Texte intégral
Je me réjouis de voir l'un des plus grands constructeurs automobiles, PSA Peugeot Citroën, s'engager dans le domaine des énergies alternatives et dans la protection de l'environnement. Les prototypes déjà réalisés et exposés ici, véritables anticipations des véhicules du futur, témoignent de vos efforts de recherche pour vous placer concrètement dans la perspective d'un développement durable.
Comme vous le savez, la protection de l'environnement est l'un des thèmes prioritaires d'intervention du ministère de la recherche. Cette convergence de points de vue entre notre orientation politique et votre entreprise se manifeste par la présence, aux côtés du groupe, de deux des principaux organismes de recherche français, le Commissariat à l'Energie Atomique (CEA) et le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) - qui viennent de concrétiser, chacun par la signature d'un accord-cadre avec PSA Peugeot Citroën, la volonté de mobiliser leurs compétences aux côtés de celles de vos propres chercheurs et techniciens.
Les coopérations entre votre entreprise et les établissements publics de recherche ne débutent pas aujourd'hui. Elles ont fait leurs preuves à de nombreuses occasions : en témoigne la participation active de PSA Peugeot Citroën aux deux Centres nationaux de recherches technologiques (CNRT) déjà mis en place, à Rouen sur la combustion dans les moteurs, et à Belfort-Montbéliard sur la pile à combustibles.
Mais la structuration de partenariats pérennes inscrit vos travaux dans une optique plus large, plus apte à préparer le futur. Le monde industriel a tout intérêt à l'appuyer sur des partenaires scientifiques du secteur public formés à conduire une recherche fondamentale ; réciproquement, la coopération avec l'entreprise permet à la recherche publique de valoriser ses résultats, en contribuant à la compétitivité de l'industrie nationale. La démarche adoptée, résolument pluridisciplinaire, ne peut qu'accélérer le mouvement de l'innovation.
Cette complémentarité entre organismes de recherche et groupe industriel s'exercera sans doute plus, avec le CNRS, sur les recherches en amont, et davantage avec le CEA sur les recherches technologiques.
Avec le CNRS, l'accord-cadre permettra l'intensification de partenariats déjà existants et l'animation de réseaux de laboratoires sur des thèmes bien définis, comme la combustion et la dépollution pour des moteurs propres et économiques, la recyclabilité des matériaux, les batteries haute capacité, la vigilance au volant ou les retombées sociales du transport automobile.
Au-delà de la consolidation de relations déjà bien établies, l'accord-cadre avec le CEA ouvre la voie à de nouvelles collaborations. Les recherches sur le cycle de l'hydrogène (production, reformage, stockage et sûreté) et sur les piles à combustibles sont au cur de ces perspectives. Les technologies de l'information et de la communication seront mises à profit pour le développement des capteurs, pour de nouvelles applications en électronique de puissance et en contrôle non destructif, ainsi que pour les interfaces homme/machine et le co-design.
Au total, ces deux organismes de recherche représentent un potentiel de plusieurs centaines de chercheurs dans les domaines concernés, avec des effectifs en croissance - ce qui témoigne de la confiance et de la capacité de la recherche publique à répondre aux besoins des industriels.
Si ces accords-cadres portent sur l'ensemble des secteurs qui concernent le transport automobile, ils se focalisent en grande partie sur l'un de ses aspects les plus importants : le développement des énergies alternatives. C'est sur cette option vous avez choisi de mettre aujourd'hui l'accent.
De ces nouvelles énergies dépendront, en grande partie, la réduction des émissions de gaz à effet de serre et l'évolution du climat. La recherche a un rôle essentiel à jouer dans la mobilisation contre les effets du réchauffement climatique et, dès mon arrivée au ministère, j'ai souhaité agir pour réconcilier science et environnement.
Cela est déterminant pour l'héritage que nous laisserons aux générations futures. Tout en maintenant notre qualité de vie, le confort et les facilités dont les sciences et les techniques permettent à nos concitoyens de bénéficier, nous devons réduire nos consommations d'énergie, et en diversifier les sources.
Cet impératif répond par ailleurs à une volonté de limiter la dépendance énergétique de l'Union européenne et les effets des inévitables fluctuations de prix des énergies fossiles sur nos économies.
La priorité accordée par mon ministère à la recherche dans le domaine de l'environnement se manifeste d'abord dans les contrats qui lient l'Etat aux organismes de recherche publics. J'ai veillé à ce que tous les contrats pluriannuels qui ont été récemment conclus ou renouvelés comportent des clauses en ce sens. C'est ainsi que, pour prendre l'exemple de l'un de vos organismes partenaires, le contrat pluriannuel 2001-2004 Etat-CEA, signé en janvier 2001, inscrit le développement des énergies renouvelables dans ses priorités, et double ses investissements sur ce poste.
Dans le domaine des transports, qui utilisent largement les énergies fossiles, l'hydrogène associé à la pile à combustible ouvre une perspective prometteuse. Mais afin de pouvoir envisager une utilisation massive et économiquement viable de l'hydrogène, des difficultés technologiques doivent être surmontées. Le CEA a donc fédéré l'ensemble de ses actions au sein d'un programme "hydrogène" : ce thème est l'un de ceux qui figurent dans le champ d'application de l'accord-cadre avec PSA Peugeot Citroën.
Un autre levier consiste à favoriser le partenariat entre la recherche publique et les entreprises, en créant les conditions de facilitation de leur rapprochement. La formule du "réseau", qui est la plus efficace, a très vite été appliquée au domaine des transports "propres" : l'un des premiers réseaux de recherche et d'innovation technologiques créé dès 1999 à l'initiative du ministère en charge de la recherche fut celui des "Piles à combustibles", que vous avez tous, d'ailleurs, contribué à animer. Le réseau "PACo" (PIles A Combustible) a pour objectif de travailler sur la filière dans sa globalité, en partant du carburant nécessaire à l'alimentation de la pile à combustibles pour aller jusqu'à l'utilisation de l'énergie fournie par la pile. Trente projets de recherche ont été soutenus en deux ans, pour un coût total de l'ordre de 370 MF, avec une participation sur fonds publics de 130 MF.
Cet effort sera accentué dans les prochains mois dans le cadre du troisième Programme interministériel de recherche dans le domaine des transports, le PREDIT, qui sera mis en place pour la période 2002-2006 : la thématique "énergie - environnement" en constituera un axe majeur. Cette action devra s'articuler avec celles menées au niveau européen, notamment dans le cadre du prochain Programme Cadre de Recherche et Développement
Mais ce n'est pas ici le lieu de passer en revue toutes les actions qui nous rapprochent. En tout cas je me félicite du grand nombre de collaborations unissant votre entreprise à nos laboratoires de recherche : celles-ci témoignent de la qualité respective de chacun des partenaires.
La signature de ces deux accords-cadres clarifie les objectifs que vous poursuivez, et permettra de les atteindre plus rapidement. Elle marque aussi une étape importante dans un processus qui pourrait s'étendre à d'autres partenaires, et dans des champs voisins. Cette politique de coopération est déjà à l'uvre, pour les questions de sécurité routière, par exemple, où l'Institut national pour la recherche sur les transports et leur sécurité (INRETS) s'est depuis longtemps illustré ; ou dans le domaine des phénomènes aérooacoustiques, avec l'association de Renault et de PSA avec le Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) pour la soufflerie de Saint-Cyr l'Ecole, qui mettra à disposition des constructeurs et des laboratoires un équipement du meilleur niveau mondial pour diverses expérimentations.
Je souhaite donc beaucoup de réussite à vos travaux, dont je ne doute pas qu'ils deviendront de plus en plus performants. La méthode que vous avez adoptée, comme les options choisies, constituent à mes yeux une garantie de succès, et le ministère de la recherche continuera à soutenir ces travaux dans le cadre des actions publiques que j'ai tout à l'heure évoquées.
(Source http://www.recherche.gouv.fr, le 29 juin 2001)
Comme vous le savez, la protection de l'environnement est l'un des thèmes prioritaires d'intervention du ministère de la recherche. Cette convergence de points de vue entre notre orientation politique et votre entreprise se manifeste par la présence, aux côtés du groupe, de deux des principaux organismes de recherche français, le Commissariat à l'Energie Atomique (CEA) et le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) - qui viennent de concrétiser, chacun par la signature d'un accord-cadre avec PSA Peugeot Citroën, la volonté de mobiliser leurs compétences aux côtés de celles de vos propres chercheurs et techniciens.
Les coopérations entre votre entreprise et les établissements publics de recherche ne débutent pas aujourd'hui. Elles ont fait leurs preuves à de nombreuses occasions : en témoigne la participation active de PSA Peugeot Citroën aux deux Centres nationaux de recherches technologiques (CNRT) déjà mis en place, à Rouen sur la combustion dans les moteurs, et à Belfort-Montbéliard sur la pile à combustibles.
Mais la structuration de partenariats pérennes inscrit vos travaux dans une optique plus large, plus apte à préparer le futur. Le monde industriel a tout intérêt à l'appuyer sur des partenaires scientifiques du secteur public formés à conduire une recherche fondamentale ; réciproquement, la coopération avec l'entreprise permet à la recherche publique de valoriser ses résultats, en contribuant à la compétitivité de l'industrie nationale. La démarche adoptée, résolument pluridisciplinaire, ne peut qu'accélérer le mouvement de l'innovation.
Cette complémentarité entre organismes de recherche et groupe industriel s'exercera sans doute plus, avec le CNRS, sur les recherches en amont, et davantage avec le CEA sur les recherches technologiques.
Avec le CNRS, l'accord-cadre permettra l'intensification de partenariats déjà existants et l'animation de réseaux de laboratoires sur des thèmes bien définis, comme la combustion et la dépollution pour des moteurs propres et économiques, la recyclabilité des matériaux, les batteries haute capacité, la vigilance au volant ou les retombées sociales du transport automobile.
Au-delà de la consolidation de relations déjà bien établies, l'accord-cadre avec le CEA ouvre la voie à de nouvelles collaborations. Les recherches sur le cycle de l'hydrogène (production, reformage, stockage et sûreté) et sur les piles à combustibles sont au cur de ces perspectives. Les technologies de l'information et de la communication seront mises à profit pour le développement des capteurs, pour de nouvelles applications en électronique de puissance et en contrôle non destructif, ainsi que pour les interfaces homme/machine et le co-design.
Au total, ces deux organismes de recherche représentent un potentiel de plusieurs centaines de chercheurs dans les domaines concernés, avec des effectifs en croissance - ce qui témoigne de la confiance et de la capacité de la recherche publique à répondre aux besoins des industriels.
Si ces accords-cadres portent sur l'ensemble des secteurs qui concernent le transport automobile, ils se focalisent en grande partie sur l'un de ses aspects les plus importants : le développement des énergies alternatives. C'est sur cette option vous avez choisi de mettre aujourd'hui l'accent.
De ces nouvelles énergies dépendront, en grande partie, la réduction des émissions de gaz à effet de serre et l'évolution du climat. La recherche a un rôle essentiel à jouer dans la mobilisation contre les effets du réchauffement climatique et, dès mon arrivée au ministère, j'ai souhaité agir pour réconcilier science et environnement.
Cela est déterminant pour l'héritage que nous laisserons aux générations futures. Tout en maintenant notre qualité de vie, le confort et les facilités dont les sciences et les techniques permettent à nos concitoyens de bénéficier, nous devons réduire nos consommations d'énergie, et en diversifier les sources.
Cet impératif répond par ailleurs à une volonté de limiter la dépendance énergétique de l'Union européenne et les effets des inévitables fluctuations de prix des énergies fossiles sur nos économies.
La priorité accordée par mon ministère à la recherche dans le domaine de l'environnement se manifeste d'abord dans les contrats qui lient l'Etat aux organismes de recherche publics. J'ai veillé à ce que tous les contrats pluriannuels qui ont été récemment conclus ou renouvelés comportent des clauses en ce sens. C'est ainsi que, pour prendre l'exemple de l'un de vos organismes partenaires, le contrat pluriannuel 2001-2004 Etat-CEA, signé en janvier 2001, inscrit le développement des énergies renouvelables dans ses priorités, et double ses investissements sur ce poste.
Dans le domaine des transports, qui utilisent largement les énergies fossiles, l'hydrogène associé à la pile à combustible ouvre une perspective prometteuse. Mais afin de pouvoir envisager une utilisation massive et économiquement viable de l'hydrogène, des difficultés technologiques doivent être surmontées. Le CEA a donc fédéré l'ensemble de ses actions au sein d'un programme "hydrogène" : ce thème est l'un de ceux qui figurent dans le champ d'application de l'accord-cadre avec PSA Peugeot Citroën.
Un autre levier consiste à favoriser le partenariat entre la recherche publique et les entreprises, en créant les conditions de facilitation de leur rapprochement. La formule du "réseau", qui est la plus efficace, a très vite été appliquée au domaine des transports "propres" : l'un des premiers réseaux de recherche et d'innovation technologiques créé dès 1999 à l'initiative du ministère en charge de la recherche fut celui des "Piles à combustibles", que vous avez tous, d'ailleurs, contribué à animer. Le réseau "PACo" (PIles A Combustible) a pour objectif de travailler sur la filière dans sa globalité, en partant du carburant nécessaire à l'alimentation de la pile à combustibles pour aller jusqu'à l'utilisation de l'énergie fournie par la pile. Trente projets de recherche ont été soutenus en deux ans, pour un coût total de l'ordre de 370 MF, avec une participation sur fonds publics de 130 MF.
Cet effort sera accentué dans les prochains mois dans le cadre du troisième Programme interministériel de recherche dans le domaine des transports, le PREDIT, qui sera mis en place pour la période 2002-2006 : la thématique "énergie - environnement" en constituera un axe majeur. Cette action devra s'articuler avec celles menées au niveau européen, notamment dans le cadre du prochain Programme Cadre de Recherche et Développement
Mais ce n'est pas ici le lieu de passer en revue toutes les actions qui nous rapprochent. En tout cas je me félicite du grand nombre de collaborations unissant votre entreprise à nos laboratoires de recherche : celles-ci témoignent de la qualité respective de chacun des partenaires.
La signature de ces deux accords-cadres clarifie les objectifs que vous poursuivez, et permettra de les atteindre plus rapidement. Elle marque aussi une étape importante dans un processus qui pourrait s'étendre à d'autres partenaires, et dans des champs voisins. Cette politique de coopération est déjà à l'uvre, pour les questions de sécurité routière, par exemple, où l'Institut national pour la recherche sur les transports et leur sécurité (INRETS) s'est depuis longtemps illustré ; ou dans le domaine des phénomènes aérooacoustiques, avec l'association de Renault et de PSA avec le Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) pour la soufflerie de Saint-Cyr l'Ecole, qui mettra à disposition des constructeurs et des laboratoires un équipement du meilleur niveau mondial pour diverses expérimentations.
Je souhaite donc beaucoup de réussite à vos travaux, dont je ne doute pas qu'ils deviendront de plus en plus performants. La méthode que vous avez adoptée, comme les options choisies, constituent à mes yeux une garantie de succès, et le ministère de la recherche continuera à soutenir ces travaux dans le cadre des actions publiques que j'ai tout à l'heure évoquées.
(Source http://www.recherche.gouv.fr, le 29 juin 2001)