Texte intégral
Je suis particulièrement heureux d'être aujourd'hui, ici, à Genève, parmi vous pour l'inauguration de la ligne ferroviaire du Haut-Bugey quatre ans après que ce beau projet a pris forme lors de la signature de son protocole de financement.
Ce projet témoigne de la volonté de la Confédération helvétique, de la République française, des collectivités territoriales et de RFF, de proposer une offre qui, améliorant la performance du transport ferroviaire, permette son développement conformément aux objectifs que la France s'est fixé avec le Grenelle de l'Environnement, objectif que nous partageons, je crois pouvoir dire, avec nos voisins et amis Suisses.
Je me réjouis ici, avec vous, de la réalisation de ce projet de modernisation de la ligne ferroviaire reliant Bourg-en-Bresse à Bellegarde-sur-Valserine ainsi que du pôle déchanges de Bellegarde. Il s'agit d'un grand projet, exceptionnel à bien des égards.
Il faut tout d'abord rappeler que ce projet a consisté à réouvrir à la circulation des trains de voyageurs la ligne ferroviaire passant par Nantua (dite ligne du Haut-Bugey ou encore ligne des Carpates), dont la section entre Brion et Bellegarde-sur-Valserine était fermée depuis 20 ans. C'est un symbole fort du renouveau du secteur ferroviaire et que rouvrir une voie ferrée et c'est un événement peu courant !
C'est en réduisant le trajet Paris Genève de 47 km qu'il a été possible de gagner du temps sur cette liaison alors que pour les autres TGV c'est l'augmentation des vitesses qui permet ce gain de temps. Ainsi, l'opération du « Haut-Bugey », c'est dabord ParisGenève en 3 heures, soit un gain de temps de 20 minutes.
Au-delà du renforcement des relations ferroviaires entre la France et la Suisse, cest aussi une nouvelle desserte des départements de lAin et de la Haute-Savoie qui est permise. Ce projet va ainsi contribuer au développement local tant en termes économiques que touristiques et améliorer le quotidien de nos concitoyens. La période hivernale qui arrive verra de nombreux vacanciers dans les Alpes bénéficier de ce nouvel aménagement.
Cela souligne la dimension à la fois internationale, nationale et régionale de cette opération. Ce projet est également exceptionnel de par la coopération mise en place avec nos partenaires suisses que je tiens tout particulièrement à remercier pour leur implication dans cette opération. Ce soutien s'est en premier lieu traduit par une participation financière de la Confédération Suisse de 110 millions d'euros qui a été déterminante pour la réussite de ce projet. Je tiens au nom du Gouvernement français à les en remercier.
Bien sûr, je le dis dès maintenant, l'appui des collectivités territoriales a été précieux et je les remercie également de leurs contributions sans lesquelles ce projet naurait pas été possible, et notamment :
- le Président du conseil régional de Rhône-Alpes,
- le Président du conseil général de lAin,
- le Président du conseil général de la Haute-Savoie,
- le maire de la ville de Bellegarde-sur-Valserine.
Les partenariats qu'ont noués la Suisse et la France, dans le domaine ferroviaire, depuis déjà plusieurs années se sont traduits par l'achèvement dès 2009 des principaux travaux de la liaison Paris-Dijon-Dôle-Lausanne/Neuchâtel-Berne, liaison que l'on appelle couramment « arc jurassien ». Aujourd'hui, nous inaugurons la liaison Paris-Genève via le « Haut-Bugey ».
L'année prochaine, nous nous retrouverons pour la mise en service en décembre 2011 de la première phase de la Branche Est de la LGV Rhin-Rhône, la première LGV transversale en France.
Au-delà des dessertes de Paris vers Lausanne ou Berne, le schéma de desserte de cette ligne nouvelle, négocié en début d'année, prévoit la circulation, dès le mois de décembre 2011, de six trains entre Paris et Zurich en moins de 4 heures, soit un gain de temps de plus de 30 minutes. Fin 2012, une liaison de Bâle vers la Méditerranée sera également mise en place, permettant ainsi de renforcer encore les relations ferroviaires entre nos deux pays.
L'ensemble des opérations que je viens d'évoquer s'inscrivent clairement dans la politique de développement durable du Gouvernement dont le cadre d'action a été fixé par la loi de programmation relative à la mise en oeuvre du Grenelle de l'Environnement.
L'objectif de cette politique est simple : diviser par quatre nos émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2050.
Ceci nous impose d'agir dans tous les domaines et en particulier dans le domaine des transports avec des objectifs clairement affirmés dans la loi, consistant en particulier à moderniser le réseau classique, d'une part, et à développer les lignes ferroviaires à grande vitesse d'autre part.
L'engagement du gouvernement de lancer, en faveur du transport de voyageurs, 2 000 km de lignes nouvelles à grande vitesse d'ici 2020 se concrétise au fil des mois.
La cérémonie de lancement des travaux de génie civil de la seconde phase de la LGV Est européenne a eu lieu le 18 novembre dernier qui diminuera encore le temps de liaison entre Paris, l'Alsace et le Nord de la Suisse.
Nous sommes dans la dernière ligne droite de la mise en place de la concession entre Tours et Bordeaux, tronçon central de la LGV Sud-Europe-Atlantique.
Dès le mois prochain sera mise en circulation la LGV mixte entre Perpignan et Figueras qui nous permettra de franchir la barrière des Pyrénées à grande vitesse.
Viendra ensuite la mise en service fin 2011 de la première phase de la LGV Rhin-Rhône qui, là encore, intéresse nos amis Suisses.
Puis suivront la LGV Bretagne-Pays-de-la-Loire et le contournement de Nîmes et de Montpellier.
Ainsi, en 2011, 800 km de lignes à grande vitesse seront lancées ou en cours représentant un investissement de plus de 16 milliards d'euros.
Je tiens aussi souligner la contribution que les opérations ferroviaires financées dans le cadre des contrats de projets Etat Région 2007-2013 apportent à la modernisation des infrastructures ferroviaires pour permettre de faire du train une véritable alternative à la voiture.
Je pense en particulier à deux opérations des contrats de projets, qui permettront d'améliorer, d'une part, la desserte des territoires traversés et, d'autre part, une nouvelle fois, les liaisons ferroviaires entre la Suisse et la France. Il s'agit :
- de la réouverture de la ligne Belfort - Delle ;
- de la modernisation de ligne ferroviaire Cornavin - Eaux-Vives - Annemasse (opération dénommé le « CEVA »).
Pour ces deux opérations, les études sont maintenant bien avancées et je souhaite vivement que les négociations en cours sur leur financement, menées par les Préfets de Région, puissent aboutir rapidement. Je tiens, aujourd'hui, à vous confirmer que l'État français fait ses meilleurs efforts afin d'avancer rapidement dans la réalisation de ces opérations intéressant nos deux pays et je ne doute pas que nous puissions parvenir avec l'ensemble des partenaires de France et de Suisse à une solution acceptable pour tous.
Je pense notamment à l'opération CEVA qu'il est proposé d'inscrire dans l'avant-projet du schéma national des infrastructures de transport et pour laquelle un protocole d'accord international est en cours de discussion afin que les travaux puissent être engagés dans les meilleurs délais.
Je conclurai sur ma grande satisfaction, au moment où je viens de prendre mes nouvelles fonctions de Secrétaire d'État chargé des Transports, de voir inaugurée la ligne Paris-Genève via le Haut-Bugey, qui souligne l'excellence des relations entre la Suisse et la France et qui fait directement écho aux conclusions du Grenelle et à la logique de développement durable qui doit guider notre action et nous permettre d'atteindre les objectifs ambitieux que nous nous sommes fixés.
Je vous remercie de votre attention.
Source http://www.developpement-durable.gouv.fr, le 2 décembre 2010
Ce projet témoigne de la volonté de la Confédération helvétique, de la République française, des collectivités territoriales et de RFF, de proposer une offre qui, améliorant la performance du transport ferroviaire, permette son développement conformément aux objectifs que la France s'est fixé avec le Grenelle de l'Environnement, objectif que nous partageons, je crois pouvoir dire, avec nos voisins et amis Suisses.
Je me réjouis ici, avec vous, de la réalisation de ce projet de modernisation de la ligne ferroviaire reliant Bourg-en-Bresse à Bellegarde-sur-Valserine ainsi que du pôle déchanges de Bellegarde. Il s'agit d'un grand projet, exceptionnel à bien des égards.
Il faut tout d'abord rappeler que ce projet a consisté à réouvrir à la circulation des trains de voyageurs la ligne ferroviaire passant par Nantua (dite ligne du Haut-Bugey ou encore ligne des Carpates), dont la section entre Brion et Bellegarde-sur-Valserine était fermée depuis 20 ans. C'est un symbole fort du renouveau du secteur ferroviaire et que rouvrir une voie ferrée et c'est un événement peu courant !
C'est en réduisant le trajet Paris Genève de 47 km qu'il a été possible de gagner du temps sur cette liaison alors que pour les autres TGV c'est l'augmentation des vitesses qui permet ce gain de temps. Ainsi, l'opération du « Haut-Bugey », c'est dabord ParisGenève en 3 heures, soit un gain de temps de 20 minutes.
Au-delà du renforcement des relations ferroviaires entre la France et la Suisse, cest aussi une nouvelle desserte des départements de lAin et de la Haute-Savoie qui est permise. Ce projet va ainsi contribuer au développement local tant en termes économiques que touristiques et améliorer le quotidien de nos concitoyens. La période hivernale qui arrive verra de nombreux vacanciers dans les Alpes bénéficier de ce nouvel aménagement.
Cela souligne la dimension à la fois internationale, nationale et régionale de cette opération. Ce projet est également exceptionnel de par la coopération mise en place avec nos partenaires suisses que je tiens tout particulièrement à remercier pour leur implication dans cette opération. Ce soutien s'est en premier lieu traduit par une participation financière de la Confédération Suisse de 110 millions d'euros qui a été déterminante pour la réussite de ce projet. Je tiens au nom du Gouvernement français à les en remercier.
Bien sûr, je le dis dès maintenant, l'appui des collectivités territoriales a été précieux et je les remercie également de leurs contributions sans lesquelles ce projet naurait pas été possible, et notamment :
- le Président du conseil régional de Rhône-Alpes,
- le Président du conseil général de lAin,
- le Président du conseil général de la Haute-Savoie,
- le maire de la ville de Bellegarde-sur-Valserine.
Les partenariats qu'ont noués la Suisse et la France, dans le domaine ferroviaire, depuis déjà plusieurs années se sont traduits par l'achèvement dès 2009 des principaux travaux de la liaison Paris-Dijon-Dôle-Lausanne/Neuchâtel-Berne, liaison que l'on appelle couramment « arc jurassien ». Aujourd'hui, nous inaugurons la liaison Paris-Genève via le « Haut-Bugey ».
L'année prochaine, nous nous retrouverons pour la mise en service en décembre 2011 de la première phase de la Branche Est de la LGV Rhin-Rhône, la première LGV transversale en France.
Au-delà des dessertes de Paris vers Lausanne ou Berne, le schéma de desserte de cette ligne nouvelle, négocié en début d'année, prévoit la circulation, dès le mois de décembre 2011, de six trains entre Paris et Zurich en moins de 4 heures, soit un gain de temps de plus de 30 minutes. Fin 2012, une liaison de Bâle vers la Méditerranée sera également mise en place, permettant ainsi de renforcer encore les relations ferroviaires entre nos deux pays.
L'ensemble des opérations que je viens d'évoquer s'inscrivent clairement dans la politique de développement durable du Gouvernement dont le cadre d'action a été fixé par la loi de programmation relative à la mise en oeuvre du Grenelle de l'Environnement.
L'objectif de cette politique est simple : diviser par quatre nos émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2050.
Ceci nous impose d'agir dans tous les domaines et en particulier dans le domaine des transports avec des objectifs clairement affirmés dans la loi, consistant en particulier à moderniser le réseau classique, d'une part, et à développer les lignes ferroviaires à grande vitesse d'autre part.
L'engagement du gouvernement de lancer, en faveur du transport de voyageurs, 2 000 km de lignes nouvelles à grande vitesse d'ici 2020 se concrétise au fil des mois.
La cérémonie de lancement des travaux de génie civil de la seconde phase de la LGV Est européenne a eu lieu le 18 novembre dernier qui diminuera encore le temps de liaison entre Paris, l'Alsace et le Nord de la Suisse.
Nous sommes dans la dernière ligne droite de la mise en place de la concession entre Tours et Bordeaux, tronçon central de la LGV Sud-Europe-Atlantique.
Dès le mois prochain sera mise en circulation la LGV mixte entre Perpignan et Figueras qui nous permettra de franchir la barrière des Pyrénées à grande vitesse.
Viendra ensuite la mise en service fin 2011 de la première phase de la LGV Rhin-Rhône qui, là encore, intéresse nos amis Suisses.
Puis suivront la LGV Bretagne-Pays-de-la-Loire et le contournement de Nîmes et de Montpellier.
Ainsi, en 2011, 800 km de lignes à grande vitesse seront lancées ou en cours représentant un investissement de plus de 16 milliards d'euros.
Je tiens aussi souligner la contribution que les opérations ferroviaires financées dans le cadre des contrats de projets Etat Région 2007-2013 apportent à la modernisation des infrastructures ferroviaires pour permettre de faire du train une véritable alternative à la voiture.
Je pense en particulier à deux opérations des contrats de projets, qui permettront d'améliorer, d'une part, la desserte des territoires traversés et, d'autre part, une nouvelle fois, les liaisons ferroviaires entre la Suisse et la France. Il s'agit :
- de la réouverture de la ligne Belfort - Delle ;
- de la modernisation de ligne ferroviaire Cornavin - Eaux-Vives - Annemasse (opération dénommé le « CEVA »).
Pour ces deux opérations, les études sont maintenant bien avancées et je souhaite vivement que les négociations en cours sur leur financement, menées par les Préfets de Région, puissent aboutir rapidement. Je tiens, aujourd'hui, à vous confirmer que l'État français fait ses meilleurs efforts afin d'avancer rapidement dans la réalisation de ces opérations intéressant nos deux pays et je ne doute pas que nous puissions parvenir avec l'ensemble des partenaires de France et de Suisse à une solution acceptable pour tous.
Je pense notamment à l'opération CEVA qu'il est proposé d'inscrire dans l'avant-projet du schéma national des infrastructures de transport et pour laquelle un protocole d'accord international est en cours de discussion afin que les travaux puissent être engagés dans les meilleurs délais.
Je conclurai sur ma grande satisfaction, au moment où je viens de prendre mes nouvelles fonctions de Secrétaire d'État chargé des Transports, de voir inaugurée la ligne Paris-Genève via le Haut-Bugey, qui souligne l'excellence des relations entre la Suisse et la France et qui fait directement écho aux conclusions du Grenelle et à la logique de développement durable qui doit guider notre action et nous permettre d'atteindre les objectifs ambitieux que nous nous sommes fixés.
Je vous remercie de votre attention.
Source http://www.developpement-durable.gouv.fr, le 2 décembre 2010