Déclaration de M. François Fillon, Premier ministre, sur les relations bilatérales entre la France et la Côte d'Ivoire, l'aide de la France à la reconstruction et le bilan de la politique de réforme du gouvernement, Abidjan le 14 juillet 2011.

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Circonstance : Visite officielle en Côte d'Ivoire - Réception de la communauté française, des personnalités ivoiriennes et du corps diplomatique, à Abidjan (Côte d'Ivoire) le 14 juillet 2011

Texte intégral

Monsieur le Premier ministre,
Madame Ouattara,
Mesdames et Messieurs les ministres,
Mesdames et Messieurs les ambassadeurs,
Mes chers compatriotes,
Je veux vous dire le plaisir immense qui est le mien ce soir avec Henri de Raincourt, avec Pierre Lellouche et avec David Douillet ainsi qu’avec de nombreux parlementaires qui m’accompagnent dans cette visite, de la débuter ce soir pour le 14 juillet, avec vous, les Français de Côte d’Ivoire.
Je veux d’abord me tourner vers notre ambassadeur, Jean-Marc Simon, je me tourne vers lui pour le remercier, bien sûr de son accueil ce soir, mais surtout pour le travail immense qu’il a effectué tout au long de ces derniers mois en faveur des Français, en faveur des Ivoiriens et de bien d’autres.
Jean-Marc Simon, la République a décidé de rendre hommage à la qualité de votre travail, de votre dévouement, à votre sérénité aussi lors de périodes terriblement troublées, en vous élevant au grade de Commandeur de la Légion d’honneur.
Il y a quelques heures, j’assistais avec le président de la République aux cérémonies du 14 juillet sur les Champs-Élysées. Ce défilé qui chaque année est un moment de grande fierté pour nos armées et pour notre Nation, était aujourd’hui un moment de deuil car en vingt-quatre heures, six soldats français ont été tués en Afghanistan. Six soldats courageux, engagés sur un terrain difficile et dans une noble mission : protéger le monde du terrorisme et aider les Afghans à prendre leur destin en main. Six soldats partis sous l’uniforme français défendre la paix loin de chez eux. Ce soir, ici à Abidjan où l’on sait ce que l’on doit à l’armée française, nous devons penser à eux, penser à leurs familles, à leurs amis, à leurs compagnons d’armes, qui aujourd’hui, qui demain continueront à faire leur devoir. Ils sont en Afghanistan, ils sont en Libye, ils sont au Liban. Ce matin, sur les Champs-Élysées, leurs régiments étaient à l’honneur, et les Français leur ont rendu hommage, parce qu’ils savent ce qu’ils leur doivent, car celui qui meurt pour la paix au service de son pays, personne n’a le droit de dire qu’il est mort pour rien. Il a donné sa vie pour les autres et il a donné sa vie pour l’honneur.
Le président de la République, qui était mardi en Afghanistan, s’est rendu ce matin au chevet des blessés soignés à l’hôpital militaire de Percy, il a réaffirmé notre détermination à poursuivre avec nos alliés le processus de transition à l’issue duquel au plus tard en 2014, il appartiendra aux autorités afghanes de prendre pleinement en charge la sécurité de leur pays. Dans l’intervalle, nos hommes continueront leur mission dans des conditions de sécurité renforcées.
Mes chers amis, en ce soir du 14 juillet, j’ai voulu être auprès de vous, Français de Côte d’Ivoire.
Peu de communautés de Français à l’étranger ont été éprouvées comme la vôtre cette année, et je veux dire que vous avez été tous très présents dans nos pensées.
En venant vivre et travailler en Côte d’Ivoire, beaucoup d’entre vous ont fait un choix de cœur.
Des liens affectifs profonds unissent la France à la Côte d’Ivoire depuis des générations.
En décembre dernier, malheureusement, ce choix a tourné à l’épreuve.
Pendant plus de quatre mois, vous avez été les témoins des événements dramatiques qui ont agité le pays : une période de violences et d’angoisses terribles qui ont laissé des traces profondes en chacun.
En dépit de tous les traumatismes, vous avez choisi de rester fidèles à ce pays.
Vous avez cru en l’avenir, vous avez cru dans la victoire de la démocratie.
Vous avez opposé au chaos une force morale et un sang-froid qui vous honorent.
Je n’oublie pas que vous avez traversé ces épreuves aux côtés de nos amis Ivoiriens, meurtris dans leur âme, dans leur chair et dans l’amour qu’ils portent à leur pays.
Face aux dangers, face aux menaces, vous avez fait bloc, avec l’appui de l’ensemble de la communauté diplomatique.
Cette solidarité dans l’adversité a permis de sauver des vies. Ce sont des moments qui ne s’oublient jamais. Et ce soir, il était naturel d’associer tous ceux qui les ont partagés avec vous à ce rendez-vous national.
Madame Ouattara, Monsieur le Premier ministre, à toutes les personnalités ivoiriennes ici présentes, aux ambassadeurs, aux diplomates de tous les pays actuellement en poste en Côte d’Ivoire, je souhaite la bienvenue et je vous adresse ma profonde sympathie.
En mai dernier, le président Sarkozy a déjà évoqué devant vous les modalités de l’intervention française au secours de la démocratie en péril.
Les événements qui se sont déroulés dès le mois de décembre n’avaient aucune raison d’être.
Les élections présidentielles étaient attendues depuis longtemps.
Tous les candidats s’étaient publiquement engagés à respecter les résultats du scrutin qui devait se dérouler sous le regard de deux mille observateurs internationaux et nationaux.
De leur côté, les électeurs avaient montré un civisme exemplaire en se rendant massivement aux urnes.
Toutes les conditions étaient réunies pour que la Côte d’Ivoire renoue avec une vie démocratique apaisée.
Pourtant, il faudra plus de quatre mois de violences et plusieurs milliers de morts pour que force revienne au droit et à la volonté exprimée par le peuple ivoirien.
Face au massacre commis par un clan qui avait décidé de se maintenir coûte que coûte au pouvoir, la communauté internationale a pris ses responsabilités. Et la France y a pris toute sa part.
Depuis 2005, les Nations Unies se sont données les moyens de réagir lorsqu’un dirigeant se retourne contre sa population ; c’est ce qu’elle a appelé " la responsabilité de protéger".
Parce qu’elle s’est sentie investie de cette responsabilité, la France a mené ce combat ici en Côte d’Ivoire avec l’Onu.
Parce qu’elle est fidèle à ce même principe, elle se bat actuellement en Libye avec ses partenaires.
Les membres de l’armée française qui se sont battus ici ont permis le rétablissement de la démocratie et le retour de la paix. Nous pouvons en être fiers.
Demain, j’irai rendre visite à nos forces rassemblées au camp de Port Bouët pour leur exprimer directement notre reconnaissance.
Et comme je le confirmerai au président Ouattara, le détachement français en Côte d'Ivoire comptera, après les élections législatives ivoiriennes, environ 300 militaires basés au camp de Port Bouët, dont la mission essentielle sera d'appuyer la réforme des forces de sécurité ivoiriennes. Mais je veux préciser, et je sais que c’est pour vous comme pour nous un élément capital que nous conservons la possibilité de remonter en puissance notre dispositif très rapidement en cas de nécessité.
Cette victoire ne nous fait pas oublier les victimes.
Demain au Novotel, je dévoilerai une plaque dédiée à la mémoire de Stéphane Frantz Di Rippel, Yves Lambelin, et deux de ses collaborateurs, qui ont été soustraits à l’affection des leurs dans des conditions dramatiques.
Sur le lieu où ils ont été conduits vers leur funeste destin, nous voulons nous souvenir.
Et cette émotion va, avec eux, à toutes les victimes de la crise ivoirienne.
Mesdames et Messieurs,
Lorsque j’ai rencontré le président Ouattara à Paris le 27 mai dernier, j’ai été frappé par sa détermination à mener une démarche de vérité et de réconciliation en même temps qu’un travail de mémoire et j’ai été frappé par la clarté de ses vues pour la reconstruction de son pays.
Dans cette démarche, je suis venu vous assurer que la France est totalement solidaire de la Côte d’Ivoire.
Elle a d’ailleurs déjà commencé à le prouver de façon concrète.
Dans des délais extrêmement brefs, nous avons mobilisé 350 millions d’euros pour aider les autorités ivoiriennes à répondre à des besoins immédiats, payer le salaire des fonctionnaires ou assurer les dépenses sociales urgentes.
Cette aide a permis le redressement qui est tant attendu.
Nous avons aussi mis un programme d’assistance technique pour l’aider à relever les immenses défis de la sortie de crise.
C’était le souhait des autorités ivoiriennes.
Au cours des dernières semaines, deux missions sont déjà venues ici accompagner le travail de modernisation des administrations civiles et militaires engagé par le Gouvernement.
Et je suis heureux que l’assistance française joue un rôle actif dans ce développement.
Car je suis convaincu que le complément naturel de notre solidarité financière est le partage de notre savoir-faire.
Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire écrit une nouvelle page de son histoire.
Dans sa pleine souveraineté, elle doit maintenant rattraper des années perdues dans d’interminables luttes internes.
La France veut l’aider. La France veut l’aider à devenir un pays émergent et la France sera là pour l’appuyer chaque fois qu’elle en exprimera le souhait.
Lors de sa visite à Abidjan, le président Sarkozy a rappelé les principes de la nouvelle politique française en Afrique.
La relation franco-ivoirienne d’aujourd’hui est un partenariat décomplexé de part et d’autre.
La France sera une amie qui écoute, prompte à partager. Elle espère être le partenaire de référence de la Côte d’Ivoire mais elle n’entend pas être son partenaire exclusif.
Bien sûr, la coopération renforcée avec la France sera un outil important du développement ivoirien.
Mais nous encourageons les partenariats avec des pays dès lors qu’ils permettent d’avoir un effet de levier bénéfique au développement de la Côte d’Ivoire.
La France lancera avec la Côte d’Ivoire l’un des plus importants contrats de désendettement-développement, pour près de 2 milliards d’euros. Celui-ci pourra être mis en oeuvre dès la mi-2012 mais dès cette année, de premières missions exploratoires vont permettre de définir, avec les Ivoiriens, les domaines prioritaires pouvant bénéficier de ces fonds.
Et à la même échéance, la France annulera à hauteur de 1 milliard d’euros la dette publique de la Côte d’Ivoire.
Mais nous savons que pour se développer, la Côte d’Ivoire a aussi besoin de l’implication du secteur privé.
La rencontre qui a eu lieu à Paris entre le Conseil français des investisseurs en Afrique et l’ambassadeur de Côte d’Ivoire a déjà été une étape importante.
Demain, à l’occasion du forum économique que j’ouvrirai à la Chambre de Commerce et d’Industrie, les nombreux chefs d’entreprises français qui m’accompagnent viendront redire l’intérêt qu’ils portent à la Côte d’Ivoire, au service de son développement et de sa croissance.
Les entreprises privées ivoiriennes ont aussi besoin qu’on les aide à redémarrer.
12 milliards de Francs CFA vont être affectés en faveur de la relance de l’activité des entreprises sinistrées en 2004 et 2011. Les mécanismes de mise en œuvre sont d’ores et déjà finalisés pour celles qui ont souffert de préjudices en 2004 et sont sur le point de l’être pour celles ayant souffert des événements de 2011. Et je sais que l’ambassadeur suit cette question personnellement.
Le président de la République a souhaité que l’on adopte des mesures rapidement pour aider les entreprises à surmonter le choc des événements.
Je les évoquerai demain avec le président Ouattara, mais je veux dire dès ce soir qu’elles ont bien avancé.
Le président de la République avait annoncé la mise à disposition par l’Agence Française de Développement de 100 millions d’euros sous forme de prêts bonifiés et de prises en garantie. Je suis heureux de vous informer que non seulement ce mécanisme est déjà opérationnel mais qu’il a déjà été utilisé à hauteur de plus du tiers par nos entreprises.
Cette question est cruciale sur le plan économique. Mais c’est aussi pour nous, une question de justice.
Voilà, mes chers compatriotes, je sais que les difficultés ne manquent pas sur le chemin de la reconstruction.
Mais je sais aussi que les richesses humaines et naturelles de la Côte d’Ivoire ont tout pour la porter vers la prospérité.
Je suis convaincu que la Côte d’Ivoire a toutes les chances de figurer parmi les pays émergents si elle s’engage dès maintenant sur la voie de l’exigence.
Et je veux dire une nouvelle fois que la France la soutiendra dans ses efforts pour y parvenir.
Et vous, vous les Français de Côte d’Ivoire, vous qui tous les jours assurez l’interface entre nos deux pays, vous serez les premiers acteurs de ce partenariat renouvelé.
Vous êtes plus de 14 000, en phase directe avec les réalités et les besoins de nos deux pays.
Au-delà de la solidarité entre les Etats, nous avons besoin de vous pour promouvoir en Afrique le visage d’une France dynamique, d’une France audacieuse devant les défis lancés par la mondialisation.
Avec Nicolas Sarkozy, depuis 2007, nous avons engagé la France sur la voie de la modernisation.
Nous vivons dans un monde qui voit émerger à toute vitesse des puissances nouvelles. Eh bien, dans ce monde là, nous, nous avons choisi de ne pas rester immobiles.
Nous avons mené des réformes difficiles, des réformes qui modernisent en profondeur la société française, des réformes dont parfois il faudra plusieurs années pour attendre les effets et les résultats.
Nous avons libéré le travail, en desserrant le carcan des 35 heures ; nous avons donné aux universités françaises qui étaient autrefois les meilleures du monde et qui depuis une vingtaine d’années déclinaient, en raison d’un statut qui bridait leur développement, nous avons donné aux universités françaises leur autonomie comme toutes les universités des grands pays développés. Nous avons misé plus que jamais sur la recherche, sur l’innovation ; nous avons conduit la réforme des retraites, réforme difficile, réforme combien nécessaire pour assurer la sécurité de notre système. Comment penser que la France pourrait être le seul pays en Europe où l’on partirait à la retraite si tôt, alors même que l’Allemagne, la Grande-Bretagne, l’Italie, tous les pays d’Europe du nord qui vivent dans les mêmes conditions que nous, dans les mêmes conditions de concurrence, dans les mêmes conditions de compétition, qui connaissent le même allongement de la durée de la vie que nous, qui ont les mêmes conditions de santé que nous, ont choisi de porter l’âge de la retraite, déjà depuis longtemps, à 65, à 67 ou à 68 ans.
Et comme le général de Gaulle et Georges Pompidou, dont nous fêtons cette année le centième anniversaire de la naissance, avaient en leur temps choisi de miser sur des grands secteurs qui sont encore aujourd’hui parmi les moteurs les plus puissants de la croissance française, l'aéronautique avec Airbus, le spatial avec Ariane, le nucléaire civil, les trains à grande vitesse, eh bien nous avons choisi, avec le président Sarkozy, de consacrer malgré les difficultés économiques et financières que nous connaissons, malgré la nécessité de réduire la dette publique, nous avons choisi de consacrer 35 milliards d’euros aux investissements d’avenir pour faire éclore ces moteurs de la croissance de demain.
Nous réformons parce que nous avons foi dans les atouts de la France et parce que nous avons foi dans son potentiel.
Et nous réformons aussi parce que nous pensons que pour être respecté dans le monde, il faut prendre ses responsabilités.
Aujourd’hui, la France est présente sur tous les théâtres d’opérations, à l’appel et à l’appui de la communauté internationale.
Sur les plans militaire, diplomatique, économique, environnemental, La France est engagée et sa voix est entendue dans le monde.
La France a été à l’initiative de tous les grands combats de notre temps.
Elle a défendu la première, l’idée qu’il fallait moraliser le système financier international après la crise et elle a incité le G20 à s’emparer de cette question dont dépend le sort de nos économies de marché.
A Copenhague, La France a défendu l’adoption d’engagements concrets par tous les pays pour que l’impératif écologique ne reste pas qu’un discours et un principe.
Depuis longtemps, notre nation défend aussi un meilleur équilibre des systèmes de gouvernance mondiale.
Elle plaide pour une meilleure représentation des pays émergents dans les instances internationales, une représentation qui soit plus en accord avec la réalité du monde d’aujourd’hui.
Depuis longtemps, elle demande que ces pays aient leur voix au Fonds monétaire international, au Conseil de sécurité des Nations Unies qui devrait notamment réserver une plus juste place à l’Afrique.
Au dernier sommet du G8 à Deauville en mai dernier, la France a tenu à inviter le président Ouattara, le président Condé de Guinée et le président Issoufou du Niger qui venaient tous les trois d’être démocratiquement élus.
A travers le G8, à travers le G20, la France influe sur l’engagement des grandes puissances en faveur de la solidarité internationale.
Et ce n’est pas un hasard si le dernier G8 a été consacré au monde arabe, à l’Afrique et aux pays émergents, s’il a affirmé son soutien aux révoltes arabes et son soutien financier à leurs économies à travers des investissements, notamment réalisés notamment par le FMI.
Ce n’est pas un hasard non plus si Christine Lagarde vient d’être élue à la tête du FMI, plébiscitée au terme d’une campagne fondée sur une idée progressiste de la mondialisation, qui s’écarte des spectres du protectionnisme et du choc des civilisations.
Enfin, vous mesurez mieux que quiconque l’engagement de la France au service des valeurs universelles.
Et à l’heure où nous fêtons le 14 juillet, je voudrais dire que chaque Français doit être conscient du prix de la liberté, ce prix que d’autres peuples payent de leur vie aujourd’hui.
Chaque Français doit se souvenir que la République vient de loin, qu’elle est née de siècles de combat pour faire triompher l’intérêt général, la liberté de conscience, l’égalité face à la résistance des privilèges.
Chaque Français doit se souvenir que la France est une grande nation, mais que cette grandeur n’existe pas sans effort et sans vertu individuelles.
Chacun d’entre nous doit se demander ce qu’il peut faire pour son pays, parce que son avenir ne dépend pas seulement de l’Etat ou des responsables politiques, il dépend aussi du courage, du civisme, de la générosité qui doivent inspirer chaque individu.
A quelques mois des prochaines échéances présidentielles et législatives, faisons en sorte que le débat démocratique qui va s’engager soit digne, soit digne de notre héritage républicain, soit digne des grands enjeux mondiaux qu’il nous faut affronter ensemble.
Faisons en sorte d’être à la hauteur de tous ces regards et de tous ces peuples qui, dans le monde, rêvent de liberté.
La démocratie, les droits de l’homme, cela n’est pas un privilège réservé aux seuls pays occidentaux !
Ces valeurs sont vivantes, elles appartiennent à tous les hommes, au Nord comme au Sud.
Vous avez été, vous, les témoins directs de la détermination de la France à faire respecter cette conviction.
Notre diplomatie, nos forces armées sont présentes à l’appui des peuples muselés, des peuples bafoués, des peuples bombardés.
La France ne ménage pas ses moyens pour défendre les libertés et elle n’agit pas seule.
Elle le fait dans le respect du droit international, des résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies et en appui des organisations régionales, comme elle l’a fait hier en Côte d’Ivoire et comme elle le fait aujourd’hui en Libye.
En ce jour de fête nationale, j’ai tenu à être parmi vous.
Nous pouvons sans rougir nous dire que la France assume ses responsabilités, elle les assume chez elle et elle les assume dans le monde.
Eh bien, je veux vous dire la fierté que m’inspire le visage de la France que vous donnez ici.
Puissent des temps de prospérité et de fraternité venir récompenser votre communauté et ce pays qui est si proche du nôtre.
Vive l’amitié entre la France et la Côte d’Ivoire !
Vive la République ! Vive la France !Source http://www.gouvernement.fr, le 27 juillet 2011