Communiqué de la Présidence de la République, en date du 30 septembre 2011, sur la mise en oeuvre du Plan Alzheimer.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Auteur(s) moral(aux) : Présidence de la République

Circonstance : Réunion de suivi du plan Alzheimer, à Paris le 30 septembre 2011

Texte intégral

Le président de la République a tenu ce matin au Palais de l'Elysée une réunion de suivi du Plan Alzheimer, en présence de Mme Roselyne BACHELOT, ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, M. Laurent WAUQUIEZ, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Mme Nora BERRA, secrétaire d'État chargée de la Santé et Mme Marie-Anne MONTCHAMP, secrétaire d'État auprès de la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale. Participaient aussi à la réunion Mme Florence LUSTMAN, le Professeur Joël MENARD, M. Philippe LAGAYETTE, le Professeur Philippe AMOUYEL et Mme Marie-Odile DESANA, Présidente de France Alzheimer.
Après 3 ans et demi de mise en œuvre, le chef de l'Etat a salué les nouveaux progrès réalisés dans la mise en œuvre des 44 solutions concrètes prévues par le Plan Alzheimer 2008-2012, qu'il a lancé le 1er février 2008 et qui représente un investissement de 1,6 milliard d'euros.
Dans le domaine de la recherche, grâce au Plan, qui mobilise 200 millions d'euros sur 5 ans, l'effort porte déjà ses fruits. 138 nouveaux chercheurs travaillent sur la thématique Alzheimer depuis le début du Plan, 125 projets de recherche fondamentale et clinique ont été financés. La recherche française joue un rôle majeur au niveau international : de 2006 à 2011, la participation française passe de 2,5% à 3,5% des études cliniques sur maladie d'Alzheimer et maladies apparentées référencées internationalement.
Même si la maladie d'Alzheimer reste stigmatisante, le regard de la société a changé, les malades et les proches sont mieux informés. L'approche éthique s'organise, grâce la nouvelle configuration mise en place le 10 décembre 2010, avec l'espace éthique de l'AP-HP en lien avec l'espace éthique de Marseille. Son but est d'offrir des réponses éthiques pratiques pour l'ensemble des personnes concernées, malades, aidants et professionnels que ce soit sur la représentation de la personne malade ou l'utilisation des nouvelles technologies.
Pour les malades, l'accès au diagnostic progresse. Depuis le début du plan en 2008, 65 consultations mémoire ont été créées et 202 consultations ont été renforcées. Afin d'améliorer encore l'accès des patients au diagnostic au bon moment et plus généralement de les inscrire dans un parcours de soin intégré, l'implication des généralistes est essentielle. Dans ce but, une visite longue au domicile du patient et en présence des aidants familiaux vient d'être créée par la nouvelle convention médicale de juillet 2011. Elle permettra d'appréhender la situation du patient dans son environnement habituel et de répondre à ses besoins et à ceux de son entourage.
S'agissant de la prise en charge des personnes, le succès des expérimentations de Maisons pour l'accueil et intégration des malades d'Alzheimer (MAIA), qui permettent par la collaboration des différents professionnels intervenant sur un territoire de simplifier et d'améliorer la prise en charge des malades se confirme. La phase de généralisation a commencé. 40 MAIA supplémentaires ont été sélectionnées depuis avril 2011, travaillent à l'intégration locale des structures existantes et démarreront la gestion de cas des malades complexes en novembre prochain. 100 MAIA supplémentaires seront déployées en 2012, soit 155 MAIA fin 2012 pour une couverture totale du territoire par environ 500 MAIA en 2014.
Pour soulager les aidants et accompagner les malades, les créations de places d'accueil de jour se sont poursuivies depuis le début du Plan : au 31 décembre 2010, plus de 10 000 places regroupées dans 1 663 accueils de jour sont recensées sur le territoire national. La décision de restructurer l'offre pour améliorer sa qualité a été prise en février 2010, en conditionnant le financement des accueils de jour au respect d'une norme d'activité et à la mise en œuvre d'une solution pour le transport des malades. Afin d'élargir l'offre pour répondre aux besoins très divers des malades et des aidants, 11 plateformes d'accompagnement et de répit ont été expérimentées et 75 nouvelles plateformes sont en cours de sélection en septembre et octobre 2011.
Le président de la République a indiqué que le développement de ces structures de répit était désormais enclenché et que cette dynamique serait poursuivie dans la durée, afin de répondre aux attentes.
II a également demandé aux ministres présents de veiller à la concrétisation des mesures du Plan sur le terrain, aux plus près des malades et de leurs familles.