Texte intégral
La France se félicite de l'ouverture aujourd'hui à Buenos Aires du procès de la tristement célèbre Ecole supérieure mécanique de la Marine militaire argentine dans lequel va comparaître l'ex-capitaine de marine Alfredo Astiz, responsable entre autres de l'enlèvement, de la torture et de la disparition des deux religieuses françaises Alice Domon et Léonie Duquet. La Cour d'appel de Paris a déjà condamné Alfredo Astiz à la réclusion criminelle à perpétuité par contumace en 1990. Depuis lors, nous demandons son extradition. Bien entendu, les crimes ayant été commis sur le territoire argentin par un ressortissant argentin doivent être jugés avant tout en Argentine, ce qui va être enfin le cas.
La France saisit donc cette occasion pour saluer à nouveau la volonté politique qui anime les autorités argentines pour mener à bien l'ensemble des procès de la dictature. Nous avons de façon permanente apporté notre soutien au gouvernement argentin depuis sa décision en 2003 d'invalider les lois sur l'impunité et d'assumer ainsi courageusement son devoir de mémoire. Notre ambassade à Buenos Aires porte un intérêt constant à ce procès et suivra de manière attentive son déroulement, afin de témoigner aux autorités argentines et aux familles de victimes notre attachement à ce que justice soit faite.
En outre, je rappelle l'action conjointe de nos deux pays dans la lutte contre l'impunité, qui a conduit notamment à l'adoption de la convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées signée à Paris en janvier 2007.
Source:http://www.diplomatie.gouv.fr, le 14 décembre 2009