Déclaration de M. Maurice Leroy, ministre de la ville, sur la politique urbaine des villes moyennes et les programmes de rénovation urbaine, Montargis le 21 décembre 2011.

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Circonstance : Déplacement à Montargis (Loiret) le 21 décembre 2011

Texte intégral


Je suis très heureux d’être ici parmi vous dans cette belle ville de Montargis et je remercie chaleureusement Jean-Pierre Door, votre député-maire de m’y avoir invité. J’ai visité beaucoup de communes au cours de mes nombreux déplacements.
Aucune ne se ressemble mais elles ont toutes un point commun.
Elles souffrent des mêmes inégalités entre les territoires et des mêmes fractures !
Et c’est tout le sens de ma mission en tant que ministre de la ville : corriger les inégalités et recoudre le tissu social et territorial !
Aujourd’hui, nous le voyons partout, grâce au programme national de rénovation urbaine, le visage de nos villes se transforme. De nouveaux logements sont construits et des quartiers entiers sont transformés pour le bonheur de leurs habitants. Et ici, au fond, à Montargis, on ne pouvait pas choisir meilleur exemple de cette mutation et de ce volontarisme, qui doit animer notre pays.
Le projet de rénovation urbaine du quartier du Plateau en est la parfaite illustration.
Ce projet intercommunal d’envergure concerne les trois communes de Montargis, Châlette-sur-Loing et Villemandeur. Je tiens ici à saluer l’esprit partenarial qui préside à votre projet.
Vous avez adopté une approche intercommunale pour remettre le quartier dans les rails des dynamiques d’agglomération, celles des transports de qualité, du développement économique, de la mixité sociale, de la répartition plus harmonieuse de l’habitat.
Comme vous le savez, je suis chargé, par François Fillon, d’une réflexion sur l’acte 2 du PNRU. Je suis convaincu que, partout où l’échelon intercommunal est mobilisé, cela fonctionne mieux. Ici, parce que l’essentiel était en jeu, tous les acteurs ont conjugué leurs efforts.
Personne n’a manqué à l’appel. Et c’est cette responsabilité que je veux ici souligner. Je sais l'implication qu’a demandée aux élus un tel dossier, m’étant moi-même très engagé en tant que Président du Conseil général du Loir-et-Cher. Je souligne le soutien que L’Anru apporte à ce programme puisque que l’agence mobilise 11,2 millions d’euros pour un projet estimé à 68 millions d’euros.
Je remercie ici Gérard Hamel, le président de l’Anru d’être venu à Montargis pour témoigner de l’engagement de l’ANRU aux côtés des collectivités et donc de la solidarité nationale.
Et cet esprit de partenariat se concrétise dans cette première pierre que nous venons de poser pour lancer la construction de ce vaste projet intercommunal de pôle multiservices. C'est un nouveau souffle pour les services publics dans le quartier du plateau et dans l’agglomération.
Mesdames et messieurs vous le savez, la dimension républicaine de la politique de la ville imprime aussi la démarche et la méthode.
Toutes les forces vives de la République, élus, fonctionnaires, responsables associatifs, bénévoles, partenaires économiques et sociaux ont un rôle à jouer et à jouer ensemble.
La politique de la ville doit fédérer, doit transcender les points de vue. Si elle divise, elle n’atteindra pas son but. C’est ici tout le sens de la politique de la ville, conjuguer l’urbain et l’humain, pour le bénéfice de tous les habitants des quartiers. C’est la raison pour laquelle la gestion urbaine de proximité (Gup) est essentielle. Vous avez pris ce sujet à bras le corps et je vous en félicite.
Vous le savez, le fait de ne pas associer les habitants au fonctionnement des bâtiments pose des difficultés quant à l’évolution à terme du bâti lui-même.
Il ne sert à rien de procéder à une rénovation si, au bout de six mois, les dégradations sont telles qu’il faut recommencer.
La Gup permet aussi d’introduire une gestion vertueuse au regard des impératifs du développement durable. Nous avons vu combien cet objectif est indispensable pour rendre ces quartiers attractifs dans la durée et donner à ceux qui y vivent la volonté d’y rester et de contribuer eux-mêmes à l’amélioration du cadre de vie.
C’est pourquoi je tiens à souligner le volontarisme de votre démarche en faveur de la GUP, avec l’appui de la communauté d’agglomération. Je salue aussi l’implication d’Anne Gillot, déléguée du préfet dans ce volet essentiel de la rénovation urbaine.
Enfin, j’ai pris connaissance du projet d’avenant qui est en cours. C’est le sixième que vous concluez depuis la signature initiale en novembre 2007.
Vous êtes donc rodés à cet exercice et je vous adresse tout mon soutien pour le finaliser au plus vite avec l’aide de l’Anru.
Les choix sont de votre ressort et bien entendu, ce n’est pas de mon fauteuil de ministre que je vous dirais ce qui est le mieux pour vous.
Je vous invite simplement à ne rien lâcher sur l’ambition de votre projet car nous ne réussirons que si nous visons le meilleur pour le quartier et ses habitants.
Mesdames et Messieurs, la rénovation urbaine c’est un tout, chacun doit donner le maximum, les acteurs déterminés et imaginatifs de la rénovation urbaine, comme l’ensemble des habitants.
La rénovation urbaine, c'est la clé du dynamisme dans les quartiers. Et au fond, derrière la question des quartiers et du dynamisme dans les quartiers, c'est la clé de la République pour tous.
Grâce à votre action, nous savons que cette ambition est à notre portée.
Je vous remercie.
Source http://www.ville.gouv.fr, le 27 décembre 2011