Texte intégral
Monsieur le Président de la FIIEC,
Monsieur le Directeur général de la Caisse des dépôts,
Monsieur le Président du groupe BPCE,
Monsieur le Président de lUIMM,
Monsieur le Secrétaire général de la Fédération nationale du Crédit agricole,
Monsieur le Président de lUDIMEC,
Mesdames, Messieurs,
Je suis ravi dêtre parmi vous aujourdhui pour le lancement de ce fonds dinvestissement dans le secteur de lélectronique, le FIMIEEC (Fonds dinvestissement pour la modernisation de lindustrie électrique, électronique et de communication).
Ce fonds, doté de 35 millions deuros, a vocation à investir dans une perspective de moyen-long terme dans les entreprises industrielles, afin de prendre en compte lhorizon économique de moyen terme nécessaire à lactivité industrielle. Cest donc un fonds qui sera plus « patient » que les fonds classiques. Le FIMIEEC aura également pour objectif de prendre en compte le développement de lemploi dans les entreprises dans lesquelles il investit. Autant de caractéristiques qui sont naturellement des points extrêmement positifs.
Je tiens à cet égard à saluer ceux qui sont à linitiative du FIMIEEC :
- la FIEEC, et son Président, Pierre GATTAZ, qui nont pas ménagé leurs efforts, avec lUIMM, pour convaincre les uns et les autres. Je remercie la FIEEC, les 26 syndicats qui la constituent, et les 2300 entreprises quelle représente, de leur action résolue ;
- la Caisse des dépôts et son Directeur général, Augustin de ROMANET, qui comme vous lavez déjà fait pour dautres fonds sectoriels, répondez encore présents pour aider au développement de nos entreprises ;
- les financeurs privés, notamment deux grandes banques mutualistes que sont le Crédit agricole et le groupe BPCE, qui sont parmi les principaux financeurs, ainsi que le groupe APICIL.
Je ne métendrai pas sur la présentation du fonds, qui vous a déjà été présenté en détail par les intervenants précédents ; je voudrais juste partager avec vous aujourdhui deux convictions : celle de limportance de lélectronique pour notre industrie et celle du bien-fondé des fonds sectoriels pour consolider notre tissu industriel.
1. Limportance de lélectronique pour le développement de notre industrie et de notre économie
Les industries électriques, électroniques et de communication présentent la particularité de jouer un rôle transversal et dirriguer lensemble de notre économie. De très nombreuses innovations dans différents secteurs, des transports à la santé, résident en effet dans lintroduction délectronique sophistiquée.
Cest évident pour les services numériques, qui reposent sur le développement dune électronique de pointe, comme pour le paiement sans contact ou la projection en trois dimensions.
Cest évident pour lindustrie également, que ce soit avec la robotique, laéronautique ou lautomobile, secteur typique où les constructeurs automobiles offrent chaque année aux conducteurs de voiture de nouveaux services fondés sur lélectronique.
Cest le cas enfin pour lénergie, où notre avenir réside dans la maîtrise de nos consommations et la montée en puissance des énergies renouvelables, ce que lélectronique favorise, avec notamment les smart grids, le compteur intelligent et ses applications.
Lélectronique est donc un secteur stratégique, pour le rôle important quil joue dans linnovation, pour son caractère diffusant dans léconomie, et pour les 400 000 emplois et les 96 milliards deuros de chiffre daffaire réalisés chaque année. Cest la raison pour laquelle le Gouvernement soutient pleinement le secteur de lélectronique.
Dans le cadre des Investissements davenir, le programme « Usages numériques innovants », doté de 2,5 milliards deuros, contribuera ainsi à la diffusion de lélectronique. Lappel à projet sur le « logiciel embarqué » a connu notamment un succès important, ce qui a conduit le Commissariat général à linvestissement à relancer ce programme. Les appels à projets sur les « Smart Grid », la « nanoélectronique » et l« e-santé » auront également des retombées importantes pour votre industrie.
Le Gouvernement soutient également le secteur de lélectronique par le biais du fonds dinvestissement FSN/PME, doté de 400 millions deuros, qui sadresse aux PME développant de nouveaux usages du numérique. Pour ceux qui se poseraient la question, larticulation avec le FIMIEEC est assurée par la présence de la Caisse des dépôts dans les deux dispositifs, permettant ainsi dassurer une coordination et une complémentarité entre ces deux fonds, qui ne visent pas exactement les mêmes segments de marché.
Le Gouvernement soutient par ailleurs le secteur de lélectronique par le biais des IRT, les Instituts de Recherche Technologique. LInstitut Nanoélec, bénéficiant de 300 millions deuros de financements publics, a ainsi été récemment labellisé dans le cadre des investissements davenir Cest un exemple du soutien apporté par lEtat au secteur des semi-conducteurs, qui offre des perspectives davenir importantes avec notamment le pôle de référence mondiale de Crolles-Grenoble.
Le Gouvernement est enfin à lécoute au quotidien des industriels de lélectronique. Je pense par exemple à lObservatoire sur la disponibilité des composants, que mes services ont mis en place en lien avec la FIEEC à la suite des évènements au Japon, à la suite de la réunion que javais tenue à Bercy en avril dernier.
LEtat soutient donc fortement le secteur de lélectronique. Je me réjouis dans ce cadre quun partenariat entre acteurs publics et acteurs privés ait permis de créer le FIMIEEC.
2. Limportance des fonds sectoriels pour consolider notre tissu industriel
Depuis 2007, plusieurs fonds sectoriels ont été créés, comme le FMEA dans lautomobile, le fonds Innobio dans le domaine de la santé ou encore le fonds Aerofund dans le domaine aéronautique.
Je prendrai un seul exemple, qui est celui du FMEA. Ce fonds, créé par le FSI et par les constructeurs automobiles, a dores et déjà investi plus de 200 millions deuros dans des équipementiers automobiles. Le FMEA a par exemple permis de consolider les entreprises de décolletage de la vallée de lArve et de préserver des savoir-faire industriels français majeurs.
Lexistence de fonds sectoriels me parait primordiale pour la consolidation de nos filières industrielles.
Ces fonds permettent en effet de renforcer la solidarité entre acteurs, avec une prise en compte de lintérêt de long terme de la filière dans les décisions dinvestissement. Le FIMIEEC pourra en effet bénéficier de lexpertise en stratégie dinvestissement de la Caisse des dépôts, de la connaissance par les grands banques mutualistes du tissu dentreprises, et de la vision industrielle apportée par les organisations professionnelles.
Je suis convaincu que cette pluralité de vues et de compétences permettra de maximiser lefficacité du FIMIEEC. Je nai quun seul regret : que les grands industriels ne soient pas présents à ce stade.
Je suis en effet convaincu que ce sont bien souvent les grands groupes qui sont à la base de la dynamique de coopération industrielle, dont nous avons besoin et que nous envions aux Allemands.
Jespère donc que les leaders français de lélectronique, qui sont dans cette salle aujourdhui et notamment Schneider Electric et Legrand - vous rejoindront, puisque vous avez fait en sorte que ce fonds soit ouvert à de nouveaux investisseurs. Je suis persuadé que cest dans leur intérêt et quune base industrielle forte est un enjeu pour la compétitivité à long terme des grands groupes.
Outre la logique partenariale quil a vocation à susciter, le FIMIEEC a également pour avantage, comme je le disais précédemment, dinvestir sur le moyen-long terme, avec des tickets allant de 300 000 euros à quelques millions deuros. Cest un point très positif, car les fonds privés ont souvent une logique plus court-termiste, et il est utile, pour les entreprises, de pouvoir également bénéficier de fonds avec un horizon de temps proche de celui de leurs projets industriels.
Ce fonds permet enfin dassocier les banques au financement. Je crois utile, dans un contexte où les chefs dentreprise expriment à nouveau des inquiétudes sur le financement de leur développement, que les banques assument leur rôle de financeurs de léconomie en contribuant à ces fonds. Je remercie à nouveau le Crédit agricole et le groupe BPCE pour leur contribution.
Voilà les quelques messages que je souhaitais vous passer. Je sais que le FIMIEEC est dores et déjà opérationnel et a déjà reçu de premiers dossiers, et je souhaite tout le succès quil mérite au FIMIEEC.
Je vous remercie de votre attention.
Source http://www.economie.gouv.fr, le 4 octobre 2011
Monsieur le Directeur général de la Caisse des dépôts,
Monsieur le Président du groupe BPCE,
Monsieur le Président de lUIMM,
Monsieur le Secrétaire général de la Fédération nationale du Crédit agricole,
Monsieur le Président de lUDIMEC,
Mesdames, Messieurs,
Je suis ravi dêtre parmi vous aujourdhui pour le lancement de ce fonds dinvestissement dans le secteur de lélectronique, le FIMIEEC (Fonds dinvestissement pour la modernisation de lindustrie électrique, électronique et de communication).
Ce fonds, doté de 35 millions deuros, a vocation à investir dans une perspective de moyen-long terme dans les entreprises industrielles, afin de prendre en compte lhorizon économique de moyen terme nécessaire à lactivité industrielle. Cest donc un fonds qui sera plus « patient » que les fonds classiques. Le FIMIEEC aura également pour objectif de prendre en compte le développement de lemploi dans les entreprises dans lesquelles il investit. Autant de caractéristiques qui sont naturellement des points extrêmement positifs.
Je tiens à cet égard à saluer ceux qui sont à linitiative du FIMIEEC :
- la FIEEC, et son Président, Pierre GATTAZ, qui nont pas ménagé leurs efforts, avec lUIMM, pour convaincre les uns et les autres. Je remercie la FIEEC, les 26 syndicats qui la constituent, et les 2300 entreprises quelle représente, de leur action résolue ;
- la Caisse des dépôts et son Directeur général, Augustin de ROMANET, qui comme vous lavez déjà fait pour dautres fonds sectoriels, répondez encore présents pour aider au développement de nos entreprises ;
- les financeurs privés, notamment deux grandes banques mutualistes que sont le Crédit agricole et le groupe BPCE, qui sont parmi les principaux financeurs, ainsi que le groupe APICIL.
Je ne métendrai pas sur la présentation du fonds, qui vous a déjà été présenté en détail par les intervenants précédents ; je voudrais juste partager avec vous aujourdhui deux convictions : celle de limportance de lélectronique pour notre industrie et celle du bien-fondé des fonds sectoriels pour consolider notre tissu industriel.
1. Limportance de lélectronique pour le développement de notre industrie et de notre économie
Les industries électriques, électroniques et de communication présentent la particularité de jouer un rôle transversal et dirriguer lensemble de notre économie. De très nombreuses innovations dans différents secteurs, des transports à la santé, résident en effet dans lintroduction délectronique sophistiquée.
Cest évident pour les services numériques, qui reposent sur le développement dune électronique de pointe, comme pour le paiement sans contact ou la projection en trois dimensions.
Cest évident pour lindustrie également, que ce soit avec la robotique, laéronautique ou lautomobile, secteur typique où les constructeurs automobiles offrent chaque année aux conducteurs de voiture de nouveaux services fondés sur lélectronique.
Cest le cas enfin pour lénergie, où notre avenir réside dans la maîtrise de nos consommations et la montée en puissance des énergies renouvelables, ce que lélectronique favorise, avec notamment les smart grids, le compteur intelligent et ses applications.
Lélectronique est donc un secteur stratégique, pour le rôle important quil joue dans linnovation, pour son caractère diffusant dans léconomie, et pour les 400 000 emplois et les 96 milliards deuros de chiffre daffaire réalisés chaque année. Cest la raison pour laquelle le Gouvernement soutient pleinement le secteur de lélectronique.
Dans le cadre des Investissements davenir, le programme « Usages numériques innovants », doté de 2,5 milliards deuros, contribuera ainsi à la diffusion de lélectronique. Lappel à projet sur le « logiciel embarqué » a connu notamment un succès important, ce qui a conduit le Commissariat général à linvestissement à relancer ce programme. Les appels à projets sur les « Smart Grid », la « nanoélectronique » et l« e-santé » auront également des retombées importantes pour votre industrie.
Le Gouvernement soutient également le secteur de lélectronique par le biais du fonds dinvestissement FSN/PME, doté de 400 millions deuros, qui sadresse aux PME développant de nouveaux usages du numérique. Pour ceux qui se poseraient la question, larticulation avec le FIMIEEC est assurée par la présence de la Caisse des dépôts dans les deux dispositifs, permettant ainsi dassurer une coordination et une complémentarité entre ces deux fonds, qui ne visent pas exactement les mêmes segments de marché.
Le Gouvernement soutient par ailleurs le secteur de lélectronique par le biais des IRT, les Instituts de Recherche Technologique. LInstitut Nanoélec, bénéficiant de 300 millions deuros de financements publics, a ainsi été récemment labellisé dans le cadre des investissements davenir Cest un exemple du soutien apporté par lEtat au secteur des semi-conducteurs, qui offre des perspectives davenir importantes avec notamment le pôle de référence mondiale de Crolles-Grenoble.
Le Gouvernement est enfin à lécoute au quotidien des industriels de lélectronique. Je pense par exemple à lObservatoire sur la disponibilité des composants, que mes services ont mis en place en lien avec la FIEEC à la suite des évènements au Japon, à la suite de la réunion que javais tenue à Bercy en avril dernier.
LEtat soutient donc fortement le secteur de lélectronique. Je me réjouis dans ce cadre quun partenariat entre acteurs publics et acteurs privés ait permis de créer le FIMIEEC.
2. Limportance des fonds sectoriels pour consolider notre tissu industriel
Depuis 2007, plusieurs fonds sectoriels ont été créés, comme le FMEA dans lautomobile, le fonds Innobio dans le domaine de la santé ou encore le fonds Aerofund dans le domaine aéronautique.
Je prendrai un seul exemple, qui est celui du FMEA. Ce fonds, créé par le FSI et par les constructeurs automobiles, a dores et déjà investi plus de 200 millions deuros dans des équipementiers automobiles. Le FMEA a par exemple permis de consolider les entreprises de décolletage de la vallée de lArve et de préserver des savoir-faire industriels français majeurs.
Lexistence de fonds sectoriels me parait primordiale pour la consolidation de nos filières industrielles.
Ces fonds permettent en effet de renforcer la solidarité entre acteurs, avec une prise en compte de lintérêt de long terme de la filière dans les décisions dinvestissement. Le FIMIEEC pourra en effet bénéficier de lexpertise en stratégie dinvestissement de la Caisse des dépôts, de la connaissance par les grands banques mutualistes du tissu dentreprises, et de la vision industrielle apportée par les organisations professionnelles.
Je suis convaincu que cette pluralité de vues et de compétences permettra de maximiser lefficacité du FIMIEEC. Je nai quun seul regret : que les grands industriels ne soient pas présents à ce stade.
Je suis en effet convaincu que ce sont bien souvent les grands groupes qui sont à la base de la dynamique de coopération industrielle, dont nous avons besoin et que nous envions aux Allemands.
Jespère donc que les leaders français de lélectronique, qui sont dans cette salle aujourdhui et notamment Schneider Electric et Legrand - vous rejoindront, puisque vous avez fait en sorte que ce fonds soit ouvert à de nouveaux investisseurs. Je suis persuadé que cest dans leur intérêt et quune base industrielle forte est un enjeu pour la compétitivité à long terme des grands groupes.
Outre la logique partenariale quil a vocation à susciter, le FIMIEEC a également pour avantage, comme je le disais précédemment, dinvestir sur le moyen-long terme, avec des tickets allant de 300 000 euros à quelques millions deuros. Cest un point très positif, car les fonds privés ont souvent une logique plus court-termiste, et il est utile, pour les entreprises, de pouvoir également bénéficier de fonds avec un horizon de temps proche de celui de leurs projets industriels.
Ce fonds permet enfin dassocier les banques au financement. Je crois utile, dans un contexte où les chefs dentreprise expriment à nouveau des inquiétudes sur le financement de leur développement, que les banques assument leur rôle de financeurs de léconomie en contribuant à ces fonds. Je remercie à nouveau le Crédit agricole et le groupe BPCE pour leur contribution.
Voilà les quelques messages que je souhaitais vous passer. Je sais que le FIMIEEC est dores et déjà opérationnel et a déjà reçu de premiers dossiers, et je souhaite tout le succès quil mérite au FIMIEEC.
Je vous remercie de votre attention.
Source http://www.economie.gouv.fr, le 4 octobre 2011