Texte intégral
J.-M. Aphatie.- Bonjour, C. Jouanno.
Bonjour.
Le sommet de Copenhague s'ouvrira lundi. Les représentants de 192 pays rechercheront un accord pour tenter de lutter contre les causes du réchauffement climatique. Croyez-vous, C. Jouanno, qu'un accord soit possible ?
On a plutôt un vent d'espoir, aujourd'hui, pour trouver un accord parce que ce qui se joue, c'est quand même majeur : c'est d'éviter que d'ici la fin du siècle, les températures n'augmentent de plus de deux degrés Celsius. Et plus deux, c'est déjà énorme. Vous savez que dans l'histoire, on n'a jamais connu ça. L'ère glacière, c'était moins cinq degrés par rapport à aujourd'hui ; et là, on était sous des mètres de glace à Paris. Donc, on a un vent d'optimisme qui souffle parce qu'auparavant, il y avait peu d'engagements, très, très peu, en tout cas ; et aujourd'hui, les pays comme le Brésil, comme la Corée du Sud, comme la Chine ont pris des engagements, les Etats Unis ont avancé des chiffres...
Faibles ?
Faibles, insuffisants.
Ce n'est pas le problème, les Américains, de ce sommet ? Leur mauvaise volonté ? Leurs difficultés ?
Ce sont les difficultés internes de B. Obama, effectivement, qui freinent la négociation ; mais les Etats-Unis ne seront plus en dehors du jeu puisqu'ils viennent à Copenhague, ça c'est une excellente chose. Et beaucoup se jouera pendant les deux semaines de Copenhague.
Mais, par exemple, B. Obama sera là...
Le 9.
... Mercredi prochain, alors que les chefs d'Etat se retrouveront à la fin de la semaine suivante seulement. Ce n'est quand même pas bon signe ! Ce n'est pas des bons signaux, ça... Sans Américains, il n'y a pas de bon accord ?
A l'origine, ils ne devaient même pas venir ; donc, c'est déjà un point plus positif que la situation d'origine. Ils peuvent, éventuellement, on ne sait jamais, revenir la deuxième semaine, c'est vrai qu'il est très coincé par ses difficultés internes et que nous, notre rôle c'est quand même de le soutenir parce que lui a vraiment une bonne position.
Si un accord était trouvé, c'est un accord qui pourrait changer considérablement notre vie ? On aurait moins la possibilité d'utiliser l'avion, les voitures. Ca changerait beaucoup la vie quotidienne s'il fallait vraiment lutter contre le réchauffement climatique ?
Si un accord était trouvé, en fait pour nous en France, dans la mesure où on a pris toutes les dispositions dans le cadre du Grenelle pour atteindre ces objectifs par rapport à la feuille de route qu'on a tracée, ça ne changera pas énormément. La feuille de route qui est tracée pour nous, c'est de réduire le pétrole, le gaz et le charbon, développer les énergies renouvelables, développer les véhicules électriques, d'isoler les bâtiments.
On est toujours en avance, en France, on est formidable !
On essaie d'avancer. Mais on a vraiment...
On est toujours meilleur que les autres ?
Non, je ne suis pas sûr. On a vraiment l'obligation de le faire parce que dans tous les cas, d'ici on va dire quarante - cinquante ans, toutes les énergies qu'on a connues, auront soit disparues, soit seront devenues hors de prix. Et c'est tout notre système économique qui est touché parce que du pétrole, il y en a partout.
J'ai lu que les pays européens s'engagent à aider les pays en développement dans le cadre de cette négociation en apportant, pour leur part - c'est un peu compliqué comme calcul - mais 30 milliards d'euros par an, jusqu'en 2020. Quel est le coût pour la France de cet éventuel engagement ?
Alors, plusieurs points. L'engagement européen, c'est d'apporter 100 milliards au total, fonds publics, fonds privés.
100 milliards pour l'ensemble des pays industrialisés...
Pour l'ensemble des pays industrialisés.
Et la part de l'Europe, c'est 30 milliards ?
Donc, la part de l'Europe, c'est 30 milliards...
Et la part de la France dans ces 30 milliards ?
... Auxquels il faudrait ajouter, d'ailleurs, des fonds, mais des fonds sur des financements un peu particuliers pour aider les pays d'Afrique à s'adapter au changement climatique. C'est le plan Justice-Climat qui est porté par J.-L. Borloo. La répartition, ensuite, entre les différents pays européens n'a pas encore été actée puisque cette répartition va dépendre des émissions de gaz à effet de serre des différents pays et de leurs richesses. Et à l'occasion du prochain conseil qui aura lieu les 10 et 11 décembre, on va justement pouvoir déterminer quelle sera la part des différents pays dans ce financement.
On doit déjà en avoir une idée ?
Non. Vous savez, ce n'est pas complètement arbitré parce qu'en fait, on avait pris à l'origine des critères de répartition, et lors du dernier conseil, les pays - notamment la Pologne n'a pas accepté ces critères. Donc, on a été obligé de revoir notre copie. Pour la partie Justice- Climat, c'est-à-dire vraiment l'aide à l'Afrique, parce que l'Afrique va être frappée vraiment de plein fouet, le principe c'est d'avoir des financements innovants du type taxes sur les transactions financières.
Donc, on va encore avoir des taxes supplémentaires pour acquitter...
Sur les transactions financières, je suppose que ça ne fera pas pleurer grand monde.
Des taxes ne font jamais pleurer personne, c'est toujours les autres qui les paient ! Vous serez vous-même à Copenhague, C. Jouanno ?
Oui.
Vous irez, quand ? La semaine prochaine ?
La semaine prochaine.
Vous êtes aussi candidate aux élections régionales ?
Oui.
Tête de liste à Paris ?
Oui.
Qui sera votre numéro 2 sur la liste ?
Ce n'est pas encore déterminé.
B. Laporte ?
Il y a beaucoup de candidats, mais je n'ai pas eu le plaisir d'avoir B. Laporte. Il ne m'a appelé encore ; donc, quand on joue dans une équipe, il faut appeler le sélectionneur.
"Le Figaro" de ce matin dit que R. Dati sera sur votre liste, c'est vrai ?
Je n'ai pas eu d'information de la part de Rachida sur ce point. On a longuement, plusieurs fois, échangé, ce qui est normal ; mais elle ne m'en a absolument pas parlé, ce qui m'étonnerait d'ailleurs.
"Le Figaro"
dit même que vous êtes d'accord, voyez ! Ah bon, c'est gentil ! C'est bien ! Ils ont juste oublié de me le demander. (Rires)
Si le journal le dit, c'est que ça doit être vrai ! On se moque un peu de l'UMP dans cette campagne des régionales, parce que samedi, lors du conseil national, l'UMP a présenté un film sur les élections régionales, on y voyait des beaux Français, "bien dans le pays de N. Sarkozy, disait le film" ; mais hélas pour eux, les régions étaient gérées par les socialistes, alors ça n'allait pas. Et puis, on a appris qu'en fait, c'est une banque d'images américaine qui vous a fourni les images ou qui les a fournies à l'UMP, du moins, et que donc, les gens qu'on voit sont des Américains et pas des Français ?
Je n'étais pas au courant de ces détails.
Ah, décidément !
Non, je n'étais pas au courant de ces détails (rires)... Non, absolument pas.
C'est dommage qu'on filme les campagnes, on montre des Américains en disant que ce sont des Français. Vous trouvez que c'est dommage ?
Oui. En tout cas, il était drôle.
Quoi ? Le film ?
Oui.
D'accord. Des Américains comme acteurs... A. Duhamel le disait, le débat sur l'identité nationale commence à diviser beaucoup. Il a l'air de prendre un peu l'eau, ce débat. Vous savez ce que c'est, vous, d'être Français, C. Jouanno ?
On a tous été interrogé en tant que ministre pour répondre à cette question. Objectivement, au départ, je me suis dit : ah, c'est facile ! Et objectivement, c'est très compliqué ! Ca m'a plongé dans beaucoup, beaucoup de réflexions. Moi ce que j'en ai retiré - mais ça ne veut pas pour autant dire que c'est très intelligent - c'est que ce qui a beaucoup marqué la France, et notamment au XVIIIème et au XIXème, c'était l'universalité de ses valeurs. Et le fait que justement, elles ne se posaient pas... c'était le principe du droit du sol lié à l'universalité de ses valeurs ; et ce qui a beaucoup marqué ces valeurs, c'est la force du principe de liberté et quel qu'il soit. Liberté, donc c'est le refus du diktat de la pensée, qu'elle soit économique, qu'elle soit politique dans toutes ses dimensions. Et le deuxième point aussi qui m'a marqué, c'est que notre identité aujourd'hui, on ne peut pas la définir uniquement comme française, elle est européenne. Et quand on regarde d'ailleurs l'union entre la Marseillaise, qui est vraiment un chant, un hymne à la liberté et l'Hymne à la joie de l'autre côté, qui est un hymne à la fraternité, on a un bon équilibre entre les deux. Et qu'est-ce qui fait qu'on a cet esprit, ces valeurs ? C'est d'abord notre éducation, c'est d'abord notre formation, c'est là où tout se joue.
On a entendu, cette semaine, un maire UMP de la Meuse qui disait : "Le problème de l'identité nationale française, c'est qu'elle est menacée parce qu'il y a trop d'immigrés en France, ils vont nous bouffer !" Qu'est-ce que vous pensez de ces propos ?
Mais ce n'est pas ça la question, ce n'est pas ça. C'est pourquoi...
Non, mais lui c'était sa réponse.
Moi ce qui me frappe, c'est qu'on ne vient pas en France comme dans d'autres pays pour faire de l'argent, on vient en France pour des valeurs. Et le problème de l'immigration, ce n'est pas celui-là, c'est pourquoi est-ce que les gens se sentent français et ont envie d'être Français.
Mais ces propos du maire UMP, qu'est-ce que vous en pensez ?
Eh bien, ça ne se cautionne pas !
D'accord. C. Jouanno, secrétaire d'Etat à l'Ecologie, était l'invitée de RTL ce matin. Bonne journée.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 4 décembre 2009
Bonjour.
Le sommet de Copenhague s'ouvrira lundi. Les représentants de 192 pays rechercheront un accord pour tenter de lutter contre les causes du réchauffement climatique. Croyez-vous, C. Jouanno, qu'un accord soit possible ?
On a plutôt un vent d'espoir, aujourd'hui, pour trouver un accord parce que ce qui se joue, c'est quand même majeur : c'est d'éviter que d'ici la fin du siècle, les températures n'augmentent de plus de deux degrés Celsius. Et plus deux, c'est déjà énorme. Vous savez que dans l'histoire, on n'a jamais connu ça. L'ère glacière, c'était moins cinq degrés par rapport à aujourd'hui ; et là, on était sous des mètres de glace à Paris. Donc, on a un vent d'optimisme qui souffle parce qu'auparavant, il y avait peu d'engagements, très, très peu, en tout cas ; et aujourd'hui, les pays comme le Brésil, comme la Corée du Sud, comme la Chine ont pris des engagements, les Etats Unis ont avancé des chiffres...
Faibles ?
Faibles, insuffisants.
Ce n'est pas le problème, les Américains, de ce sommet ? Leur mauvaise volonté ? Leurs difficultés ?
Ce sont les difficultés internes de B. Obama, effectivement, qui freinent la négociation ; mais les Etats-Unis ne seront plus en dehors du jeu puisqu'ils viennent à Copenhague, ça c'est une excellente chose. Et beaucoup se jouera pendant les deux semaines de Copenhague.
Mais, par exemple, B. Obama sera là...
Le 9.
... Mercredi prochain, alors que les chefs d'Etat se retrouveront à la fin de la semaine suivante seulement. Ce n'est quand même pas bon signe ! Ce n'est pas des bons signaux, ça... Sans Américains, il n'y a pas de bon accord ?
A l'origine, ils ne devaient même pas venir ; donc, c'est déjà un point plus positif que la situation d'origine. Ils peuvent, éventuellement, on ne sait jamais, revenir la deuxième semaine, c'est vrai qu'il est très coincé par ses difficultés internes et que nous, notre rôle c'est quand même de le soutenir parce que lui a vraiment une bonne position.
Si un accord était trouvé, c'est un accord qui pourrait changer considérablement notre vie ? On aurait moins la possibilité d'utiliser l'avion, les voitures. Ca changerait beaucoup la vie quotidienne s'il fallait vraiment lutter contre le réchauffement climatique ?
Si un accord était trouvé, en fait pour nous en France, dans la mesure où on a pris toutes les dispositions dans le cadre du Grenelle pour atteindre ces objectifs par rapport à la feuille de route qu'on a tracée, ça ne changera pas énormément. La feuille de route qui est tracée pour nous, c'est de réduire le pétrole, le gaz et le charbon, développer les énergies renouvelables, développer les véhicules électriques, d'isoler les bâtiments.
On est toujours en avance, en France, on est formidable !
On essaie d'avancer. Mais on a vraiment...
On est toujours meilleur que les autres ?
Non, je ne suis pas sûr. On a vraiment l'obligation de le faire parce que dans tous les cas, d'ici on va dire quarante - cinquante ans, toutes les énergies qu'on a connues, auront soit disparues, soit seront devenues hors de prix. Et c'est tout notre système économique qui est touché parce que du pétrole, il y en a partout.
J'ai lu que les pays européens s'engagent à aider les pays en développement dans le cadre de cette négociation en apportant, pour leur part - c'est un peu compliqué comme calcul - mais 30 milliards d'euros par an, jusqu'en 2020. Quel est le coût pour la France de cet éventuel engagement ?
Alors, plusieurs points. L'engagement européen, c'est d'apporter 100 milliards au total, fonds publics, fonds privés.
100 milliards pour l'ensemble des pays industrialisés...
Pour l'ensemble des pays industrialisés.
Et la part de l'Europe, c'est 30 milliards ?
Donc, la part de l'Europe, c'est 30 milliards...
Et la part de la France dans ces 30 milliards ?
... Auxquels il faudrait ajouter, d'ailleurs, des fonds, mais des fonds sur des financements un peu particuliers pour aider les pays d'Afrique à s'adapter au changement climatique. C'est le plan Justice-Climat qui est porté par J.-L. Borloo. La répartition, ensuite, entre les différents pays européens n'a pas encore été actée puisque cette répartition va dépendre des émissions de gaz à effet de serre des différents pays et de leurs richesses. Et à l'occasion du prochain conseil qui aura lieu les 10 et 11 décembre, on va justement pouvoir déterminer quelle sera la part des différents pays dans ce financement.
On doit déjà en avoir une idée ?
Non. Vous savez, ce n'est pas complètement arbitré parce qu'en fait, on avait pris à l'origine des critères de répartition, et lors du dernier conseil, les pays - notamment la Pologne n'a pas accepté ces critères. Donc, on a été obligé de revoir notre copie. Pour la partie Justice- Climat, c'est-à-dire vraiment l'aide à l'Afrique, parce que l'Afrique va être frappée vraiment de plein fouet, le principe c'est d'avoir des financements innovants du type taxes sur les transactions financières.
Donc, on va encore avoir des taxes supplémentaires pour acquitter...
Sur les transactions financières, je suppose que ça ne fera pas pleurer grand monde.
Des taxes ne font jamais pleurer personne, c'est toujours les autres qui les paient ! Vous serez vous-même à Copenhague, C. Jouanno ?
Oui.
Vous irez, quand ? La semaine prochaine ?
La semaine prochaine.
Vous êtes aussi candidate aux élections régionales ?
Oui.
Tête de liste à Paris ?
Oui.
Qui sera votre numéro 2 sur la liste ?
Ce n'est pas encore déterminé.
B. Laporte ?
Il y a beaucoup de candidats, mais je n'ai pas eu le plaisir d'avoir B. Laporte. Il ne m'a appelé encore ; donc, quand on joue dans une équipe, il faut appeler le sélectionneur.
"Le Figaro" de ce matin dit que R. Dati sera sur votre liste, c'est vrai ?
Je n'ai pas eu d'information de la part de Rachida sur ce point. On a longuement, plusieurs fois, échangé, ce qui est normal ; mais elle ne m'en a absolument pas parlé, ce qui m'étonnerait d'ailleurs.
"Le Figaro"
dit même que vous êtes d'accord, voyez ! Ah bon, c'est gentil ! C'est bien ! Ils ont juste oublié de me le demander. (Rires)
Si le journal le dit, c'est que ça doit être vrai ! On se moque un peu de l'UMP dans cette campagne des régionales, parce que samedi, lors du conseil national, l'UMP a présenté un film sur les élections régionales, on y voyait des beaux Français, "bien dans le pays de N. Sarkozy, disait le film" ; mais hélas pour eux, les régions étaient gérées par les socialistes, alors ça n'allait pas. Et puis, on a appris qu'en fait, c'est une banque d'images américaine qui vous a fourni les images ou qui les a fournies à l'UMP, du moins, et que donc, les gens qu'on voit sont des Américains et pas des Français ?
Je n'étais pas au courant de ces détails.
Ah, décidément !
Non, je n'étais pas au courant de ces détails (rires)... Non, absolument pas.
C'est dommage qu'on filme les campagnes, on montre des Américains en disant que ce sont des Français. Vous trouvez que c'est dommage ?
Oui. En tout cas, il était drôle.
Quoi ? Le film ?
Oui.
D'accord. Des Américains comme acteurs... A. Duhamel le disait, le débat sur l'identité nationale commence à diviser beaucoup. Il a l'air de prendre un peu l'eau, ce débat. Vous savez ce que c'est, vous, d'être Français, C. Jouanno ?
On a tous été interrogé en tant que ministre pour répondre à cette question. Objectivement, au départ, je me suis dit : ah, c'est facile ! Et objectivement, c'est très compliqué ! Ca m'a plongé dans beaucoup, beaucoup de réflexions. Moi ce que j'en ai retiré - mais ça ne veut pas pour autant dire que c'est très intelligent - c'est que ce qui a beaucoup marqué la France, et notamment au XVIIIème et au XIXème, c'était l'universalité de ses valeurs. Et le fait que justement, elles ne se posaient pas... c'était le principe du droit du sol lié à l'universalité de ses valeurs ; et ce qui a beaucoup marqué ces valeurs, c'est la force du principe de liberté et quel qu'il soit. Liberté, donc c'est le refus du diktat de la pensée, qu'elle soit économique, qu'elle soit politique dans toutes ses dimensions. Et le deuxième point aussi qui m'a marqué, c'est que notre identité aujourd'hui, on ne peut pas la définir uniquement comme française, elle est européenne. Et quand on regarde d'ailleurs l'union entre la Marseillaise, qui est vraiment un chant, un hymne à la liberté et l'Hymne à la joie de l'autre côté, qui est un hymne à la fraternité, on a un bon équilibre entre les deux. Et qu'est-ce qui fait qu'on a cet esprit, ces valeurs ? C'est d'abord notre éducation, c'est d'abord notre formation, c'est là où tout se joue.
On a entendu, cette semaine, un maire UMP de la Meuse qui disait : "Le problème de l'identité nationale française, c'est qu'elle est menacée parce qu'il y a trop d'immigrés en France, ils vont nous bouffer !" Qu'est-ce que vous pensez de ces propos ?
Mais ce n'est pas ça la question, ce n'est pas ça. C'est pourquoi...
Non, mais lui c'était sa réponse.
Moi ce qui me frappe, c'est qu'on ne vient pas en France comme dans d'autres pays pour faire de l'argent, on vient en France pour des valeurs. Et le problème de l'immigration, ce n'est pas celui-là, c'est pourquoi est-ce que les gens se sentent français et ont envie d'être Français.
Mais ces propos du maire UMP, qu'est-ce que vous en pensez ?
Eh bien, ça ne se cautionne pas !
D'accord. C. Jouanno, secrétaire d'Etat à l'Ecologie, était l'invitée de RTL ce matin. Bonne journée.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 4 décembre 2009