Texte intégral
Madame la Ministre,
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs,
Je suis très heureux de conclure ce matin à vos côtés la revue annuelle de performances de l'Agence Française pour les Investissements Internationaux. L'AFII est en effet une instance essentielle pour valoriser les atouts de la France, renforcer l'attractivité de ses territoires, favoriser l'implantation de projets internationalement mobiles en France et valoriser à l'étranger les atouts de notre pays.
Je suis personnellement très attaché au développement de l'attractivité de nos territoires.
Malgré tout ce que l'on peut entendre dans la presse étrangère et parfois française, qui cultivent parfois le « déclinisme », la France dispose de nombreux atouts pour accueillir et retenir des investissements porteurs d'avenir :
- C'est un marché au coeur de l'Europe
- La population française augmente
- les salariés y sont qualifiés et productifs (la France occupe la 3e place dans le monde en termes de productivité horaire en 2007)
- la France dispose d'infrastructures efficaces et de coûts de l'énergie compétitifs
- La qualité de la vie y est universellement reconnue
Renforcer l'attractivité économique et la compétitivité de nos territoires est l'un des aspects majeurs de la politique d'aménagement du territoire que j'entends mener.
Il s'agit tout à la fois d'accompagner les territoires et les entreprises les plus dynamiques dans une logique de renforcement mutuel, à travers notamment les pôles de compétitivité et les grappes d'entreprises, ainsi que d'aider les plus fragiles à se doter des moyens de leur développement, par le biais notamment de la prime d'aménagement du territoire, du FNRT, des contrats de site...
L'AFII est un des instruments de cette politique, susceptible d'intervenir, au côté des entreprises et des territoires, et de concourir à ces deux objectifs.
1. L'AFII est une instance importante dans l'accompagnement des projets sur nos territoires et un opérateur de premier plan de l'aménagement du territoire
Le travail de veille, de comparaison et de communication que vous menez à travers votre réseau de bureaux à l'étranger, les missions économiques des ambassades et les partenaires territoriaux en France (agences régionales de développement) permet aux investisseurs étrangers de mieux apprécier les qualités de nos territoires.
Vous savez bien valoriser la qualité de notre système de santé, la qualité de notre main-d'oeuvre, ainsi que l'immense travail réalisé par le gouvernement et les administrations pour simplifier la législation et la fiscalité, autant d'éléments essentiels à la prise de décision d'implantation en France pour un investisseurs étranger.
Plus récemment, vous vous êtes attachés à valoriser les mesures récentes qui ont concouru à l'amélioration de l'environnement des affaires en France. C'est un élément phare de votre communication.
Ainsi, vous avez mis l'accent sur les réformes qui rendent la fiscalité française plus attractive, pour les industries notamment : la suppression de la taxe professionnelle sur les nouveaux investissements productifs, l'exonération d'impôt sur le revenu des primes des étrangers résidant en France, sont autant de mesures qui contredisent la perception, encore trop souvent répandue à l'étranger, d'une fiscalité française figée ou excessive.
2. Je souhaite que l'AFII continue à développer son action en direction des territoires afin de les placer en situation de récupérer des projets de dimension internationale
L'AFII doit vendre la France en général, et l'agence le fait bien. Mais elle doit également aider chaque territoire dans sa démarche d'attractivité et d'accueil d'investissements internationalement mobiles.
Cette démarche est difficile, car tous les territoires ne sont pas structurés de la même manière ; ils ne disposent pas tous des mêmes atouts.
Il ne faut pourtant pas baisser les bras. J'ai pu constater récemment que des sites relativement éloignés de grandes métropoles, s'ils étaient bien « vendus » par des équipes professionnelles, étaient susceptibles d'attirer des investisseurs internationaux et de rivaliser avec les banlieues industrielles de nos plus grands pôles métropolitains.
L'AFII et la DATAR, qui sont partenaires dans le développement économique régional, dans « l'action régionale » maintenant qu'on a de nouveau le droit de le dire, ont un rôle à jouer pour que le maximum de territoires soient susceptibles de bien comprendre et de bien valoriser leurs atouts, et d'accéder au niveau d'exigence qui est celui des sociétés globalisées avec lesquelles ils doivent traiter.
C'est dans ce sens que, dans le prolongement du congrès annuel du CNER, j'ai décidé de lancer avec les représentants des Agences régionales de développement (ARD) un travail qui permettra d'améliorer l'utilisation de la prime d'aménagement du territoire, la PAT, comme catalyseur de l'implantation de projets de dimension structurante.
L'AFII, qui est un partenaire de longue date des ARD, a tout son rôle à jouer dans ce groupe de travail et je souhaite qu'elle y participe.
L'attractivité des territoires a été très fortement renforcée par la politique des pôles de compétitivité. Ils ont su catalyser l'intelligence, le dynamisme des industriels, des chercheurs et des acteurs de l'enseignement supérieur. Ils sont maintenant des vecteurs de développement économique et technologique, importants. Ils sont également de très bons supports pour valoriser leurs territoires d'implantation.
L'AFII a un rôle important à jouer, à la fois pour valoriser cette politique, qui est un véritable succès, et pour faire en sorte qu'elle renforce effectivement l'attractivité des territoires concernés.
La politique des pôles de compétitivité est encore récente, mais vous avez d'ores et déjà quelques succès importants à votre actif : je peux citer par exemple l'annonce très récente de l'implantation d'Intel à Sophia-Antipolis, qui est liée au pôle de compétitivité SCS.
Les objectifs qui ont été fixés à l'AFII en termes de soutien aux pôles de compétitivité vont donc, selon moi, dans le bon sens. Ils contribueront à renforcer cette politique et donneront une cohérence territoriale à l'action de l'agence.
De nombreux territoires sont toutefois orphelins de pôles de compétitivité. Certains sont en crise, d'autres sont porteurs de développement et d'initiatives qui méritent d'être valorisées.
Pour les territoires porteurs d'initiatives, j'ai décidé de lancer une politique de soutien aux grappes d'entreprises. Ces réseaux d'entreprises, fortement ancrés territorialement, sont des vecteurs importants de développement économique. Je souhaite que l'AFII mène dès 2010 une action en faveur de ceux - environ une centaine - qui seront accompagnés.
Pour les territoires en crise, l'AFII a engagé une politique de fond, formalisée dans son contrat d'objectifs. Cette action est difficile, elle est encore plus incertaine que celle qui concerne l'accompagnement des pôles de compétitivité, mais elle est tout aussi importante : les territoires en crise ont besoin d'espérer, ils ont besoin qu'on se mobilise concrètement avec eux.
Je pense en particulier au rôle important que vous avez joué sur les dossiers des entreprises First Solar, ou encore First Aquitaine Industrie. J'étais en déplacement à Bordeaux la semaine dernière, et j'ai annoncé à Alain Juppé l'attribution d'une PAT de 1 014 000 euros pour First Aquitaine Industrie.
C'est un dossier emblématique qui illustre qu'il est encore possible de trouver des alternatives industrielles crédibles à de grands sites industriels.
S'agissant des sites impactés par les restructurations militaires, l'AFII doit disposer de documents plus solides pour mener son action de prospective (dépollution des sols...). Le MERAT travaille dans ce sens avec le ministère de la défense.
Enfin, je souhaite que nous utilisions davantage les contrats de projets Etat-Région, pour renforcer l'attractivité de la France, avec la réforme des collectivités qui s'engage, je vais lancer une réflexion sur l'avenir de la contractualisation, notamment avec les futures métropoles.
Ce sont elles qui créent le plus de richesse et qui attirent massivement les investissements étrangers. Nous devons les aider et créer toutes les conditions pour accueillir les investisseurs en France, y compris au plan de leur vie quotidienne. J'ai remarqué par exemple, qu'il n'y avait m^me pas un lycée international dans toutes les régions, voilà un exemple de contractualisation possible, mais il y en a d'autres.
Voila ce que je souhaitais évoquer devant vous ce matin. Je tiens à remercier l'AFII de son engagement au service de l'attractivité et de son soutien aux pôles de compétitivité.
Le succès de la politique des pôles de compétitivité a en effet prouvé que le territoire peut être un facteur de compétitivité.
Je compte aller plus loin dans cette voie du développement économique et faire en sorte que le lien entre les activités économiques et les territoires continuent à se renforcer, pour le bénéfice mutuel des territoires et de la performance des entreprises. Je sais que je peux compter sur le soutien et l'investissement de l'AFII pour remplir cet engagement.
Je vous remercie.
Source http://www.datar.gouv.fr, le 7 juillet 2010
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs,
Je suis très heureux de conclure ce matin à vos côtés la revue annuelle de performances de l'Agence Française pour les Investissements Internationaux. L'AFII est en effet une instance essentielle pour valoriser les atouts de la France, renforcer l'attractivité de ses territoires, favoriser l'implantation de projets internationalement mobiles en France et valoriser à l'étranger les atouts de notre pays.
Je suis personnellement très attaché au développement de l'attractivité de nos territoires.
Malgré tout ce que l'on peut entendre dans la presse étrangère et parfois française, qui cultivent parfois le « déclinisme », la France dispose de nombreux atouts pour accueillir et retenir des investissements porteurs d'avenir :
- C'est un marché au coeur de l'Europe
- La population française augmente
- les salariés y sont qualifiés et productifs (la France occupe la 3e place dans le monde en termes de productivité horaire en 2007)
- la France dispose d'infrastructures efficaces et de coûts de l'énergie compétitifs
- La qualité de la vie y est universellement reconnue
Renforcer l'attractivité économique et la compétitivité de nos territoires est l'un des aspects majeurs de la politique d'aménagement du territoire que j'entends mener.
Il s'agit tout à la fois d'accompagner les territoires et les entreprises les plus dynamiques dans une logique de renforcement mutuel, à travers notamment les pôles de compétitivité et les grappes d'entreprises, ainsi que d'aider les plus fragiles à se doter des moyens de leur développement, par le biais notamment de la prime d'aménagement du territoire, du FNRT, des contrats de site...
L'AFII est un des instruments de cette politique, susceptible d'intervenir, au côté des entreprises et des territoires, et de concourir à ces deux objectifs.
1. L'AFII est une instance importante dans l'accompagnement des projets sur nos territoires et un opérateur de premier plan de l'aménagement du territoire
Le travail de veille, de comparaison et de communication que vous menez à travers votre réseau de bureaux à l'étranger, les missions économiques des ambassades et les partenaires territoriaux en France (agences régionales de développement) permet aux investisseurs étrangers de mieux apprécier les qualités de nos territoires.
Vous savez bien valoriser la qualité de notre système de santé, la qualité de notre main-d'oeuvre, ainsi que l'immense travail réalisé par le gouvernement et les administrations pour simplifier la législation et la fiscalité, autant d'éléments essentiels à la prise de décision d'implantation en France pour un investisseurs étranger.
Plus récemment, vous vous êtes attachés à valoriser les mesures récentes qui ont concouru à l'amélioration de l'environnement des affaires en France. C'est un élément phare de votre communication.
Ainsi, vous avez mis l'accent sur les réformes qui rendent la fiscalité française plus attractive, pour les industries notamment : la suppression de la taxe professionnelle sur les nouveaux investissements productifs, l'exonération d'impôt sur le revenu des primes des étrangers résidant en France, sont autant de mesures qui contredisent la perception, encore trop souvent répandue à l'étranger, d'une fiscalité française figée ou excessive.
2. Je souhaite que l'AFII continue à développer son action en direction des territoires afin de les placer en situation de récupérer des projets de dimension internationale
L'AFII doit vendre la France en général, et l'agence le fait bien. Mais elle doit également aider chaque territoire dans sa démarche d'attractivité et d'accueil d'investissements internationalement mobiles.
Cette démarche est difficile, car tous les territoires ne sont pas structurés de la même manière ; ils ne disposent pas tous des mêmes atouts.
Il ne faut pourtant pas baisser les bras. J'ai pu constater récemment que des sites relativement éloignés de grandes métropoles, s'ils étaient bien « vendus » par des équipes professionnelles, étaient susceptibles d'attirer des investisseurs internationaux et de rivaliser avec les banlieues industrielles de nos plus grands pôles métropolitains.
L'AFII et la DATAR, qui sont partenaires dans le développement économique régional, dans « l'action régionale » maintenant qu'on a de nouveau le droit de le dire, ont un rôle à jouer pour que le maximum de territoires soient susceptibles de bien comprendre et de bien valoriser leurs atouts, et d'accéder au niveau d'exigence qui est celui des sociétés globalisées avec lesquelles ils doivent traiter.
C'est dans ce sens que, dans le prolongement du congrès annuel du CNER, j'ai décidé de lancer avec les représentants des Agences régionales de développement (ARD) un travail qui permettra d'améliorer l'utilisation de la prime d'aménagement du territoire, la PAT, comme catalyseur de l'implantation de projets de dimension structurante.
L'AFII, qui est un partenaire de longue date des ARD, a tout son rôle à jouer dans ce groupe de travail et je souhaite qu'elle y participe.
L'attractivité des territoires a été très fortement renforcée par la politique des pôles de compétitivité. Ils ont su catalyser l'intelligence, le dynamisme des industriels, des chercheurs et des acteurs de l'enseignement supérieur. Ils sont maintenant des vecteurs de développement économique et technologique, importants. Ils sont également de très bons supports pour valoriser leurs territoires d'implantation.
L'AFII a un rôle important à jouer, à la fois pour valoriser cette politique, qui est un véritable succès, et pour faire en sorte qu'elle renforce effectivement l'attractivité des territoires concernés.
La politique des pôles de compétitivité est encore récente, mais vous avez d'ores et déjà quelques succès importants à votre actif : je peux citer par exemple l'annonce très récente de l'implantation d'Intel à Sophia-Antipolis, qui est liée au pôle de compétitivité SCS.
Les objectifs qui ont été fixés à l'AFII en termes de soutien aux pôles de compétitivité vont donc, selon moi, dans le bon sens. Ils contribueront à renforcer cette politique et donneront une cohérence territoriale à l'action de l'agence.
De nombreux territoires sont toutefois orphelins de pôles de compétitivité. Certains sont en crise, d'autres sont porteurs de développement et d'initiatives qui méritent d'être valorisées.
Pour les territoires porteurs d'initiatives, j'ai décidé de lancer une politique de soutien aux grappes d'entreprises. Ces réseaux d'entreprises, fortement ancrés territorialement, sont des vecteurs importants de développement économique. Je souhaite que l'AFII mène dès 2010 une action en faveur de ceux - environ une centaine - qui seront accompagnés.
Pour les territoires en crise, l'AFII a engagé une politique de fond, formalisée dans son contrat d'objectifs. Cette action est difficile, elle est encore plus incertaine que celle qui concerne l'accompagnement des pôles de compétitivité, mais elle est tout aussi importante : les territoires en crise ont besoin d'espérer, ils ont besoin qu'on se mobilise concrètement avec eux.
Je pense en particulier au rôle important que vous avez joué sur les dossiers des entreprises First Solar, ou encore First Aquitaine Industrie. J'étais en déplacement à Bordeaux la semaine dernière, et j'ai annoncé à Alain Juppé l'attribution d'une PAT de 1 014 000 euros pour First Aquitaine Industrie.
C'est un dossier emblématique qui illustre qu'il est encore possible de trouver des alternatives industrielles crédibles à de grands sites industriels.
S'agissant des sites impactés par les restructurations militaires, l'AFII doit disposer de documents plus solides pour mener son action de prospective (dépollution des sols...). Le MERAT travaille dans ce sens avec le ministère de la défense.
Enfin, je souhaite que nous utilisions davantage les contrats de projets Etat-Région, pour renforcer l'attractivité de la France, avec la réforme des collectivités qui s'engage, je vais lancer une réflexion sur l'avenir de la contractualisation, notamment avec les futures métropoles.
Ce sont elles qui créent le plus de richesse et qui attirent massivement les investissements étrangers. Nous devons les aider et créer toutes les conditions pour accueillir les investisseurs en France, y compris au plan de leur vie quotidienne. J'ai remarqué par exemple, qu'il n'y avait m^me pas un lycée international dans toutes les régions, voilà un exemple de contractualisation possible, mais il y en a d'autres.
Voila ce que je souhaitais évoquer devant vous ce matin. Je tiens à remercier l'AFII de son engagement au service de l'attractivité et de son soutien aux pôles de compétitivité.
Le succès de la politique des pôles de compétitivité a en effet prouvé que le territoire peut être un facteur de compétitivité.
Je compte aller plus loin dans cette voie du développement économique et faire en sorte que le lien entre les activités économiques et les territoires continuent à se renforcer, pour le bénéfice mutuel des territoires et de la performance des entreprises. Je sais que je peux compter sur le soutien et l'investissement de l'AFII pour remplir cet engagement.
Je vous remercie.
Source http://www.datar.gouv.fr, le 7 juillet 2010