Déclaration de M. Bruno Le Maire, ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l'aménagement du territoire, sur la régulation des marchés agricoles et sur l'inscription de la gastronomie française au patrimoine culturel de l'Humanité, à l'Assemblée nationale le 16 novembre 2010.

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Circonstance : Séance de questions d'actualité à l'Assemblée nationale, le 16 novembre 2010

Texte intégral

Monsieur le Député, avant de répondre à votre question, je suis heureux d'annoncer à l'Assemblée nationale qu'à la suite de la demande du président de la République et après des mois de négociations, que nous avons conduites avec Frédéric Mitterrand la gastronomie française vient d'être inscrite au Patrimoine culturel de l'Humanité.
S'agissant des prix des matières premières agricoles, je pense, comme vous, Monsieur le Député, que leur volatilité est insupportable pour l'ensemble des producteurs agricoles à travers le monde.
Oui, cette volatilité est insupportable lorsque le prix de la tonne de blé peut passer de 115 euros à 200 euros en l'espace de quelques semaines. Oui, nous ne pouvons accepter une volatilité du prix des matières premières agricoles qui fait la richesse des marchés et qui nourrit la spéculation mais qui engendre la pauvreté chez les paysans.
Nous, nous préférons le bonheur des paysans à la spéculation et à la richesse des marchés. C'est pour cela que le président de la République a souhaité que la régulation des matières premières agricoles soit au coeur du prochain G20 dont la France assurera la présidence.
Je me suis déjà rendu en Chine, aux Etats-Unis, en Inde, et je me rendrai en Russie pour présenter les propositions françaises d'encadrement et de régulation des marchés agricoles.
Nous devrions tous être fiers ici, droite et gauche confondues, que la France ait pris la tête de la régulation des marchés de matières premières agricoles.
Nous devrions tous être fiers ici, gauche et droite confondues, que la France prenne la défense des paysans contre la spéculation et des producteurs agricoles contre les marchés.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 18 novembre 2010