Texte intégral
Mesdames et Messieurs
Je voudrais dabord dire devant la presse russe et la presse française, comme je lai fait il y a un instant avec Vladimir POUTINE, combien nous avons été touchés par la catastrophe aérienne qui a endeuillé hier soir la Russie et qui a fait plusieurs dizaines de morts, comme le Président de la République la fait ce matin jai présenté mes sincères condoléances à Vladimir POUTINE et je lui ai demandé de les transmettre également aux familles des victimes.
Nous avons depuis 4 ans renforcé considérablement les relations entre la France et la Russie et nous nous faisions la réflexion, hier soir et ce matin, que la plupart des projets que nous avions évoqués ensemble au cours de ces 4 années étaient désormais réalisés ou en voie de lêtre : les échanges économiques entre la Russie et la France ont considérablement progressé, ils sont revenus au niveau davant la crise, c'est-à-dire quils ont progressé dune année sur lautre de plus de 30%. Les visites croisées entre la France et la Russie sont très intenses, le président MEDVEDEV était au sommet du G8 à Deauville il y a un mois, il sera au sommet du G20 à Cannes. Alain JUPPÉ et Frédéric MITTERRAND se rendront prochainement en Russie et nous tiendrons avec Vladimir POUTINE le séminaire gouvernemental annuel à lautomne en France. Lannée croisée elle-même a trouvé son prolongement grâce au lancement le mois prochain à Saint-Pétersbourg dune académie franco-russe du cinéma et, grâce à la saison franco-russe, de la langue et de la littérature en 2012.
Des projets très emblématiques ont abouti : je pense dabord à la vente des 2 premiers BPC de la classe MISTRAL, qui est une décision stratégique majeure et qui vient prouver que la Russie et la France savent que la guerre froide est révolue et que nous avons désormais engagé des relations stratégiques avec cet objectif de créer un grand espace économique entre lEurope et la Russie. Je pense aussi au lancement du premier SOYOUZ depuis la Guyane, qui aura lieu après quelques retards, en octobre. Je pense aussi au début de la construction de lautoroute Moscou Saint-Pétersbourg par une grande entreprise française : VINCI.
Sur le plan économique nos échanges sont repartis à la hausse après la crise et poursuivent leur ascension alors même que nos 2 pays sont confrontés aux mêmes impératifs de modernisation. La France entend bien être au côté de la Russie dans cette entreprise en prenant part au programme ambitieux dans les domaines de linnovation, je pense en particulier à notre participation à SKOLKOVO ; de la finance, nous contribuons de façon très directe au développement de la place financière de Moscou ; ou encore de lefficacité énergétique, nous avions signé en décembre dernier lacte de naissance du Centre franco-russe en matière defficacité énergétique qui, désormais, fonctionne.
La France se félicite dêtre le 5ème investisseur étranger en Russie et le 5ème fournisseur de la Russie, mais nous voulons faire beaucoup plus quêtre simplement des fournisseurs et des clients, nous voulons développer des synergies industrielles et cet après-midi le SALON DU BOURGET, que Vladimir POUTINE va visiter, est un bon exemple de ces coopérations que nous sommes en train de créer ensemble. Nous allons assister, au Bourget enfin nous allons voir lavion SUPERJET 100, qui a été construit à 30% par des entreprises françaises ; nous verrons aussi le BERIEV 200, cet avion bombardier deau que la sécurité civile française va expérimenter tout au long de cet été, nous espérons quil sagit là dun début dune coopération très prometteuse.
Nous avons aussi parlé dautres projets économiques que nous suivons de près, comme le champ gazier de Shtokman, le projet ferroviaire de Ligne à Grande Vitesse entre Moscou et Saint-Pétersbourg. Et puis nous avons évoqué les nouveaux chantiers que nous avions souhaité lancer en décembre : la santé, lagriculture, ce sont 2 sujets sur lesquels les choses ont beaucoup progressé puisque les premières assises franco-russes de la santé auront lieu dans 15 jours à Moscou et la rencontre des ministres de lAgriculture du G20 cette semaine à Paris doit beaucoup enfin le succès de cette rencontre doit beaucoup à la très bonne coopération entre le ministre Français et le ministre Russe de lAgriculture. Enfin, les présidents SARKOZY et MEDVEDEV ont décidé de travailler ensemble enfin de faire travailler la France et la Russie ensemble sur la mise en valeur conjointe du Nord Caucase, ce qui est très positif, les travaux dinfrastructures qui sont liés devraient pouvoir faire lobjet de contrats avec les entreprises françaises.
Un mot, enfin, pour dire que nous avons abordé - et que nous allons aborder tout à lheure au cours du déjeuner - les questions internationales et européennes avec Vladimir POUTINE. Sur les questions européennes, jai redit notre soutien à ladhésion de la Russie à lOMC avant la fin 2011. Jai aussi rappelé les efforts de la France pour faire en sorte que les visas entre lEurope et la Russie soient supprimés et nous avons beaucoup uvré dans ce sens, il y a encore un certain nombre détapes à franchir. Et puis nous avons évidemment évoqué les questions énergétiques avec la construction du gazoduc Nord Stream auquel sont associées des entreprises françaises, la construction du gazoduc South Stream pour lequel il y a encore un certain nombre de négociations en cours. Et enfin, la coopération dans le domaine nucléaire, après laccident de Fukushima la France et la Russie, qui sont 2 acteurs majeurs dans le domaine de lénergie nucléaire, veulent démontrer la sûreté de lindustrie nucléaire en France et en Russie et nous avons décidé de prendre des initiatives dans ce sens. Voilà ! Enfin, je me suis réjouis davoir inauguré tout à lheure, avec Vladimir, ce monument à la mémoire des soldats Russes qui ont participé à la Première guerre mondiale, cétait une idée de Frédéric MITTERRAND évoquée un soir très pluvieux, très tard au coin du feu, dans le pavillon de musique de Matignon et, moins de 18 mois après, ce monument a été inauguré et je trouve que cest un beau symbole de la qualité de la relation entre la France et la Russie.
Questions-réponses
Question - Sur le soutien de la Russie à Madame LAGARDE pour la présidence du FMI et question sur la Grèce
FRANÇOIS FILLON - Je laisserai Vladimir répondre sur la candidature de Madame LAGARDE ! Sur la Zone Euro, je voudrais dire que depuis le début de la crise économique et financière la première constatation quil faut faire cest que lEurope a montré sa capacité à réagir et à faire preuve de solidarité et, petit à petit, nous avons mis en place des instruments qui nexistaient pas à lorigine pour faire face à cette crise. Cela na pas toujours été facile, mais, à chaque fois, on a abouti, cest ainsi que nous avons traité avec succès les difficultés que connaissait le Portugal, cest ainsi que nous avons traité avec succès les difficultés de lIrlande, et nous sommes, maintenant, confrontés aux difficultés que connaît la Grèce. Nous avons déjà beaucoup aidé financièrement la Grèce et nous sommes déterminés à continuer à laider, mais, pour le faire, il faut que les efforts de redressement que le Gouvernement Grec a engagé se poursuivent à la fois en ce qui concerne les finances publiques et en même temps en ce qui concerne la compétitivité de léconomie grecque, qui est la seule manière de sortir de façon durable de la situation que connaît aujourdhui ce pays. Le déboursement de la nouvelle tranche daide venant des pays européens et du Fonds Monétaire International est ainsi attendu pour juillet, après lapprobation par le Parlement Grec de nouvelles mesures de consolidation budgétaire et de privatisation. Et je voudrais insister sur le fait quil est absolument nécessaire et jai eu loccasion de le dire aux responsables de lopposition au Parlement Grec que toutes les forces politiques grecques fassent preuve à cette occasion de la plus grande responsabilité dans une période qui est cruciale pour lavenir de ce pays.
ALAIN BARLUET, JOURNALISTE AU FIGARO - Oui ! Le journal LE FIGARO, Alain BARLUET, une question sur la Syrie à lattention de Monsieur POUTINE. Monsieur le Premier ministre, pourquoi la Russie continue-t-elle de sopposer à toute résolution du conseil de sécurité de lONU condamnant la répression en Syrie, plus généralement que comptez-vous faire face à une situation qui se dégrade chaque jour et dans laquelle même certains pays de la région qui sont, comme vous, attachés à la stabilité de la Syrie, comme la Turquie, ont commencé à prendre leurs distances avec le régime de Bachar AL-ASSAD ? Merci !
FRANÇOIS FILLON - Juste un mot avant que vous ne me posiez votre question, même si la question ne métait pas adressée, pour dire que nous allons poursuivre avec Alain JUPPÉ au cours du déjeuner la conversation avec Vladimir POUTINE sur cette question qui, pour nous, est extrêmement préoccupante de la situation en Syrie. Nous avons pris des positions extrêmement claires sur cette question, mais nous voulons agir dans la légalité internationale et donc nous considérons que le conseil de sécurité ne peut pas rester muet plus longtemps et le moment approche où chacun va devoir prendre ses responsabilités sur cette question qui ne peut pas nous laisser indifférent et nous allons poursuivre ensemble la discussion au cours du déjeuner puisque nous avons des approches qui sont, comment dirais-je, différentes mais qui peuvent peut-être se rejoindre, comme elles lont fait sur beaucoup dautres sujets.
Question - Sur les partenariats entre la France et la Russie
FRANÇOIS FILLON - Je veux simplement ajouter que, depuis 4 ans, nous mesurons les progrès qui ont été faits en ce qui concerne le climat des affaires en Russie et, ces progrès, évidemment ne sont pas étrangers au fait que les entreprises françaises ont beaucoup progressé sur le marché russe. Et elles ont beaucoup progressé, comme je lai dit au début de mon propos, dans le cadre de vrais partenariats : PEUGEOT CITROËN vient de construire une usine automobile, RENAULT et AVTOVAZ sont très liés, TOTAL, EDF sont très engagés en Russie, ALSTOM a noué des partenariats de long terme. On évoquait à linstant le partenariat aéronautique, alors oui le challenge cest de faire mieux que la 5ème place, cest incontestable, la première avant dy arriver il y a la 4ème, la 3ème et la Seconde, la Russie est un très grand pays et la France a aussi des efforts à faire en matière de compétitivité, ce que nous faisons avec Christine LAGARDE depuis maintenant 4 ans. Mais vraiment la première fois que nous nous sommes rencontrés avec Vladimir POUTINE il y avait beaucoup de sujets de contentieux entre les entreprises françaises et la Russie, et entre la Russie et les entreprises, je dois reconnaître que, lors de cet entretien aujourdhui, nous nen avons trouvé aucun.
JOURNALISTE DE FRANCE 24 - Oui ! Cest une question pour Monsieur POUTINE ! Sil vous plait, dans un entretien accordé à la presse britannique cette semaine, votre Président Dmitri MEDVEDEV il a dit quil nenvisageait pas le scénario dans lequel il sopposerait à vous dans une élection présidentielle russe, est-ce que vous allez vous présenter dans cette élection en 2012 ? Sinon, quand est-ce que vous allez prendre la décision ? Pourquoi est-ce quil y a tellement dincertitudes, Monsieur POUTINE ?
FRANÇOIS FILLON - Merci beaucoup, Mesdames et Messieurs, je trouve une nouvelle vertu à la venue de Vladimir POUTINE, quand il est là on parle de la situation politique en Russie et pas en France, cest un vrai plaisir pour le Premier ministre.
Source http://www.gouvernement.fr, le 22 juin 2011
Je voudrais dabord dire devant la presse russe et la presse française, comme je lai fait il y a un instant avec Vladimir POUTINE, combien nous avons été touchés par la catastrophe aérienne qui a endeuillé hier soir la Russie et qui a fait plusieurs dizaines de morts, comme le Président de la République la fait ce matin jai présenté mes sincères condoléances à Vladimir POUTINE et je lui ai demandé de les transmettre également aux familles des victimes.
Nous avons depuis 4 ans renforcé considérablement les relations entre la France et la Russie et nous nous faisions la réflexion, hier soir et ce matin, que la plupart des projets que nous avions évoqués ensemble au cours de ces 4 années étaient désormais réalisés ou en voie de lêtre : les échanges économiques entre la Russie et la France ont considérablement progressé, ils sont revenus au niveau davant la crise, c'est-à-dire quils ont progressé dune année sur lautre de plus de 30%. Les visites croisées entre la France et la Russie sont très intenses, le président MEDVEDEV était au sommet du G8 à Deauville il y a un mois, il sera au sommet du G20 à Cannes. Alain JUPPÉ et Frédéric MITTERRAND se rendront prochainement en Russie et nous tiendrons avec Vladimir POUTINE le séminaire gouvernemental annuel à lautomne en France. Lannée croisée elle-même a trouvé son prolongement grâce au lancement le mois prochain à Saint-Pétersbourg dune académie franco-russe du cinéma et, grâce à la saison franco-russe, de la langue et de la littérature en 2012.
Des projets très emblématiques ont abouti : je pense dabord à la vente des 2 premiers BPC de la classe MISTRAL, qui est une décision stratégique majeure et qui vient prouver que la Russie et la France savent que la guerre froide est révolue et que nous avons désormais engagé des relations stratégiques avec cet objectif de créer un grand espace économique entre lEurope et la Russie. Je pense aussi au lancement du premier SOYOUZ depuis la Guyane, qui aura lieu après quelques retards, en octobre. Je pense aussi au début de la construction de lautoroute Moscou Saint-Pétersbourg par une grande entreprise française : VINCI.
Sur le plan économique nos échanges sont repartis à la hausse après la crise et poursuivent leur ascension alors même que nos 2 pays sont confrontés aux mêmes impératifs de modernisation. La France entend bien être au côté de la Russie dans cette entreprise en prenant part au programme ambitieux dans les domaines de linnovation, je pense en particulier à notre participation à SKOLKOVO ; de la finance, nous contribuons de façon très directe au développement de la place financière de Moscou ; ou encore de lefficacité énergétique, nous avions signé en décembre dernier lacte de naissance du Centre franco-russe en matière defficacité énergétique qui, désormais, fonctionne.
La France se félicite dêtre le 5ème investisseur étranger en Russie et le 5ème fournisseur de la Russie, mais nous voulons faire beaucoup plus quêtre simplement des fournisseurs et des clients, nous voulons développer des synergies industrielles et cet après-midi le SALON DU BOURGET, que Vladimir POUTINE va visiter, est un bon exemple de ces coopérations que nous sommes en train de créer ensemble. Nous allons assister, au Bourget enfin nous allons voir lavion SUPERJET 100, qui a été construit à 30% par des entreprises françaises ; nous verrons aussi le BERIEV 200, cet avion bombardier deau que la sécurité civile française va expérimenter tout au long de cet été, nous espérons quil sagit là dun début dune coopération très prometteuse.
Nous avons aussi parlé dautres projets économiques que nous suivons de près, comme le champ gazier de Shtokman, le projet ferroviaire de Ligne à Grande Vitesse entre Moscou et Saint-Pétersbourg. Et puis nous avons évoqué les nouveaux chantiers que nous avions souhaité lancer en décembre : la santé, lagriculture, ce sont 2 sujets sur lesquels les choses ont beaucoup progressé puisque les premières assises franco-russes de la santé auront lieu dans 15 jours à Moscou et la rencontre des ministres de lAgriculture du G20 cette semaine à Paris doit beaucoup enfin le succès de cette rencontre doit beaucoup à la très bonne coopération entre le ministre Français et le ministre Russe de lAgriculture. Enfin, les présidents SARKOZY et MEDVEDEV ont décidé de travailler ensemble enfin de faire travailler la France et la Russie ensemble sur la mise en valeur conjointe du Nord Caucase, ce qui est très positif, les travaux dinfrastructures qui sont liés devraient pouvoir faire lobjet de contrats avec les entreprises françaises.
Un mot, enfin, pour dire que nous avons abordé - et que nous allons aborder tout à lheure au cours du déjeuner - les questions internationales et européennes avec Vladimir POUTINE. Sur les questions européennes, jai redit notre soutien à ladhésion de la Russie à lOMC avant la fin 2011. Jai aussi rappelé les efforts de la France pour faire en sorte que les visas entre lEurope et la Russie soient supprimés et nous avons beaucoup uvré dans ce sens, il y a encore un certain nombre détapes à franchir. Et puis nous avons évidemment évoqué les questions énergétiques avec la construction du gazoduc Nord Stream auquel sont associées des entreprises françaises, la construction du gazoduc South Stream pour lequel il y a encore un certain nombre de négociations en cours. Et enfin, la coopération dans le domaine nucléaire, après laccident de Fukushima la France et la Russie, qui sont 2 acteurs majeurs dans le domaine de lénergie nucléaire, veulent démontrer la sûreté de lindustrie nucléaire en France et en Russie et nous avons décidé de prendre des initiatives dans ce sens. Voilà ! Enfin, je me suis réjouis davoir inauguré tout à lheure, avec Vladimir, ce monument à la mémoire des soldats Russes qui ont participé à la Première guerre mondiale, cétait une idée de Frédéric MITTERRAND évoquée un soir très pluvieux, très tard au coin du feu, dans le pavillon de musique de Matignon et, moins de 18 mois après, ce monument a été inauguré et je trouve que cest un beau symbole de la qualité de la relation entre la France et la Russie.
Questions-réponses
Question - Sur le soutien de la Russie à Madame LAGARDE pour la présidence du FMI et question sur la Grèce
FRANÇOIS FILLON - Je laisserai Vladimir répondre sur la candidature de Madame LAGARDE ! Sur la Zone Euro, je voudrais dire que depuis le début de la crise économique et financière la première constatation quil faut faire cest que lEurope a montré sa capacité à réagir et à faire preuve de solidarité et, petit à petit, nous avons mis en place des instruments qui nexistaient pas à lorigine pour faire face à cette crise. Cela na pas toujours été facile, mais, à chaque fois, on a abouti, cest ainsi que nous avons traité avec succès les difficultés que connaissait le Portugal, cest ainsi que nous avons traité avec succès les difficultés de lIrlande, et nous sommes, maintenant, confrontés aux difficultés que connaît la Grèce. Nous avons déjà beaucoup aidé financièrement la Grèce et nous sommes déterminés à continuer à laider, mais, pour le faire, il faut que les efforts de redressement que le Gouvernement Grec a engagé se poursuivent à la fois en ce qui concerne les finances publiques et en même temps en ce qui concerne la compétitivité de léconomie grecque, qui est la seule manière de sortir de façon durable de la situation que connaît aujourdhui ce pays. Le déboursement de la nouvelle tranche daide venant des pays européens et du Fonds Monétaire International est ainsi attendu pour juillet, après lapprobation par le Parlement Grec de nouvelles mesures de consolidation budgétaire et de privatisation. Et je voudrais insister sur le fait quil est absolument nécessaire et jai eu loccasion de le dire aux responsables de lopposition au Parlement Grec que toutes les forces politiques grecques fassent preuve à cette occasion de la plus grande responsabilité dans une période qui est cruciale pour lavenir de ce pays.
ALAIN BARLUET, JOURNALISTE AU FIGARO - Oui ! Le journal LE FIGARO, Alain BARLUET, une question sur la Syrie à lattention de Monsieur POUTINE. Monsieur le Premier ministre, pourquoi la Russie continue-t-elle de sopposer à toute résolution du conseil de sécurité de lONU condamnant la répression en Syrie, plus généralement que comptez-vous faire face à une situation qui se dégrade chaque jour et dans laquelle même certains pays de la région qui sont, comme vous, attachés à la stabilité de la Syrie, comme la Turquie, ont commencé à prendre leurs distances avec le régime de Bachar AL-ASSAD ? Merci !
FRANÇOIS FILLON - Juste un mot avant que vous ne me posiez votre question, même si la question ne métait pas adressée, pour dire que nous allons poursuivre avec Alain JUPPÉ au cours du déjeuner la conversation avec Vladimir POUTINE sur cette question qui, pour nous, est extrêmement préoccupante de la situation en Syrie. Nous avons pris des positions extrêmement claires sur cette question, mais nous voulons agir dans la légalité internationale et donc nous considérons que le conseil de sécurité ne peut pas rester muet plus longtemps et le moment approche où chacun va devoir prendre ses responsabilités sur cette question qui ne peut pas nous laisser indifférent et nous allons poursuivre ensemble la discussion au cours du déjeuner puisque nous avons des approches qui sont, comment dirais-je, différentes mais qui peuvent peut-être se rejoindre, comme elles lont fait sur beaucoup dautres sujets.
Question - Sur les partenariats entre la France et la Russie
FRANÇOIS FILLON - Je veux simplement ajouter que, depuis 4 ans, nous mesurons les progrès qui ont été faits en ce qui concerne le climat des affaires en Russie et, ces progrès, évidemment ne sont pas étrangers au fait que les entreprises françaises ont beaucoup progressé sur le marché russe. Et elles ont beaucoup progressé, comme je lai dit au début de mon propos, dans le cadre de vrais partenariats : PEUGEOT CITROËN vient de construire une usine automobile, RENAULT et AVTOVAZ sont très liés, TOTAL, EDF sont très engagés en Russie, ALSTOM a noué des partenariats de long terme. On évoquait à linstant le partenariat aéronautique, alors oui le challenge cest de faire mieux que la 5ème place, cest incontestable, la première avant dy arriver il y a la 4ème, la 3ème et la Seconde, la Russie est un très grand pays et la France a aussi des efforts à faire en matière de compétitivité, ce que nous faisons avec Christine LAGARDE depuis maintenant 4 ans. Mais vraiment la première fois que nous nous sommes rencontrés avec Vladimir POUTINE il y avait beaucoup de sujets de contentieux entre les entreprises françaises et la Russie, et entre la Russie et les entreprises, je dois reconnaître que, lors de cet entretien aujourdhui, nous nen avons trouvé aucun.
JOURNALISTE DE FRANCE 24 - Oui ! Cest une question pour Monsieur POUTINE ! Sil vous plait, dans un entretien accordé à la presse britannique cette semaine, votre Président Dmitri MEDVEDEV il a dit quil nenvisageait pas le scénario dans lequel il sopposerait à vous dans une élection présidentielle russe, est-ce que vous allez vous présenter dans cette élection en 2012 ? Sinon, quand est-ce que vous allez prendre la décision ? Pourquoi est-ce quil y a tellement dincertitudes, Monsieur POUTINE ?
FRANÇOIS FILLON - Merci beaucoup, Mesdames et Messieurs, je trouve une nouvelle vertu à la venue de Vladimir POUTINE, quand il est là on parle de la situation politique en Russie et pas en France, cest un vrai plaisir pour le Premier ministre.
Source http://www.gouvernement.fr, le 22 juin 2011