Texte intégral
La France tient ses engagements. En 2010, elle a atteint un niveau inégalé daide publique au développement : dix milliards deuros, soit 0,50 % de notre richesse nationale. Cest ce que vient dannoncer lOCDE. Jamais, en quinze ans, laide de la France en matière de développement navait franchi un tel palier. Ce résultat inédit mérite dêtre relevé. Il traduit la détermination du pays. En 2000, nous nous étions engagés, lors du Sommet du millénaire pour le développement, à mobiliser une partie de nos ressources - 0,51 % en 2010 - pour la solidarité internationale. Nous y sommes parvenus. La France se place en volume au troisième rang mondial des contributeurs après les États-Unis et le Royaume-Uni, et au-dessus du ratio moyen des pays de lOCDE et de lUnion européenne.
Malgré un contexte budgétaire difficile et une crise économique internationale sévère, Paris a poursuivi ses efforts de solidarité internationale en sanctuarisant la part de sa richesse nationale consacrée à laide aux pays du Sud, au sacrifice dautres postes budgétaires. Cela traduit la conviction intime du président de la République et du Premier ministre que la coopération entre le Nord et le Sud est la pierre angulaire dune mondialisation régulée, ouverte vers lavenir, porteuse de valeurs, dans lintérêt de tous.
Les Objectifs du Millénaire nous invitent à relever plusieurs défis globaux. Le premier consiste à faire reculer la pauvreté et à sattaquer aux causes des inégalités dans les pays les plus fragiles. Cest la raison pour laquelle la France met laccent sur lamélioration de léducation, de la sécurité alimentaire et de la santé.
LAfrique subsaharienne est confrontée à dimmenses défis. Cest pourquoi notre effort porte en priorité sur ce continent, qui est destinataire de plus de la moitié de nos aides. En 2010, la France est le pays du G8 qui concentre le plus son aide sur ce continent. Il est le gage dune fidélité historique. Il traduit aussi notre confiance dans «lAfrique qui gagne», dont les niveaux de croissance sont vigoureux, où lesprit dinitiative ne demande quà sexprimer et où les entreprises sont dynamiques. Cest en écho à cette perspective prometteuse que Nicolas Sarkozy a lancé en 2008 linitiative du Cap afin de stimuler la croissance endogène et lemploi en Afrique, en mobilisant dix milliards deuros.
La protection de la planète constitue un nouveau champ de notre action. La qualité de leau, celle de lair, la lutte contre le changement climatique et la richesse de la biodiversité sont aujourdhui indissociables de la mise en uvre dun développement durable.
Laide publique doit être maintenue et même renforcée. Pour autant, face aux besoins qui croissent dans des proportions considérables, un seul instrument ne suffira pas. Près de quatre fois plus de moyens seront nécessaires pour apporter des solutions aux pays en voie de développement. Il faut tenir compte de la réalité et changer déchelle. Il convient par conséquent de sappuyer sur de nouvelles recettes. Cest pourquoi la France milite, avec dautres partenaires, du Nord comme du Sud, notamment dans le cadre du G20, pour la mobilisation de ressources additionnelles, complémentaires de laide, et indépendantes des politiques budgétaires nationales. Les experts estiment que des financements innovants, consistant à prélever un montant minimal sur des transactions internationales importantes, permettraient de relever considérablement le niveau de laide au développement. Il y a là un moyen de démultiplier nos capacités.
Certes, laide ne peut pas tout. Mais elle contribue à atténuer les cas de grande pauvreté dans le monde, sources de conflits et de flux migratoires déséquilibrés. Laide ne se résout pas non plus uniquement avec des transferts financiers, et la qualité de notre aide ainsi que la mesure de ses résultats sont aussi importantes que les montants eux-mêmes - nous avons fait de réels progrès dans la mesure de limpact de nos projets.
Enfin, laide de la France au développement ne se résume pas à un résultat comptable. Elle procède dune vision de lÉtat de droit. Elle a pour vocation de conforter des valeurs et de répondre aux exigences démocratiques des peuples, en Tunisie, en Égypte, en Guinée, au Niger et espérons-le, en Côte dIvoire. Cest avant tout cette ambition qui guide notre action. Car au-delà des chiffres, ne nous trompons pas de combat. Le développement nous engage tous. Soit nous offrons aux jeunes générations du monde la capacité à se projeter dans un monde meilleur, soit nous partageons le risque dun monde profondément déséquilibré.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 13 avril 2011
Malgré un contexte budgétaire difficile et une crise économique internationale sévère, Paris a poursuivi ses efforts de solidarité internationale en sanctuarisant la part de sa richesse nationale consacrée à laide aux pays du Sud, au sacrifice dautres postes budgétaires. Cela traduit la conviction intime du président de la République et du Premier ministre que la coopération entre le Nord et le Sud est la pierre angulaire dune mondialisation régulée, ouverte vers lavenir, porteuse de valeurs, dans lintérêt de tous.
Les Objectifs du Millénaire nous invitent à relever plusieurs défis globaux. Le premier consiste à faire reculer la pauvreté et à sattaquer aux causes des inégalités dans les pays les plus fragiles. Cest la raison pour laquelle la France met laccent sur lamélioration de léducation, de la sécurité alimentaire et de la santé.
LAfrique subsaharienne est confrontée à dimmenses défis. Cest pourquoi notre effort porte en priorité sur ce continent, qui est destinataire de plus de la moitié de nos aides. En 2010, la France est le pays du G8 qui concentre le plus son aide sur ce continent. Il est le gage dune fidélité historique. Il traduit aussi notre confiance dans «lAfrique qui gagne», dont les niveaux de croissance sont vigoureux, où lesprit dinitiative ne demande quà sexprimer et où les entreprises sont dynamiques. Cest en écho à cette perspective prometteuse que Nicolas Sarkozy a lancé en 2008 linitiative du Cap afin de stimuler la croissance endogène et lemploi en Afrique, en mobilisant dix milliards deuros.
La protection de la planète constitue un nouveau champ de notre action. La qualité de leau, celle de lair, la lutte contre le changement climatique et la richesse de la biodiversité sont aujourdhui indissociables de la mise en uvre dun développement durable.
Laide publique doit être maintenue et même renforcée. Pour autant, face aux besoins qui croissent dans des proportions considérables, un seul instrument ne suffira pas. Près de quatre fois plus de moyens seront nécessaires pour apporter des solutions aux pays en voie de développement. Il faut tenir compte de la réalité et changer déchelle. Il convient par conséquent de sappuyer sur de nouvelles recettes. Cest pourquoi la France milite, avec dautres partenaires, du Nord comme du Sud, notamment dans le cadre du G20, pour la mobilisation de ressources additionnelles, complémentaires de laide, et indépendantes des politiques budgétaires nationales. Les experts estiment que des financements innovants, consistant à prélever un montant minimal sur des transactions internationales importantes, permettraient de relever considérablement le niveau de laide au développement. Il y a là un moyen de démultiplier nos capacités.
Certes, laide ne peut pas tout. Mais elle contribue à atténuer les cas de grande pauvreté dans le monde, sources de conflits et de flux migratoires déséquilibrés. Laide ne se résout pas non plus uniquement avec des transferts financiers, et la qualité de notre aide ainsi que la mesure de ses résultats sont aussi importantes que les montants eux-mêmes - nous avons fait de réels progrès dans la mesure de limpact de nos projets.
Enfin, laide de la France au développement ne se résume pas à un résultat comptable. Elle procède dune vision de lÉtat de droit. Elle a pour vocation de conforter des valeurs et de répondre aux exigences démocratiques des peuples, en Tunisie, en Égypte, en Guinée, au Niger et espérons-le, en Côte dIvoire. Cest avant tout cette ambition qui guide notre action. Car au-delà des chiffres, ne nous trompons pas de combat. Le développement nous engage tous. Soit nous offrons aux jeunes générations du monde la capacité à se projeter dans un monde meilleur, soit nous partageons le risque dun monde profondément déséquilibré.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 13 avril 2011