Déclaration de M. Bruno Le Maire, ministre de l'alimentation, de l'agriculture et de la pêche, sur la progression de la discussion au niveau européen sur la régulation du marché du lait, à l'Assemblée nationale le 13 octobre 2009.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Circonstance : Séance de questions d'actualité à l'Assemblée nationale, le 13 octobre 2009

Texte intégral

Monsieur Leroy, je vous remercie, et je remercie les députés du Nouveau centre de poser régulièrement ces questions. Les producteurs de lait le méritent. Cela me permet également de faire le point devant vous sur les progrès réguliers que nous enregistrons en ce qui concerne la régulation du marché du lait, et des marchés de produits agricoles en général, au niveau européen.
Nous avons enregistré trois progrès cette semaine.
D'abord, la Grèce m'a annoncé ce matin, alors que je quittais Vienne, qu'elle rejoindrait le groupe des vingt Etats européens en faveur de la régulation du marché du lait, ce qui porte à vingt et un sur vingt-sept le nombre d'Etats européens en faveur de la régulation des marchés.
La deuxième bonne nouvelle est que nous nous sommes entendus hier, lors d'une réunion de ce groupe tenue à Vienne à l'initiative de la France, pour demander le déblocage de 300 millions d'euros supplémentaires sur le budget communautaire de 2010, pour soutenir immédiatement les producteurs de lait, en France et en Europe.
Enfin, troisième bonne nouvelle, les aides de la Politique agricole commune seront débloquées dès vendredi pour l'ensemble des producteurs, un mois et demi en avance par rapport aux délais d'usage.
Je profite de votre question pour dire que, au-delà de la filière du lait, ce sont toutes les filières agricoles qui souffrent, c'est la France agricole tout entière qui souffre aujourd'hui. Nous sommes déterminés, avec le président de la République et le Premier ministre, à apporter aux agriculteurs toutes les réponses nécessaires pour faire face à cette crise : des réponses immédiates pour soulager leur trésorerie, des réponses structurelles pour leur permettre d'être compétitifs face aux autres agriculteurs européens, et des réponses en matière de régulation européenne des marchés du lait et des produits agricoles en général. Je ne cèderai pas d'un pouce sur cette mise en place d'une régulation européenne des marchés agricoles.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 octobre 2009