Déclaration conjointe de MM. Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères et européennes, et Pierre Lellouche, secrétaire d'Etat aux affaires européennes, sur la décision du Conseil de l'Union européenne d'exempter de visa les citoyens du Montenegro, de Serbie et de l'ARYM (Ancienne République Yougoslave de Macédoine), Paris le 30 novembre 2009.

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Texte intégral

Nous nous réjouissons de la décision prise par le Conseil de l'Union européenne, ce 30 novembre, d'exempter de visa, à compter du 19 décembre 2009, les citoyens du Monténégro, de Serbie (à l'exception de ceux résidant au Kosovo) et de l'Ancienne République Yougoslave de Macédoine. Cette décision s'applique aux détenteurs de passeports biométriques, pour des durées de séjour inférieures à trois mois dans les Etats de l'Union européenne faisant partie de l'espace Schengen, ainsi que dans les Etats membres de cet espace, mais non-membres de l'Union européenne. Pour les longs séjours, comme pour les personnes souhaitant venir travailler dans l'Union, les visas demeurent.
Cette décision, adoptée après près de deux ans de négociations, en reconnaissance des réformes accomplies par chacun des pays concernés, témoigne que le rapprochement entre l'Union européenne et les pays des Balkans n'est pas seulement un slogan, mais une réalité.
Elle concrétise l'engagement de l'Union d'offrir aux pays des Balkans une vraie perspective européenne, dans le cadre du processus entamé en l'an 2000 au Sommet de Zagreb par la France qui exerçait alors la Présidence de l'Union européenne.
Nous sommes persuadés qu'une telle décision permettra d'accroître les échanges entre nos sociétés civiles et qu'elle facilitera les coopérations dans des domaines variés, économique, universitaire, culturel ou politique. Pour la France, la fin de l'obligation de visas pour les citoyens de Serbie, de l'ARYM et du Monténégro signifie aussi un renforcement de nos relations avec des pays qui ont toute leur place au sein de la famille européenne. Nous espérons que les autres Etats de la région mèneront à bien les réformes demandées par l'Union européenne afin que leurs citoyens bénéficient dans les meilleurs délais de cette mesure.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 2 décembre 2009