Texte intégral
Le 19 septembre 1989, 170 passagers et membres déquipage du vol DC 10 dUTA perdaient la vie dans un attentat.
Comme chaque année à cette date, la France sincline devant la mémoire de toutes les victimes du terrorisme et exprime sa compassion à leurs proches. Le terrorisme vise un État, la politique quil conduit et les valeurs quil incarne. La France, porteuse dun message universel, y est particulièrement exposée, tant sur son territoire quà travers ses ressortissants à létranger.
Mais sils visent les États et leurs institutions, les terroristes frappent aveuglément des familles innocentes. À légard de ces dernières, la nation a un triple devoir de vérité, de solidarité et de mémoire.
Devoir de vérité, dabord. Identifier, interpeller et condamner les terroristes est notre priorité absolue.
La France dispose à cet effet dune législation antiterroriste efficace. Les magistrats et les services denquête spécialisés bénéficient de moyens et dun arsenal juridique spécifiques, qui les mettent à même de mener des investigations poussées afin non seulement de poursuivre les terroristes mais aussi de déjouer les projets dattentats.
Ces particularités font la force de notre droit et de notre justice et nous devons être attentifs à les préserver. Le gouvernement et le Parlement y ont en particulier veillé lors de la réforme de la garde à vue.
Nous serons tout aussi vigilants dans le cadre des discussions qui souvrent sur les propositions de directives européennes relatives aux garanties procédurales. La recherche de la vérité passe également par une coopération internationale de plus en plus poussée. Depuis dix ans, plus de mille demandes dentraide judiciaire ont ainsi été échangées entre la France et dautres États concernés par le terrorisme. De nombreuses équipes communes denquête ont été constituées. La création du mandat darrêt européen a considérablement simplifié linterpellation et la remise des auteurs.
Devoir de solidarité, ensuite. Pour soutenir et accompagner les victimes de terrorisme, chaque citoyen contribue, par un prélèvement sur ses contrats dassurances, à un fonds de garantie. Depuis 1986, ce fonds permet dindemniser intégralement les victimes de leurs préjudices, que les actes aient été commis en France ou à létranger.
Permettre aux victimes de se relever, cest aller plus loin quindemniser. Laide juridictionnelle leur est ainsi accordée, sans condition de ressources. De plus, elles peuvent compter sur lécoute et lassistance qui leur sont proposées par des associations fortement engagées et à la compétence reconnue par tous.
État, société civile, nous avons su unir nos forces pour que les victimes de terrorisme puissent se reconstruire. Je suis convaincu quaujourdhui dautres acteurs peuvent simpliquer volontairement à nos côtés. Je pense, par exemple, aux entreprises.
Devoir de mémoire, enfin. Un soutien durgence, au plus près de lattentat, est indispensable. À ce titre, un guichet unique de service public permet de rencontrer en un même lieu tous les acteurs de la prise en charge des victimes. Mobilisé en 2009 après lattentat du Caire et en avril dernier après lattentat de Marrakech, il a simplifié leurs démarches.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 septembre 2011
Comme chaque année à cette date, la France sincline devant la mémoire de toutes les victimes du terrorisme et exprime sa compassion à leurs proches. Le terrorisme vise un État, la politique quil conduit et les valeurs quil incarne. La France, porteuse dun message universel, y est particulièrement exposée, tant sur son territoire quà travers ses ressortissants à létranger.
Mais sils visent les États et leurs institutions, les terroristes frappent aveuglément des familles innocentes. À légard de ces dernières, la nation a un triple devoir de vérité, de solidarité et de mémoire.
Devoir de vérité, dabord. Identifier, interpeller et condamner les terroristes est notre priorité absolue.
La France dispose à cet effet dune législation antiterroriste efficace. Les magistrats et les services denquête spécialisés bénéficient de moyens et dun arsenal juridique spécifiques, qui les mettent à même de mener des investigations poussées afin non seulement de poursuivre les terroristes mais aussi de déjouer les projets dattentats.
Ces particularités font la force de notre droit et de notre justice et nous devons être attentifs à les préserver. Le gouvernement et le Parlement y ont en particulier veillé lors de la réforme de la garde à vue.
Nous serons tout aussi vigilants dans le cadre des discussions qui souvrent sur les propositions de directives européennes relatives aux garanties procédurales. La recherche de la vérité passe également par une coopération internationale de plus en plus poussée. Depuis dix ans, plus de mille demandes dentraide judiciaire ont ainsi été échangées entre la France et dautres États concernés par le terrorisme. De nombreuses équipes communes denquête ont été constituées. La création du mandat darrêt européen a considérablement simplifié linterpellation et la remise des auteurs.
Devoir de solidarité, ensuite. Pour soutenir et accompagner les victimes de terrorisme, chaque citoyen contribue, par un prélèvement sur ses contrats dassurances, à un fonds de garantie. Depuis 1986, ce fonds permet dindemniser intégralement les victimes de leurs préjudices, que les actes aient été commis en France ou à létranger.
Permettre aux victimes de se relever, cest aller plus loin quindemniser. Laide juridictionnelle leur est ainsi accordée, sans condition de ressources. De plus, elles peuvent compter sur lécoute et lassistance qui leur sont proposées par des associations fortement engagées et à la compétence reconnue par tous.
État, société civile, nous avons su unir nos forces pour que les victimes de terrorisme puissent se reconstruire. Je suis convaincu quaujourdhui dautres acteurs peuvent simpliquer volontairement à nos côtés. Je pense, par exemple, aux entreprises.
Devoir de mémoire, enfin. Un soutien durgence, au plus près de lattentat, est indispensable. À ce titre, un guichet unique de service public permet de rencontrer en un même lieu tous les acteurs de la prise en charge des victimes. Mobilisé en 2009 après lattentat du Caire et en avril dernier après lattentat de Marrakech, il a simplifié leurs démarches.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 septembre 2011