Texte intégral
Q - Avez-vous exprimé votre confiance aux autorités yougoslaves sur les Balkans ?
R - Nous avons fait le point après les événements récents notamment à Belgrade. Les Quinze ont considéré que l'arrestation de Milosevic était un pas dans la bonne direction. Que c'était une étape supplémentaire dans la consolidation de la démocratie. Les Quinze ont réaffirmé leur confiance dans les autorités de Belgrade, c'est-à-dire le président, M. Kostunica, et le gouvernement de M. Djindjic. Rendez-vous compte du changement et du chemin parcourus en si peu de semaines !
Quand on pense quelle était la situation en septembre dernier, avant la chute de Milosevic, ou même à l'automne quand nous n'étions pas sûrs que les démocrates remportent les élections en Serbie en décembre !
Maintenant, ce pays avance, se consolide. La façon dont il se comporte par rapport à l'affaire Milosevic mais aussi sur d'autres plans montre qu'il est tout à fait conscient de ses responsabilités internationales mais qu'il veut le faire à sa façon, à son rythme que je trouve, d'ailleurs, assez rapide. A cet égard, il ne faut pas que nous oubliions les engagements que nous avons pris pour aider la Yougoslavie nouvelle, démocratique à se développer et nous avons pris des engagement très vite, au Conseil européen de Biarritz et au Sommet de Zagreb.
Je crois que c'est un domaine où l'on peut dire que par rapport à il y a dix ans, les Quinze ont une position tout à fait homogène, des démarches convergentes, des instruments, des moyens et qu'au Sommet de Zagreb, nous avons défini la marche à suivre pour chacun des pays de cette région. Simplement, chaque pays n'en est pas tout à fait au même point. La Macédoine est assez avancée puisqu'elle peut signer cet accord de stabilisation et d'association avec en perspective - à long terme - l'entrée dans l'Union européenne;
En tout cas, nous sommes déjà partenaires sur un terrain, sans attendre cette perspective et nous sommes là pour aider la Macédoine et consolider sa démarche.
Notre politique ne se limite pas à la signature de l'accord puisqu'en même temps après avoir aidé dans l'urgence l'armée macédonienne à faire face aux menaces terroristes de quelques groupes d'Albanais, nous demandons à la Macédoine d'ouvrir un dialogue politique pour qu'elle puisse en débattre avec tous les partis politiques. Et, d'ailleurs, ce matin, au moment de la signature de l'accord, il y avait des représentants des principaux partis politiques albanais que nous avons vus. Tout cela forme un tout.
Q - Quand attendez-vous que M. Milosevic se rende à La Haye ?
R - La démocratie se construit par étapes. C'est une idée réexprimée par les Européens comme par tous les autres pays qui se sont exprimés à ce sujet. C'est ce que nous voulons. Nous approuvons l'idée qu'ils ont maintenant de faire une Commission "vérité" pour que le peuple serbe comprenne mieux ce qui s'est passé ces dernières années, qu'il comprenne mieux le sens des procès qui sont faits en Serbie.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 11 avril 2001)
R - Nous avons fait le point après les événements récents notamment à Belgrade. Les Quinze ont considéré que l'arrestation de Milosevic était un pas dans la bonne direction. Que c'était une étape supplémentaire dans la consolidation de la démocratie. Les Quinze ont réaffirmé leur confiance dans les autorités de Belgrade, c'est-à-dire le président, M. Kostunica, et le gouvernement de M. Djindjic. Rendez-vous compte du changement et du chemin parcourus en si peu de semaines !
Quand on pense quelle était la situation en septembre dernier, avant la chute de Milosevic, ou même à l'automne quand nous n'étions pas sûrs que les démocrates remportent les élections en Serbie en décembre !
Maintenant, ce pays avance, se consolide. La façon dont il se comporte par rapport à l'affaire Milosevic mais aussi sur d'autres plans montre qu'il est tout à fait conscient de ses responsabilités internationales mais qu'il veut le faire à sa façon, à son rythme que je trouve, d'ailleurs, assez rapide. A cet égard, il ne faut pas que nous oubliions les engagements que nous avons pris pour aider la Yougoslavie nouvelle, démocratique à se développer et nous avons pris des engagement très vite, au Conseil européen de Biarritz et au Sommet de Zagreb.
Je crois que c'est un domaine où l'on peut dire que par rapport à il y a dix ans, les Quinze ont une position tout à fait homogène, des démarches convergentes, des instruments, des moyens et qu'au Sommet de Zagreb, nous avons défini la marche à suivre pour chacun des pays de cette région. Simplement, chaque pays n'en est pas tout à fait au même point. La Macédoine est assez avancée puisqu'elle peut signer cet accord de stabilisation et d'association avec en perspective - à long terme - l'entrée dans l'Union européenne;
En tout cas, nous sommes déjà partenaires sur un terrain, sans attendre cette perspective et nous sommes là pour aider la Macédoine et consolider sa démarche.
Notre politique ne se limite pas à la signature de l'accord puisqu'en même temps après avoir aidé dans l'urgence l'armée macédonienne à faire face aux menaces terroristes de quelques groupes d'Albanais, nous demandons à la Macédoine d'ouvrir un dialogue politique pour qu'elle puisse en débattre avec tous les partis politiques. Et, d'ailleurs, ce matin, au moment de la signature de l'accord, il y avait des représentants des principaux partis politiques albanais que nous avons vus. Tout cela forme un tout.
Q - Quand attendez-vous que M. Milosevic se rende à La Haye ?
R - La démocratie se construit par étapes. C'est une idée réexprimée par les Européens comme par tous les autres pays qui se sont exprimés à ce sujet. C'est ce que nous voulons. Nous approuvons l'idée qu'ils ont maintenant de faire une Commission "vérité" pour que le peuple serbe comprenne mieux ce qui s'est passé ces dernières années, qu'il comprenne mieux le sens des procès qui sont faits en Serbie.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 11 avril 2001)