Texte intégral
Mesdames et messieurs, j'ai tenu à venir sur les lieux de ce drame terrifiant qui s'est produit mercredi dernier. Il se trouve que le président du Conseil italien, M. d'Alema, qui a l'intention de se rendre du côté italien du tunnel du Mont-Blanc, a souhaité être à mes côtés quelques instants, je l'en remercie. Et, je voudrais vous dire que, quand j'imagine ce qui s'est produit, quand je vois le nombre des victimes, quand j'ai à l'esprit certaines des images qui m'ont été montrées il y a quelques instants dans le poste de commandement, je crois qu'il n'y a pas de mots pour exprimer l'immense compassion que l'on ressent pour les victimes et pour leur famille.
Je voudrais aussi, et je leur ai dit personnellement, rendre hommage aux sauveteurs, aux sauveteurs français, aux sauveteurs italiens, aux sauveteurs genevois aussi qui sont venus dans un mouvement de solidarité dont je les remercie. Ils ont fait preuve d'un courage extraordinaire. Ils ont rempli leur mission dans des conditions qui dépassaient les limites de ce qu'on peut attendre de ces hommes habituellement. Et, je veux naturellement rendre hommage à l'adjudant chef français, G. Tosello, et aux sauveteurs italiens qui sont morts.
Je crois qu'il y a deux exigences maintenant. La première est de faire la lumière sur ce qui s'est passé, sur ce qui l'a rendu possible. Le ministre des Transports et de l'Equipement et le ministre de l'Intérieur qui sont d'ailleurs venus ici même, ont immédiatement lancé une enquête administrative et technique. Les experts sont déjà au travail, ici, et nous comptons qu'ils nous rendent leurs conclusions, les conclusions les plus sérieuses possibles et en même temps les plus rapides possibles, sans doute pour la fin du mois de mai.
Naturellement, une enquête judiciaire s'est mise en place et une série d'investigations se feront maintenant, comme il est normal, sous le contrôle du juge, de la justice, de façon à ce que les responsabilités puissent être établies. Et d'abord, malheureusement, qu'on puisse procéder à l'identification très difficile des victimes.
La deuxième exigence, me semble-t-il, est de tirer les conséquences, de tirer des leçons de cet accident tragique, naturellement exceptionnel mais dont nous devons nous efforcer de faire en sorte qu'il ne puisse pas se reproduire ailleurs.
Dès mercredi, à Turin, la Commission intergouvernementale de contrôle du Tunnel du Mont-Blanc et de sa sécurité se réunira pour examiner les premières conséquences qu'il faut tirer. Je n'ai pas eu le temps encore d'en parler à mon ami M. d'Alema, mais je me demande si nous ne devrions pas prendre l'initiative de lancer un plan franco-italien de sûreté et de sécurité sur le tunnel. Nous pourrions en tout cas en discuter et cette Commission, sans doute, examiner cette perspective.
Nous devons également tirer des conséquences pour le Tunnel du Fréjus. Parce que, celui-ci, qui fonctionne, va avoir à accueillir une partie du trafic qui serait passé par le Tunnel du Mont-Blanc. Il peut le faire mais je crois qu'il faut qu'on veille particulièrement aux conditions de sécurité, à l'organisation de la circulation et au contrôle naturellement des véhicules qui pourraient transporter des produits dangereux.
Ce sont donc des conclusions immédiates que l'on doit tirer pour le Tunnel du Fréjus. Et, le ministre de l'Equipement qui est aujourd'hui, d'ailleurs, à Bruxelles, à une réunion des ministres des Transports, et qui va poser ces problèmes de sécurité et d'équipement à travers l'Europe. C'est une question dont le ministre des Transports s'occupe ces jours-ci avec son administration.
Je pense qu'il faut enfin, examiner la situation de l'ensemble des tunnels français - ils sont une vingtaine -, ayant quelque importance, pour que, immédiatement, on regarde du point de vue de la sécurité, du point de vue de la circulation, de l'organisation des transports, les conséquences qu'il faut tirer. Et à cet égard, là aussi, les enquêtes et les travaux d'expertise qui vont être menés nous permettront de tirer des conclusions plus larges.
Je sais que le ministre des Transports va demander à la SNCF de faire un effort particulier pour prendre le relais de ce qui ne peut pas être transporté par camion par le Tunnel du Mont-Blanc. Il faudra sans doute aussi que nous réfléchissions au plan national, comme au plan européen, à une relance du transport combiné de marchandises.
Voilà ce que je voulais vous dire.
Je veux redire naturellement, la peine des autorités françaises pour tous ceux, français, nombreux, italiens, aussi, nombreux, et puis, autres européens, qui se sont trouvé victimes de cette tragédie. Notre responsabilité est de faire en sorte que le moins d'accidents possibles puissent intervenir dans l'avenir.
(Source:http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 06 avril 1999)
Je voudrais aussi, et je leur ai dit personnellement, rendre hommage aux sauveteurs, aux sauveteurs français, aux sauveteurs italiens, aux sauveteurs genevois aussi qui sont venus dans un mouvement de solidarité dont je les remercie. Ils ont fait preuve d'un courage extraordinaire. Ils ont rempli leur mission dans des conditions qui dépassaient les limites de ce qu'on peut attendre de ces hommes habituellement. Et, je veux naturellement rendre hommage à l'adjudant chef français, G. Tosello, et aux sauveteurs italiens qui sont morts.
Je crois qu'il y a deux exigences maintenant. La première est de faire la lumière sur ce qui s'est passé, sur ce qui l'a rendu possible. Le ministre des Transports et de l'Equipement et le ministre de l'Intérieur qui sont d'ailleurs venus ici même, ont immédiatement lancé une enquête administrative et technique. Les experts sont déjà au travail, ici, et nous comptons qu'ils nous rendent leurs conclusions, les conclusions les plus sérieuses possibles et en même temps les plus rapides possibles, sans doute pour la fin du mois de mai.
Naturellement, une enquête judiciaire s'est mise en place et une série d'investigations se feront maintenant, comme il est normal, sous le contrôle du juge, de la justice, de façon à ce que les responsabilités puissent être établies. Et d'abord, malheureusement, qu'on puisse procéder à l'identification très difficile des victimes.
La deuxième exigence, me semble-t-il, est de tirer les conséquences, de tirer des leçons de cet accident tragique, naturellement exceptionnel mais dont nous devons nous efforcer de faire en sorte qu'il ne puisse pas se reproduire ailleurs.
Dès mercredi, à Turin, la Commission intergouvernementale de contrôle du Tunnel du Mont-Blanc et de sa sécurité se réunira pour examiner les premières conséquences qu'il faut tirer. Je n'ai pas eu le temps encore d'en parler à mon ami M. d'Alema, mais je me demande si nous ne devrions pas prendre l'initiative de lancer un plan franco-italien de sûreté et de sécurité sur le tunnel. Nous pourrions en tout cas en discuter et cette Commission, sans doute, examiner cette perspective.
Nous devons également tirer des conséquences pour le Tunnel du Fréjus. Parce que, celui-ci, qui fonctionne, va avoir à accueillir une partie du trafic qui serait passé par le Tunnel du Mont-Blanc. Il peut le faire mais je crois qu'il faut qu'on veille particulièrement aux conditions de sécurité, à l'organisation de la circulation et au contrôle naturellement des véhicules qui pourraient transporter des produits dangereux.
Ce sont donc des conclusions immédiates que l'on doit tirer pour le Tunnel du Fréjus. Et, le ministre de l'Equipement qui est aujourd'hui, d'ailleurs, à Bruxelles, à une réunion des ministres des Transports, et qui va poser ces problèmes de sécurité et d'équipement à travers l'Europe. C'est une question dont le ministre des Transports s'occupe ces jours-ci avec son administration.
Je pense qu'il faut enfin, examiner la situation de l'ensemble des tunnels français - ils sont une vingtaine -, ayant quelque importance, pour que, immédiatement, on regarde du point de vue de la sécurité, du point de vue de la circulation, de l'organisation des transports, les conséquences qu'il faut tirer. Et à cet égard, là aussi, les enquêtes et les travaux d'expertise qui vont être menés nous permettront de tirer des conclusions plus larges.
Je sais que le ministre des Transports va demander à la SNCF de faire un effort particulier pour prendre le relais de ce qui ne peut pas être transporté par camion par le Tunnel du Mont-Blanc. Il faudra sans doute aussi que nous réfléchissions au plan national, comme au plan européen, à une relance du transport combiné de marchandises.
Voilà ce que je voulais vous dire.
Je veux redire naturellement, la peine des autorités françaises pour tous ceux, français, nombreux, italiens, aussi, nombreux, et puis, autres européens, qui se sont trouvé victimes de cette tragédie. Notre responsabilité est de faire en sorte que le moins d'accidents possibles puissent intervenir dans l'avenir.
(Source:http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 06 avril 1999)