Texte intégral
Léditorial du Monde du 17 novembre «Étudiants étrangers : la faute de la France» fait une présentation inexacte de la politique menée par le gouvernement en matière dimmigration professionnelle et de mobilité étudiante, je ne peux laisser sans réponse linformation erronée selon laquelle cette politique ne serait motivée que par la préoccupation du chiffre et négligerait les intérêts de la France.
La France est très attachée à sa tradition daccueil des étudiants étrangers qui constitue un élément important de lattractivité internationale de ses écoles et de ses universités.
Notre objectif est dattirer les meilleurs étudiants en particulier en master et doctorat au bénéfice du rayonnement de notre enseignement supérieur et de notre culture, et dans lintérêt des jeunes venus dautres pays.
Le nombre de visas étudiants était de 46 000 en 2007. Il était de 60 000 en 2010 et sera encore de 60 000 en 2011.
En ce qui concerne la circulaire du 31 mai 2011, elle ne fait que rappeler la loi de 2006 qui crée pour les titulaires de master et de doctorat un droit à un titre de séjour salarié dune durée de six mois afin de faciliter une première expérience professionnelle dans une activité correspondant aux enseignements suivis.
La circulaire ne crée aucune restriction à ce droit. Le nombre de changements de statut détudiant à salarié, du reste, augmente sur les dix premiers mois de lannée 2011, de 27,5 % par rapport aux dix premiers mois de lannée 2010.
Jajoute que sensible aux appels dun certain nombre de directeurs de grandes écoles et de présidents duniversité, jai créé un canal particulier dexamen des dossiers que ceux-ci considèrent comme importants. Quatre cents dossiers sont déjà parvenus, la moitié a fait lobjet dores et déjà dune décision favorable.
Sagissant maintenant de façon plus large de la question de limmigration professionnelle en France, que les intéressés aient fait des études dans notre pays ou non, les demandes dautorisation sont examinées au regard du droit commun, cest-à-dire de la situation de lemploi.
Si les demandes émanant de personnes de nationalité étrangère correspondent à des qualifications ou des métiers dans lesquels la France connaît des pénuries de main-duvre, les autorisations sont accordées. Si tel nest pas le cas, elles sont refusées.
Les services de lÉtat apportent de surcroît une attention particulière à ce que le recours à limmigration professionnelle ne soit pas une manière de servir des salaires inférieurs au niveau du marché.
Jajoute quun autre élément dappréciation, à mon avis, doit jouer. Je ne me résous pas pour ma part à assumer cyniquement le pillage des cerveaux dans les pays dorigine qui ont souvent besoin de se constituer une classe de cadres.
Cela fait plusieurs années que la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement alerte lopinion publique mondiale sur cette réalité. Cette approche est contraire à la politique de développement solidaire menée par le gouvernement.
Tels sont les principes et les modalités de mises en uvre de la politique menée par le gouvernement.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 24 novembre 2011
La France est très attachée à sa tradition daccueil des étudiants étrangers qui constitue un élément important de lattractivité internationale de ses écoles et de ses universités.
Notre objectif est dattirer les meilleurs étudiants en particulier en master et doctorat au bénéfice du rayonnement de notre enseignement supérieur et de notre culture, et dans lintérêt des jeunes venus dautres pays.
Le nombre de visas étudiants était de 46 000 en 2007. Il était de 60 000 en 2010 et sera encore de 60 000 en 2011.
En ce qui concerne la circulaire du 31 mai 2011, elle ne fait que rappeler la loi de 2006 qui crée pour les titulaires de master et de doctorat un droit à un titre de séjour salarié dune durée de six mois afin de faciliter une première expérience professionnelle dans une activité correspondant aux enseignements suivis.
La circulaire ne crée aucune restriction à ce droit. Le nombre de changements de statut détudiant à salarié, du reste, augmente sur les dix premiers mois de lannée 2011, de 27,5 % par rapport aux dix premiers mois de lannée 2010.
Jajoute que sensible aux appels dun certain nombre de directeurs de grandes écoles et de présidents duniversité, jai créé un canal particulier dexamen des dossiers que ceux-ci considèrent comme importants. Quatre cents dossiers sont déjà parvenus, la moitié a fait lobjet dores et déjà dune décision favorable.
Sagissant maintenant de façon plus large de la question de limmigration professionnelle en France, que les intéressés aient fait des études dans notre pays ou non, les demandes dautorisation sont examinées au regard du droit commun, cest-à-dire de la situation de lemploi.
Si les demandes émanant de personnes de nationalité étrangère correspondent à des qualifications ou des métiers dans lesquels la France connaît des pénuries de main-duvre, les autorisations sont accordées. Si tel nest pas le cas, elles sont refusées.
Les services de lÉtat apportent de surcroît une attention particulière à ce que le recours à limmigration professionnelle ne soit pas une manière de servir des salaires inférieurs au niveau du marché.
Jajoute quun autre élément dappréciation, à mon avis, doit jouer. Je ne me résous pas pour ma part à assumer cyniquement le pillage des cerveaux dans les pays dorigine qui ont souvent besoin de se constituer une classe de cadres.
Cela fait plusieurs années que la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement alerte lopinion publique mondiale sur cette réalité. Cette approche est contraire à la politique de développement solidaire menée par le gouvernement.
Tels sont les principes et les modalités de mises en uvre de la politique menée par le gouvernement.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 24 novembre 2011