Déclaration de Mme Michèle Alliot-Marie, ministre de la justice et des libertés, sur les enquêtes en cours concernant l'attentat de Karachi (Pakistan) qui avait provoqué le 8 mai 2002 la mort de 14 personnes dont 11 employés français de la Direction des constructions navales (DCN), à Paris le 13 octobre 2010.

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Circonstance : Réponse à une question d'actualité à l'Assemblée nationale le 13 poctobre 2010

Texte intégral

Monsieur le Député, je connais malheureusement bien le drame qui s'est produit à Karachi en mai 2002. Je tiens, tout particulièrement pour les victimes et leurs familles, à ce que toute la lumière soit faite sur ce dossier.
Je vous rappelle qu'une information judiciaire est ouverte depuis le 27 mai 2002. Les juges d'instruction travaillent sur le dossier. Aucune piste n'est écartée et toutes les hypothèses sont envisagées.
La semaine dernière, un juge d'instruction a décidé d'enquêter sur d'éventuels abus de biens sociaux. Le cadre juridique choisi n'a pas paru être le plus approprié pour cette enquête, non pas sur le fond mais sur la forme.
Je vous indique, Monsieur le Député - ce que vous ne savez peut-être pas -, qu'une enquête préliminaire est en cours depuis le début de l'année sur ces mêmes soupçons, sur ces mêmes faits.
En tout état de cause, la chambre de l'instruction, composée, je vous le rappelle, de magistrats indépendants, se prononcera sur la procédure ; c'est à elle qu'il reviendra de dire si le parquet a eu raison ou non d'estimer que le choix procédural retenu n'était pas le bon.
Vous le voyez, à la fois cette procédure et l'enquête préliminaire en cours, montrent qu'il n'y a, dans cette affaire aucune entrave à la justice, et il n'y en aura aucune.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 octobre 2010