Texte intégral
M. Biraben et C. Roux.- M. Biraben : H. Novelli, le secrétaire d'Etat, chargé du Commerce, de l'artisanat, des PME et du tourisme, est l'invité de « La Matinale ». En attendant la fin du cortège de FO et avant de rendre publics ses arbitrages sur les retraites, N. Sarkozy se rendra au rendez-vous annuel des petites et moyennes entreprises. Principale revendication des petits patrons : baisser les charges. Pourtant, l'heure n'est pas franchement aux cadeaux fiscaux. Bonjour H. Novelli. Soyez le bienvenu.
Bonjour.
C. Roux : Bonjour.
Bonjour.
C. Roux : Alors, vous faites partie des dix ministres qui sont en situation de cumuler leurs salaires de ministre et leur retraite. Hier, F. Fillon a évoqué la suppression de certains avantages du personnel politique ; est-ce que vous vous êtes senti visé ?
Il y a un problème qui fait que, on est ministre et on peut toucher sa retraite, donc ce problème ne s'est pas posé pour moi, puisque je n'ai pas décidé de faire valoir mes droits à la retraite. J'estime que lorsqu'on est ministre, on est dans l'action, complètement dans l'action, c'est une tâche extraordinaire, très difficile, mais très exaltante. Et j'ai donc choisi de ne pas faire valoir mes droits à la retraite, parce que je ne suis pas retraité.
C. Roux : Mais est-ce que vous êtes d'accord pour changer les règles du jeu ? F. Baroin, interrogé sur « Dimanche Plus », ce weekend, disait : attention à la démagogie, est-ce qu'il faut changer les règles du jeu, montrer l'exemple ?
Je crois que personne ne peut s'exonérer d'efforts, et notamment ceux qui ont des revenus plus élevés, en période de crise. Il ne faut pas non plus verser dans la démagogie, il y a eu des réformes importantes pour le régime des parlementaires, il est moins avantageux aujourd'hui qu'il l'était hier. Faut-il aller plus loin ? Ce sera aux parlementaires d'en décider, je n'y suis pas vraiment pas opposé.
C. Roux : Vous, vous êtes favorable à l'idée d'aller plus loin, précisément sur le régime des parlementaires ?
Oui, de manière symbolique, de manière symbolique. En période de crise, il faut que chacun fasse des efforts, et que personne ne soit à côté de ces efforts, y compris par les parlementaires ou les ministres.
C. Roux : Et vous pensez qu'ils sont prêts à faire ces efforts-là, les parlementaires, ou est-ce qu'il y aura des résistances, comme il peut y en avoir auprès des Français, est-ce qu'il y aura des résistances à l'Assemblée nationale, au Sénat, pour changer les règles du jeu sur la retraite ?
Je ne le pense pas, je pense que les propositions qui seront faites par les présidents des Assemblées seront pertinentes et devraient recueillir leur assentiment, en tout cas, je le souhaite.
M. Biraben : C'est un grand jour aujourd'hui pour les PME.
C. Roux : Oui, c'est la première fois que N. Sarkozy se rend au salon consacré aux PME, organisé par la CGPME. Hier, il a dit qu'il avait de l'admiration pour la réussite des PME allemandes. Quelles sont les leçons qu'on peut retenir des PME allemandes ?
Il y a un modèle allemand des entreprises, ce sont les grosses entreprises familiales ou moyennes autour de 500 salariés, il y en a deux fois plus que nous, et c'est cela qui explique le succès allemand, notamment à l'exportation, parce que ces entreprises exportent et innovent, et c'est ce modèle, c'est-à-dire la capacité à innover, et donc à exporter, qu'il nous faut absolument mettre en oeuvre chez nous, et c'est ce que je m'emploie avec le Gouvernement et le Président...
C. Roux : Alors ça, c'est une philosophie, c'est des moyens, c'est des annonces. Comment est-ce qu'on met les PME françaises sur le modèle allemand ?
Eh bien, par exemple pour qu'elles innovent mieux, on a créé le crédit impôt recherche, c'est-à-dire la possibilité lorsque vous dépensez, en matière de recherche et de développement, de pouvoir obtenir un crédit de l'Etat, c'est très important, et c'est la mesure la plus ambitieuse de tous les pays de l'OCDE ; on l'a mise en place il y a deux ans et demi, elle produit de grands effets, et j'espère, je suis convaincu qu'à la sortie de la crise, ces entreprises innoveront.
C. Roux : Alors est-ce que N. Sarkozy arrive avec des bonnes nouvelles pour les PME ?
En tout cas, sa présence est très importante, parce que c'est la reconnaissance du fait que la petite et moyenne entreprise, elle est stratégique en période de crise, parce que les grandes entreprises dans cette période, elles sont tentées de se replier, de ne pas embaucher, voire de se restructurer ; les PME, elles, sont ancrées sur le territoire national, et le patron de PME n'a pas comme premier réflexe de se séparer de son personnel, comme premier réflexe, il va tenter d'obtenir des commandes, et donc c'est très important dans cette période que le président de la République vienne...
C. Roux : Donc la solution pour l'emploi, elle est dans les PME ?
Elle est dans les PME depuis des années, on s'en aperçoit aujourd'hui, toute l'Europe aujourd'hui reconnaît que la petite et moyenne entreprise, c'est le modèle, c'est l'entreprise qui ne licencie pas, c'est l'entreprise qui s'accroche, et c'est très important.
C. Roux : Alors, il y a un problème, c'est qu'il y a un sondage ce matin dans La Tribune qui dit que 71% des PME interrogées vont maintenir leurs effectifs en l'état dans les six prochains mois, et donc n'ont pas prévu d'embaucher.
C'est déjà extraordinaire qu'elles ne licencient pas, dans une période qui est marquée par des difficultés économiques, les petites et moyennes entreprises ne vont pas détruire de l'emploi, c'est une bonne nouvelle. Et moi, ce que j'attends, c'est que dans les semaines et dans les mois qui viennent, eh bien, non seulement, elles n'en détruisent pas, mais elles en créent si le marché, c'est-à-dire si la demande est là.
C. Roux : Alors, il y a des revendications portées par la CGPME, notamment la baisse des charges, donc de l'impôt sur les sociétés, est-ce que c'est dans l'air du temps ?
Dans l'air du temps, il y a le rétablissement de nos équilibres, et donc, il faut veiller à ne pas perdre des recettes. Or, alléger les charges ou baisser les impôts, ce sont des pertes de recettes, même si on sait que dans les années qui viennent, eh bien, ces pertes peuvent être compensées parce que ça aura permis à ces entreprises d'avoir plus d'air et de se développer, mais aujourd'hui, on peut, sans coûts supplémentaires, alléger les contraintes, je pense par exemple à la simplification, à la sur-réglementation dont nous sommes aujourd'hui les victimes, si on simplifie les choses, on peut arriver à de grands résultats, sans coûts supplémentaires.
C. Roux : Donc c'est non, pour résumer, c'est ça ?
Ça n'est pas dans l'air du temps.
C. Roux : Bon, alors ce qui est dans l'air du temps, comme vous dites, c'est les recettes, il faut faire rentrer les recettes fiscales, il y a une niche fiscale qui concerne particulièrement les PME, celle qui donne le choix en fait entre payer un impôt, l'ISF en l'occurrence, ou investir dans une PME, et avoir donc un abattement fiscal. Est-ce que vous avez la garantie que cette niche fiscale-là ne sera pas rabotée comme les autres ?
La garantie que j'ai, c'est que cette niche, elle produit des résultats spectaculaires. Il faut que vous sachiez qu'en 2009, il y a eu un milliard d'euros qui a été vers le développement des PME grâce à cette mesure. Et puis, en 2010, il y aura le même montant. Et donc c'est quelque chose qui a permis à nos PME d'obtenir des fonds alors que souvent, elles ont des difficultés à se développer, des fonds propres. C'est donc une très bonne mesure, elle a produit des résultats, et je suis persuadé que dans l'arbitrage final, ces bons résultats vont peser.
C. Roux : Vous êtes persuadé ou vous en avez la garantie ? Est-ce que vous êtes allé chercher cet arbitrage-là par exemple, auprès de F. Fillon et de N. Sarkozy ?
J'ai donné, bien sûr, mon sentiment. Mon opinion, ma conviction, c'est que cette niche est utile, et lorsque quelque chose est utile, c'est un peu délicat de le supprimer ou de le rogner.
C. Roux : Alors, l'auto-entrepreneur, vous avez annoncé hier le doublement du chiffre d'affaires des auto-entrepreneurs. Il y a eu une critique sur le principe des auto-entrepreneurs, portée par une partie des artisans notamment, qui dénoncent un effet d'aubaine. Est-ce que vous vous êtes assuré que ce succès-là ne cache pas d'une certaine manière des abus ?
Mais comme souvent, des mesures peuvent cacher des abus, il faut d'abord regarder le fond, cette mesure, elle est bonne, d'abord, parce qu'elle a plu à un demi million de Françaises et de Français, qui ont vu dans ce nouveau statut, qui permet de démarrer une activité, une chance pour eux, là où les portes de l'emploi se ferment, là où la situation est difficile, eh bien, on a permis à des centaines de milliers de Françaises et de Français de ne pas désespérer, c'est déjà un premier résultat. Deuxième résultat, ça produit du chiffre d'affaires, des revenus, un milliard l'année dernière, deux milliards cette année, et des rentrées sociales. L'année dernière, on ne le dit pas assez, il y a eu 200 millions d'euros de rentrées sociales pour l'URSSAF, c'est une bonne nouvelle.
C. Roux : Mais vous avez J. Arthuis qui dit, qui explique que près de 60% des auto-entrepreneurs existants n'ont pas pour l'instant déclaré de chiffre d'affaires.
C'est vrai qu'il y a à peu près un auto-entrepreneur sur deux qui n'a pas déclaré de chiffre d'affaires, mais ce régime, il est fait pour travailler quand on le veut et quand on le souhaite. Eh bien, ce que je crois, c'est que, peu à peu, tous ces auto-entrepreneurs vont générer de l'activité, et donc déclarer...
C. Roux : Des recettes fiscales...
Mais ça progresse, et c'est très bien.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 17 juin 2010
Bonjour.
C. Roux : Bonjour.
Bonjour.
C. Roux : Alors, vous faites partie des dix ministres qui sont en situation de cumuler leurs salaires de ministre et leur retraite. Hier, F. Fillon a évoqué la suppression de certains avantages du personnel politique ; est-ce que vous vous êtes senti visé ?
Il y a un problème qui fait que, on est ministre et on peut toucher sa retraite, donc ce problème ne s'est pas posé pour moi, puisque je n'ai pas décidé de faire valoir mes droits à la retraite. J'estime que lorsqu'on est ministre, on est dans l'action, complètement dans l'action, c'est une tâche extraordinaire, très difficile, mais très exaltante. Et j'ai donc choisi de ne pas faire valoir mes droits à la retraite, parce que je ne suis pas retraité.
C. Roux : Mais est-ce que vous êtes d'accord pour changer les règles du jeu ? F. Baroin, interrogé sur « Dimanche Plus », ce weekend, disait : attention à la démagogie, est-ce qu'il faut changer les règles du jeu, montrer l'exemple ?
Je crois que personne ne peut s'exonérer d'efforts, et notamment ceux qui ont des revenus plus élevés, en période de crise. Il ne faut pas non plus verser dans la démagogie, il y a eu des réformes importantes pour le régime des parlementaires, il est moins avantageux aujourd'hui qu'il l'était hier. Faut-il aller plus loin ? Ce sera aux parlementaires d'en décider, je n'y suis pas vraiment pas opposé.
C. Roux : Vous, vous êtes favorable à l'idée d'aller plus loin, précisément sur le régime des parlementaires ?
Oui, de manière symbolique, de manière symbolique. En période de crise, il faut que chacun fasse des efforts, et que personne ne soit à côté de ces efforts, y compris par les parlementaires ou les ministres.
C. Roux : Et vous pensez qu'ils sont prêts à faire ces efforts-là, les parlementaires, ou est-ce qu'il y aura des résistances, comme il peut y en avoir auprès des Français, est-ce qu'il y aura des résistances à l'Assemblée nationale, au Sénat, pour changer les règles du jeu sur la retraite ?
Je ne le pense pas, je pense que les propositions qui seront faites par les présidents des Assemblées seront pertinentes et devraient recueillir leur assentiment, en tout cas, je le souhaite.
M. Biraben : C'est un grand jour aujourd'hui pour les PME.
C. Roux : Oui, c'est la première fois que N. Sarkozy se rend au salon consacré aux PME, organisé par la CGPME. Hier, il a dit qu'il avait de l'admiration pour la réussite des PME allemandes. Quelles sont les leçons qu'on peut retenir des PME allemandes ?
Il y a un modèle allemand des entreprises, ce sont les grosses entreprises familiales ou moyennes autour de 500 salariés, il y en a deux fois plus que nous, et c'est cela qui explique le succès allemand, notamment à l'exportation, parce que ces entreprises exportent et innovent, et c'est ce modèle, c'est-à-dire la capacité à innover, et donc à exporter, qu'il nous faut absolument mettre en oeuvre chez nous, et c'est ce que je m'emploie avec le Gouvernement et le Président...
C. Roux : Alors ça, c'est une philosophie, c'est des moyens, c'est des annonces. Comment est-ce qu'on met les PME françaises sur le modèle allemand ?
Eh bien, par exemple pour qu'elles innovent mieux, on a créé le crédit impôt recherche, c'est-à-dire la possibilité lorsque vous dépensez, en matière de recherche et de développement, de pouvoir obtenir un crédit de l'Etat, c'est très important, et c'est la mesure la plus ambitieuse de tous les pays de l'OCDE ; on l'a mise en place il y a deux ans et demi, elle produit de grands effets, et j'espère, je suis convaincu qu'à la sortie de la crise, ces entreprises innoveront.
C. Roux : Alors est-ce que N. Sarkozy arrive avec des bonnes nouvelles pour les PME ?
En tout cas, sa présence est très importante, parce que c'est la reconnaissance du fait que la petite et moyenne entreprise, elle est stratégique en période de crise, parce que les grandes entreprises dans cette période, elles sont tentées de se replier, de ne pas embaucher, voire de se restructurer ; les PME, elles, sont ancrées sur le territoire national, et le patron de PME n'a pas comme premier réflexe de se séparer de son personnel, comme premier réflexe, il va tenter d'obtenir des commandes, et donc c'est très important dans cette période que le président de la République vienne...
C. Roux : Donc la solution pour l'emploi, elle est dans les PME ?
Elle est dans les PME depuis des années, on s'en aperçoit aujourd'hui, toute l'Europe aujourd'hui reconnaît que la petite et moyenne entreprise, c'est le modèle, c'est l'entreprise qui ne licencie pas, c'est l'entreprise qui s'accroche, et c'est très important.
C. Roux : Alors, il y a un problème, c'est qu'il y a un sondage ce matin dans La Tribune qui dit que 71% des PME interrogées vont maintenir leurs effectifs en l'état dans les six prochains mois, et donc n'ont pas prévu d'embaucher.
C'est déjà extraordinaire qu'elles ne licencient pas, dans une période qui est marquée par des difficultés économiques, les petites et moyennes entreprises ne vont pas détruire de l'emploi, c'est une bonne nouvelle. Et moi, ce que j'attends, c'est que dans les semaines et dans les mois qui viennent, eh bien, non seulement, elles n'en détruisent pas, mais elles en créent si le marché, c'est-à-dire si la demande est là.
C. Roux : Alors, il y a des revendications portées par la CGPME, notamment la baisse des charges, donc de l'impôt sur les sociétés, est-ce que c'est dans l'air du temps ?
Dans l'air du temps, il y a le rétablissement de nos équilibres, et donc, il faut veiller à ne pas perdre des recettes. Or, alléger les charges ou baisser les impôts, ce sont des pertes de recettes, même si on sait que dans les années qui viennent, eh bien, ces pertes peuvent être compensées parce que ça aura permis à ces entreprises d'avoir plus d'air et de se développer, mais aujourd'hui, on peut, sans coûts supplémentaires, alléger les contraintes, je pense par exemple à la simplification, à la sur-réglementation dont nous sommes aujourd'hui les victimes, si on simplifie les choses, on peut arriver à de grands résultats, sans coûts supplémentaires.
C. Roux : Donc c'est non, pour résumer, c'est ça ?
Ça n'est pas dans l'air du temps.
C. Roux : Bon, alors ce qui est dans l'air du temps, comme vous dites, c'est les recettes, il faut faire rentrer les recettes fiscales, il y a une niche fiscale qui concerne particulièrement les PME, celle qui donne le choix en fait entre payer un impôt, l'ISF en l'occurrence, ou investir dans une PME, et avoir donc un abattement fiscal. Est-ce que vous avez la garantie que cette niche fiscale-là ne sera pas rabotée comme les autres ?
La garantie que j'ai, c'est que cette niche, elle produit des résultats spectaculaires. Il faut que vous sachiez qu'en 2009, il y a eu un milliard d'euros qui a été vers le développement des PME grâce à cette mesure. Et puis, en 2010, il y aura le même montant. Et donc c'est quelque chose qui a permis à nos PME d'obtenir des fonds alors que souvent, elles ont des difficultés à se développer, des fonds propres. C'est donc une très bonne mesure, elle a produit des résultats, et je suis persuadé que dans l'arbitrage final, ces bons résultats vont peser.
C. Roux : Vous êtes persuadé ou vous en avez la garantie ? Est-ce que vous êtes allé chercher cet arbitrage-là par exemple, auprès de F. Fillon et de N. Sarkozy ?
J'ai donné, bien sûr, mon sentiment. Mon opinion, ma conviction, c'est que cette niche est utile, et lorsque quelque chose est utile, c'est un peu délicat de le supprimer ou de le rogner.
C. Roux : Alors, l'auto-entrepreneur, vous avez annoncé hier le doublement du chiffre d'affaires des auto-entrepreneurs. Il y a eu une critique sur le principe des auto-entrepreneurs, portée par une partie des artisans notamment, qui dénoncent un effet d'aubaine. Est-ce que vous vous êtes assuré que ce succès-là ne cache pas d'une certaine manière des abus ?
Mais comme souvent, des mesures peuvent cacher des abus, il faut d'abord regarder le fond, cette mesure, elle est bonne, d'abord, parce qu'elle a plu à un demi million de Françaises et de Français, qui ont vu dans ce nouveau statut, qui permet de démarrer une activité, une chance pour eux, là où les portes de l'emploi se ferment, là où la situation est difficile, eh bien, on a permis à des centaines de milliers de Françaises et de Français de ne pas désespérer, c'est déjà un premier résultat. Deuxième résultat, ça produit du chiffre d'affaires, des revenus, un milliard l'année dernière, deux milliards cette année, et des rentrées sociales. L'année dernière, on ne le dit pas assez, il y a eu 200 millions d'euros de rentrées sociales pour l'URSSAF, c'est une bonne nouvelle.
C. Roux : Mais vous avez J. Arthuis qui dit, qui explique que près de 60% des auto-entrepreneurs existants n'ont pas pour l'instant déclaré de chiffre d'affaires.
C'est vrai qu'il y a à peu près un auto-entrepreneur sur deux qui n'a pas déclaré de chiffre d'affaires, mais ce régime, il est fait pour travailler quand on le veut et quand on le souhaite. Eh bien, ce que je crois, c'est que, peu à peu, tous ces auto-entrepreneurs vont générer de l'activité, et donc déclarer...
C. Roux : Des recettes fiscales...
Mais ça progresse, et c'est très bien.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 17 juin 2010