Texte intégral
JEFF WITTENBERG Bonjour à tous. Et bonjour à vous, Claude GUEANT.
CLAUDE GUEANT Bonjour Jeff WITTENBERG.
JEFF WITTENBERG Avant dévoquer, bien sûr, les questions de sécurité, votre rôle dans le débat politique qui va en saccroissant, au fur et à mesure quon se rapproche de la campagne de 2012, on va bien sûr parler de lactualité, de laffaire STRAUSS-KAHN avec la mise en cause hier par des proches de lancien patron du FMI de la direction du SOFITEL à New York, qui serait je cite François LONCLE, député socialiste en connexion avec certaines officines à Paris, il parle des renseignements généraux ; est-ce que vous vous sentez visé, Monsieur GUEANT ?
CLAUDE GUEANT Jai entendu hier effectivement deux personnalités socialistes monsieur LONCLE et madame SABAN se livrer à un certain nombre dinsinuations, parler de manipulations, je voudrais vraiment les inciter à la retenue. Ce quils disent est proprement scandaleux. Quel rapport y a-t-il entre les accusations qui ont été portées contre Dominique STRAUSSKAHN et puis le fait que le président de la République ait décoré, voici cinq ans, le patron de la police de New York de la Légion dHonneur. Ils insinuent que cest bizarre que madame LAGARDE ait succédé à monsieur STRAUSS-KAHN. Alors, je voudrais dire deux choses, sur le fond, dabord, cette affaire est une affaire judiciaire, et cest la justice américaine qui est à laction, comme il est bien normal, sagissant de faits commis aux Etats-Unis ou daccusations aux Etats-Unis. Et la justice américaine, chacun le sait, est totalement indépendante, il est hors de question que quiconque en France puisse manipuler la justice américaine. Maintenant, sur le procédé, monsieur LONCLE, madame SABAN, procèdent par insinuations, ils naffirment pas. Voici quelques semaines, toute la France a condamné des propos de Luc FERRY, qui mettaient en cause un ancien ministre pour des pratiques pédophiles qui auraient été commises au Maroc, et tout le monde a dit : cest scandaleux, parce que quand on sait, on dit, on affirme, on saisit la justice, on ne procède pas par insinuations. Eh bien, là, cest la même chose, ou bien monsieur LONCLE a des accusations à porter, il saisit la justice ou bien, il se tait ; ces accusations sont odieuses.
JEFF WITTENBERG Alors, de sources proches de lenquêté, citées par lAFP, on apprend tout de même que lElysée a été mis au courant de ce qui sétait passé au SOFITEL dès le 14 mai au soir ; est-ce que vous, Monsieur GUEANT, en tant que ministre de lIntérieur, vous avez été informé, si jose dire, avant les médias, de ce qui sétait passé à New York, quest-ce que vous pouvez nous dire ce matin ?
CLAUDE GUEANT Je ne sais pas à quel moment les médias ont été informés, et notamment les médias américains.
JEFF WITTENBERG Mais vous ?
CLAUDE GUEANT Moi, ce que je peux vous dire, cest que les faits reprochés sétant passés un samedi après-midi, et aux Etats-Unis, jai été informé dans la nuit de samedi à dimanche, un peu après minuit et demi, par mon directeur de cabinet, qui, lui-même, avait été informé par le coordonnateur national du renseignement ; doù le coordinateur national du renseignement tenait-il ces informations ? Je ne sais pas. Mais à supposer que ce soit SOFITEL qui lait prévenu, je dirais que cest parfaitement normal, enfin, quune grande chaîne hôtelière française informe les autorités françaises de ce quil est advenu, larrestation dune personnalité mondiale, de premier plan, qui est de nationalité française, ça me semble absolument normal.
JEFF WITTENBERG Est-ce que vous admettez tout de même quil y a des zones dombre lorsquon découvre par exemple six semaines après les faits que la femme de ménage, madame DIALLO, a nettoyé une autre chambre, ça
CLAUDE GUEANT Ah mais écoutez, ça
JEFF WITTENBERG Mais en même temps, cest important, est-ce que lhôtel SOFITEL navait pas les moyens de le savoir vous êtes un professionnel de la police davoir cette information auparavant ?
CLAUDE GUEANT Mais je rappelle que lhôtel SOFITEL en cause, il est à New York, cest la justice américaine avec lassistance de la police de lEtat de New York qui intervient. Moi, je nai aucun élément dinformation sur lenquête judiciaire.
JEFF WITTENBERG Donc en tout état de cause, la DCRI, les renseignements intérieurs, les anciens renseignements généraux ne sont pas informés, comme le prétendent certains socialistes ? CLAUDE GUEANT Non, non, je vous dis que linformation est venue par le coordonnateur national du renseignement. Je ne sais pas doù il tient ses sources. Et je rappelle que les renseignements généraux nexistent plus dans notre pays, cétait un reste de police politique, et Nicolas SARKOZY a supprimé les renseignements généraux.
JEFF WITTENBERG On parle de laspect politique de cette affaire, on a entendu dans le journal que 42% des Français souhaitent que Dominique STRAUSSKAHN ait un rôle politique dans lavenir. Vous pensez quil peut revenir aujourdhui en France, et jouer un rôle dans la prochaine campagne présidentielle ?
CLAUDE GUEANT Ça, cest dabord son affaire, je dirais quil y a trois conditions, la première, cest la suite de la procédure judiciaire aux Etats-Unis, personne ne peut préjuger ce quelle sera. La deuxième condition pour un éventuel retour, cest sa propre disposition desprit, en a-t-il envie, et puis, la Invités du lundi 04 juillet 2011 Département Veille et Ressources dinformations 01.42.75.54.58 18 troisième condition, cest de passer le test de la primaire, organisée par le Parti socialiste.
JEFF WITTENBERG Mais son image, madame JOUANNO, votre collègue ministre des Sports, dit quil na pas donné une image positive, cest aussi votre sentiment ?
CLAUDE GUEANT Ecoutez, je ne fais pas de commentaires sur limage, cest aux Français de se faire une opinion.
JEFF WITTENBERG Sur les primaires socialistes, vous est rassuré aujourdhui, il ny a plus de risque de fichage, comme vous le craigniez, vous avez reçu François LAMY, le bras droit de Martine AUBRY vendredi
CLAUDE GUEANT Oui, jai reçu François LAMY, deux mots là-dessus, dabord, lorganisation de ces primaires, cest le choix du Parti socialiste, et cest parfaitement légal. Ceci dit, il y a un vrai problème, qui est posé par lorganisation de ces primaires, cest que comme le vote se fera avec la liste démargements de la liste électorale complète, on va avoir de fait les sympathisants du Parti socialiste qui, dailleurs, disent leur adhésion à une sorte de charte qui leur est proposée, et puis, par différence, ceux qui ne seront pas des sympathisants socialistes. On va donc avoir une liste nominative dopinions politiques en France, bon, alors, il y a des précautions
JEFF WITTENBERG Monsieur GUEANT, excusez-moi de vous interrompre, est-ce que vous navez pas fait de la publicité à ces primaires en en parlant de cette façon-là ?
CLAUDE GUEANT Ecoutez, moi, je crois quil est de mon devoir, mon devoir nest pas de faire de la publicité ni de faire de la contre-publicité. Mon devoir, cest déclairer sur un vrai problème de liberté qui se pose, la liberté dopinion est quelque chose de sacré en France, elle est consacrée par la Constitution, il y a un problème. Alors, jai vu monsieur LAMY, comme vous le disiez, qui est un très proche de madame AUBRY, qui ma dit que toutes les précautions étaient prises pour que dès le scrutin clos, les listes soient mises sous scellées, sous le contrôle dun huissier, etc. Bon, jen accepte laugure. La seule chose que je puis dire en plus, cest que jentends de la part des responsables socialistes les propos les plus divers sur la façon dont ça va se passer. Donc jattends. Monsieur Harlem DESIR a dit quelques jours auparavant il est numéro 2 du Parti socialiste, et on dit même quil va faire lintérim de madame AUBRY que, il y aurait plusieurs jours qui sécouleraient avant quil y ait des mesures de protection, donc jattends de voir
JEFF WITTENBERG Si je vous résume, vous nêtes pas totalement rassuré aujourdhui ?
CLAUDE GUEANT Jattends de voir.
JEFF WITTENBERG On va évoquer une question qui était présentée dans le journal de 07h30, la question des cambriolages, on passe dun sujet à lautre, il nous reste une minute trente. Vous avez entendu : 11% daugmentation en un an, beaucoup de Français qui partent en vacances sont inquiets avant justement ce départ, quelles actions finalement le ministère de lIntérieur met aujourdhui en oeuvre pour lutter contre cette recrudescence ?
CLAUDE GUEANT Alors, globalement, les cambriolages augmentent un petit peu, nous avons un souci particulier, cest vrai, sur les cambriolages de résidences principales, pour les vacances
JEFF WITTENBERG Qui sont en hausse, vous le confirmez
CLAUDE GUEANT Qui sont à la hausse, je le confirme. Donc un certain nombre dactions spécifiques sont mises en oeuvre. Pour la période des vacances, il y a une opération qui sappelle : opération tranquillité vacances, les gens qui sont inquiets peuvent se signaler au commissariat ou à la brigade de gendarmerie, dire quils partent, signaler leur adresse, etc., il y aura des rondes et des patrouilles. Les policiers, lorsquils passent dailleurs, laissent des notes indiquant leur passage, et puis, par ailleurs, la gendarmerie organise des solidarités de voisinage, qui consistent tout simplement à ce que les voisins prêtent un peu dattention à la résidence de leurs voisins absents.
JEFF WITTENBERG Claude GUEANT, vous aviez annoncé il y a trois mois la mise en place de patrouilleurs, des équipes de deux ou trois policiers, qui allaient être plus présents, plus visibles dans les rues ; où en est cette opération ?
CLAUDE GUEANT Oui, eh bien écoutez, cest en train de se mettre en place, certains services se mettent en place aujourdhui, dautres lont fait à la fin de la semaine dernière, cest généralisé sur lensemble du territoire. Pourquoi ? Parce quune politique de sécurité, cest principalement deux choses, dabord : faire reculer la délinquance, ensuite, rassurer les gens. Rassurer les gens en montrant des policiers et en permettant les contacts, eh bien, cest ce que nous faisons avec des patrouilles de deux ou trois fonctionnaires, qui vont être dans les lieux
JEFF WITTENBERG Même si vous nembauchez pas de policiers ?
CLAUDE GUEANT Jajoute que sur le second semestre de cette année, je vais déployer un supplément de 4.000 policiers et gendarmes supplémentaires. Les premiers résultats sont très bons. Par exemple, à Poitiers, il y a 80% de patrouilles pédestres en plus, à Paris, qui sest lancée un peu avant dans lexpérience lexpérimentation plus exactement, il y a 25% daugmentation des patrouilles. Un certain nombre dactes de délinquance recule dores et déjà. Donc cest encourageant.
JEFF WITTENBERG On vous a entendu. Merci beaucoup Claude GUEANT.
Source : Premier ministre, Service dinformation du Gouvernement, le 4 juillet 2011
CLAUDE GUEANT Bonjour Jeff WITTENBERG.
JEFF WITTENBERG Avant dévoquer, bien sûr, les questions de sécurité, votre rôle dans le débat politique qui va en saccroissant, au fur et à mesure quon se rapproche de la campagne de 2012, on va bien sûr parler de lactualité, de laffaire STRAUSS-KAHN avec la mise en cause hier par des proches de lancien patron du FMI de la direction du SOFITEL à New York, qui serait je cite François LONCLE, député socialiste en connexion avec certaines officines à Paris, il parle des renseignements généraux ; est-ce que vous vous sentez visé, Monsieur GUEANT ?
CLAUDE GUEANT Jai entendu hier effectivement deux personnalités socialistes monsieur LONCLE et madame SABAN se livrer à un certain nombre dinsinuations, parler de manipulations, je voudrais vraiment les inciter à la retenue. Ce quils disent est proprement scandaleux. Quel rapport y a-t-il entre les accusations qui ont été portées contre Dominique STRAUSSKAHN et puis le fait que le président de la République ait décoré, voici cinq ans, le patron de la police de New York de la Légion dHonneur. Ils insinuent que cest bizarre que madame LAGARDE ait succédé à monsieur STRAUSS-KAHN. Alors, je voudrais dire deux choses, sur le fond, dabord, cette affaire est une affaire judiciaire, et cest la justice américaine qui est à laction, comme il est bien normal, sagissant de faits commis aux Etats-Unis ou daccusations aux Etats-Unis. Et la justice américaine, chacun le sait, est totalement indépendante, il est hors de question que quiconque en France puisse manipuler la justice américaine. Maintenant, sur le procédé, monsieur LONCLE, madame SABAN, procèdent par insinuations, ils naffirment pas. Voici quelques semaines, toute la France a condamné des propos de Luc FERRY, qui mettaient en cause un ancien ministre pour des pratiques pédophiles qui auraient été commises au Maroc, et tout le monde a dit : cest scandaleux, parce que quand on sait, on dit, on affirme, on saisit la justice, on ne procède pas par insinuations. Eh bien, là, cest la même chose, ou bien monsieur LONCLE a des accusations à porter, il saisit la justice ou bien, il se tait ; ces accusations sont odieuses.
JEFF WITTENBERG Alors, de sources proches de lenquêté, citées par lAFP, on apprend tout de même que lElysée a été mis au courant de ce qui sétait passé au SOFITEL dès le 14 mai au soir ; est-ce que vous, Monsieur GUEANT, en tant que ministre de lIntérieur, vous avez été informé, si jose dire, avant les médias, de ce qui sétait passé à New York, quest-ce que vous pouvez nous dire ce matin ?
CLAUDE GUEANT Je ne sais pas à quel moment les médias ont été informés, et notamment les médias américains.
JEFF WITTENBERG Mais vous ?
CLAUDE GUEANT Moi, ce que je peux vous dire, cest que les faits reprochés sétant passés un samedi après-midi, et aux Etats-Unis, jai été informé dans la nuit de samedi à dimanche, un peu après minuit et demi, par mon directeur de cabinet, qui, lui-même, avait été informé par le coordonnateur national du renseignement ; doù le coordinateur national du renseignement tenait-il ces informations ? Je ne sais pas. Mais à supposer que ce soit SOFITEL qui lait prévenu, je dirais que cest parfaitement normal, enfin, quune grande chaîne hôtelière française informe les autorités françaises de ce quil est advenu, larrestation dune personnalité mondiale, de premier plan, qui est de nationalité française, ça me semble absolument normal.
JEFF WITTENBERG Est-ce que vous admettez tout de même quil y a des zones dombre lorsquon découvre par exemple six semaines après les faits que la femme de ménage, madame DIALLO, a nettoyé une autre chambre, ça
CLAUDE GUEANT Ah mais écoutez, ça
JEFF WITTENBERG Mais en même temps, cest important, est-ce que lhôtel SOFITEL navait pas les moyens de le savoir vous êtes un professionnel de la police davoir cette information auparavant ?
CLAUDE GUEANT Mais je rappelle que lhôtel SOFITEL en cause, il est à New York, cest la justice américaine avec lassistance de la police de lEtat de New York qui intervient. Moi, je nai aucun élément dinformation sur lenquête judiciaire.
JEFF WITTENBERG Donc en tout état de cause, la DCRI, les renseignements intérieurs, les anciens renseignements généraux ne sont pas informés, comme le prétendent certains socialistes ? CLAUDE GUEANT Non, non, je vous dis que linformation est venue par le coordonnateur national du renseignement. Je ne sais pas doù il tient ses sources. Et je rappelle que les renseignements généraux nexistent plus dans notre pays, cétait un reste de police politique, et Nicolas SARKOZY a supprimé les renseignements généraux.
JEFF WITTENBERG On parle de laspect politique de cette affaire, on a entendu dans le journal que 42% des Français souhaitent que Dominique STRAUSSKAHN ait un rôle politique dans lavenir. Vous pensez quil peut revenir aujourdhui en France, et jouer un rôle dans la prochaine campagne présidentielle ?
CLAUDE GUEANT Ça, cest dabord son affaire, je dirais quil y a trois conditions, la première, cest la suite de la procédure judiciaire aux Etats-Unis, personne ne peut préjuger ce quelle sera. La deuxième condition pour un éventuel retour, cest sa propre disposition desprit, en a-t-il envie, et puis, la Invités du lundi 04 juillet 2011 Département Veille et Ressources dinformations 01.42.75.54.58 18 troisième condition, cest de passer le test de la primaire, organisée par le Parti socialiste.
JEFF WITTENBERG Mais son image, madame JOUANNO, votre collègue ministre des Sports, dit quil na pas donné une image positive, cest aussi votre sentiment ?
CLAUDE GUEANT Ecoutez, je ne fais pas de commentaires sur limage, cest aux Français de se faire une opinion.
JEFF WITTENBERG Sur les primaires socialistes, vous est rassuré aujourdhui, il ny a plus de risque de fichage, comme vous le craigniez, vous avez reçu François LAMY, le bras droit de Martine AUBRY vendredi
CLAUDE GUEANT Oui, jai reçu François LAMY, deux mots là-dessus, dabord, lorganisation de ces primaires, cest le choix du Parti socialiste, et cest parfaitement légal. Ceci dit, il y a un vrai problème, qui est posé par lorganisation de ces primaires, cest que comme le vote se fera avec la liste démargements de la liste électorale complète, on va avoir de fait les sympathisants du Parti socialiste qui, dailleurs, disent leur adhésion à une sorte de charte qui leur est proposée, et puis, par différence, ceux qui ne seront pas des sympathisants socialistes. On va donc avoir une liste nominative dopinions politiques en France, bon, alors, il y a des précautions
JEFF WITTENBERG Monsieur GUEANT, excusez-moi de vous interrompre, est-ce que vous navez pas fait de la publicité à ces primaires en en parlant de cette façon-là ?
CLAUDE GUEANT Ecoutez, moi, je crois quil est de mon devoir, mon devoir nest pas de faire de la publicité ni de faire de la contre-publicité. Mon devoir, cest déclairer sur un vrai problème de liberté qui se pose, la liberté dopinion est quelque chose de sacré en France, elle est consacrée par la Constitution, il y a un problème. Alors, jai vu monsieur LAMY, comme vous le disiez, qui est un très proche de madame AUBRY, qui ma dit que toutes les précautions étaient prises pour que dès le scrutin clos, les listes soient mises sous scellées, sous le contrôle dun huissier, etc. Bon, jen accepte laugure. La seule chose que je puis dire en plus, cest que jentends de la part des responsables socialistes les propos les plus divers sur la façon dont ça va se passer. Donc jattends. Monsieur Harlem DESIR a dit quelques jours auparavant il est numéro 2 du Parti socialiste, et on dit même quil va faire lintérim de madame AUBRY que, il y aurait plusieurs jours qui sécouleraient avant quil y ait des mesures de protection, donc jattends de voir
JEFF WITTENBERG Si je vous résume, vous nêtes pas totalement rassuré aujourdhui ?
CLAUDE GUEANT Jattends de voir.
JEFF WITTENBERG On va évoquer une question qui était présentée dans le journal de 07h30, la question des cambriolages, on passe dun sujet à lautre, il nous reste une minute trente. Vous avez entendu : 11% daugmentation en un an, beaucoup de Français qui partent en vacances sont inquiets avant justement ce départ, quelles actions finalement le ministère de lIntérieur met aujourdhui en oeuvre pour lutter contre cette recrudescence ?
CLAUDE GUEANT Alors, globalement, les cambriolages augmentent un petit peu, nous avons un souci particulier, cest vrai, sur les cambriolages de résidences principales, pour les vacances
JEFF WITTENBERG Qui sont en hausse, vous le confirmez
CLAUDE GUEANT Qui sont à la hausse, je le confirme. Donc un certain nombre dactions spécifiques sont mises en oeuvre. Pour la période des vacances, il y a une opération qui sappelle : opération tranquillité vacances, les gens qui sont inquiets peuvent se signaler au commissariat ou à la brigade de gendarmerie, dire quils partent, signaler leur adresse, etc., il y aura des rondes et des patrouilles. Les policiers, lorsquils passent dailleurs, laissent des notes indiquant leur passage, et puis, par ailleurs, la gendarmerie organise des solidarités de voisinage, qui consistent tout simplement à ce que les voisins prêtent un peu dattention à la résidence de leurs voisins absents.
JEFF WITTENBERG Claude GUEANT, vous aviez annoncé il y a trois mois la mise en place de patrouilleurs, des équipes de deux ou trois policiers, qui allaient être plus présents, plus visibles dans les rues ; où en est cette opération ?
CLAUDE GUEANT Oui, eh bien écoutez, cest en train de se mettre en place, certains services se mettent en place aujourdhui, dautres lont fait à la fin de la semaine dernière, cest généralisé sur lensemble du territoire. Pourquoi ? Parce quune politique de sécurité, cest principalement deux choses, dabord : faire reculer la délinquance, ensuite, rassurer les gens. Rassurer les gens en montrant des policiers et en permettant les contacts, eh bien, cest ce que nous faisons avec des patrouilles de deux ou trois fonctionnaires, qui vont être dans les lieux
JEFF WITTENBERG Même si vous nembauchez pas de policiers ?
CLAUDE GUEANT Jajoute que sur le second semestre de cette année, je vais déployer un supplément de 4.000 policiers et gendarmes supplémentaires. Les premiers résultats sont très bons. Par exemple, à Poitiers, il y a 80% de patrouilles pédestres en plus, à Paris, qui sest lancée un peu avant dans lexpérience lexpérimentation plus exactement, il y a 25% daugmentation des patrouilles. Un certain nombre dactes de délinquance recule dores et déjà. Donc cest encourageant.
JEFF WITTENBERG On vous a entendu. Merci beaucoup Claude GUEANT.
Source : Premier ministre, Service dinformation du Gouvernement, le 4 juillet 2011