Texte intégral
Madame la Présidente d'Unis-Cité (Madame TRELLU),
Monsieur le Ministre, Cher Marc Philippe DAUBRESSE,
Monsieur le Président de l'Agence du Service Civique, Cher
Martin HIRSCH,
Monsieur le Directeur d'Unis-Cités (Stéphen CAZADE),
Mesdames et Messieurs,
En tant que marraine de ce projet, je souhaiterais à mon tour prendre la parole pour féliciter chaleureusement les jeunes volontaires de Médiaterre, les familles qui ont ouvert leurs portes et joué le jeu, et bien sûr Unis Cites d'avoir piloté cette démarche en sachant la faire grandir.
Vous l'avez entendu, Marc Philippe Daubresse vient de vous l'annoncer, dès l'année prochaine, l'expérimentation sera reconduite auprès de 1500 familles, par 300 jeunes, dans 25 agglomérations.
C'est donc un succès dont je me réjouis sincèrement et que je soutiens également en vous annonçant que notre ministère va lui aussi renforcer son engagement à vos côtés en apportant, par le biais de l'ADEME, un financement de 100 000euros, pour financer l'évaluation du projet, former les volontaires, les accompagner sur le terrain dotés d'outils pédagogiques adéquats.
Je ne reviendrai pas sur l'évidente nécessité du service civique, Marc-Philippe et Martin l'ont fait avant moi, je souhaite en revanche m'attarder sur la genèse de ce projet et sur les raisons pour lesquelles j'y ai immédiatement adhéré.
En effet, le 20 octobre dernier, quelques semaines après mon arrivée auprès de Jean-Louis Borloo, j'ai souhaité donner écho à l'initiative d'Uniscités, en lançant « les Médiaterre » depuis le ministère de l'Ecologie et du développement durable.
Pourquoi ? Parce que cette initiative préfigure concrètement la manière on peut, dont on doit construire, pas à pas, le pilier social du développement durable, de sorte que toutes et tous, quels que soient nos revenus ou notre niveau de connaissances ou de diplômes, puissions bénéficier des progrès portés par le Grenelle. Porter l'écologie au coeur des quartiers sensibles est donc un passage obligé qu'il nous fallait entreprendre sans tarder.
En outre, nous savions que la qualité du lien social entre la famille et les jeunes en service civique », qualité garante du résultat, serait au rendez-vous, compte tenu de l'investissement social d'Unis Cité, investissement dont j'ai pu mesurer la qualité dans le cadre de mes fonctions antérieures au Secrétariat d'Etat à la Solidarité.
Pratiquement 9 mois plus tard -le temps d'une gestation ! après avoir suivi de près le lancement de l'opération et avoir également constaté, sur le terrain, à Saint Herblain, près de Nantes, la manière dont les familles se sont emparées du projet, quelle satisfaction de voir cette démarche aboutir de manière aussi qualitative !
Vos témoignages sont éloquents. Le bilan de cette année pilote est définitivement PO-SI-TIF.
Et même s'il reste des freins et des difficultés à surmonter, votre bilan vient d'emblée mettre fin aux idées reçues consistant à croire que l'écologie est réservée aux « bobos »/ à « une élite bien pensante ».
Certes, le travail ne se fait pas « tout seul ». Il faut une mobilisation de qualité, adaptée aux populations et aux territoires qu'elles habitent. Mais quand ce travail « sur mesure » est fait dans la durée, d'où la nécessité de le poursuivre en profondeur, les résultats sont là. Songez qu'en 2011-2012, grâce à Unis Cités 5000 familles seront formées aux gestes du développement durable par 1000 jeunes. C'est un début prometteur qui ne manquera pas de provoquer un effet levier important j'en suis sûre.
Oui les éco-gestes sont des gestes à la fois écologiques et économiques accessibles à tous, et c'est là le deuxième préjugé que nous souhaitons déconstruire. Prenez les 5 éco-gestes plébiscitées par les familles : [ rappel : utiliser les fruits et légumes de saison, couper la veille des appareils électriques, utiliser des ampoules basse consommation, privilégier les produits ménagers qui ne polluent pas, privilégier les produits labellisés à bas coût] : ils touchent aux besoins essentiels et quotidiens des foyers, l'alimentation, l'électroménager et l'énergie. Parvenir à maîtriser ces différents écogestes, c'est obtenir un double bénéfice avec tout d'abord un effet immédiat et positif en faveur de l'environnement bien sûr mais aussi en matière d'amélioration du pouvoir d'achat. Quelques exemples :
- Couper son téléviseur, cela permet 55 euros euros d'économie annuelle,
- Couper son ordinateur, c'est 30 euros d'économie annuelle,
- Laver son linge à 40°C en programme court au lieu de 90°C, ce sont 180 euros d'économie annuelle ;
- Boire l'eau du robinet coûte 100 à 300 fois moins cher que l'eau en bouteille.
Troisième et dernier préjugé que je souhaite évoquer devant vous, le pilier social du développement durable n'est pas à côté mais bien au coeur du Grenelle de l'environnement» et de notre pacte de solidarité écologique. Qu'est-ce que le Pacte de solidarité écologique sur lequel Jean-Louis Borloo m'a demandé de travailler.
C'est tout d'abord un plan qui promeut des métiers « verts/verdissants » accessibles à tous, aux jeunes détenteurs d'un bac Pro ou d'un CAP, comme aux salariés cherchant une reconversion professionnelle, aux femmes hésitant à suivre une formation d'ingénieur à laquelle je les encourage vivement comme aux séniors qui pensent qu'ils n'ont plus d'avenir dans le monde du travail.
Ensuite, ce pacte fait de l'écologie une arme de lutte contre la précarité énergétique en attribuant une aide de solidarité écologique aux 300 000 propriétaires modestes en forte situation précarité énergétique.
C'est aussi un pacte qui favorise les démarches citoyennes. Nous irons à Bordeaux à cet effet lancer un forum citoyen aux côtés du maire de Bordeaux, Alain Juppé. Unis Cité aura toute sa place dans ce débat bien sûr et nous souhaitons que les jeunes Médiaterre d'Aquitaine viennent nombreux nous faire part de leur expérience.
C'est un Pacte qui va se traduire par un programme d'action dont j'ai confié la préparation à deux personnalités compétentes et sensibles à ces questions qui touchent à la fois à la solidarité et à l'écologie. Il s'agit de M. Alain Lecomte président de section du Conseil général de l'environnement et du développement durable et de M Jean Gaeremynck, Conseiller d'Etat, ancien délégué général à l'emploi et à la formation professionnelle.
Je finirai mon intervention en réitérant mes félicitations à Unis-Cité, aux familles, aux associations dans leur ensemble, aux élus, aux entreprises partenaires -Veolia Environnement, EDF- mais aussi et surtout à ceux qui jouent un rôle primordial dans le dispositif, je pense aux bailleurs sociaux.
Et maintenant, place aux jeunes, que je me réjouis de diplômer !
Je vous remercie.Source http://www.developpement-durable.gouv.fr, le 30 juin 2010
Monsieur le Ministre, Cher Marc Philippe DAUBRESSE,
Monsieur le Président de l'Agence du Service Civique, Cher
Martin HIRSCH,
Monsieur le Directeur d'Unis-Cités (Stéphen CAZADE),
Mesdames et Messieurs,
En tant que marraine de ce projet, je souhaiterais à mon tour prendre la parole pour féliciter chaleureusement les jeunes volontaires de Médiaterre, les familles qui ont ouvert leurs portes et joué le jeu, et bien sûr Unis Cites d'avoir piloté cette démarche en sachant la faire grandir.
Vous l'avez entendu, Marc Philippe Daubresse vient de vous l'annoncer, dès l'année prochaine, l'expérimentation sera reconduite auprès de 1500 familles, par 300 jeunes, dans 25 agglomérations.
C'est donc un succès dont je me réjouis sincèrement et que je soutiens également en vous annonçant que notre ministère va lui aussi renforcer son engagement à vos côtés en apportant, par le biais de l'ADEME, un financement de 100 000euros, pour financer l'évaluation du projet, former les volontaires, les accompagner sur le terrain dotés d'outils pédagogiques adéquats.
Je ne reviendrai pas sur l'évidente nécessité du service civique, Marc-Philippe et Martin l'ont fait avant moi, je souhaite en revanche m'attarder sur la genèse de ce projet et sur les raisons pour lesquelles j'y ai immédiatement adhéré.
En effet, le 20 octobre dernier, quelques semaines après mon arrivée auprès de Jean-Louis Borloo, j'ai souhaité donner écho à l'initiative d'Uniscités, en lançant « les Médiaterre » depuis le ministère de l'Ecologie et du développement durable.
Pourquoi ? Parce que cette initiative préfigure concrètement la manière on peut, dont on doit construire, pas à pas, le pilier social du développement durable, de sorte que toutes et tous, quels que soient nos revenus ou notre niveau de connaissances ou de diplômes, puissions bénéficier des progrès portés par le Grenelle. Porter l'écologie au coeur des quartiers sensibles est donc un passage obligé qu'il nous fallait entreprendre sans tarder.
En outre, nous savions que la qualité du lien social entre la famille et les jeunes en service civique », qualité garante du résultat, serait au rendez-vous, compte tenu de l'investissement social d'Unis Cité, investissement dont j'ai pu mesurer la qualité dans le cadre de mes fonctions antérieures au Secrétariat d'Etat à la Solidarité.
Pratiquement 9 mois plus tard -le temps d'une gestation ! après avoir suivi de près le lancement de l'opération et avoir également constaté, sur le terrain, à Saint Herblain, près de Nantes, la manière dont les familles se sont emparées du projet, quelle satisfaction de voir cette démarche aboutir de manière aussi qualitative !
Vos témoignages sont éloquents. Le bilan de cette année pilote est définitivement PO-SI-TIF.
Et même s'il reste des freins et des difficultés à surmonter, votre bilan vient d'emblée mettre fin aux idées reçues consistant à croire que l'écologie est réservée aux « bobos »/ à « une élite bien pensante ».
Certes, le travail ne se fait pas « tout seul ». Il faut une mobilisation de qualité, adaptée aux populations et aux territoires qu'elles habitent. Mais quand ce travail « sur mesure » est fait dans la durée, d'où la nécessité de le poursuivre en profondeur, les résultats sont là. Songez qu'en 2011-2012, grâce à Unis Cités 5000 familles seront formées aux gestes du développement durable par 1000 jeunes. C'est un début prometteur qui ne manquera pas de provoquer un effet levier important j'en suis sûre.
Oui les éco-gestes sont des gestes à la fois écologiques et économiques accessibles à tous, et c'est là le deuxième préjugé que nous souhaitons déconstruire. Prenez les 5 éco-gestes plébiscitées par les familles : [ rappel : utiliser les fruits et légumes de saison, couper la veille des appareils électriques, utiliser des ampoules basse consommation, privilégier les produits ménagers qui ne polluent pas, privilégier les produits labellisés à bas coût] : ils touchent aux besoins essentiels et quotidiens des foyers, l'alimentation, l'électroménager et l'énergie. Parvenir à maîtriser ces différents écogestes, c'est obtenir un double bénéfice avec tout d'abord un effet immédiat et positif en faveur de l'environnement bien sûr mais aussi en matière d'amélioration du pouvoir d'achat. Quelques exemples :
- Couper son téléviseur, cela permet 55 euros euros d'économie annuelle,
- Couper son ordinateur, c'est 30 euros d'économie annuelle,
- Laver son linge à 40°C en programme court au lieu de 90°C, ce sont 180 euros d'économie annuelle ;
- Boire l'eau du robinet coûte 100 à 300 fois moins cher que l'eau en bouteille.
Troisième et dernier préjugé que je souhaite évoquer devant vous, le pilier social du développement durable n'est pas à côté mais bien au coeur du Grenelle de l'environnement» et de notre pacte de solidarité écologique. Qu'est-ce que le Pacte de solidarité écologique sur lequel Jean-Louis Borloo m'a demandé de travailler.
C'est tout d'abord un plan qui promeut des métiers « verts/verdissants » accessibles à tous, aux jeunes détenteurs d'un bac Pro ou d'un CAP, comme aux salariés cherchant une reconversion professionnelle, aux femmes hésitant à suivre une formation d'ingénieur à laquelle je les encourage vivement comme aux séniors qui pensent qu'ils n'ont plus d'avenir dans le monde du travail.
Ensuite, ce pacte fait de l'écologie une arme de lutte contre la précarité énergétique en attribuant une aide de solidarité écologique aux 300 000 propriétaires modestes en forte situation précarité énergétique.
C'est aussi un pacte qui favorise les démarches citoyennes. Nous irons à Bordeaux à cet effet lancer un forum citoyen aux côtés du maire de Bordeaux, Alain Juppé. Unis Cité aura toute sa place dans ce débat bien sûr et nous souhaitons que les jeunes Médiaterre d'Aquitaine viennent nombreux nous faire part de leur expérience.
C'est un Pacte qui va se traduire par un programme d'action dont j'ai confié la préparation à deux personnalités compétentes et sensibles à ces questions qui touchent à la fois à la solidarité et à l'écologie. Il s'agit de M. Alain Lecomte président de section du Conseil général de l'environnement et du développement durable et de M Jean Gaeremynck, Conseiller d'Etat, ancien délégué général à l'emploi et à la formation professionnelle.
Je finirai mon intervention en réitérant mes félicitations à Unis-Cité, aux familles, aux associations dans leur ensemble, aux élus, aux entreprises partenaires -Veolia Environnement, EDF- mais aussi et surtout à ceux qui jouent un rôle primordial dans le dispositif, je pense aux bailleurs sociaux.
Et maintenant, place aux jeunes, que je me réjouis de diplômer !
Je vous remercie.Source http://www.developpement-durable.gouv.fr, le 30 juin 2010