Texte intégral
Sur la Politique de sécurité et de défense commune, je crois que nous sommes parvenus à un très bon résultat. Nous allons dabord lancer de nouvelles opérations, par exemple pour lutter contre la piraterie maritime dans la Corne de lAfrique, ou encore soutenir les coopérations régionales au Sahel. Nous avons ensuite décidé de progresser dans la mutualisation de nos capacités, dans le cadre de lAgence européenne de Défense, notamment dans le domaine du ravitaillement en vol, de la formation des pilotes ou du soutien médical. Nous avons décidé dactiver, dici le mois de janvier, le Centre dopérations qui existe déjà et qui va nous permettre de coordonner notre action dans la Corne de lAfrique. Nous avons également obtenu un compromis pour continuer à travailler sur lamélioration de la capacité permanente de planification et de conduite dopérations de lUnion européenne. La Politique de sécurité et de défense commune est bien relancée ; cest pour moi un point extrêmement positif.
En ce qui concerne lIran, nous avons dabord exprimé notre complète solidarité à légard de nos amis britanniques dont les diplomates ont été attaqués dans les conditions que vous connaissez. Je suis heureux que notre ambassadeur en Iran ait pu, avec son équipe, aider les diplomates britanniques à senfuir alors quils étaient poursuivis et agressés. Nous avons décidé de coordonner nos décisions de rappel de nos ambassadeurs ; cela a déjà été fait en ce qui concerne la France. Nous avons également adopté, sagissant du dossier nucléaire, des sanctions importantes contre 180 personnalités ou entités iraniennes. Et puis, nous avons décidé de travailler sur les propositions qui ont été lancées par le président de la République, cest-à-dire des sanctions dures et sans précédent sur les secteurs financier et pétrolier.
Enfin, sur la Syrie, je viens de rencontrer le Secrétaire général de la Ligue arabe, M. El Arabi, et je me réjouis beaucoup que lUnion européenne ait décidé de structurer ses relations avec la Ligue arabe dont la prise de position sur le dossier a été tout à fait déterminante. On continue à travailler, notamment pour essayer denvoyer, avec laccord du régime, des observateurs sur le territoire syrien. Jai appelé lattention de M. El Arabi sur la nécessité de renforcer la dimension humanitaire de la mission de ces observateurs, dans le cas où la Syrie accepterait la demande qui lui a été présentée par la Ligue arabe.
Q - Sur lIran, où en est-on dun possible embargo pétrolier ?
R - Je vous ai dit que nous allons y travailler. La Grèce a émis un certain nombre de réserves, il faut, bien entendu, les prendre en compte et, donc, travailler avec les différents partenaires pour que linterruption des livraisons en provenance dIran puisse être compensée par laugmentation de la production dautres pays ; cest possible, on peut trouver des solutions. Je voudrais vous rappeler quau moment de lopération en Libye, la production libyenne sest arrêtée ; pour autant, il ny a pas eu daugmentation significative du prix du baril de pétrole.
Q - Il ny a pas de solution de compromis pour ne pas complètement couper limportation de pétrole ?
R - Il ne sagissait pas aujourdhui de décider darrêter les importations de pétrole. Il sagissait de travailler sur cette question et cest ce qui a été décidé.
Q - Avez-vous parlé des Balkans occidentaux et soutenez-vous lidée que la Serbie ait le statut de candidat le 9 décembre ?
R - Nous en avons effectivement parlé. Dabord, nous avons condamné les événements qui se sont produits dans le nord du Kosovo et qui ont fait plus dune cinquantaine de blessés, notamment des Allemands, des Autrichiens, des Hongrois. Il ny a pas dautre solution que la reprise dun dialogue véritablement constructif entre Pristina et Belgrade. Ce dialogue a dailleurs repris ces jours-ci avec des avancées qui paraissent prometteuses. Jai indiqué que, pour encourager la Serbie à poursuivre dans cette direction, il fallait lui envoyer des signaux positifs. La France est donc favorable à la reconnaissance du statut de candidat de la Serbie à ladhésion à lUnion européenne, ce qui permettra ensuite de continuer le dialogue et dencourager les autorités serbes à poursuivre dans la voie qui a été prise.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 5 décembre 2011
En ce qui concerne lIran, nous avons dabord exprimé notre complète solidarité à légard de nos amis britanniques dont les diplomates ont été attaqués dans les conditions que vous connaissez. Je suis heureux que notre ambassadeur en Iran ait pu, avec son équipe, aider les diplomates britanniques à senfuir alors quils étaient poursuivis et agressés. Nous avons décidé de coordonner nos décisions de rappel de nos ambassadeurs ; cela a déjà été fait en ce qui concerne la France. Nous avons également adopté, sagissant du dossier nucléaire, des sanctions importantes contre 180 personnalités ou entités iraniennes. Et puis, nous avons décidé de travailler sur les propositions qui ont été lancées par le président de la République, cest-à-dire des sanctions dures et sans précédent sur les secteurs financier et pétrolier.
Enfin, sur la Syrie, je viens de rencontrer le Secrétaire général de la Ligue arabe, M. El Arabi, et je me réjouis beaucoup que lUnion européenne ait décidé de structurer ses relations avec la Ligue arabe dont la prise de position sur le dossier a été tout à fait déterminante. On continue à travailler, notamment pour essayer denvoyer, avec laccord du régime, des observateurs sur le territoire syrien. Jai appelé lattention de M. El Arabi sur la nécessité de renforcer la dimension humanitaire de la mission de ces observateurs, dans le cas où la Syrie accepterait la demande qui lui a été présentée par la Ligue arabe.
Q - Sur lIran, où en est-on dun possible embargo pétrolier ?
R - Je vous ai dit que nous allons y travailler. La Grèce a émis un certain nombre de réserves, il faut, bien entendu, les prendre en compte et, donc, travailler avec les différents partenaires pour que linterruption des livraisons en provenance dIran puisse être compensée par laugmentation de la production dautres pays ; cest possible, on peut trouver des solutions. Je voudrais vous rappeler quau moment de lopération en Libye, la production libyenne sest arrêtée ; pour autant, il ny a pas eu daugmentation significative du prix du baril de pétrole.
Q - Il ny a pas de solution de compromis pour ne pas complètement couper limportation de pétrole ?
R - Il ne sagissait pas aujourdhui de décider darrêter les importations de pétrole. Il sagissait de travailler sur cette question et cest ce qui a été décidé.
Q - Avez-vous parlé des Balkans occidentaux et soutenez-vous lidée que la Serbie ait le statut de candidat le 9 décembre ?
R - Nous en avons effectivement parlé. Dabord, nous avons condamné les événements qui se sont produits dans le nord du Kosovo et qui ont fait plus dune cinquantaine de blessés, notamment des Allemands, des Autrichiens, des Hongrois. Il ny a pas dautre solution que la reprise dun dialogue véritablement constructif entre Pristina et Belgrade. Ce dialogue a dailleurs repris ces jours-ci avec des avancées qui paraissent prometteuses. Jai indiqué que, pour encourager la Serbie à poursuivre dans cette direction, il fallait lui envoyer des signaux positifs. La France est donc favorable à la reconnaissance du statut de candidat de la Serbie à ladhésion à lUnion européenne, ce qui permettra ensuite de continuer le dialogue et dencourager les autorités serbes à poursuivre dans la voie qui a été prise.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 5 décembre 2011