Déclaration de M. Bruno Le Maire, ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l'aménagement du territoire, sur le maintien jusqu'en 2013 du programme européen d'aide aux plus démunis, à l'Assemblée nationale le 15 novembre 2011.

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Circonstance : Séance de questions d'actualité, à l'Assemblée nationale le 15 novembre 2011

Texte intégral

Je suis heureux de vous confirmer, Monsieur le Député, qu’après six mois de négociations difficiles nous avons obtenu, avec le Premier ministre, le président de la République et le ministre chargé des Affaires européennes, le maintien de l’aide alimentaire d’urgence aux plus démunis pour 2012 et 2013. Les associations n’ont donc plus d’inquiétude à avoir, elles auront les financements européens qui devaient leur être garantis pour 2012 et 2013. Tous ceux qui souffrent de la faim en France et dans les autres pays européens savent qu’ils auront désormais les soutiens financiers européens sur lesquels ils comptaient depuis le début.
Je voudrais rendre un hommage appuyé à toutes les associations caritatives, les Restaurants du cœur, le Secours populaire, qui se sont mobilisées depuis le début pour maintenir cette aide. Elles se sont rendues à Berlin avec moi pour plaider leur cause auprès des associations allemandes et du gouvernement allemand. Non seulement elles font un travail remarquable sur le terrain au service des plus pauvres de notre société, mais elles ont également su se mobiliser pour alerter les opinions publiques européennes sur la nécessité de maintenir cette aide.
Au-delà de ce travail, je voudrais tirer deux leçons de la négociation sur l’aide alimentaire aux plus démunis.
Première leçon : lorsque nous sommes main dans la main avec nos amis allemands, nous parvenons à obtenir des compromis qui permettent de maintenir les aides européennes nécessaires. Je rends aussi hommage à la lucidité de nos amis allemands qui ont accepté de continuer à payer 200 millions d’euros pour un programme sur lequel ils ne touchent en contrepartie, à l’échelle nationale, aucun euro.
Deuxième leçon. Nous voulons une Europe sociale. Avec cette majorité, avec le Premier ministre, avec le président de la République, nous nous battons concrètement pour une Europe sociale et nous avons obtenu le maintien de l’aide aux plus démunis.
Nous nous battons pour une mondialisation plus équitable et plus sociale en faisant reconnaître les droits fondamentaux du travail, comme l’a obtenu Xavier Bertrand au G20, dans les conclusions du Sommet de Cannes. Le social est une marque de fabrique de cette majorité, et nous continuerons de le défendre.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 17 novembre 2011