Texte intégral
J.-J. Bourdin.- Savoir et comprendre les acteurs de lactualité, ils sont sur RMC le matin. D. Bussereau, secrétaire dEtat chargé des Transports, est en direct avec nous, bonjour.
Bonjour J.-J. Bourdin.
Merci dêtre avec nous D. Bussereau. D. Bussereau, jai vu que plusieurs - et nous avons été les premiers à annoncer ce matin le déblocage du dépôt de Fos-sur-Mer, nous avons aussi annoncé le déblocage du dépôt de Bassens en Gironde, est-ce que dautres dépôts vont être ou ont été débloqués ?
Il y a un troisième dépôt qui est en cours de déblocage actuellement dans la région de Clermont-Ferrand.
Dans la région de Clermont-Ferrand. Cest une volonté du gouvernement de débloquer ces dépôts ?
La volonté cest de garantir un approvisionnement correct de toutes celles et tous ceux qui ont besoin de se déplacer : les entreprises, les transporteurs routiers. Nous avons, et je lai dit hier, des réserves suffisantes, nous avons des stocks stratégiques dans un deuxième temps, mais si dans certains endroits il y a impossibilité dapprovisionner les stations, il faut agir avec naturellement toute la maîtrise nécessaire, ce qui a été fait dans les 3 cas quon vient de citer.
Vous parlez de pénurie - pas de pénurie, dites-vous - mais problèmes dapprovisionnement dans de nombreuses stations quand même !
Oui, liés à des achats de précaution. On sait quà peu près 50 % de carburant ont été délivrés dans les stations ou les grandes surfaces depuis le début de la semaine, 50 % de plus que dhabitude, ça veut dire quil y a plein dentre nous - pas vous, pas moi - mais qui ont fait des pleins de précaution. On a rempli la voiture du papa, de la maman, des enfants, tout ça est inutile et tout ça a vidé rapidement certaines stations-service.
Est-ce que vous allez permettre lutilisation des réserves stratégiques, dites « stratégiques » ?
Vous savez, on a dabord des réserves propres des opérateurs...
Exact.
...Qui représentent une dizaine, douzaine de jours de consommation. Les réserves stratégiques cest un nom qui fait chic, mais en réalité cest des réserves que lon a dans les cas difficiles. Par exemple, on a permis aux Etats-Unis de les utiliser après le cyclone Katrina, ce nest pas des réserves militaires, ce nest pas... voilà. Sil fallait, elles sont disponibles pour cela, sinon elles nexisteraient pas mais on nen a absolument pas besoin pour linstant.
Cest ce que demandait ce matin J.-L. Schilansky...
Oui mais J.-L. Schilansky confond un peu tout. Dailleurs je pense quil ferait mieux dêtre à son bureau que sur les radios pour essayer dexpliquer mieux les choses. Il y a des réserves classiques, les réserves stratégiques cest dans un deuxième temps. Je sais bien que ça fait sachant dutiliser ce mot, mais pour linstant on nen a absolument pas besoin.
Oui, président de lUnion Française des Industries Pétrolières.
Délégué général, ce qui nest pas la même chose.
Ou délégué général de lUnion Française des Industries Pétrolières, il parle au nom des pétroliers, pardon quand même.
Oui, mais il ne parle pas toujours à bon escient.
Bon. D. Bussereau peut-être, dans tous les cas aujourdhui, le problème...Bon les dépôts vous débloquez les uns derrière les autres, si jai compris, combien de dépôts encore bloqués là ?
Ecoutez pour linstant, il y a une dizaine, un peu plus de dépôts encore bloqués.
Sur 219, en France.
Voilà.
Problème dapprovisionnement des raffineries.
Alors problème dapprovisionnement des raffineries, ça cest autre chose si vous voulez. Les raffineries en effet sarrêtent de fonctionner, dans un contexte où déjà vous savez que les raffineries françaises ont beaucoup de difficultés, on a beaucoup parlé de la fermeture de la raffinerie Total de Dunkerque. Mais bon, les raffineries si vous voulez, à partir du moment où il existe des produits déjà raffinés en réserve, elles peuvent redémarrer quand elles veulent. Cest gênant pour celles et ceux qui y travaillent, sauf sils ont décidé deux-mêmes de se mettre en grève, mais ça na pas dimportance sur lapprovisionnement de notre pays.
Bien. Dernière question, rien à voir D. Bussereau, juste une seule question : vous êtes favorable au PV à 20 au lieu de 11 ?
Jétais sûr que vous me la poseriez celle-là.
(Rire) Ben oui. Cest normal.
Dabord, on sait tous que... on fait parfois le pari de rester une journée en se disant « si je ne suis pas coincé, 11 cest moins cher que le parcmètre », doù lidée qui est née chez certains parlementaires daugmenter, de doubler. Sauf que ce nest pas du domaine de la loi, cest du domaine des règlements. Donc ce nest pas une loi, même la loi de finance qui peut le voter, cest un décret. Et par ailleurs, comme vous le savez, il y a toute une réflexion qui est en cours sur ce quon appelle « la dépénalisation des amendes », cest-à-dire leur utilisation par les villes pour développer les transports en commun. Je crois franchement quil vaut mieux traiter tout ça globalement dans une idée de développer le transport public, que de faire au coup par coup des coups médiatiques.
Bon, cest un coup médiatique pour vous ?
Ce nest pas un coup médiatique, cest une proposition parlementaire mais elle est médiatique parce quelle nest pas du ressort de la loi, donc voilà.
Merci à vous D. Bussereau, merci.
Au revoir.
Source : Premier ministre, Service dInformation du Gouvernement, le 9 novembre 2010
Bonjour J.-J. Bourdin.
Merci dêtre avec nous D. Bussereau. D. Bussereau, jai vu que plusieurs - et nous avons été les premiers à annoncer ce matin le déblocage du dépôt de Fos-sur-Mer, nous avons aussi annoncé le déblocage du dépôt de Bassens en Gironde, est-ce que dautres dépôts vont être ou ont été débloqués ?
Il y a un troisième dépôt qui est en cours de déblocage actuellement dans la région de Clermont-Ferrand.
Dans la région de Clermont-Ferrand. Cest une volonté du gouvernement de débloquer ces dépôts ?
La volonté cest de garantir un approvisionnement correct de toutes celles et tous ceux qui ont besoin de se déplacer : les entreprises, les transporteurs routiers. Nous avons, et je lai dit hier, des réserves suffisantes, nous avons des stocks stratégiques dans un deuxième temps, mais si dans certains endroits il y a impossibilité dapprovisionner les stations, il faut agir avec naturellement toute la maîtrise nécessaire, ce qui a été fait dans les 3 cas quon vient de citer.
Vous parlez de pénurie - pas de pénurie, dites-vous - mais problèmes dapprovisionnement dans de nombreuses stations quand même !
Oui, liés à des achats de précaution. On sait quà peu près 50 % de carburant ont été délivrés dans les stations ou les grandes surfaces depuis le début de la semaine, 50 % de plus que dhabitude, ça veut dire quil y a plein dentre nous - pas vous, pas moi - mais qui ont fait des pleins de précaution. On a rempli la voiture du papa, de la maman, des enfants, tout ça est inutile et tout ça a vidé rapidement certaines stations-service.
Est-ce que vous allez permettre lutilisation des réserves stratégiques, dites « stratégiques » ?
Vous savez, on a dabord des réserves propres des opérateurs...
Exact.
...Qui représentent une dizaine, douzaine de jours de consommation. Les réserves stratégiques cest un nom qui fait chic, mais en réalité cest des réserves que lon a dans les cas difficiles. Par exemple, on a permis aux Etats-Unis de les utiliser après le cyclone Katrina, ce nest pas des réserves militaires, ce nest pas... voilà. Sil fallait, elles sont disponibles pour cela, sinon elles nexisteraient pas mais on nen a absolument pas besoin pour linstant.
Cest ce que demandait ce matin J.-L. Schilansky...
Oui mais J.-L. Schilansky confond un peu tout. Dailleurs je pense quil ferait mieux dêtre à son bureau que sur les radios pour essayer dexpliquer mieux les choses. Il y a des réserves classiques, les réserves stratégiques cest dans un deuxième temps. Je sais bien que ça fait sachant dutiliser ce mot, mais pour linstant on nen a absolument pas besoin.
Oui, président de lUnion Française des Industries Pétrolières.
Délégué général, ce qui nest pas la même chose.
Ou délégué général de lUnion Française des Industries Pétrolières, il parle au nom des pétroliers, pardon quand même.
Oui, mais il ne parle pas toujours à bon escient.
Bon. D. Bussereau peut-être, dans tous les cas aujourdhui, le problème...Bon les dépôts vous débloquez les uns derrière les autres, si jai compris, combien de dépôts encore bloqués là ?
Ecoutez pour linstant, il y a une dizaine, un peu plus de dépôts encore bloqués.
Sur 219, en France.
Voilà.
Problème dapprovisionnement des raffineries.
Alors problème dapprovisionnement des raffineries, ça cest autre chose si vous voulez. Les raffineries en effet sarrêtent de fonctionner, dans un contexte où déjà vous savez que les raffineries françaises ont beaucoup de difficultés, on a beaucoup parlé de la fermeture de la raffinerie Total de Dunkerque. Mais bon, les raffineries si vous voulez, à partir du moment où il existe des produits déjà raffinés en réserve, elles peuvent redémarrer quand elles veulent. Cest gênant pour celles et ceux qui y travaillent, sauf sils ont décidé deux-mêmes de se mettre en grève, mais ça na pas dimportance sur lapprovisionnement de notre pays.
Bien. Dernière question, rien à voir D. Bussereau, juste une seule question : vous êtes favorable au PV à 20 au lieu de 11 ?
Jétais sûr que vous me la poseriez celle-là.
(Rire) Ben oui. Cest normal.
Dabord, on sait tous que... on fait parfois le pari de rester une journée en se disant « si je ne suis pas coincé, 11 cest moins cher que le parcmètre », doù lidée qui est née chez certains parlementaires daugmenter, de doubler. Sauf que ce nest pas du domaine de la loi, cest du domaine des règlements. Donc ce nest pas une loi, même la loi de finance qui peut le voter, cest un décret. Et par ailleurs, comme vous le savez, il y a toute une réflexion qui est en cours sur ce quon appelle « la dépénalisation des amendes », cest-à-dire leur utilisation par les villes pour développer les transports en commun. Je crois franchement quil vaut mieux traiter tout ça globalement dans une idée de développer le transport public, que de faire au coup par coup des coups médiatiques.
Bon, cest un coup médiatique pour vous ?
Ce nest pas un coup médiatique, cest une proposition parlementaire mais elle est médiatique parce quelle nest pas du ressort de la loi, donc voilà.
Merci à vous D. Bussereau, merci.
Au revoir.
Source : Premier ministre, Service dInformation du Gouvernement, le 9 novembre 2010