Texte intégral
J.-M. Aphatie.- Bonjour, L. Chatel.
Bonjour, J.-M. Aphatie.
A la surprise générale, hier, les sénateurs de la commission des finances ont dit : "La TVA dans la restauration qui avait baissé de 19,6% à 5,5%, ça n'a servi à rien. Remontons-la !" Bien sûr, le Gouvernement s'y oppose. Mais comment recevez-vous ce coup de semonce des sénateurs, L. Chatel ?
Oui, je crois que c'est un avertissement de la part des parlementaires de la Commission des Finances du Sénat qui disent : cette mesure de baisse de la TVA dans la restauration est une bonne mesure ; mais elle doit se traduire par le respect des engagements qu'ont pris les restaurateurs.
Ce n'est pas le cas, aujourd'hui ?
Non, aujourd'hui les engagements ne sont pas complètement tenus puisque le premier engagement c'était la baisse des prix. La baisse des prix est insuffisante puisqu'elle ne concerne qu'en gros, la moitié des restaurants et qu'elle était prévue à moins 3% ; et nous sommes plutôt aujourd'hui sur une moyenne de moins 1,5 %.
La TVA pourrait remonter si les choses ne changent pas ?
En tout cas, il y a eu un message fort de la part des parlementaires qui est un avertissement, de dire : "Nous devons respecter les engagements". Alors, mon collègue H. Novelli va réunir, le 15 décembre, le comité de suivi de cette baisse de la TVA et ça va s'expliquer franchement.
Ca va remonter ? Et ça peut remonter, éventuellement ?
En tout cas, ce coup de semonce a montré que le Gouvernement tenait au respect des engagements.
Et donc, ça peut remonter ! Grippe A. A partir de demain, les collégiens et les lycéens qui le souhaitent - c'est sur la base du volontariat -, pourront se faire vacciner dans les établissements scolaires où se rendront des équipes mobiles de vaccination composées de médecins et d'infirmières. Combien de collégiens et de lycéens prévoyez-vous de vacciner, L. Chatel ?
Ah, il est très difficile de faire une prévision dans la mesure où nous laissons les parents responsables de la vaccination de leurs enfants. Ce sont les parents qui décideront si oui ou non, leurs enfants seront vaccinés. Donc, vous l'avez rappelé, pour les collégiens au sein des établissements scolaires. Nous avons pensé que c'était le meilleur moyen de vacciner le maximum de nos jeunes.
Collégiens et lycéens...
On sait que ce virus est particulièrement sensible. Il affecte particulièrement les jeunes ; et donc, nous avons pensé que c'était le meilleur moyen de vacciner le maximum de collégiens et de lycéens en un minimum de temps en le faisant dans les établissements scolaires.
A partir de demain. Une seule dose suffira ? Vous le savez ?
R. Bachelot aura l'occasion de se prononcer sur ce sujet. Les autorités compétentes au niveau international viennent d'exprimer un avis, en disant qu'à leur avis, une seule dose suffit. C'est aux autorités sanitaires françaises, sous l'autorité de R. Bachelot de s'exprimer sur ce point.
Puisque que ça commence demain, elle s'exprime quand R. Bachelot ?
Oui, demain nous allons commencer la première vaccination qui sera, pour l'instant, la première et qui sera, peut-être, la dernière. C'est à R. Bachelot de s'exprimer sur ce sujet.
Et donc en avant-première, vous ne voulez pas nous dire si une seule dose suffira ?
Parce que nous avons eu l'information, hier, et le comité interministériel sur la grippe A se réunit une fois par semaine, il se réunira demain ; donc nous aurons l'occasion d'évoquer ce sujet.
Dans dix jours, donc début décembre, je ne sais pas s'il y a une date plus précise, pour les maternelles et le primaire : là les parents devront se rendre avec leurs enfants dans les centres de vaccination pour recevoir le vaccin de la grippe A. Ces centres sont déjà débordés. Ecoutez ce témoignage diffusé, dimanche, sur l'antenne de RTL, recueilli par B. Dugénie, dans un centre de vaccination du XIXème arrondissement de Paris : "C'est une organisation lamentable. Ca fait deux heures que je suis là. Une vaccination, ça prend trois minutes !" Alors maintenant, si on rajoute les enfants avec leurs parents, ça ne va pas s'arranger.
Soit dit, J.-M. Aphatie, j'observe une chose, c'est que la dernière fois que je suis venu, vous m'avez expliqué : la grippe A, personne ne veut se faire vacciner. Vous avez des centres de vaccination, personne ne veut y aller.
Le journalisme, c'est comme la météo, ça change tous les jours !
J'ai compris, J.-M. Aphatie.
Voilà !
Alors que se passe-t-il ? Il se passe la même chose que nous avons connue dans d'autres pays. D'ailleurs, nous l'avions évoqué avec B. Hortefeux et R. Bachelot. Dans un premier temps, il y avait une certaine réserve à la vaccination ; et il y a une vraie prise de conscience de la population ; et aujourd'hui, il y a plutôt un afflux de personnes qui veulent se faire vacciner dans les centres. Ca veut dire quoi ? Ca veut dire que les préfets vont adapter les heures d'ouverture de centres, vont chercher une nouvelle organisation pour permettre d'accueillir toutes ces nouvelles personnes qui veulent se faire vacciner. Si nous avons voulu que les enfants aillent dans les centres de vaccination avec leurs parents, c'est précisément pour qu'ils soient accompagnés et que les parents soient rassurés, que ça se passe en leur compagnie, que les parents puissent avoir un échange avec les médecins sur notamment, le questionnaire en matière de santé.
Vous ne regrettez pas de ne pas avoir mis les généralistes dans le schéma de vaccination générale ?
Non, parce que R. Bachelot a eu l'occasion de s'expliquer - elle l'a même évoqué au conseil des ministres, la semaine dernière - en indiquant qu'au moment où les décisions ont été prises, l'objectif c'était d'avoir le maximum de vaccins le plus tôt possible ; et donc, ça passait par la fourniture de vaccins dits groupés, et donc par la mise en place de centres de vaccination.
Mais maintenant, vous pouvez donner des vaccins aux généralistes, pour désengorger les centres de vaccination ?
Ecoutez, c'est une décision qui dépend de R. Bachelot. Je pense qu'à partir du moment où nous avons un grand nombre de personnes qui vont se faire vacciner, les centres de vaccination vont montrer que c'est le meilleur moyen de vacciner beaucoup de personnes en un temps réduit.
Quelles consignes, L. Chatel, ministre de l'Education, donnez-vous aux enseignants ?
Vaccinez-vous !
Alors, moi je recommande à la population de manière générale, c'est-à-dire à la fois aux parents d'élèves pour leurs enfants et pour eux-mêmes et aux enseignants de se faire vacciner. Je le ferai moi-même.
Quand ?
Simplement je ne fais pas partie des publics prioritaires. Donc...
Vous n'êtes pas vacciné là aujourd'hui encore ?
Non, je ne suis pas vacciné aujourd'hui.
Non : encore aujourd'hui, vous n'êtes pas vacciné là ?
Non, pas encore ; mais je vais le faire dans les prochains jours parce que je pense qu'en tant que ministre de l'Education nationale, c'est important que quelque part je montre l'exemple. J'envoie le message.
Journée de grève, aujourd'hui, dans le primaire et le secondaire. C'est votre première grève, L. Chatel.
Oui.
Comment on vit ça ?
Ah on vit ça ? Est-ce que j'ai l'air crispé, ce matin, J.-M. Aphatie ?
Un peu...Ah, ah, non je plaisante !
Non. D'abord ce que j'observe c'est qu'il n'y a pas un front syndical uni face au Gouvernement. Il y a une grande organisation syndicale qui appelle aujourd'hui à un mouvement de grève. Il y a d'autres organisations syndicales importantes à l'Education nationale qui ne s'associent pas à ce mouvement. Deuxième point : à l'heure où je vous parle, dans le premier degré, vous savez que dorénavant, les enseignants, les instituteurs, les professeurs des écoles qui doivent faire grève, qui font grève, doivent s'annoncer la veille de manière à permettre l'organisation du service minimum d'accueil. Donc, à l'heure où je vous parle, j'ai une petite idée du nombre de grévistes d'aujourd'hui qui devrait être aux alentours de 20%. Voilà.
Donc, pas beaucoup, d'après vous ?
Non, ce que je veux dire, c'est que mon rôle, c'est bien entendu d'entendre, d'écouter ceux qui manifestent une interrogation ou des inquiétudes.
Mais pas de satisfaire leur demande : 16.000 suppressions de postes prévues dans le Budget 2010. Ils n'ont aucune chance d'être entendus ?
J'ai eu l'occasion de m'exprimer sur la question des postes...
Les postes seront supprimés en 2010.
... En invoquant que cette politique nous permet aussi de mettre en place la revalorisation financière des enseignants qui est très attendue et sur laquelle nous sommes en concertation et en négociation actuellement avec les syndicats.
Est-ce qu'il y aura encore des postes supprimés dans le Budget 2011, L. Chatel ?
Moi, le président de la République ne m'a pas demandé de revenir ; et il n'a pas annoncé qu'il allait revenir sur sa politique du nonrenouvellement d'un fonctionnaire sur deux. Ce qui est très important...
Donc, il y aura aussi des suppressions de postes en 2011.On peut le dire ?
... C'est que nous le faisons à un taux d'encadrement constant.
Il y aura aussi des suppressions de postes en 2011.
...C'est-à-dire que nous réfléchissons à une bonne organisation, optimisation des moyens. Par exemple, je suis en train de mettre en place la réforme du lycée. J'ai clairement annoncé qu'elle se ferait à moyens, à taux d'encadrement constant. Nous ne faisons pas cette réforme pour faire des économies.
Donc, il y aura des suppressions de postes encore en 2011...
Le président de la République ne m'a pas demandé de revenir sur la politique du un sur deux.
Voilà, tout le monde décode ! Juste d'un mot, les enseignantes sont autorisées à partir plus tôt à leur congé de maternité ?
J'ai vu que vous aviez évoqué cette question tout à l'heure. En fait, il s'agit d'une mesure qui a été prise dans l'académie de Versailles, à ma connaissance, et qui a été décidée au moment où nous n'avions pas encore la date d'arrivée des vaccins. Donc, c'était une mesure en amont pour éviter d'exposer les enseignantes enceintes au virus. Dorénavant, il y a des vaccins qui sont disponibles et j'encourage, notamment les publics prioritaires, les enseignants en font partie, ceux qui sont enceintes à se faire vacciner.
L. Chatel qui n'est pas vacciné, reste pour dialoguer avec les auditeurs à partir de 8h30. Si ça se trouve, il va nous transmettre la grippe A, tiens !
On ne la transmet par la radio, pour l'instant.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 24 novembre 2009
Bonjour, J.-M. Aphatie.
A la surprise générale, hier, les sénateurs de la commission des finances ont dit : "La TVA dans la restauration qui avait baissé de 19,6% à 5,5%, ça n'a servi à rien. Remontons-la !" Bien sûr, le Gouvernement s'y oppose. Mais comment recevez-vous ce coup de semonce des sénateurs, L. Chatel ?
Oui, je crois que c'est un avertissement de la part des parlementaires de la Commission des Finances du Sénat qui disent : cette mesure de baisse de la TVA dans la restauration est une bonne mesure ; mais elle doit se traduire par le respect des engagements qu'ont pris les restaurateurs.
Ce n'est pas le cas, aujourd'hui ?
Non, aujourd'hui les engagements ne sont pas complètement tenus puisque le premier engagement c'était la baisse des prix. La baisse des prix est insuffisante puisqu'elle ne concerne qu'en gros, la moitié des restaurants et qu'elle était prévue à moins 3% ; et nous sommes plutôt aujourd'hui sur une moyenne de moins 1,5 %.
La TVA pourrait remonter si les choses ne changent pas ?
En tout cas, il y a eu un message fort de la part des parlementaires qui est un avertissement, de dire : "Nous devons respecter les engagements". Alors, mon collègue H. Novelli va réunir, le 15 décembre, le comité de suivi de cette baisse de la TVA et ça va s'expliquer franchement.
Ca va remonter ? Et ça peut remonter, éventuellement ?
En tout cas, ce coup de semonce a montré que le Gouvernement tenait au respect des engagements.
Et donc, ça peut remonter ! Grippe A. A partir de demain, les collégiens et les lycéens qui le souhaitent - c'est sur la base du volontariat -, pourront se faire vacciner dans les établissements scolaires où se rendront des équipes mobiles de vaccination composées de médecins et d'infirmières. Combien de collégiens et de lycéens prévoyez-vous de vacciner, L. Chatel ?
Ah, il est très difficile de faire une prévision dans la mesure où nous laissons les parents responsables de la vaccination de leurs enfants. Ce sont les parents qui décideront si oui ou non, leurs enfants seront vaccinés. Donc, vous l'avez rappelé, pour les collégiens au sein des établissements scolaires. Nous avons pensé que c'était le meilleur moyen de vacciner le maximum de nos jeunes.
Collégiens et lycéens...
On sait que ce virus est particulièrement sensible. Il affecte particulièrement les jeunes ; et donc, nous avons pensé que c'était le meilleur moyen de vacciner le maximum de collégiens et de lycéens en un minimum de temps en le faisant dans les établissements scolaires.
A partir de demain. Une seule dose suffira ? Vous le savez ?
R. Bachelot aura l'occasion de se prononcer sur ce sujet. Les autorités compétentes au niveau international viennent d'exprimer un avis, en disant qu'à leur avis, une seule dose suffit. C'est aux autorités sanitaires françaises, sous l'autorité de R. Bachelot de s'exprimer sur ce point.
Puisque que ça commence demain, elle s'exprime quand R. Bachelot ?
Oui, demain nous allons commencer la première vaccination qui sera, pour l'instant, la première et qui sera, peut-être, la dernière. C'est à R. Bachelot de s'exprimer sur ce sujet.
Et donc en avant-première, vous ne voulez pas nous dire si une seule dose suffira ?
Parce que nous avons eu l'information, hier, et le comité interministériel sur la grippe A se réunit une fois par semaine, il se réunira demain ; donc nous aurons l'occasion d'évoquer ce sujet.
Dans dix jours, donc début décembre, je ne sais pas s'il y a une date plus précise, pour les maternelles et le primaire : là les parents devront se rendre avec leurs enfants dans les centres de vaccination pour recevoir le vaccin de la grippe A. Ces centres sont déjà débordés. Ecoutez ce témoignage diffusé, dimanche, sur l'antenne de RTL, recueilli par B. Dugénie, dans un centre de vaccination du XIXème arrondissement de Paris : "C'est une organisation lamentable. Ca fait deux heures que je suis là. Une vaccination, ça prend trois minutes !" Alors maintenant, si on rajoute les enfants avec leurs parents, ça ne va pas s'arranger.
Soit dit, J.-M. Aphatie, j'observe une chose, c'est que la dernière fois que je suis venu, vous m'avez expliqué : la grippe A, personne ne veut se faire vacciner. Vous avez des centres de vaccination, personne ne veut y aller.
Le journalisme, c'est comme la météo, ça change tous les jours !
J'ai compris, J.-M. Aphatie.
Voilà !
Alors que se passe-t-il ? Il se passe la même chose que nous avons connue dans d'autres pays. D'ailleurs, nous l'avions évoqué avec B. Hortefeux et R. Bachelot. Dans un premier temps, il y avait une certaine réserve à la vaccination ; et il y a une vraie prise de conscience de la population ; et aujourd'hui, il y a plutôt un afflux de personnes qui veulent se faire vacciner dans les centres. Ca veut dire quoi ? Ca veut dire que les préfets vont adapter les heures d'ouverture de centres, vont chercher une nouvelle organisation pour permettre d'accueillir toutes ces nouvelles personnes qui veulent se faire vacciner. Si nous avons voulu que les enfants aillent dans les centres de vaccination avec leurs parents, c'est précisément pour qu'ils soient accompagnés et que les parents soient rassurés, que ça se passe en leur compagnie, que les parents puissent avoir un échange avec les médecins sur notamment, le questionnaire en matière de santé.
Vous ne regrettez pas de ne pas avoir mis les généralistes dans le schéma de vaccination générale ?
Non, parce que R. Bachelot a eu l'occasion de s'expliquer - elle l'a même évoqué au conseil des ministres, la semaine dernière - en indiquant qu'au moment où les décisions ont été prises, l'objectif c'était d'avoir le maximum de vaccins le plus tôt possible ; et donc, ça passait par la fourniture de vaccins dits groupés, et donc par la mise en place de centres de vaccination.
Mais maintenant, vous pouvez donner des vaccins aux généralistes, pour désengorger les centres de vaccination ?
Ecoutez, c'est une décision qui dépend de R. Bachelot. Je pense qu'à partir du moment où nous avons un grand nombre de personnes qui vont se faire vacciner, les centres de vaccination vont montrer que c'est le meilleur moyen de vacciner beaucoup de personnes en un temps réduit.
Quelles consignes, L. Chatel, ministre de l'Education, donnez-vous aux enseignants ?
Vaccinez-vous !
Alors, moi je recommande à la population de manière générale, c'est-à-dire à la fois aux parents d'élèves pour leurs enfants et pour eux-mêmes et aux enseignants de se faire vacciner. Je le ferai moi-même.
Quand ?
Simplement je ne fais pas partie des publics prioritaires. Donc...
Vous n'êtes pas vacciné là aujourd'hui encore ?
Non, je ne suis pas vacciné aujourd'hui.
Non : encore aujourd'hui, vous n'êtes pas vacciné là ?
Non, pas encore ; mais je vais le faire dans les prochains jours parce que je pense qu'en tant que ministre de l'Education nationale, c'est important que quelque part je montre l'exemple. J'envoie le message.
Journée de grève, aujourd'hui, dans le primaire et le secondaire. C'est votre première grève, L. Chatel.
Oui.
Comment on vit ça ?
Ah on vit ça ? Est-ce que j'ai l'air crispé, ce matin, J.-M. Aphatie ?
Un peu...Ah, ah, non je plaisante !
Non. D'abord ce que j'observe c'est qu'il n'y a pas un front syndical uni face au Gouvernement. Il y a une grande organisation syndicale qui appelle aujourd'hui à un mouvement de grève. Il y a d'autres organisations syndicales importantes à l'Education nationale qui ne s'associent pas à ce mouvement. Deuxième point : à l'heure où je vous parle, dans le premier degré, vous savez que dorénavant, les enseignants, les instituteurs, les professeurs des écoles qui doivent faire grève, qui font grève, doivent s'annoncer la veille de manière à permettre l'organisation du service minimum d'accueil. Donc, à l'heure où je vous parle, j'ai une petite idée du nombre de grévistes d'aujourd'hui qui devrait être aux alentours de 20%. Voilà.
Donc, pas beaucoup, d'après vous ?
Non, ce que je veux dire, c'est que mon rôle, c'est bien entendu d'entendre, d'écouter ceux qui manifestent une interrogation ou des inquiétudes.
Mais pas de satisfaire leur demande : 16.000 suppressions de postes prévues dans le Budget 2010. Ils n'ont aucune chance d'être entendus ?
J'ai eu l'occasion de m'exprimer sur la question des postes...
Les postes seront supprimés en 2010.
... En invoquant que cette politique nous permet aussi de mettre en place la revalorisation financière des enseignants qui est très attendue et sur laquelle nous sommes en concertation et en négociation actuellement avec les syndicats.
Est-ce qu'il y aura encore des postes supprimés dans le Budget 2011, L. Chatel ?
Moi, le président de la République ne m'a pas demandé de revenir ; et il n'a pas annoncé qu'il allait revenir sur sa politique du nonrenouvellement d'un fonctionnaire sur deux. Ce qui est très important...
Donc, il y aura aussi des suppressions de postes en 2011.On peut le dire ?
... C'est que nous le faisons à un taux d'encadrement constant.
Il y aura aussi des suppressions de postes en 2011.
...C'est-à-dire que nous réfléchissons à une bonne organisation, optimisation des moyens. Par exemple, je suis en train de mettre en place la réforme du lycée. J'ai clairement annoncé qu'elle se ferait à moyens, à taux d'encadrement constant. Nous ne faisons pas cette réforme pour faire des économies.
Donc, il y aura des suppressions de postes encore en 2011...
Le président de la République ne m'a pas demandé de revenir sur la politique du un sur deux.
Voilà, tout le monde décode ! Juste d'un mot, les enseignantes sont autorisées à partir plus tôt à leur congé de maternité ?
J'ai vu que vous aviez évoqué cette question tout à l'heure. En fait, il s'agit d'une mesure qui a été prise dans l'académie de Versailles, à ma connaissance, et qui a été décidée au moment où nous n'avions pas encore la date d'arrivée des vaccins. Donc, c'était une mesure en amont pour éviter d'exposer les enseignantes enceintes au virus. Dorénavant, il y a des vaccins qui sont disponibles et j'encourage, notamment les publics prioritaires, les enseignants en font partie, ceux qui sont enceintes à se faire vacciner.
L. Chatel qui n'est pas vacciné, reste pour dialoguer avec les auditeurs à partir de 8h30. Si ça se trouve, il va nous transmettre la grippe A, tiens !
On ne la transmet par la radio, pour l'instant.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 24 novembre 2009