Texte intégral
J.-P. Elkabbach Merci d'interrompre "votre cure de silence" pour Europe 1. Le passé resurgit encore et prend à la gorge. Les déclarations du général Aussaresses sur la torture, les exécutions sommaires, et les crimes commis froidement et sans remords font scandale, légitimement d'ailleurs. Quel est votre avis ?
- "D'abord, ce que dit ce vieux général a un goût amer car il avoue avoir torturé et n'a aucun remords. Deuxièmement, la torture n'est jamais justifiable. C'est vrai que la guerre donne lieu, de part et d'autre, à des exactions, mais on ne peut pas légitimer la torture. Troisièmement, je crois qu'aujourd'hui, nous n'avons aucune leçon à donner aux Algériens. Nous devons être préoccupés par ce qui se passe, arrêter de revisiter notre passé commun, et regarder ensemble l'avenir, et peut-être, s'ils le veulent, aider les Algériens à construire leur pays et à établir la démocratie. Enfin, arrêtons de faire de cette question d'Algérie une question politique. Laissons les historiens examiner les faits et en tirer des conclusions."
Toute l'armée française n'a pas participé à ces crimes, face à un FLN qui était lui aussi criminel, c'était la guerre - même si on a mis presque 40 ans à accepter l'idée que c'était vraiment la guerre. Mais des officiers, certains de haut-rang, de rang élevé avaient les mains couvertes de sang quand même !
- "C'était la guerre ; il y a eu de la torture de part et d'autre. C'est une période grise de notre histoire. Je crois qu'aujourd'hui, alors qu'on a conscience des horreurs de la guerre, regardons l'avenir et évitons de juger les uns et les autres."
Pour vous, ce sont des crimes contre l'humanité ?
- "C'est une période de guerre et je crois que nous n'avons pas à rechercher aujourd'hui, 40 ans après, les responsabilités des uns et des autres. Ce n'est pas un crime contre l'humanité, c'est une guerre qui a abouti à des actes qui étaient ignobles, affreux, atroces, des actes qu'il faut condamner moralement ! Mais ne redéchirons pas la France avec cette affaire."
Il y a une loi d'amnistie de 68 : on ne recommence pas, on ne lance pas des procès, on ne juge pas même le général Aussaresses, on ne le dégrade pas !
- "Il a 83 ans, il m'a fait plutôt pitié quand je l'ai vu à la télévision. Je me demande s'il ne fait pas plutôt de la publicité pour son livre et s'il n'a pas envie qu'on parle de lui. Parlons, regardons l'avenir. Arrêtons de nous déchirer sur un passé qui est ce qu'il est, et que je ne peux pas juger parce que j'étais trop jeune à l'époque."
Et pourtant, votre père, d'abord sénateur, publiait "Le Courrier de la colère", fut ensuite Premier ministre du général de Gaulle et a eu à traiter des affaires de l'Algérie ...
- "Je suis reconnaissant au général de Gaulle d'avoir finalement fait la paix."
Est-ce que la France doit demander pardon pour ces soldats et officiers perdus ?
- "Non, ne demandons pas pardon. Les soldats ont fait leur devoir, c'est une période de l'histoire de notre pays. Ce n'est pas une période glorieuse mais arrêtons de revisiter cette histoire. Et puis de grâce, regardons avec l'Algérie comment nous pouvons, en Méditerranée, faire que cette zone soit une zone de paix !"
Vous êtes plutôt favorable à des commissions d'historiens entre Français et Algériens, qui réfléchiraient librement à ce qui a été le passé de l'un et de l'autre qu'à des commissions d'enquête ? Etes-vous favorable à une commission d'enquête ?
- "Non, laissons les historiens faire leur travail."
Vous attendez que le Président de la République, qui fut un lieutenant de combat apparemment sans reproche, intervienne comme monsieur
Jospin ?
- "Il s'est déjà exprimé sur cette affaire et sur la torture."
La France compte donc, je parle d'écologie, un Vert de plus : son chef ?
- "Non, l'écologie n'appartient à personne ; personne n'a le monopole de la défense de l'environnement. Depuis longtemps, les gaullistes que nous représentons, s'intéressent à l'environnement. Je vous rappelle que nous avons créé le premier ministère de l'Environnement qui avait été confié à Poujade. Aujourd'hui, c'est une obsession. Ce doit être l'action des hommes politiques de faire en sorte qu'on respecte l'environnement. Il faut établir une responsabilité de chacun, essayer partout d'imposer un devoir de précaution, il faut une fiscalité qui ne soit pas pénalisante mais qui ..."
C'est ce que le Gouvernement fait !
- "Tant mieux !"
Donc, vous allez le soutenir ?
- "Je soutiens toujours et j'ai toujours soutenu ceux qui font en sorte qu'on préserve notre environnement. Cela dit, je ne suis pas sûr que la fiscalité, telle qu'elle a été imaginée par le Gouvernement soit une bonne fiscalité."
La décision n'est pas encore prise. Monsieur Fabius le disait hier, ne risque-t-on, pas de confondre "environnement et électoralisme" ?
- "Non. Les hommes politiques aujourd'hui doivent être le reflet des préoccupations des Français, de nos compatriotes et tous les jours les Français sont préoccupés par les attaques à leur environnement. Enfin, nous avons au plus haut sommet de l'Etat, comme dans les groupes parlementaires, des gens qui se préoccupent de l'environnement et qui n'en font pas comme les écologistes leur tasse à thé !"
Vous avez vu que les Verts se plaignent, on leur mange des feuilles vertes sur leurs branches! Vous les entendez, ils crient tous : "Au voleur ! Au voleur ! On nous pille !" ...
- "Ils devraient être heureux que tout le monde se préoccupe de l'environnement ! Mais j'ai l'impression que eux ne s'en préoccupent plus."
Vous pensez donc que l'environnement est une chose trop sérieuse pour la laisser aux écolos ?
- "Il n'y a pas une vérité, tout le monde doit essayer d'apporter sa pierre à améliorer les conditions de vie des Français. L'environnement fait partie de cet effort que nous devons faire pour qu'on vive mieux en France."
Est-il vrai que la droite va inventer des bleus pour faire face aux Verts ?
- "Quant aux couleurs .... Les Verts sont plus rouges que Verts. Ce qui m'intéresse, c'est faire des propositions. Or, le Président de la République, et c'est cela qui ennuie les Verts à un moment où ils ne font plus de propositions, a fait des propositions précises."
Cela va peut-être doper la politique écologique du gouvernement Jospin ...
- "Tant mieux !"
Justice, monsieur l'ex-juge d'instruction : la Cour d'appel a ordonné la suspension de l'instruction du juge Halphen mettant en cause J. Chirac. Demandez-vous l'annulation de l'enquête ?
- "Le juge a dit qu'il était incompétent. J'ai vraiment l'impression qu'il était totalement incompétent. Au regard des réquisitions qui ont été prises récemment par le représentant du parquet, qui a demandé l'annulation de la procédure, c'est la manifestation de son incompétence. Alors, j'espère pour lui que c'est simplement de l'incompétence et non pas de la malveillance politique."
Vous ne m'avez pas répondu : est-ce que vous demandez l'annulation de l'enquête s'il y a "incompétence" dans le sens que vous
dites ?
- "S'il apparaît que le Code de procédure n'a pas été respecté, comme pour tout justiciable, la procédure est annulée."
Si le juge Halphen s'est trompé ou a commis des irrégularités, demandez-vous que l'institution judiciaire sanctionne ces initiatives ?
- "Si manifestement il y a une faute professionnelle, alors comme tout magistrat, il faut que le Conseil Supérieur de la Magistrature sanctionne."
Présidé par le Président de la République ?
- "Pas en matière disciplinaire."
Parce qu'un juge d'instruction n'a pas de supérieurs en principe, en dehors de Dieu s'il est croyant ?
- "Il ne fait pas partie d'une hiérarchie. Quand il instruit son dossier il est seul face à ce dossier, à ces faits, et au justiciable."
Sur la Corse que vous connaissez si bien monsieur Debré ...
- "Que j'aime !"
... ex-ministre de l'Intérieur. Le nouveau secrétaire général du RPR, S. Lepeltier, vient de révéler que le RPR, est en train de bouger sur la Corse, comme auraient évolué messieurs Jospin et Vaillant. Y a-t-il une évolution au RPR ?
- "Si le problème corse était facile à régler tout le monde l'aurait réglé depuis 15 ans. C'est un problème difficile. On nous soumet un projet de loi et ce projet m'interpelle pour deux raisons. La première, c'est qu'il a fixé une étape, et donc c'est le début d'un processus qui manifestement conduit à l'indépendance. Deuxièmement, il m'interpelle sur le problème de la langue. Je crois qu'il est normal qu'on apprenne le corse. Mais quand on se préoccupe de l'avenir de ses enfants, il faut commencer par leur apprendre le français, puis l'anglais, voire une troisième langue et alors seulement, si on veut qu'ils se replongent dans les racines de leur pays, possédant plusieurs langues étrangères, ils peuvent apprendre le corse."
Vous avez donc le sentiment que vous ne bougez pas le RPR. Est-ce que vous voterez dans ces conditions, même avec des amendements, des modifications, la loi sur la Corse ?
- "Tout dépend des amendements qui vont être adoptés. Un début de processus est fixé par une date, 2004, dans le projet de loi du Gouvernement. Cela veut dire que le Gouvernement veut aller de plus en plus loin et ce n'est pas ainsi que l'on règle les problèmes de la Corse. Je pense que le problème de la Corse peut être réglé du point de vue économique, social par une déconcentration plus forte, mais certainement pas en entamant le processus qui va à l'indépendance de ce pays."
(Source http://sig.premier-ministre.gouv.fr, le 4 mai 2001)
- "D'abord, ce que dit ce vieux général a un goût amer car il avoue avoir torturé et n'a aucun remords. Deuxièmement, la torture n'est jamais justifiable. C'est vrai que la guerre donne lieu, de part et d'autre, à des exactions, mais on ne peut pas légitimer la torture. Troisièmement, je crois qu'aujourd'hui, nous n'avons aucune leçon à donner aux Algériens. Nous devons être préoccupés par ce qui se passe, arrêter de revisiter notre passé commun, et regarder ensemble l'avenir, et peut-être, s'ils le veulent, aider les Algériens à construire leur pays et à établir la démocratie. Enfin, arrêtons de faire de cette question d'Algérie une question politique. Laissons les historiens examiner les faits et en tirer des conclusions."
Toute l'armée française n'a pas participé à ces crimes, face à un FLN qui était lui aussi criminel, c'était la guerre - même si on a mis presque 40 ans à accepter l'idée que c'était vraiment la guerre. Mais des officiers, certains de haut-rang, de rang élevé avaient les mains couvertes de sang quand même !
- "C'était la guerre ; il y a eu de la torture de part et d'autre. C'est une période grise de notre histoire. Je crois qu'aujourd'hui, alors qu'on a conscience des horreurs de la guerre, regardons l'avenir et évitons de juger les uns et les autres."
Pour vous, ce sont des crimes contre l'humanité ?
- "C'est une période de guerre et je crois que nous n'avons pas à rechercher aujourd'hui, 40 ans après, les responsabilités des uns et des autres. Ce n'est pas un crime contre l'humanité, c'est une guerre qui a abouti à des actes qui étaient ignobles, affreux, atroces, des actes qu'il faut condamner moralement ! Mais ne redéchirons pas la France avec cette affaire."
Il y a une loi d'amnistie de 68 : on ne recommence pas, on ne lance pas des procès, on ne juge pas même le général Aussaresses, on ne le dégrade pas !
- "Il a 83 ans, il m'a fait plutôt pitié quand je l'ai vu à la télévision. Je me demande s'il ne fait pas plutôt de la publicité pour son livre et s'il n'a pas envie qu'on parle de lui. Parlons, regardons l'avenir. Arrêtons de nous déchirer sur un passé qui est ce qu'il est, et que je ne peux pas juger parce que j'étais trop jeune à l'époque."
Et pourtant, votre père, d'abord sénateur, publiait "Le Courrier de la colère", fut ensuite Premier ministre du général de Gaulle et a eu à traiter des affaires de l'Algérie ...
- "Je suis reconnaissant au général de Gaulle d'avoir finalement fait la paix."
Est-ce que la France doit demander pardon pour ces soldats et officiers perdus ?
- "Non, ne demandons pas pardon. Les soldats ont fait leur devoir, c'est une période de l'histoire de notre pays. Ce n'est pas une période glorieuse mais arrêtons de revisiter cette histoire. Et puis de grâce, regardons avec l'Algérie comment nous pouvons, en Méditerranée, faire que cette zone soit une zone de paix !"
Vous êtes plutôt favorable à des commissions d'historiens entre Français et Algériens, qui réfléchiraient librement à ce qui a été le passé de l'un et de l'autre qu'à des commissions d'enquête ? Etes-vous favorable à une commission d'enquête ?
- "Non, laissons les historiens faire leur travail."
Vous attendez que le Président de la République, qui fut un lieutenant de combat apparemment sans reproche, intervienne comme monsieur
Jospin ?
- "Il s'est déjà exprimé sur cette affaire et sur la torture."
La France compte donc, je parle d'écologie, un Vert de plus : son chef ?
- "Non, l'écologie n'appartient à personne ; personne n'a le monopole de la défense de l'environnement. Depuis longtemps, les gaullistes que nous représentons, s'intéressent à l'environnement. Je vous rappelle que nous avons créé le premier ministère de l'Environnement qui avait été confié à Poujade. Aujourd'hui, c'est une obsession. Ce doit être l'action des hommes politiques de faire en sorte qu'on respecte l'environnement. Il faut établir une responsabilité de chacun, essayer partout d'imposer un devoir de précaution, il faut une fiscalité qui ne soit pas pénalisante mais qui ..."
C'est ce que le Gouvernement fait !
- "Tant mieux !"
Donc, vous allez le soutenir ?
- "Je soutiens toujours et j'ai toujours soutenu ceux qui font en sorte qu'on préserve notre environnement. Cela dit, je ne suis pas sûr que la fiscalité, telle qu'elle a été imaginée par le Gouvernement soit une bonne fiscalité."
La décision n'est pas encore prise. Monsieur Fabius le disait hier, ne risque-t-on, pas de confondre "environnement et électoralisme" ?
- "Non. Les hommes politiques aujourd'hui doivent être le reflet des préoccupations des Français, de nos compatriotes et tous les jours les Français sont préoccupés par les attaques à leur environnement. Enfin, nous avons au plus haut sommet de l'Etat, comme dans les groupes parlementaires, des gens qui se préoccupent de l'environnement et qui n'en font pas comme les écologistes leur tasse à thé !"
Vous avez vu que les Verts se plaignent, on leur mange des feuilles vertes sur leurs branches! Vous les entendez, ils crient tous : "Au voleur ! Au voleur ! On nous pille !" ...
- "Ils devraient être heureux que tout le monde se préoccupe de l'environnement ! Mais j'ai l'impression que eux ne s'en préoccupent plus."
Vous pensez donc que l'environnement est une chose trop sérieuse pour la laisser aux écolos ?
- "Il n'y a pas une vérité, tout le monde doit essayer d'apporter sa pierre à améliorer les conditions de vie des Français. L'environnement fait partie de cet effort que nous devons faire pour qu'on vive mieux en France."
Est-il vrai que la droite va inventer des bleus pour faire face aux Verts ?
- "Quant aux couleurs .... Les Verts sont plus rouges que Verts. Ce qui m'intéresse, c'est faire des propositions. Or, le Président de la République, et c'est cela qui ennuie les Verts à un moment où ils ne font plus de propositions, a fait des propositions précises."
Cela va peut-être doper la politique écologique du gouvernement Jospin ...
- "Tant mieux !"
Justice, monsieur l'ex-juge d'instruction : la Cour d'appel a ordonné la suspension de l'instruction du juge Halphen mettant en cause J. Chirac. Demandez-vous l'annulation de l'enquête ?
- "Le juge a dit qu'il était incompétent. J'ai vraiment l'impression qu'il était totalement incompétent. Au regard des réquisitions qui ont été prises récemment par le représentant du parquet, qui a demandé l'annulation de la procédure, c'est la manifestation de son incompétence. Alors, j'espère pour lui que c'est simplement de l'incompétence et non pas de la malveillance politique."
Vous ne m'avez pas répondu : est-ce que vous demandez l'annulation de l'enquête s'il y a "incompétence" dans le sens que vous
dites ?
- "S'il apparaît que le Code de procédure n'a pas été respecté, comme pour tout justiciable, la procédure est annulée."
Si le juge Halphen s'est trompé ou a commis des irrégularités, demandez-vous que l'institution judiciaire sanctionne ces initiatives ?
- "Si manifestement il y a une faute professionnelle, alors comme tout magistrat, il faut que le Conseil Supérieur de la Magistrature sanctionne."
Présidé par le Président de la République ?
- "Pas en matière disciplinaire."
Parce qu'un juge d'instruction n'a pas de supérieurs en principe, en dehors de Dieu s'il est croyant ?
- "Il ne fait pas partie d'une hiérarchie. Quand il instruit son dossier il est seul face à ce dossier, à ces faits, et au justiciable."
Sur la Corse que vous connaissez si bien monsieur Debré ...
- "Que j'aime !"
... ex-ministre de l'Intérieur. Le nouveau secrétaire général du RPR, S. Lepeltier, vient de révéler que le RPR, est en train de bouger sur la Corse, comme auraient évolué messieurs Jospin et Vaillant. Y a-t-il une évolution au RPR ?
- "Si le problème corse était facile à régler tout le monde l'aurait réglé depuis 15 ans. C'est un problème difficile. On nous soumet un projet de loi et ce projet m'interpelle pour deux raisons. La première, c'est qu'il a fixé une étape, et donc c'est le début d'un processus qui manifestement conduit à l'indépendance. Deuxièmement, il m'interpelle sur le problème de la langue. Je crois qu'il est normal qu'on apprenne le corse. Mais quand on se préoccupe de l'avenir de ses enfants, il faut commencer par leur apprendre le français, puis l'anglais, voire une troisième langue et alors seulement, si on veut qu'ils se replongent dans les racines de leur pays, possédant plusieurs langues étrangères, ils peuvent apprendre le corse."
Vous avez donc le sentiment que vous ne bougez pas le RPR. Est-ce que vous voterez dans ces conditions, même avec des amendements, des modifications, la loi sur la Corse ?
- "Tout dépend des amendements qui vont être adoptés. Un début de processus est fixé par une date, 2004, dans le projet de loi du Gouvernement. Cela veut dire que le Gouvernement veut aller de plus en plus loin et ce n'est pas ainsi que l'on règle les problèmes de la Corse. Je pense que le problème de la Corse peut être réglé du point de vue économique, social par une déconcentration plus forte, mais certainement pas en entamant le processus qui va à l'indépendance de ce pays."
(Source http://sig.premier-ministre.gouv.fr, le 4 mai 2001)