Texte intégral
R. Duchemin.- Merci d'être avec nous en pleine crise du monde de l'agriculture. Ils sont dans la rue ce matin, à Toulouse, à Metz, à Paris, à Rennes, à Avignon, un petit peu partout en France. Le Gouvernement écoute visiblement la détresse des agriculteurs mais est-ce qu'il l'entend vraiment ?
Nous écoutons et nous entendons la détresse, le désarroi de tous les agriculteurs. Pas simplement les exploitants laitiers mais de tous les agriculteurs. Je crois qu'on a devant nous une crise dont il faut mesurer l'importance. C'est à la fois une crise du revenu agricole, puisque le revenu agricole a baissé entre dix et vingt pourcent en 2009. J'aurai des chiffres plus précis la semaine prochaine.
Il avait déjà baissé de 20 % en 2008.
Il avait déjà baisse en 2008. Et je crois que c'est aussi une crise d'identité du monde agricole qui se demande quelle est sa place dans la société, qu'est-ce que les citoyens français attendent du monde agricole, quel rôle il doit jouer. Je crois que notre devoir, c'est de répondre à ses questions.
Quelle est la place du monde agricole aujourd'hui, est-ce qu'il a toujours sa place dans la société ?
Je pense profondément qu'il est temps de réaffirmer le caractère stratégique de l'agriculture et de la pêche dans la vie sociale, dans la vie économique du pays. Nous avons devant nous des défis qui sont très importants, des défis de sécurité alimentaire. Comment est-ce que nous allons nourrir la planète, comment est-ce que nous allons nourrir l'Europe, comment est-ce que nous allons nourrir la France ? Nous avons devant nous des défis de sécurité sanitaire : comment est-ce qu'on garantit que ce que vous avez dans votre assiette ne risque pas de vous poser des problèmes de santé et répond à un certain nombre de critères sanitaires.
Mais comment est-ce qu'on nourrit nos agriculteurs aujourd'hui ? C'est peut-être par là qu'il faut commencer ?
Justement, je pense qu'il est, là aussi, grand temps de prendre les mesures nécessaires qui permettront de stabiliser le revenu des agriculteurs dans les années à venir. Ils ne peuvent plus, à la fois, être responsables d'enjeux aussi importants, comme la sécurité alimentaire, la sécurité sanitaire, le développement durable, et, en même temps, avoir des revenus aussi instables et être soumis à autant d'aléas. Et nous travaillons dans ce sens-là. Nous devons d'abord répondre à la crise immédiate, nous le ferons, mais nous travaillons aussi à la stabilisation du revenu, à la fois avec un projet de loi de modernisation de l'agriculture et avec cette bataille que je livre depuis plusieurs mois, avec acharnement, pour le retour de la régulation des marchés agricoles en Europe.
On a bien compris que les agriculteurs, aujourd'hui, réclamaient un revenu décent. Ils souhaitent un plan de l'ampleur de celui qui a été mis en place pour les banques ou pour le secteur automobile. N. Sarkozy, dans l'interview qu'il donne aujourd'hui au Figaro, promet justement des aides fortes avant la fin de ce mois-ci pour garantir un juste prix, notamment de leur travail, aux agriculteurs. Ça passe par quoi ? Par le plan d'aide d'urgence de 400 millions d'euros demandés par les agriculteurs aujourd'hui ? C'est oui ?
Je crois qu'il faut d'abord regarder ce qui a été fait. Ne pas oublier que depuis plusieurs semaines, il y a un certain nombre de mesures qui ont été prises. 60 millions d'euros ont été débloqués pour le secteur laitier de l'élevage. Il y a les aides de la PAC qui seront versées aujourd'hui, un mois et demi avant la date habituelle du 1er décembre. C'est 4,7 milliards d'aides européennes qui vont arriver aujourd'hui aux agriculteurs. Donc il y a toute une série de mesures que nous prenons depuis plusieurs semaines, avec le Premier ministre, avec le président de la République, qui suivent au jour le jour l'évolution de la situation agricole. Nous allons avoir la semaine prochaine un examen attentif des résultats précis des revenus des agriculteurs 2009. Sur cette base-là, je proposerai au Premier ministre et au président de la République un plan global de soutien à l'agriculture qui passera notamment par des allégements de charges en 2009. Avant de faire ces propositions, je voudrais avoir les chiffres précis et le Premier ministre et le président de la République arbitreront ensuite et rendront les décisions.
Est-ce qu'on peut passer, par exemple, par une année blanche, comme le suggère monsieur Lemétayer de la FNSEA ? Est-ce que c'est quelque chose qui est envisageable aujourd'hui ?
Nous verrons. Je crois que ce qui est surtout essentiel, c'est de bien faire comprendre qu'il ne s'agit pas de déverser de l'argent public ou des prêts bancaires dans le sable. Il s'agit de permettre aux agriculteurs, à tous les agriculteurs, de passer une année particulièrement difficile, parce que si nous ne le faisons pas - ce matin J.-M. Lemétayer faisait la comparaison avec l'industrie automobile -, nous allons voir disparaître les exploitations qui seront parmi les plus performantes en France. Parce que ceux qui souffrent le plus aujourd'hui, c'est précisément ceux qui ont investi l'année dernière, qui ont acheté de nouveaux robots de traite pour les exploitations laitières ou de nouveaux tracteurs. Ce sont les jeunes agriculteurs qui s'installent et qui dépensent 150.000, 200.000 euros pour mettre aux normes l'exploitation agricole qu'ils reprennent. C'est ceux qui sont aujourd'hui les plus menacés. Je crois que ce serait une véritable perte stratégique pour la France si nous ne prenions pas les dispositions nécessaires.
On a justement entendu des jeunes agriculteurs nous dire "aujourd'hui, pour pouvoir prendre la suite de nos parents sur les exploitations, on est obligés de vivre sur le revenu de nos parents qui sont à la retraite". Est-ce normal ?
Non. Je crois que le problème des jeunes agriculteurs, c'est un problème absolument crucial, parce que ce sont parmi les seuls en France qui, dans leur activité économique, doivent commencer à démarrer dans la vie active en sortant de leurs poches une somme très importante qui constitue une dette ensuite très lourde à rembourser. Si nous ne faisons pas le nécessaire pour leur permettre de passer ce cap 2009 dans les meilleures conditions possibles, nous risquons de perdre beaucoup de jeunes agriculteurs. Et donc nous risquons de perdre un soutien stratégique de l'agriculture, qui est un secteur économique majeur pour la France.
Par exemple, que l'Etat paye les intérêts d'emprunt, c'est aussi une piste évoquée, demandée...
Nous travaillons sur toutes ces pistes et nous regarderons ce qui l'est raisonnable et juste de faire au regard des résultats du revenu 2009.
Vous parliez tout à l'heure de la régulation, de la crise du lait. La France n'a pas toujours été favorable à cette régulation. Est-ce que cette fois-ci, votre religion est faite ? Réguler le marché pour le lait par exemple, c'est quelque chose qui est devenu incontournable ?
Ma religion, elle est faite non seulement pour le lait, elle est faite pour tous les marchés agricoles. Moi, je vois d'un côté un secteur dont on nous dit, dont j'affirme qu'il est absolument stratégique pour l'avenir de la France, pour l'avenir de l'Europe et pour l'avenir de la planète. Ce matin, madame Clinton disait dans Le Figaro qu'il était indispensable de renforcer la sécurité alimentaire et donc de renforcer la production agricole dans le monde. Nous avons d'un côté un secteur stratégique et de l'autre côté, nous avons des désordres de marché qui sont parmi les plus violents de tous les marchés économiques. Je pense qu'il est temps de remettre de l'ordre dans ces marchés agricoles et de réguler. A l'échelle européenne, j'ai commencé à le faire le 2 juillet avec l'Allemagne, en prenant le contre-pied total de tous les autres pays européens, de la Commission européenne et d'un certain nombre d'experts. Aujourd'hui, à l'heure où je vous parle, nous sommes 21 Etats européens - que nous avons réussi à convaincre - à demander la régulation européenne. Nous avons le Parlement européen qui joue un rôle majeur pour nous soutenir dans cette défense de la régulation européenne et nous venons d'avoir hier le soutien, un peu surprenant d'ailleurs, de la Cour des comptes européenne, organisme pourtant pas forcément très régulateur, qui nous dit "les marchés agricoles ne survivront pas à la dérégulation, il faut remettre de la régulation". J'attends lundi, au Conseil des ministres de l'Agriculture à Luxembourg, que la Commission, qui a déjà beaucoup évolué dans ses décisions, et la présidence suédoise, actent que la régulation des marchés est indispensable.
C'est donc un appel lancé à madame Fischer-Boel ou alors il va falloir peut-être attendre qu'elle s'en aille ?
C'est plus qu'un appel, c'est une demande pressante. Mais je tiens quand même à dire que madame Fischer-Boel a beaucoup évolué, qu'elle a accepté à mettre en place un groupe de travail à haut niveau sur la régulation. Et donc elle est en train d'amorcer un tournant, de prendre conscience de la nécessité de la régulation européenne du marché.
Il y autre chose en ce moment : dans les boîtes à lettres, les agriculteurs ont commencé à recevoir la taxe sur le foncier non bâti. Pour faire simple, c'est un peu leur taxe professionnelle à eux. Est-ce que vous pouvez imaginer par exemple la supprimer par exemple pour alléger la profession ? Ça aussi, c'est une demande...
La taxe sur le foncier non bâti, c'est 850 millions d'euros par an. Donc c'est une somme très importante. Je crois que l'urgence aujourd'hui, c'est plutôt de regarder ce qui peut être fait sur les intérêts d'emprunt. C'est cela qui allégera les trésoreries des producteurs de lait, de tous les exploitants agricoles en France. On peut ouvrir une réflexion sur la taxe sur le foncier non bâti mais faisons attention à l'importance des sommes qui sont en jeu.
Et sur la prime à la cuve, d'un mot ?
Nous verrons. J'étudierai toutes les possibilités pour que le Premier ministre et le président de la République aient à leur disposition toutes sortes d'outils qui répondront aux attentes des agriculteurs.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 16 octobre 2009
Nous écoutons et nous entendons la détresse, le désarroi de tous les agriculteurs. Pas simplement les exploitants laitiers mais de tous les agriculteurs. Je crois qu'on a devant nous une crise dont il faut mesurer l'importance. C'est à la fois une crise du revenu agricole, puisque le revenu agricole a baissé entre dix et vingt pourcent en 2009. J'aurai des chiffres plus précis la semaine prochaine.
Il avait déjà baissé de 20 % en 2008.
Il avait déjà baisse en 2008. Et je crois que c'est aussi une crise d'identité du monde agricole qui se demande quelle est sa place dans la société, qu'est-ce que les citoyens français attendent du monde agricole, quel rôle il doit jouer. Je crois que notre devoir, c'est de répondre à ses questions.
Quelle est la place du monde agricole aujourd'hui, est-ce qu'il a toujours sa place dans la société ?
Je pense profondément qu'il est temps de réaffirmer le caractère stratégique de l'agriculture et de la pêche dans la vie sociale, dans la vie économique du pays. Nous avons devant nous des défis qui sont très importants, des défis de sécurité alimentaire. Comment est-ce que nous allons nourrir la planète, comment est-ce que nous allons nourrir l'Europe, comment est-ce que nous allons nourrir la France ? Nous avons devant nous des défis de sécurité sanitaire : comment est-ce qu'on garantit que ce que vous avez dans votre assiette ne risque pas de vous poser des problèmes de santé et répond à un certain nombre de critères sanitaires.
Mais comment est-ce qu'on nourrit nos agriculteurs aujourd'hui ? C'est peut-être par là qu'il faut commencer ?
Justement, je pense qu'il est, là aussi, grand temps de prendre les mesures nécessaires qui permettront de stabiliser le revenu des agriculteurs dans les années à venir. Ils ne peuvent plus, à la fois, être responsables d'enjeux aussi importants, comme la sécurité alimentaire, la sécurité sanitaire, le développement durable, et, en même temps, avoir des revenus aussi instables et être soumis à autant d'aléas. Et nous travaillons dans ce sens-là. Nous devons d'abord répondre à la crise immédiate, nous le ferons, mais nous travaillons aussi à la stabilisation du revenu, à la fois avec un projet de loi de modernisation de l'agriculture et avec cette bataille que je livre depuis plusieurs mois, avec acharnement, pour le retour de la régulation des marchés agricoles en Europe.
On a bien compris que les agriculteurs, aujourd'hui, réclamaient un revenu décent. Ils souhaitent un plan de l'ampleur de celui qui a été mis en place pour les banques ou pour le secteur automobile. N. Sarkozy, dans l'interview qu'il donne aujourd'hui au Figaro, promet justement des aides fortes avant la fin de ce mois-ci pour garantir un juste prix, notamment de leur travail, aux agriculteurs. Ça passe par quoi ? Par le plan d'aide d'urgence de 400 millions d'euros demandés par les agriculteurs aujourd'hui ? C'est oui ?
Je crois qu'il faut d'abord regarder ce qui a été fait. Ne pas oublier que depuis plusieurs semaines, il y a un certain nombre de mesures qui ont été prises. 60 millions d'euros ont été débloqués pour le secteur laitier de l'élevage. Il y a les aides de la PAC qui seront versées aujourd'hui, un mois et demi avant la date habituelle du 1er décembre. C'est 4,7 milliards d'aides européennes qui vont arriver aujourd'hui aux agriculteurs. Donc il y a toute une série de mesures que nous prenons depuis plusieurs semaines, avec le Premier ministre, avec le président de la République, qui suivent au jour le jour l'évolution de la situation agricole. Nous allons avoir la semaine prochaine un examen attentif des résultats précis des revenus des agriculteurs 2009. Sur cette base-là, je proposerai au Premier ministre et au président de la République un plan global de soutien à l'agriculture qui passera notamment par des allégements de charges en 2009. Avant de faire ces propositions, je voudrais avoir les chiffres précis et le Premier ministre et le président de la République arbitreront ensuite et rendront les décisions.
Est-ce qu'on peut passer, par exemple, par une année blanche, comme le suggère monsieur Lemétayer de la FNSEA ? Est-ce que c'est quelque chose qui est envisageable aujourd'hui ?
Nous verrons. Je crois que ce qui est surtout essentiel, c'est de bien faire comprendre qu'il ne s'agit pas de déverser de l'argent public ou des prêts bancaires dans le sable. Il s'agit de permettre aux agriculteurs, à tous les agriculteurs, de passer une année particulièrement difficile, parce que si nous ne le faisons pas - ce matin J.-M. Lemétayer faisait la comparaison avec l'industrie automobile -, nous allons voir disparaître les exploitations qui seront parmi les plus performantes en France. Parce que ceux qui souffrent le plus aujourd'hui, c'est précisément ceux qui ont investi l'année dernière, qui ont acheté de nouveaux robots de traite pour les exploitations laitières ou de nouveaux tracteurs. Ce sont les jeunes agriculteurs qui s'installent et qui dépensent 150.000, 200.000 euros pour mettre aux normes l'exploitation agricole qu'ils reprennent. C'est ceux qui sont aujourd'hui les plus menacés. Je crois que ce serait une véritable perte stratégique pour la France si nous ne prenions pas les dispositions nécessaires.
On a justement entendu des jeunes agriculteurs nous dire "aujourd'hui, pour pouvoir prendre la suite de nos parents sur les exploitations, on est obligés de vivre sur le revenu de nos parents qui sont à la retraite". Est-ce normal ?
Non. Je crois que le problème des jeunes agriculteurs, c'est un problème absolument crucial, parce que ce sont parmi les seuls en France qui, dans leur activité économique, doivent commencer à démarrer dans la vie active en sortant de leurs poches une somme très importante qui constitue une dette ensuite très lourde à rembourser. Si nous ne faisons pas le nécessaire pour leur permettre de passer ce cap 2009 dans les meilleures conditions possibles, nous risquons de perdre beaucoup de jeunes agriculteurs. Et donc nous risquons de perdre un soutien stratégique de l'agriculture, qui est un secteur économique majeur pour la France.
Par exemple, que l'Etat paye les intérêts d'emprunt, c'est aussi une piste évoquée, demandée...
Nous travaillons sur toutes ces pistes et nous regarderons ce qui l'est raisonnable et juste de faire au regard des résultats du revenu 2009.
Vous parliez tout à l'heure de la régulation, de la crise du lait. La France n'a pas toujours été favorable à cette régulation. Est-ce que cette fois-ci, votre religion est faite ? Réguler le marché pour le lait par exemple, c'est quelque chose qui est devenu incontournable ?
Ma religion, elle est faite non seulement pour le lait, elle est faite pour tous les marchés agricoles. Moi, je vois d'un côté un secteur dont on nous dit, dont j'affirme qu'il est absolument stratégique pour l'avenir de la France, pour l'avenir de l'Europe et pour l'avenir de la planète. Ce matin, madame Clinton disait dans Le Figaro qu'il était indispensable de renforcer la sécurité alimentaire et donc de renforcer la production agricole dans le monde. Nous avons d'un côté un secteur stratégique et de l'autre côté, nous avons des désordres de marché qui sont parmi les plus violents de tous les marchés économiques. Je pense qu'il est temps de remettre de l'ordre dans ces marchés agricoles et de réguler. A l'échelle européenne, j'ai commencé à le faire le 2 juillet avec l'Allemagne, en prenant le contre-pied total de tous les autres pays européens, de la Commission européenne et d'un certain nombre d'experts. Aujourd'hui, à l'heure où je vous parle, nous sommes 21 Etats européens - que nous avons réussi à convaincre - à demander la régulation européenne. Nous avons le Parlement européen qui joue un rôle majeur pour nous soutenir dans cette défense de la régulation européenne et nous venons d'avoir hier le soutien, un peu surprenant d'ailleurs, de la Cour des comptes européenne, organisme pourtant pas forcément très régulateur, qui nous dit "les marchés agricoles ne survivront pas à la dérégulation, il faut remettre de la régulation". J'attends lundi, au Conseil des ministres de l'Agriculture à Luxembourg, que la Commission, qui a déjà beaucoup évolué dans ses décisions, et la présidence suédoise, actent que la régulation des marchés est indispensable.
C'est donc un appel lancé à madame Fischer-Boel ou alors il va falloir peut-être attendre qu'elle s'en aille ?
C'est plus qu'un appel, c'est une demande pressante. Mais je tiens quand même à dire que madame Fischer-Boel a beaucoup évolué, qu'elle a accepté à mettre en place un groupe de travail à haut niveau sur la régulation. Et donc elle est en train d'amorcer un tournant, de prendre conscience de la nécessité de la régulation européenne du marché.
Il y autre chose en ce moment : dans les boîtes à lettres, les agriculteurs ont commencé à recevoir la taxe sur le foncier non bâti. Pour faire simple, c'est un peu leur taxe professionnelle à eux. Est-ce que vous pouvez imaginer par exemple la supprimer par exemple pour alléger la profession ? Ça aussi, c'est une demande...
La taxe sur le foncier non bâti, c'est 850 millions d'euros par an. Donc c'est une somme très importante. Je crois que l'urgence aujourd'hui, c'est plutôt de regarder ce qui peut être fait sur les intérêts d'emprunt. C'est cela qui allégera les trésoreries des producteurs de lait, de tous les exploitants agricoles en France. On peut ouvrir une réflexion sur la taxe sur le foncier non bâti mais faisons attention à l'importance des sommes qui sont en jeu.
Et sur la prime à la cuve, d'un mot ?
Nous verrons. J'étudierai toutes les possibilités pour que le Premier ministre et le président de la République aient à leur disposition toutes sortes d'outils qui répondront aux attentes des agriculteurs.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 16 octobre 2009