Texte intégral
Madame le Maire,
Mesdames et messieurs,
Je voudrais vous dire que cest un immense plaisir pour moi, accompagné de presque le quart du Gouvernement, celui qui est plus spécialement en charge des questions de lEmploi, de la Formation, de la Jeunesse, cest un immense plaisir pour nous de retrouver la ville de Beauvais et de saluer Caroline Cayeux qui agit ici avec autant de ténacité et autant de cur.
Nous sommes avec Caroline amis depuis très longtemps, et elle sait toute lestime et toute ladmiration que je porte au travail qui est le sien. Je voudrais la féliciter en particulier davoir su mobiliser en cette fin de mois daoût autant de monde dans cette mairie de Beauvais. Je voudrais vous saluer tous en vous disant que votre présence me va droit au cur, mais vous me permettrez de dire un mot particulier pour élèves de lEpide, je suis particulièrement heureux de les voir ici au premier rang.
Nous avons connu un été difficile avec cette crise des dettes souveraines, c'est-à-dire des dettes des Etats, qui est entrée dans une nouvelle phase. Personne naurait imaginé, il y a quelques mois, que la signature financière des Etats-Unis, la première puissance économique du monde, allait être remise en cause. On peut dailleurs contester, beaucoup lont fait, le bienfondé de cette dégradation. Mais il reste quelle a frappé les esprits et quelle a eu des effets bien réels puisque cest notamment cette décision qui a plongé cet été les marchés dans une inquiétude plus ou moins rationnelle.
En tout cas cest un signe de plus de ce que jappellerai le vacillement de la prédominance occidentale, et cest un signe de plus du basculement croissant vers lAsie, du centre de gravité de léconomie mondiale.
Alors il y a des débats sur le rôle des agences de notation, il y a des débats sur la compétence des experts. On peut, à juste titre, sinterroger sur le sens que cela a dévaluer un Etat selon les critères quutilisent les agences de notation. Mais je voudrais dire que dans le contexte actuel, quels que soient ces débats, il serait irresponsable de gouverner un pays en prétendant faire cavalier seul, en prétendant ignorer les avertissements, en ignorant les conséquences dramatiques pour certaines nations de la perte de leur crédibilité financière, en ignorant les risques qui sont encourus par les Etats qui remettent à plus tard la question des déficits et la question du remboursement de leur dette.
Nous avons la chance dans notre pays davoir une signature financière qui est créditée de la meilleure évaluation qui soit. Cest un atout, cest un atout qui récompense les efforts budgétaires et les réformes que nous avons engagés, notamment depuis quatre ans sous la présidence de Nicolas Sarkozy, et cest une force que nous devons aujourdhui à tout prix consolider.
Nous ne sommes pas menacés, comme peuvent lêtre certains Etats européens. Nous ne sommes pas contraints à des mesures daustérité drastiques comme le sont aujourdhui certains de nos partenaires. Mais ce que nous devons faire cest veiller à maintenir et à renforcer la position solide qui est la nôtre.
Alors, dire cela ça nest pas se soumettre, comme je le dis si souvent à je ne sais quel diktat des marchés. Dire cela cest chercher à garantir notre capacité dagir, cest chercher à garantir notre indépendance nationale, cest chercher tout simplement ce que le général de Gaulle appelait "Le maintien du rang de la France". Cest la raison pour laquelle nous avons pris des décisions pour tenir nos objectifs de réduction de déficits. Jen ai annoncé avant-hier la teneur. La question des déficits est une question qui nest ni de droite, ni de gauche, parce que depuis un peu plus de trente cinq ans tous les gouvernements qui se sont succédés ont participé à alimenter la dette et à creuser les déficits. La vérité, cest que tous les Français qui ont moins de trente cinq ans pensent que ça fonctionne comme ça. Et tous les Français qui ont plus de trente cinq ans se disent que si ça a duré trente cinq ans, ça va bien durer encore un peu.
Malheureusement nous sommes arrivés au bout dune période qui a consisté pour les Etats industrialisés, pour les Etats occidentaux, concurrencés par les pays émergents, qui perdaient des parts de marché, qui perdaient de la compétitivité, à maintenir leur mode de vie, à maintenir leur train de vie en le finançant simplement par lendettement. Eh bien nous sommes arrivés au bout de ce processus. Réduire les déficits cest une priorité, cest une obligation, cest une ambition républicaine, cest une ambition qui doit être partagée par tous ceux qui veulent le meilleur pour notre pays.
Cest un effort qui doit être assumé par toute la nation et en particulier par les plus aisés. Et je constate que dans leur majorité les Français sont désormais conscients des enjeux auxquels nous sommes confrontés.
Dans cette période de bouleversement économique, il y a dun côté la dette, mais il y a aussi le front de la croissance et lemploi. Et il ne faut pas opposer, comme on le fait si souvent de manière schématique, la vertu budgétaire et la croissance.
La vérité cest quil est impossible de créer de la croissance, si lon nest pas crédible sur le plan budgétaire et financier. La vérité cest que pour investir il faut que lEtat dispose dun budget qui inspire confiance. La vérité cest que le prix dun endettement public excessif, ce sont à terme des taux dintérêt trop élevés qui viennent pénaliser le secteur privé.
Alors jai bien entendu les critiques suscitées par le plan que nous avons présenté hier. Je trouve surtout quelles manquent de cohérence ces critiques. Certains ont estimé que ce plan avait des allures dune cure daustérité, quand dautres considèrent quil nest pas assez sévère. Et parfois ce sont dailleurs les mêmes, qui nous reprochaient avant lannonce de ces mesures, de compromettre la croissance en soumettant la France à ce quils appellent « la dictature des marchés » et qui nous reprochent aujourdhui de ne pas en faire assez.
Ce nest pas le rôle le plus agréable que celui qui consiste à présenter des mesures déconomie comme jai eu loccasion de le faire. Mais je veux dire que je préfère être dans ce rôle que dans celui de ceux qui prétendent résoudre les problèmes économiques et financiers de notre pays, mais qui ont combattu la réforme des retraites ou qui aujourdhui nous expliquent quil nest pas nécessaire dintroduire comme le font tous les autres pays européens - dans notre constitution des règles qui feraient quà lavenir les majorités quelles quelles soient seraient contraintes de respecter léquilibre budgétaire.
Il ne faut pas être laxiste, il ne faut pas non plus être jusquau boutiste. Il faut simplement être rigoureux, il faut être discipliné, sans pour autant étrangler la reprise économique. Et les mesures que nous avons proposées sont des mesures qui ont été choisies parce quelles ne pèseront pas sur la consommation, parce quelles ne pèseront pas sur linvestissement, parce quelles ont été choisies avec le souci de ne pas brider les moteurs de la croissance. Notre ligne politique cest la conciliation de la responsabilité budgétaire et en même temps de laction pour la croissance et pour lemploi.
Nous avons enregistré hier des chiffres du chômage qui sont mauvais. Le chômage augmente pour le troisième mois consécutif dans notre pays, il augmente essentiellement parce que la croissance sest ralentie à la suite de difficultés qui sont liées à léconomie mondiale. Nous avions prévu, il y a encore quelques semaines, une prévision de croissance à 2 % pour cette année, à 2,2 % pour lannée prochaine. Nous avons été contraints de revoir à la baisse ces prévisions à 1,75 %. Cette baisse, elle a des raisons. Nous sommes touchés par les difficultés de léconomie américaine, nous sommes touchés pas la conséquence du séisme au Japon, et nous sommes touchés par la hausse du prix du pétrole qui a notamment des conséquences sur le pouvoir dachat des ménages.
Certains de ces phénomènes, je pense à la situation japonaise ou à la hausse du prix du pétrole, ou en tout cas à ses conséquences, vont progressivement se résorber. Mais il faut rester prudent et il faut ajuster notre politique en tenant compte de prévisions qui sont moins favorables pour 2011 et pour 2012.
Cest ce que nous faisons avec les mesures déconomie budgétaire, et cest ce que nous faisons en cherchant en permanence des solutions au problème du chômage. Jai commencé à en débattre avec les partenaires sociaux que je reçois en ce moment même. La hausse du chômage que nous venons denregistrer ne doit pas dabord nous faire oublier doù nous partons et tout le chemin qui a été parcouru depuis 2009. Il faut se souvenir du choc considérable sur lemploi qua représenté la crise en 2009. Un choc qui aurait dailleurs été beaucoup plus fort que ce que nous avons connu sans les mesures exceptionnelles que nous avons prises.
En 2010, grâce à ces mesures et grâce à la reprise, léconomie française a recommencé à créer des emplois. Nous avons 140 000 emplois en 2010 et 120 000 pour le seul premier semestre de lannée 2011. Et pour la première fois depuis très longtemps dans notre histoire le secteur des emplois industriels est de nouveau en croissance.
Alors vous me direz : "Dans ces conditions pourquoi le chômage augmente ?" Eh bien le chômage augmente parce que la France a - et cest plutôt une chance pour nous une population active qui est en forte croissance. Et avec une démographie qui est une démographie très dynamique, il faut que nous mettions en place de nouveaux outils plus performants pour aller vers la réduction du chômage. Nous avons décidé de mettre à contribution tous les leviers dactions. Le déploiement du contrat de sécurisation professionnelle qui avait été annoncé au début de lannée va se mettre en uvre effectivement au 1er septembre, et nous avons élargi ses conditions déligibilité. La programmation des contrats aidés sur lannée 2011 intègre les évolutions à venir de lemploi. Et pour les jeunes qui sont en première ligne face aux fluctuations du marché de lemploi, nous avons décidé de miser à fond sur lalternance parce que cest une solution dinsertion durable et parce que cest une solution dinsertion qui a prouvé son efficacité.
Je viens de visiter lentreprise Telecoise et ce que jy ai vu illustre la pertinence du choix que nous avons fait. Chez Telecoise il y a une vingtaine dapprentis, soit près de 10 % des effectifs, avec une proportion de 95 % des apprentis qui restent dans lentreprise à lissue de leur formation. On peut faire un calcul rapide, si toutes les entreprises de France avaient 10 % dapprentis, la question de linsertion des jeunes serait résolue depuis longtemps.
Nous avons donc lancé un grand plan daction avec lobjectif davoir 800 000 jeunes en alternance. Ce plan est dans sa phase de mise en uvre sous limpulsion de Xavier Bertrand et de Nadine Morano. Avec ce plan nous agissons dans trois directions.
La première direction consiste à inciter les entreprises à se lancer dans lapprentissage, cest évidemment la base de tout. Nous avons mis en place une aide à lembauche des jeunes dans les entreprises de moins de 250 salariés équivalent à une exonération totale de charges sur douze mois. Et pour les grandes entreprises nous avons instauré un système de bonus-malus pour porter le nombre de jeunes en alternance au-delà des 4 % des effectifs de ces entreprises.
La deuxième direction consiste à développer les capacités de formation et dhébergement. Ce sont souvent des freins au développement de lapprentissage. Avec la nouvelle génération des contrats dobjectif et de moyens que nous négocions avec les régions, lEtat consacre 1 milliard 750 millions deuros au développement de lappareil de formation.
A ce jour onze régions se sont dores et déjà engagées en faveur de lapprentissage en contractualisant avec lEtat. Jinvite naturellement celles qui ne lont pas encore fait à se joindre à cet effort qui est fondamental pour lavenir de la jeunesse française.
Cela passe aussi par le programme dinvestissement davenir. Nous avons réservé, dans ce programme dinvestissement davenir qui se met en uvre, 500 millions deuros pour créer des solutions dhébergement et pour créer des places de CFA. En Mai dernier nous avions déjà retenu quatre projets pour 19 millions deuros. Je vous en annonce trois nouveaux pour 21 millions deuros : Le campus des métiers de Brest, le projet Prémica à Reims et la Résidence dIllkirch. Au total ces trois projets représentent plus de 2500 places en CFA et plus de 400 places supplémentaires dhébergement.
Enfin la troisième direction consiste à revaloriser les formations en alternance. Je pense notamment à linstitution de la carte "étudiant des métiers" qui permettra de donner aux jeunes qui sont en alternance exactement les mêmes avantages que la carte étudiant.
Mesdames et messieurs la France a proposé de mettre le thème de lemploi des jeunes au premier rang de lagenda du G20 social, et je suis heureux de saluer Gilles de Robien pour son engagement dans cette direction. En cette période de crise économique, de contrainte budgétaire, en cette période de bouleversement des équilibres mondiaux, il est normal que notre jeunesse sinterroge sur cet avenir, sur son avenir.
Nous navons pas le droit de mentir à la jeunesse. Nous navons pas le droit de lui promettre tout et nimporte quoi comme le font certains. Mais nous avons le devoir de lui donner les moyens de réaliser ses aspirations. Et nous devons faire en sorte quelle ait en main les clés de son entrée dans la vie active. Et cest tout le sens du plan jeunesse que le président de la République a lancé à Avignon et que Luc Chatel, Xavier Bertrand, Nadine Morano et Jeannette Bougrab mettent en place.
Nous avons lancé le Revenu de Solidarité Active Jeunes pour aider financièrement les jeunes actifs qui sengagent très tôt dans la vie active. Nous avons choisi de lutter avec force contre le décrochage scolaire. Il y a chaque année près de 180 000 jeunes qui quittent le système de formation initiale sans aucun diplôme et qui connaissent naturellement de très grandes difficultés dinsertion. Pour répondre à cette situation nous avons mis en place des plateformes dappui afin de repérer ceux qui décrochent et de leur proposer des solutions en lien avec tous les acteurs de la politique de lemploi. Nous avons créé un service public de lorientation tout au long de la vie qui est en train de se mettre en place et qui sera entièrement finalisé pour la rentrée de 2012. Nous avons lancé une réforme des bourses sur critères sociaux. Le nombre des boursiers est passé de 478 000 en 2007 à 595 000 en 2011. Et je voudrais tout de suite dissiper les fausses polémiques sur la question du dixième mois de bourse. Nous avons pris lengagement de mettre en uvre le dixième mois de bourse et dès cette année universitaire cet engagement sera tenu.
Nous avons agi pour améliorer et développer les stages. Je veux rappeler leffort sans précédent qui a été mené en lien avec les partenaires sociaux. Nous avons veillé à prévenir les abus conduisant à assimiler stage et contrat de travail. Nous avons aussi voulu que les stages comme outil dinsertion ne soient plus cantonnés aux écoles de commerce ou aux seules écoles dingénieurs. Il faut que tous les établissements denseignement supérieur sinvestissent, quils sinvestissent pour proposer aux étudiants des stages de qualité. Cela passe par un renforcement de la contractualisation entre ces établissements denseignement supérieur et les entreprises. Et jai demandé à Laurent Wauquiez de me faire des propositions pour favoriser cette contractualisation dici le mois de novembre.
Enfin nous avons crée le Service Civique Volontaire. Ce service civique va concerner 15 000 jeunes à la fin de cette année. Notre objectif cest de faire en sorte quà terme le service civique concerne au moins 10 % dune classe dâge. Deux décisions vont permettre datteindre cet objectif. Dabord la valorisation du Service Civique Volontaire dans les cursus post Baccalauréat ; un décret a été publié ce matin au Journal Officiel qui permet cette valorisation. Et dautre part la création de 5000 places supplémentaires qui vont permettre à 25 000 jeunes dêtre engagés dans le Service Civique Volontaire en 2012.
Toutes ces mesures, mesdames et messieurs, nous les prenons pour permettre aux jeunes de sinsérer dans la vie professionnelle et pour quils puissent être réellement les acteurs de leur destin. Ce sont des mesures concrètes. Ce ne sont pas des idées démagogiques. Ce ne sont pas des allocations financées par lendettement. Ce ne sont pas des faux espoirs, parce quil faut que les promesses que nous faisons à la jeunesse soient tenues.
Je le répète, nous sommes dans une période difficile, et dans cette période difficile on attend des responsables politiques quils apportent des perspectives crédibles et responsables. Notre objectif cest de créer les conditions dune France qui soit plus compétitive, qui soit plus solidaire, et dune France qui continue en même temps à peser sur le cours du monde.
Cette perspective exige des efforts, et je veux dire que tout autre discours est mensonger. La France ne réussira pas cette transition, dans ce XXIe siècle qui a complètement bouleversé les cartes, sans effort. La question à laquelle nous devons répondre cest celle-ci : quel est pays que nous allons laisser à ceux qui ont aujourdhui quinze ou vingt ans ? Est-ce que cest un pays qui vit à crédit sur les générations futures ? Est-ce que cest un pays qui, faute davoir pris à temps les décisions courageuses qui étaient nécessaires, sera dépassé dans la compétition mondiale ? Est-ce que cest, en résumé, un pays qui sera sorti de lhistoire ? Eh bien nous agissons ensemble pour quil nen soit pas ainsi. Nous agissons pour que la France préserve le dynamisme, linfluence, la stature qui sont dignes de son héritage. Nous agissons pour que ceux qui feront la France de demain ne puissent pas venir un jour nous reprocher de navoir rien fait, de navoir pas pris à temps les décisions qui simposaient, davoir laissé filer les conditions de notre souveraineté, de notre rayonnement.
Agir pour la jeunesse cest donc dabord agir pour lavenir de la France. Et cest ce que nous avons cherché à faire tout au long de ce quinquennat en réformant notre pays, en renouvelant ses structures, en adaptant son système économique et social.
Je veux à ce sujet saluer le travail des Parlementaires, de tous les Parlementaires naturellement mais plus particulièrement de ceux de la majorité qui ont soutenu la politique du Gouvernement. Je pense ici dans lOise à Philippe Marini et Alain Vassel, je pense à Lucien Degauchy qui pour une fois a une veste dune couleur normale, à François-Michel Gonnot, à Olivier Dassault, à Jean-François Mancel, à Edouard Courtial.
Je pense aussi aux élus locaux qui assument la crise avec responsabilité, et qui savent que la maitrise des dépenses publiques les concerne également. Nous avons tous en charge le redressement financier de notre pays, les responsables des collectivités locales comme les responsables de lEtat.
Enfin, rassurez-vous je ne lavais pas oublié, je pense et je lavais gardé pour la fin à Eric Woerth qui a été lartisan de cette réforme si essentielle des retraites.
Jen profite pour redire une nouvelle fois que tant que lopposition naura pas reconnu la nécessité de cette réforme des retraites tout son discours sur la réduction des déficits naura aucune espèce de crédibilité.
Mesdames et messieurs notre action a pu être contestée, mais je pense que personne ne pourra nous reprocher davoir choisi la facilité. Réformer la France na jamais été facile. Et la réformer en pleine récession internationale cest encore plus difficile. La critique fait partie du débat républicain, et naturellement je laccepte comme telle et je la considère comme constructive. Mais je veux dire que je suis certain quà moyen terme notre action produira des effets bénéfiques pour lensemble de nos concitoyens et pour ceux qui vivront dans la France de demain. Et je suis sûr que la plupart des réformes que nous avons accomplies et qui ont été contestées parfois avec tellement de vigueur feront un jour consensus. En tout cas cest ce message de responsabilité et cest ce message de confiance et dunité républicaine que je suis heureux de partager avec vous aujourdhui, dans cette mairie de Beauvais aux côtés de Caroline Cayeux.
Source http://www.gouvernement.fr, le 29 août 2011
Mesdames et messieurs,
Je voudrais vous dire que cest un immense plaisir pour moi, accompagné de presque le quart du Gouvernement, celui qui est plus spécialement en charge des questions de lEmploi, de la Formation, de la Jeunesse, cest un immense plaisir pour nous de retrouver la ville de Beauvais et de saluer Caroline Cayeux qui agit ici avec autant de ténacité et autant de cur.
Nous sommes avec Caroline amis depuis très longtemps, et elle sait toute lestime et toute ladmiration que je porte au travail qui est le sien. Je voudrais la féliciter en particulier davoir su mobiliser en cette fin de mois daoût autant de monde dans cette mairie de Beauvais. Je voudrais vous saluer tous en vous disant que votre présence me va droit au cur, mais vous me permettrez de dire un mot particulier pour élèves de lEpide, je suis particulièrement heureux de les voir ici au premier rang.
Nous avons connu un été difficile avec cette crise des dettes souveraines, c'est-à-dire des dettes des Etats, qui est entrée dans une nouvelle phase. Personne naurait imaginé, il y a quelques mois, que la signature financière des Etats-Unis, la première puissance économique du monde, allait être remise en cause. On peut dailleurs contester, beaucoup lont fait, le bienfondé de cette dégradation. Mais il reste quelle a frappé les esprits et quelle a eu des effets bien réels puisque cest notamment cette décision qui a plongé cet été les marchés dans une inquiétude plus ou moins rationnelle.
En tout cas cest un signe de plus de ce que jappellerai le vacillement de la prédominance occidentale, et cest un signe de plus du basculement croissant vers lAsie, du centre de gravité de léconomie mondiale.
Alors il y a des débats sur le rôle des agences de notation, il y a des débats sur la compétence des experts. On peut, à juste titre, sinterroger sur le sens que cela a dévaluer un Etat selon les critères quutilisent les agences de notation. Mais je voudrais dire que dans le contexte actuel, quels que soient ces débats, il serait irresponsable de gouverner un pays en prétendant faire cavalier seul, en prétendant ignorer les avertissements, en ignorant les conséquences dramatiques pour certaines nations de la perte de leur crédibilité financière, en ignorant les risques qui sont encourus par les Etats qui remettent à plus tard la question des déficits et la question du remboursement de leur dette.
Nous avons la chance dans notre pays davoir une signature financière qui est créditée de la meilleure évaluation qui soit. Cest un atout, cest un atout qui récompense les efforts budgétaires et les réformes que nous avons engagés, notamment depuis quatre ans sous la présidence de Nicolas Sarkozy, et cest une force que nous devons aujourdhui à tout prix consolider.
Nous ne sommes pas menacés, comme peuvent lêtre certains Etats européens. Nous ne sommes pas contraints à des mesures daustérité drastiques comme le sont aujourdhui certains de nos partenaires. Mais ce que nous devons faire cest veiller à maintenir et à renforcer la position solide qui est la nôtre.
Alors, dire cela ça nest pas se soumettre, comme je le dis si souvent à je ne sais quel diktat des marchés. Dire cela cest chercher à garantir notre capacité dagir, cest chercher à garantir notre indépendance nationale, cest chercher tout simplement ce que le général de Gaulle appelait "Le maintien du rang de la France". Cest la raison pour laquelle nous avons pris des décisions pour tenir nos objectifs de réduction de déficits. Jen ai annoncé avant-hier la teneur. La question des déficits est une question qui nest ni de droite, ni de gauche, parce que depuis un peu plus de trente cinq ans tous les gouvernements qui se sont succédés ont participé à alimenter la dette et à creuser les déficits. La vérité, cest que tous les Français qui ont moins de trente cinq ans pensent que ça fonctionne comme ça. Et tous les Français qui ont plus de trente cinq ans se disent que si ça a duré trente cinq ans, ça va bien durer encore un peu.
Malheureusement nous sommes arrivés au bout dune période qui a consisté pour les Etats industrialisés, pour les Etats occidentaux, concurrencés par les pays émergents, qui perdaient des parts de marché, qui perdaient de la compétitivité, à maintenir leur mode de vie, à maintenir leur train de vie en le finançant simplement par lendettement. Eh bien nous sommes arrivés au bout de ce processus. Réduire les déficits cest une priorité, cest une obligation, cest une ambition républicaine, cest une ambition qui doit être partagée par tous ceux qui veulent le meilleur pour notre pays.
Cest un effort qui doit être assumé par toute la nation et en particulier par les plus aisés. Et je constate que dans leur majorité les Français sont désormais conscients des enjeux auxquels nous sommes confrontés.
Dans cette période de bouleversement économique, il y a dun côté la dette, mais il y a aussi le front de la croissance et lemploi. Et il ne faut pas opposer, comme on le fait si souvent de manière schématique, la vertu budgétaire et la croissance.
La vérité cest quil est impossible de créer de la croissance, si lon nest pas crédible sur le plan budgétaire et financier. La vérité cest que pour investir il faut que lEtat dispose dun budget qui inspire confiance. La vérité cest que le prix dun endettement public excessif, ce sont à terme des taux dintérêt trop élevés qui viennent pénaliser le secteur privé.
Alors jai bien entendu les critiques suscitées par le plan que nous avons présenté hier. Je trouve surtout quelles manquent de cohérence ces critiques. Certains ont estimé que ce plan avait des allures dune cure daustérité, quand dautres considèrent quil nest pas assez sévère. Et parfois ce sont dailleurs les mêmes, qui nous reprochaient avant lannonce de ces mesures, de compromettre la croissance en soumettant la France à ce quils appellent « la dictature des marchés » et qui nous reprochent aujourdhui de ne pas en faire assez.
Ce nest pas le rôle le plus agréable que celui qui consiste à présenter des mesures déconomie comme jai eu loccasion de le faire. Mais je veux dire que je préfère être dans ce rôle que dans celui de ceux qui prétendent résoudre les problèmes économiques et financiers de notre pays, mais qui ont combattu la réforme des retraites ou qui aujourdhui nous expliquent quil nest pas nécessaire dintroduire comme le font tous les autres pays européens - dans notre constitution des règles qui feraient quà lavenir les majorités quelles quelles soient seraient contraintes de respecter léquilibre budgétaire.
Il ne faut pas être laxiste, il ne faut pas non plus être jusquau boutiste. Il faut simplement être rigoureux, il faut être discipliné, sans pour autant étrangler la reprise économique. Et les mesures que nous avons proposées sont des mesures qui ont été choisies parce quelles ne pèseront pas sur la consommation, parce quelles ne pèseront pas sur linvestissement, parce quelles ont été choisies avec le souci de ne pas brider les moteurs de la croissance. Notre ligne politique cest la conciliation de la responsabilité budgétaire et en même temps de laction pour la croissance et pour lemploi.
Nous avons enregistré hier des chiffres du chômage qui sont mauvais. Le chômage augmente pour le troisième mois consécutif dans notre pays, il augmente essentiellement parce que la croissance sest ralentie à la suite de difficultés qui sont liées à léconomie mondiale. Nous avions prévu, il y a encore quelques semaines, une prévision de croissance à 2 % pour cette année, à 2,2 % pour lannée prochaine. Nous avons été contraints de revoir à la baisse ces prévisions à 1,75 %. Cette baisse, elle a des raisons. Nous sommes touchés par les difficultés de léconomie américaine, nous sommes touchés pas la conséquence du séisme au Japon, et nous sommes touchés par la hausse du prix du pétrole qui a notamment des conséquences sur le pouvoir dachat des ménages.
Certains de ces phénomènes, je pense à la situation japonaise ou à la hausse du prix du pétrole, ou en tout cas à ses conséquences, vont progressivement se résorber. Mais il faut rester prudent et il faut ajuster notre politique en tenant compte de prévisions qui sont moins favorables pour 2011 et pour 2012.
Cest ce que nous faisons avec les mesures déconomie budgétaire, et cest ce que nous faisons en cherchant en permanence des solutions au problème du chômage. Jai commencé à en débattre avec les partenaires sociaux que je reçois en ce moment même. La hausse du chômage que nous venons denregistrer ne doit pas dabord nous faire oublier doù nous partons et tout le chemin qui a été parcouru depuis 2009. Il faut se souvenir du choc considérable sur lemploi qua représenté la crise en 2009. Un choc qui aurait dailleurs été beaucoup plus fort que ce que nous avons connu sans les mesures exceptionnelles que nous avons prises.
En 2010, grâce à ces mesures et grâce à la reprise, léconomie française a recommencé à créer des emplois. Nous avons 140 000 emplois en 2010 et 120 000 pour le seul premier semestre de lannée 2011. Et pour la première fois depuis très longtemps dans notre histoire le secteur des emplois industriels est de nouveau en croissance.
Alors vous me direz : "Dans ces conditions pourquoi le chômage augmente ?" Eh bien le chômage augmente parce que la France a - et cest plutôt une chance pour nous une population active qui est en forte croissance. Et avec une démographie qui est une démographie très dynamique, il faut que nous mettions en place de nouveaux outils plus performants pour aller vers la réduction du chômage. Nous avons décidé de mettre à contribution tous les leviers dactions. Le déploiement du contrat de sécurisation professionnelle qui avait été annoncé au début de lannée va se mettre en uvre effectivement au 1er septembre, et nous avons élargi ses conditions déligibilité. La programmation des contrats aidés sur lannée 2011 intègre les évolutions à venir de lemploi. Et pour les jeunes qui sont en première ligne face aux fluctuations du marché de lemploi, nous avons décidé de miser à fond sur lalternance parce que cest une solution dinsertion durable et parce que cest une solution dinsertion qui a prouvé son efficacité.
Je viens de visiter lentreprise Telecoise et ce que jy ai vu illustre la pertinence du choix que nous avons fait. Chez Telecoise il y a une vingtaine dapprentis, soit près de 10 % des effectifs, avec une proportion de 95 % des apprentis qui restent dans lentreprise à lissue de leur formation. On peut faire un calcul rapide, si toutes les entreprises de France avaient 10 % dapprentis, la question de linsertion des jeunes serait résolue depuis longtemps.
Nous avons donc lancé un grand plan daction avec lobjectif davoir 800 000 jeunes en alternance. Ce plan est dans sa phase de mise en uvre sous limpulsion de Xavier Bertrand et de Nadine Morano. Avec ce plan nous agissons dans trois directions.
La première direction consiste à inciter les entreprises à se lancer dans lapprentissage, cest évidemment la base de tout. Nous avons mis en place une aide à lembauche des jeunes dans les entreprises de moins de 250 salariés équivalent à une exonération totale de charges sur douze mois. Et pour les grandes entreprises nous avons instauré un système de bonus-malus pour porter le nombre de jeunes en alternance au-delà des 4 % des effectifs de ces entreprises.
La deuxième direction consiste à développer les capacités de formation et dhébergement. Ce sont souvent des freins au développement de lapprentissage. Avec la nouvelle génération des contrats dobjectif et de moyens que nous négocions avec les régions, lEtat consacre 1 milliard 750 millions deuros au développement de lappareil de formation.
A ce jour onze régions se sont dores et déjà engagées en faveur de lapprentissage en contractualisant avec lEtat. Jinvite naturellement celles qui ne lont pas encore fait à se joindre à cet effort qui est fondamental pour lavenir de la jeunesse française.
Cela passe aussi par le programme dinvestissement davenir. Nous avons réservé, dans ce programme dinvestissement davenir qui se met en uvre, 500 millions deuros pour créer des solutions dhébergement et pour créer des places de CFA. En Mai dernier nous avions déjà retenu quatre projets pour 19 millions deuros. Je vous en annonce trois nouveaux pour 21 millions deuros : Le campus des métiers de Brest, le projet Prémica à Reims et la Résidence dIllkirch. Au total ces trois projets représentent plus de 2500 places en CFA et plus de 400 places supplémentaires dhébergement.
Enfin la troisième direction consiste à revaloriser les formations en alternance. Je pense notamment à linstitution de la carte "étudiant des métiers" qui permettra de donner aux jeunes qui sont en alternance exactement les mêmes avantages que la carte étudiant.
Mesdames et messieurs la France a proposé de mettre le thème de lemploi des jeunes au premier rang de lagenda du G20 social, et je suis heureux de saluer Gilles de Robien pour son engagement dans cette direction. En cette période de crise économique, de contrainte budgétaire, en cette période de bouleversement des équilibres mondiaux, il est normal que notre jeunesse sinterroge sur cet avenir, sur son avenir.
Nous navons pas le droit de mentir à la jeunesse. Nous navons pas le droit de lui promettre tout et nimporte quoi comme le font certains. Mais nous avons le devoir de lui donner les moyens de réaliser ses aspirations. Et nous devons faire en sorte quelle ait en main les clés de son entrée dans la vie active. Et cest tout le sens du plan jeunesse que le président de la République a lancé à Avignon et que Luc Chatel, Xavier Bertrand, Nadine Morano et Jeannette Bougrab mettent en place.
Nous avons lancé le Revenu de Solidarité Active Jeunes pour aider financièrement les jeunes actifs qui sengagent très tôt dans la vie active. Nous avons choisi de lutter avec force contre le décrochage scolaire. Il y a chaque année près de 180 000 jeunes qui quittent le système de formation initiale sans aucun diplôme et qui connaissent naturellement de très grandes difficultés dinsertion. Pour répondre à cette situation nous avons mis en place des plateformes dappui afin de repérer ceux qui décrochent et de leur proposer des solutions en lien avec tous les acteurs de la politique de lemploi. Nous avons créé un service public de lorientation tout au long de la vie qui est en train de se mettre en place et qui sera entièrement finalisé pour la rentrée de 2012. Nous avons lancé une réforme des bourses sur critères sociaux. Le nombre des boursiers est passé de 478 000 en 2007 à 595 000 en 2011. Et je voudrais tout de suite dissiper les fausses polémiques sur la question du dixième mois de bourse. Nous avons pris lengagement de mettre en uvre le dixième mois de bourse et dès cette année universitaire cet engagement sera tenu.
Nous avons agi pour améliorer et développer les stages. Je veux rappeler leffort sans précédent qui a été mené en lien avec les partenaires sociaux. Nous avons veillé à prévenir les abus conduisant à assimiler stage et contrat de travail. Nous avons aussi voulu que les stages comme outil dinsertion ne soient plus cantonnés aux écoles de commerce ou aux seules écoles dingénieurs. Il faut que tous les établissements denseignement supérieur sinvestissent, quils sinvestissent pour proposer aux étudiants des stages de qualité. Cela passe par un renforcement de la contractualisation entre ces établissements denseignement supérieur et les entreprises. Et jai demandé à Laurent Wauquiez de me faire des propositions pour favoriser cette contractualisation dici le mois de novembre.
Enfin nous avons crée le Service Civique Volontaire. Ce service civique va concerner 15 000 jeunes à la fin de cette année. Notre objectif cest de faire en sorte quà terme le service civique concerne au moins 10 % dune classe dâge. Deux décisions vont permettre datteindre cet objectif. Dabord la valorisation du Service Civique Volontaire dans les cursus post Baccalauréat ; un décret a été publié ce matin au Journal Officiel qui permet cette valorisation. Et dautre part la création de 5000 places supplémentaires qui vont permettre à 25 000 jeunes dêtre engagés dans le Service Civique Volontaire en 2012.
Toutes ces mesures, mesdames et messieurs, nous les prenons pour permettre aux jeunes de sinsérer dans la vie professionnelle et pour quils puissent être réellement les acteurs de leur destin. Ce sont des mesures concrètes. Ce ne sont pas des idées démagogiques. Ce ne sont pas des allocations financées par lendettement. Ce ne sont pas des faux espoirs, parce quil faut que les promesses que nous faisons à la jeunesse soient tenues.
Je le répète, nous sommes dans une période difficile, et dans cette période difficile on attend des responsables politiques quils apportent des perspectives crédibles et responsables. Notre objectif cest de créer les conditions dune France qui soit plus compétitive, qui soit plus solidaire, et dune France qui continue en même temps à peser sur le cours du monde.
Cette perspective exige des efforts, et je veux dire que tout autre discours est mensonger. La France ne réussira pas cette transition, dans ce XXIe siècle qui a complètement bouleversé les cartes, sans effort. La question à laquelle nous devons répondre cest celle-ci : quel est pays que nous allons laisser à ceux qui ont aujourdhui quinze ou vingt ans ? Est-ce que cest un pays qui vit à crédit sur les générations futures ? Est-ce que cest un pays qui, faute davoir pris à temps les décisions courageuses qui étaient nécessaires, sera dépassé dans la compétition mondiale ? Est-ce que cest, en résumé, un pays qui sera sorti de lhistoire ? Eh bien nous agissons ensemble pour quil nen soit pas ainsi. Nous agissons pour que la France préserve le dynamisme, linfluence, la stature qui sont dignes de son héritage. Nous agissons pour que ceux qui feront la France de demain ne puissent pas venir un jour nous reprocher de navoir rien fait, de navoir pas pris à temps les décisions qui simposaient, davoir laissé filer les conditions de notre souveraineté, de notre rayonnement.
Agir pour la jeunesse cest donc dabord agir pour lavenir de la France. Et cest ce que nous avons cherché à faire tout au long de ce quinquennat en réformant notre pays, en renouvelant ses structures, en adaptant son système économique et social.
Je veux à ce sujet saluer le travail des Parlementaires, de tous les Parlementaires naturellement mais plus particulièrement de ceux de la majorité qui ont soutenu la politique du Gouvernement. Je pense ici dans lOise à Philippe Marini et Alain Vassel, je pense à Lucien Degauchy qui pour une fois a une veste dune couleur normale, à François-Michel Gonnot, à Olivier Dassault, à Jean-François Mancel, à Edouard Courtial.
Je pense aussi aux élus locaux qui assument la crise avec responsabilité, et qui savent que la maitrise des dépenses publiques les concerne également. Nous avons tous en charge le redressement financier de notre pays, les responsables des collectivités locales comme les responsables de lEtat.
Enfin, rassurez-vous je ne lavais pas oublié, je pense et je lavais gardé pour la fin à Eric Woerth qui a été lartisan de cette réforme si essentielle des retraites.
Jen profite pour redire une nouvelle fois que tant que lopposition naura pas reconnu la nécessité de cette réforme des retraites tout son discours sur la réduction des déficits naura aucune espèce de crédibilité.
Mesdames et messieurs notre action a pu être contestée, mais je pense que personne ne pourra nous reprocher davoir choisi la facilité. Réformer la France na jamais été facile. Et la réformer en pleine récession internationale cest encore plus difficile. La critique fait partie du débat républicain, et naturellement je laccepte comme telle et je la considère comme constructive. Mais je veux dire que je suis certain quà moyen terme notre action produira des effets bénéfiques pour lensemble de nos concitoyens et pour ceux qui vivront dans la France de demain. Et je suis sûr que la plupart des réformes que nous avons accomplies et qui ont été contestées parfois avec tellement de vigueur feront un jour consensus. En tout cas cest ce message de responsabilité et cest ce message de confiance et dunité républicaine que je suis heureux de partager avec vous aujourdhui, dans cette mairie de Beauvais aux côtés de Caroline Cayeux.
Source http://www.gouvernement.fr, le 29 août 2011