Texte intégral
Le Parlement européen vient de décerner son prix Sakharov «pour la liberté de l’esprit» à cinq acteurs des révolutions de Tunisie, d’Égypte, de Libye et de Syrie.
La France salue cette initiative et s’associe à l’hommage que le Parlement de Strasbourg vient de rendre :
- à Mohamed Bouazizi, ce jeune Tunisien qui s’était immolé par le feu à Sidi Bouzid le 17 décembre 2010 et dont le geste désespéré a eu un retentissement mondial,
- à Asmaa Mahfouz, courageuse militante égyptienne des droits de l’Homme,
- à Ahmed al-Zubair Ahmed, dissident libyen qui a payé de 28 ans d’emprisonnement dans les geôles de Kadhafi son engagement pour la liberté,
- à l’avocate syrienne Razan Zaitouneh ainsi qu’au caricaturiste de presse syrien Ali Farzat, tous les deux engagés pour faire avancer la démocratie en Syrie et qui subissent une répression implacable.
En distinguant ces personnalités, le Parlement européen fait honneur aux valeurs de l’Union européenne que partagent tous ceux qui se sont engagés, souvent au prix de leurs vies, pour que s’impose la démocratie dans ces pays arabes.
L’attribution du prix Sakharov aux printemps arabes est aussi un message de solidarité de tous les citoyens européens adressé à tous ceux qui, dans les pays arabes sont mobilisés, dans ce combat pour la démocratie.
Cet irrépressible élan vers la liberté constitue un immense espoir, pour les pays arabes, pour l’Europe et pour le monde. C’est notre responsabilité et notre intérêt à tous de l’accompagner, en aidant les nouveaux gouvernements à répondre aux aspirations des peuples, et notamment de la jeunesse. C’est dans cet esprit que la France se mobilise pleinement, à titre bilatéral comme dans les enceintes multilatérales, pour accompagner efficacement les aspirations démocratiques qui s’expriment et qui ne doivent pas être déçues.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 8 novembre 2011