Texte intégral
FRANÇOIS FILLON
Monsieur le Président, je voudrais vous dire que cest un immense honneur pour moi avec la délégation qui maccompagne, de vous rendre visite et dêtre le premier chef de gouvernement français au Ghana. Nous avons reçu hier soir un accueil très chaleureux de la part de votre vice-président et de plusieurs membres de votre gouvernement. Jai tenu à me rendre au Ghana dabord, Monsieur le Président, pour vous dire ladmiration qui est celle de la France pour la stabilité exemplaire de votre pays et pour le respect de la démocratie que le Ghana représente dans toute lAfrique.
Le monde autour de nous a beaucoup changé depuis vingt ans et lavenir appartient à ceux qui respecteront la démocratie, les droits de lhomme, lEtat de droit. Il ne peut pas y avoir de développement durable nulle part, y compris en Afrique, sans le respect de ces règles élémentaires auxquelles aspirent tous les peuples.
La deuxième raison de ma visite, Monsieur le Président, cest la volonté de la France de participer au développement du Ghana et de son économie. La France a décidé de réorienter radicalement sa politique en Afrique occidentale. Et lAgence française de développement a choisi parmi ses priorités le Ghana qui sera dailleurs le seul pays dAfrique anglophone faisant lobjet dune telle priorité. Nous le faisons parce que nous avons confiance dans les institutions démocratiques du Ghana et parce que nous avons confiance dans la croissance et dans lorganisation de léconomie ghanéenne. Je me réjouis que nous ayons dans quelques instants la possibilité de signer ensemble des accords qui concrétiseront cet engagement de lAgence française de développement au Ghana et je vous dis dores et déjà que nous sommes prêts à poursuivre cette coopération et nous sommes même prêts dans des délais très courts à participer au financement de la réhabilitation dune usine hydroélectrique.
Je suis venu avec beaucoup dentreprises françaises qui ont eu loccasion ce matin avec le ministre chargé du commerce extérieur et son homologue ghanéenne, de rencontrer des autorités ghanéennes et des entreprises ghanéennes. Il y a déjà beaucoup dentreprises françaises qui sont très bien implantées au Ghana ; il y en a beaucoup dautres qui voudraient y travailler.
Enfin Monsieur le Président, je suis venu évoquer avec vous les relations entre le Ghana et la Côte-dIvoire et vous dire toute la conviction qui est la nôtre que nous devons aider la Côte-dIvoire à franchir cette étape vers la démocratie, que vous-même vous avez démontrée avec tellement de conviction.
Enfin je voudrais vous dire le grand respect que nous avons pour la voix du Ghana sur la scène internationale. Je noublie pas que le seul secrétaire général des Nations unies issu de lAfrique subsaharienne était un Ghanéen, en loccurrence monsieur Kofi Annan ; et enfin nous sommes très reconnaissants au Ghana dêtre lun des plus importants contributeurs en Afrique aux forces de maintien de la paix de lOnu.
Et pour terminer, Monsieur le Président, sans mimmiscer en quoi que ce soit dans la vie politique ghanéenne, je me permets de vous féliciter pour votre victoire aux élections primaires qui vont vous permettre daffronter le suffrage universel dans quelques mois.
INTERVENANT
Nous allons maintenant procéder à la cérémonie de signature de conventions liant lAFD/Proparco avec des partenaires ghanéens. Pour commencer, projet "Ghana Urban Management Pilot Project", près de 40 millions deuros et subvention de 500.000 euros de lAFD en faveur de la République du Ghana. Signataire pour lAgence Française de Développement, monsieur Dov Zerah, directeur général ; signataire pour le gouvernement français, monsieur Henri de Raincourt, ministre de la Coopération.
(Applaudissements)
INTERVENANT
Signature dune ligne de crédit de Proparco de 10 millions de dollars en faveur de Cal Bank. Signataire pour Cal Bank, monsieur Frank Brako Adu Jr, directeur général ; signataire pour Proparco, monsieur Dov Zerah, président du Conseil dadministration.
(Applaudissements)
INTERVENANT
Signature dune ligne de crédit de Proparco de 8 millions de dollars en faveur de Fidelity Bank. Signataire pour Fidelity Bank, monsieur Edward Effah, directeur général ; signataire pour Proparco, monsieur Dov Zerah, président du Conseil dadministration.
(Applaudissements)
FRANÇOIS FILLON
Merci Monsieur le Président, des paroles que vous venez de prononcer. Les trois accords que nous venons de signer, sont symboliques, non seulement de louverture dune nouvelle page de la coopération entre la France et le Ghana mais aussi dune certaine manière de la nouvelle politique que la France entend mener en Afrique. Nous avons eu loccasion tous les deux il y a quelques instants dévoquer beaucoup de sujets qui sont des sujets communs pour nos préoccupations pour la France et pour le Ghana comme la situation en Côte-dIvoire ou comme la situation en Libye et je me suis permis de vous dire que nous avions le devoir de changer profondément notre approche des relations internationales. Le rideau de fer nexiste plus, la Chine est la deuxième économie du monde, plusieurs pays arabes sont en proie à des révolutions dont nous espérons quelles vont apporter au peuple la démocratie et le respect des droits de lhomme et nous devons faire face à une menace grandissante sur la planète, liée au réchauffement climatique.
Et je vous disais il y a un instant que nous avions le sentiment parfois que le monde continuait à tourner, en tout cas au moins son organisation comme si tout cela ne sétait pas produit, comme si nous étions toujours à la fin du 20e siècle. Nous voulons vraiment avec le Président de la République française, peser de tout notre poids et de toute notre influence pour changer les choses.
Nous voulons une réforme du Conseil de sécurité des Nations unies pour faire plus de place à lAfrique ; nous nous battons pour que toutes les organisations internationales soient plus équilibrées dans leur représentation. Dans le cadre de la présidence du G20 que nous exerçons aujourdhui, nous sommes totalement engagés pour que les pays développés mettent en uvre les décisions financières de soutien en matière de lutte contre le réchauffement climatique, qui ont été prises à Copenhague.
Enfin la France a choisi de plus être dans un strict tête à tête en Afrique avec les pays francophones mais douvrir à lensemble des pays africains et notamment aux plus dynamiques dentre eux ses bras pour une relation confiante. Cest dans cet esprit que je me réjouis de lentretien que nous venons davoir. Je suis certain quil sera la première pierre dune relation économique très intense entre la France et le Ghana ; nous avons identifié ensemble beaucoup de sujets qui peuvent être des sujets de coopération pour nos deux pays et je voudrais vous redire une nouvelle fois pour terminer, Monsieur le Président, combien nous sommes admiratifs de lexemple que vous donnez en Afrique en ce qui concerne le fonctionnement de la démocratie, en ce qui concerne lEtat de droit et en ce qui concerne votre combat personnel pour les droits des personnes.
I want to thank you for your welcome, Mister President, thank you very much, thank you very much.Source http://www.gouvernement.fr, le 1er août 2011
Monsieur le Président, je voudrais vous dire que cest un immense honneur pour moi avec la délégation qui maccompagne, de vous rendre visite et dêtre le premier chef de gouvernement français au Ghana. Nous avons reçu hier soir un accueil très chaleureux de la part de votre vice-président et de plusieurs membres de votre gouvernement. Jai tenu à me rendre au Ghana dabord, Monsieur le Président, pour vous dire ladmiration qui est celle de la France pour la stabilité exemplaire de votre pays et pour le respect de la démocratie que le Ghana représente dans toute lAfrique.
Le monde autour de nous a beaucoup changé depuis vingt ans et lavenir appartient à ceux qui respecteront la démocratie, les droits de lhomme, lEtat de droit. Il ne peut pas y avoir de développement durable nulle part, y compris en Afrique, sans le respect de ces règles élémentaires auxquelles aspirent tous les peuples.
La deuxième raison de ma visite, Monsieur le Président, cest la volonté de la France de participer au développement du Ghana et de son économie. La France a décidé de réorienter radicalement sa politique en Afrique occidentale. Et lAgence française de développement a choisi parmi ses priorités le Ghana qui sera dailleurs le seul pays dAfrique anglophone faisant lobjet dune telle priorité. Nous le faisons parce que nous avons confiance dans les institutions démocratiques du Ghana et parce que nous avons confiance dans la croissance et dans lorganisation de léconomie ghanéenne. Je me réjouis que nous ayons dans quelques instants la possibilité de signer ensemble des accords qui concrétiseront cet engagement de lAgence française de développement au Ghana et je vous dis dores et déjà que nous sommes prêts à poursuivre cette coopération et nous sommes même prêts dans des délais très courts à participer au financement de la réhabilitation dune usine hydroélectrique.
Je suis venu avec beaucoup dentreprises françaises qui ont eu loccasion ce matin avec le ministre chargé du commerce extérieur et son homologue ghanéenne, de rencontrer des autorités ghanéennes et des entreprises ghanéennes. Il y a déjà beaucoup dentreprises françaises qui sont très bien implantées au Ghana ; il y en a beaucoup dautres qui voudraient y travailler.
Enfin Monsieur le Président, je suis venu évoquer avec vous les relations entre le Ghana et la Côte-dIvoire et vous dire toute la conviction qui est la nôtre que nous devons aider la Côte-dIvoire à franchir cette étape vers la démocratie, que vous-même vous avez démontrée avec tellement de conviction.
Enfin je voudrais vous dire le grand respect que nous avons pour la voix du Ghana sur la scène internationale. Je noublie pas que le seul secrétaire général des Nations unies issu de lAfrique subsaharienne était un Ghanéen, en loccurrence monsieur Kofi Annan ; et enfin nous sommes très reconnaissants au Ghana dêtre lun des plus importants contributeurs en Afrique aux forces de maintien de la paix de lOnu.
Et pour terminer, Monsieur le Président, sans mimmiscer en quoi que ce soit dans la vie politique ghanéenne, je me permets de vous féliciter pour votre victoire aux élections primaires qui vont vous permettre daffronter le suffrage universel dans quelques mois.
INTERVENANT
Nous allons maintenant procéder à la cérémonie de signature de conventions liant lAFD/Proparco avec des partenaires ghanéens. Pour commencer, projet "Ghana Urban Management Pilot Project", près de 40 millions deuros et subvention de 500.000 euros de lAFD en faveur de la République du Ghana. Signataire pour lAgence Française de Développement, monsieur Dov Zerah, directeur général ; signataire pour le gouvernement français, monsieur Henri de Raincourt, ministre de la Coopération.
(Applaudissements)
INTERVENANT
Signature dune ligne de crédit de Proparco de 10 millions de dollars en faveur de Cal Bank. Signataire pour Cal Bank, monsieur Frank Brako Adu Jr, directeur général ; signataire pour Proparco, monsieur Dov Zerah, président du Conseil dadministration.
(Applaudissements)
INTERVENANT
Signature dune ligne de crédit de Proparco de 8 millions de dollars en faveur de Fidelity Bank. Signataire pour Fidelity Bank, monsieur Edward Effah, directeur général ; signataire pour Proparco, monsieur Dov Zerah, président du Conseil dadministration.
(Applaudissements)
FRANÇOIS FILLON
Merci Monsieur le Président, des paroles que vous venez de prononcer. Les trois accords que nous venons de signer, sont symboliques, non seulement de louverture dune nouvelle page de la coopération entre la France et le Ghana mais aussi dune certaine manière de la nouvelle politique que la France entend mener en Afrique. Nous avons eu loccasion tous les deux il y a quelques instants dévoquer beaucoup de sujets qui sont des sujets communs pour nos préoccupations pour la France et pour le Ghana comme la situation en Côte-dIvoire ou comme la situation en Libye et je me suis permis de vous dire que nous avions le devoir de changer profondément notre approche des relations internationales. Le rideau de fer nexiste plus, la Chine est la deuxième économie du monde, plusieurs pays arabes sont en proie à des révolutions dont nous espérons quelles vont apporter au peuple la démocratie et le respect des droits de lhomme et nous devons faire face à une menace grandissante sur la planète, liée au réchauffement climatique.
Et je vous disais il y a un instant que nous avions le sentiment parfois que le monde continuait à tourner, en tout cas au moins son organisation comme si tout cela ne sétait pas produit, comme si nous étions toujours à la fin du 20e siècle. Nous voulons vraiment avec le Président de la République française, peser de tout notre poids et de toute notre influence pour changer les choses.
Nous voulons une réforme du Conseil de sécurité des Nations unies pour faire plus de place à lAfrique ; nous nous battons pour que toutes les organisations internationales soient plus équilibrées dans leur représentation. Dans le cadre de la présidence du G20 que nous exerçons aujourdhui, nous sommes totalement engagés pour que les pays développés mettent en uvre les décisions financières de soutien en matière de lutte contre le réchauffement climatique, qui ont été prises à Copenhague.
Enfin la France a choisi de plus être dans un strict tête à tête en Afrique avec les pays francophones mais douvrir à lensemble des pays africains et notamment aux plus dynamiques dentre eux ses bras pour une relation confiante. Cest dans cet esprit que je me réjouis de lentretien que nous venons davoir. Je suis certain quil sera la première pierre dune relation économique très intense entre la France et le Ghana ; nous avons identifié ensemble beaucoup de sujets qui peuvent être des sujets de coopération pour nos deux pays et je voudrais vous redire une nouvelle fois pour terminer, Monsieur le Président, combien nous sommes admiratifs de lexemple que vous donnez en Afrique en ce qui concerne le fonctionnement de la démocratie, en ce qui concerne lEtat de droit et en ce qui concerne votre combat personnel pour les droits des personnes.
I want to thank you for your welcome, Mister President, thank you very much, thank you very much.Source http://www.gouvernement.fr, le 1er août 2011