Interview de M. Claude Guéant, ministre de l'intérieur, de l'outre-mer, des collectivités territoriales et de l'immigration, à Radio classique le 3 février 2012, sur la requête du Front national contestant l'obligation de rendre publics les parrainages d'élus pour la présidentielle, la date probable de l'entrée en campagne de Nicolas Sarkozy, le questionnaire pour obtenir la nationalité française et le plan grand froid.

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Média : Radio Classique

Texte intégral

GUILLAUME DURAND Le moins qu’on puisse dire, c’est que les sujets ne manquent pas ce matin : le plan grand froid, la sécurité des candidats, le questionnaire évidemment pour l’accession à la nationalité française et puis cette affaire de Marine LE PEN et du conseil constitutionnel. Alors on a vu François FILLON dire hier qu’il considérait que c’était une régression si on accédait à l’anonymat, mais si jamais le conseil constitutionnel finit par décider avant le 22 février que c’est sa recommandation, est-ce que le gouvernement suivra quoi qu’il arrive ?
 
CLAUDE GUEANT Il est évident que si le conseil constitutionnel prend une décision qui conduit à la réforme de la loi organique qui est actuellement en vigueur, le gouvernement suivra. Il faudra bien que le gouvernement et le Parlement se débrouillent pour modifier la loi. Cela étant, je ne peux pas préjuger la décision du conseil constitutionnel. Ce que je voudrais observer, c’est qu’il y a 43 000 élus qui sont en mesure d’apporter leur pouvoir de présentation – c’est le terme de la loi. Ce serait bien le Diable quand même que madame LE PEN ne trouve pas 500 élus sur 43 000.
 
GUILLAUME DURAND Mais elle fait pression, Marine LE PEN, depuis maintenant… Oui mais depuis quinze jours, vous l’avez senti, vous connaissez le pays, elle fait une pression considérable. Elle s’en est pris aux députés, on n’est plus du tout simplement aux déclarations devant les différents micros.
 
CLAUDE GUEANT  Il y a plus de ressources pour la présentation parmi les maires que parmi les députés. Chacun le sait puisqu’il y a 36 000 maires. Encore une fois, ce serait surprenant qu’elle ne trouve pas 500 signatures.
 
SONIA MABROUK Claude GUEANT, est-ce que vous pensez comme François FILLON qu’elle bluffe sur ce sujet ?
 
CLAUDE GUEANT Ecoutez, je n’ai aucun élément. Ce que je peux constater comme tout le monde, c’est qu’à chaque campagne présidentielle, son père a fait cela, a indiqué qu’il n’obtiendrait pas les soutiens nécessaires et à chaque fois, il les a trouvés.
 
GUILLAUME DURAND En 81, il ne les a pas obtenus.
 
SONIA MABROUK C’est une tradition familiale.
 
CLAUDE GUEANT Oui, ou une tradition de parti mais François FILLON avait raison aussi de souligner hier que c’est difficile de demander à des maires qui sont des gens responsables d’apporter une sorte de soutien à quelqu'un dont ils ne partagent pas les idées et des idées qui sont très extrémistes.
 
GUILLAUME DURAND Mais est-ce que fondamentalement l’arrière-pensée de Marine LE PEN c’est de dire : « Le Parti socialiste, l’UMP et le pouvoir font tout pour que je ne les obtienne pas » et donc mise sur une défection et ça s’adresse directement à vous et plutôt à Nicolas SARKOZY. C'est-à-dire que l’UMP miserait sur une défection du Front National pour essayer de remonter un terrain qui, pour l’instant, est un handicap dans les sondages.
 
CLAUDE GUEANT L’UMP ne mise sur rien. Simplement, il y a une loi de la République qui s’applique. Ceci dit, l’histoire du Front National montre aussi que c’est l’addition de beaucoup de tentatives de victimisation et je crois que nous sommes là encore face à cette situation.
 
GUILLAUME DURAND Mais c’est gérable ? C'est-à-dire de dire aux électeurs français, de constituer dans peu de temps quand même il y a une élection présidentielle majeure, avec 20 % d’électorat qui ne serait pas représenté. C’est gérable politiquement ?
 
CLAUDE GUEANT Très franchement, je l’ai déjà dit à plusieurs reprises, cela me semblerait anormal qu’un parti qui peut espérer les scores qui sont annoncés par les enquêtes d’opinion ne soit pas présent. Ceci dit, il y a une loi qui s’applique.
 
GUILLAUME DURAND Sonia ?
 
SONIA MABROUK Autre sujet : le grand froid qui s’abat sur la France.
 
CLAUDE GUEANT Oui.
 
SONIA MABROUK Vous l’avez constaté, monsieur le Ministre. Est-ce que vous appelez vous-même aujourd'hui ce matin les préfets sur le territoire à réquisitionner les gymnases et puis les écoles ?
 
CLAUDE GUEANT Les préfets ont des instructions de caractère général. Ce sont des professionnels donc ils s’adaptent à la situation. Des places supplémentaires d’hébergement ont été ouvertes, tous les services publics y compris la police et la gendarmerie sont sur le pied de guerre pour inviter les personnes qui se trouvent dehors sans abri à rejoindre des centres d’hébergement et les choses jusqu’ici se passent de façon convenable.
 
SONIA MABROUK Mais cela se fait au cas par cas pour l’instant. Est-ce que vous n’appelez pas à une mobilisation générale venant de votre part ?
 
CLAUDE GUÉANT Mais les instructions sont données pour une mobilisation générale mais chacun adapte ses décisions à la situation locale bien entendu.
 
GUILLAUME DURAND Hier dans l’émission de François FILLON sur France 2, on a vu une grande partie du gouvernement dont vous, donc, qui étiez assis dans le public.
 
CLAUDE GUEANT  Oui.
 
GUILLAUME DURAND Est-ce que ça veut dire qu’il y a une sorte de mobilisation dont vous seriez conscient (je parle de cette équipe) en ce moment alors que ce n’était peut-être pas le cas il y a encore quinze jours, trois semaines ?
 
CLAUDE GUEANT Oh, c’était une émission importante puisque nous approchons vraiment de la campagne et il est tout à fait normal que le gouvernement soit autour du Premier ministre pour lui manifester son soutien, ses encouragements, et pour aussi témoigner – vous avez raison – d’une mobilisation à l’approche de la campagne. Actuellement…
 
GUILLAUME DURAND Qui reposerait sur une sous-évaluation de François HOLLANDE quand même par une partie de vos troupes, en tous cas de vos partisans, depuis quand même un certain temps.
 
CLAUDE GUEANT Je ne crois pas que ce soit le cas. Enfin moi, j’ai souvent entendu le président de la République dire ce qu’il pensait du candidat socialiste : il a toujours dit que le candidat socialiste serait quelqu'un d’exception parce que désigné dans une grande famille politique après beaucoup d’épreuves et François HOLLANDE n’est pas quelqu'un qu’il faut négliger. Ceci dit, on peut quand même critiquer son programme, ses idées et puis critiquer aussi quelques traits de sa personnalité. On voit encore…
 
GUILLAUME DURAND Il y avait peut-être besoin… peut-être une nécessité de resserrer les rangs. C’est peut-être cette image qu’on a vu hier est une image qui est quand même constituée par un désir de montrer que tout le monde est uni, ce qui n’était pas forcément le cas parce que c’est vrai qu’avec Sonia et d’autres on interviewe beaucoup de responsables politiques, c’est normal, comme dans toutes les radios, et quand il y a un micro tout le monde dit : « SARKOZY va gagner » et quand on sort du micro, beaucoup de membres de l’UMP ou des membres du gouvernement disent : « Il a quand même de très fortes chances de perdre. »
 
CLAUDE GUEANT Ecoutez, ce n’est pas mon cas. Moi je dis au micro qu’il va gagner et j’ai toujours dit hors micro qu’il allait gagner. C’est très clair. Mais pourquoi effectivement donner cette impression de mobilisation et faire cette mobilisation ? C’est parce qu’actuellement Nicolas SARKOZY n’est pas encore candidat déclaré, il tient à rester le président en charge des problèmes et des réponses à apporter aux problèmes qu’affronte notre pays, donc il faut bien quand même que le gouvernement, que la majorité se mette en ordre de bataille pour critiquer le programme socialiste, avancer nos idées, les défendre. Je crois que maintenant le décor est planté. Nous avons après les déclarations de François HOLLANDE, après le congrès du Bourget, la présentation de son programme, après l’intervention très forte de Nicolas SARKOZY dimanche dernier à la télévision, nous avons quand même des éléments de choix à proposer aux Français.
 
GUILLAUME DURAND Donc il n’y a plus d’états d’âme, quoi.
 
CLAUDE GUEANT Il y a deux approches de l’avenir de notre pays qui sont très différentes.
 
GUILLAUME DURAND Il n’y a plus d’états d’âme.
 
CLAUDE GUEANT Ecoutez, moi je n’ai jamais noté d’états d’âme. En tous cas je n’en ai jamais eu.
 
GUILLAUME DURAND Sonia MABROUK.
 
SONIA MABROUK Claude GUEANT, on parle d’idées-chocs qui vont arriver dans les prochains jours et les prochaines semaines dans cette campagne de votre part, de la part du président. Sur quels thèmes ? Sur quels terrains ?
 
CLAUDE GUEANT Ecoutez, le président a déclaré hier qu’il allait livrer des idées-chocs, c’est lui qui en a le secret, par définition c’est lui le candidat, mais encore une fois je crois qu’aujourd'hui nous avons des propositions à faire aux Français, ne seraient-ce que celles qu’il a présentées dimanche dernier qui sont des idées extrêmement fortes. Bon, vous savez, dans le programme de François HOLLANDE il n’y a rien sur la compétitivité de la France, rien je veux dire que nous n’ayons déjà fait. Il insiste sur l’opportunité de faire de la recherche, de développer les universités, de développer une banque d’industrie : tout ça ce sont des choses que nous avons déjà faites. Donc en plus, nous disons il y a un problème majeur qui est celui du coût du travail dans notre pays et du reste, beaucoup d’observateurs, de spécialistes de l’économie l’ont noté. Lui, qu’est-ce qu’il fait ? Au lieu de réduire le coût du travail, il l’augmente. Il l’augmente par des cotisations sociales supplémentaires et il augmente du reste les coûts globaux de l’économie en prévoyant des impôts supplémentaires. Ce sont des éléments d’un choix et je crois que ce sont des idées fortes en l’espèce.
 
GUILLAUME DURAND J’ai lu une phrase ce matin avec Sonia dans Le Figaro sous la plume de Charles JAIGU attribuée au président de la République : « HOLLANDE, je cite, va devoir se positionner par rapport à ce que je dis et là, bonne chance. » Ça ne fait pas un petit peu va-t-en-guerre ?
 
CLAUDE GUEANT Ça exprime la confiance qui est la sienne dans les idées qu’il présente. Il a confiance dans la rationalité des Français. Effectivement c’est un enjeu qui est tout à fait considérable que celui de ces élections présidentielles et dernières élections législatives. Nous sommes véritablement, et je pèse mes mots – ce n’est pas grandiloquent – à un tournant de notre histoire. Il s’agit de savoir si nous allons pouvoir reprendre le chemin du développement, et on ne peut pas prendre le chemin du développement en continuant à accroître les charges et en continuant à régler les problèmes d’emploi en faisant des stages-parkings, des contrats de génération dont madame AUBRY elle-même a dit lors d’un débat télévisé lors des primaires que ça ne pouvait en aucune façon fonctionner. Ça coûte énormément, ça ne fonctionne pas.
 
GUILLAUME DURAND Février ou mars la candidature ?
 
CLAUDE GUEANT Ecoutez, je ne suis pas devin mais je pense qu’entre la fin février et le début mars, il n’y a pas beaucoup de différence.
 
SONIA MABROUK C'est-à-dire, monsieur le Ministre, qu’en six semaines Nicolas SARKOZY doit inverser la tendance, déplacer des montagnes d’impopularité, convaincre et rassembler son camp et même ailleurs en attirer d’autres. C’est une mission impossible ?
 
CLAUDE GUEANT Moi je suis absolument convaincu que c’est possible parce qu’il y a deux crédibilités qui sont en cause. La crédibilité des idées et la crédibilité des candidats et très franchement, je pense que la crédibilité de Nicolas SARKOZY – d’ailleurs beaucoup d’enquêtes le montrent – pour exercer le pouvoir suprême est là. C’est vrai qu’il souffre d’un défaut d’affection de la part des Français, mais il n’empêche qu’il a fait la preuve de sa capacité…
 
SONIA MABROUK C’est lui le changement ? cinq ans après avoir été président, plusieurs années après avoir été ministre de l’Intérieur, aujourd'hui vous dites que Nicolas SARKOZY c’est le changement ?
 
CLAUDE GUEANT Mais vous savez, gouverner un pays comme la France ça signifie toujours s’adapter. Le monde change à une allure extraordinaire. Qui en 2007 aurait prévu la crise financière de 2008 ? Qui aurait prévu en 2008 la crise financière que nous avons connue en 2011 ? Bon, il faut sans cesse s’adapter. Il a fait une oeuvre de modernisation considérable, il faut la poursuivre et c’est vrai que poursuivre les réformes, ça signifie faire le changement.
 
GUILLAUME DURAND Claude GUEANT, on a l’impression que depuis un certain temps dans votre majorité il y a un sujet qui est tabou parce que s’expriment des regrets : Bruno LE MAIRE et François FILLON disait – vous y étiez hier – qu’effectivement dans l’exercice du pouvoir on a toujours des regrets, mais on a l’impression qu’il y a une question tabou absolue, c’est la question du style SARKOZY abordé par LUC FERRY dans un papier récemment. Alors est-ce que cette question, il faut qu’elle soit traitée par un livre comme on le dit ? Est-ce que ça vous paraît nécessaire ou est-ce que c’est totalement d’après vous anodin ? Ça n’a pas l’air d’être anodin.
 
CLAUDE GUEANT Ça n’est pas fondamental mais Nicolas SARKOZY a déjà eu l’occasion d’exprimer des regrets sur tel ou tel événement de son quinquennat qui lui a été reproché.
 
GUILLAUME DURAND Dans les colonnes du Monde.
 
CLAUDE GUEANT Il l’a déjà fait dans beaucoup de conversations que les uns et les autres ont entendues. Faut-il qu’il exprime sa vision des choses, la façon dont il a vécu sa présidence dans un livre ? On dit qu’il s’en prépare un, ce sera très bien.
 
GUILLAUME DURAND Mais vous le savez ! Ou alors vous n’êtes pas ministre de l’Intérieur !
 
CLAUDE GUEANT [rires] Le ministère de l’Intérieur a beaucoup changé, Guillaume DURAND. Le ministère de l’Intérieur n’a plus de renseignements généraux : c’est une réforme de Nicolas SARKOZY au demeurant. Mais je crois qu’effectivement ce serait bien qu’il lève quelques malentendus et qu’il explique la genèse d’un certain nombre de décisions pour que les Français comprennent mieux.
 
SONIA MABROUK Et vous, vous avez un regret Claude GUEANT ? Parce qu’hier François FILLON a parlé du flottement autour de la TVA sociale en 2007. Est-ce que vous avez le même regret et sinon, sur le plan personnel, quel regret avez-vous après ces cinq années ?
 
CLAUDE GUEANT Vous savez, le regret que l’on a est surtout dû à la crise que nous avons connue.
 
SONIA MABROUK Ah, c’est un peu de la langue de bois !
 
CLAUDE GUEANT Non, ce n’est pas du tout de la langue de bois ; je vais l’illustrer. Le problème fondamental de notre pays c’est l’emploi, c’est le chômage. Bon. En 2007, nous avions fixé un objectif qui était de redescendre à 5 % et nous étions avant la crise sur la pente des 5 %. Nous aurions certainement atteint s’il n’y avait eu la crise les 5 % en deux ans, deux ans et demi. C’est un regret évidemment, mais ce n’est pas un regret sur l’action conduite parce que l’action qui était conduite en 2007 était une action cohérente avec la situation de la France et du monde à l’époque, et puis les cartes ont été bouleversées et voilà, c’est ça. Donc je crois qu’il n’y a pas véritablement de regret à avoir.
 
GUILLAUME DURAND Mais le ministère de l’Identité nationale, le QCM qu’on a instauré par décret d’ailleurs depuis deux jours, sur au fond connaissez-vous…
 
CLAUDE GUEANT Oui.
 
GUILLAUME DURAND Est-ce que l’hymne français c’est La Versaillaise ou la Marseillaise ?
 
CLAUDE GUEANT Ou la Paimpolaise.
 
GUILLAUME DURAND Ou la Paimpolaise. Est-ce que vous connaissez Michel PLATINI ? Est-ce que tout cela est utile ? Franchement – il nous reste peu de temps et on a encore deux ou trois questions, notamment sur François BAYROU.
 
CLAUDE GUEANT Oui. Je crois que c’est extrêmement utile ces questionnaire. Ce questionnaire est destiné à précéder l’accès à la nationalité française et très clairement, le législateur a pris l’option de vérifier que les personnes qui accèdent à la nationalité française, qui souhaitent accéder 1/ aient une connaissance suffisante de la langue et c’est bien le moindre lorsqu’on devient Français qu’on puisse parler le français. Et 2/ aient une connaissance minimale de notre culture, de notre histoire. Ce QCM est un QCM simple, il en existe dans tous les pays voisins au demeurant, nous l’avons testé sur 2 000 personnes, les taux de réussite sont de l’ordre de 70 à 80 %. Ce n’est pas le concours de l’école Polytechnique.
 
GUILLAUME DURAND Deux questions pour terminer : donc BAYROU et puis la mobilisation des grands patrons. Je laisserai Sonia sur François BAYROU. Est-ce que vous ne considérez pas après l’affaire LEJABY qu’il serait quand même peut-être bon, puisque le président de la République va recevoir les salariés ce matin, que les grands patrons français soient mobilisés ? Puisque visiblement quand il y a un problème, c’est eux qui le résolvent.
 
CLAUDE GUEANT Oui. C’est vrai que les entreprises qui sont en développement, et il y en a en France et en l’espèce le groupe LVMH connaît effectivement – il présente d’ailleurs ses résultats dans la presse ce matin – des progrès qui malgré la crise sont tout à fait importants. Il est normal que lorsqu’ils ont des besoins, ils prêtent leur concours à résoudre des problèmes qui se posent. Chacun y trouve son intérêt.
 
GUILLAUME DURAND François BAYROU justement.
 
SONIA MABROUK En parlant de François BAYROU hier, François FILLON n’a pas parlé d’un adversaire, loin de là. Vous-même monsieur le Ministre, vous avez estimé il y a quelques temps qu’il est idéologiquement proche de vous mais vous avez sans doute remarqué qu’il n’y a aucun retour de sa part à vos preuves d’amour. Est-ce que vous persistez ce matin à lui tendre la main même s’il vous la mord régulièrement ?
 
CLAUDE GUEANT Mais François BAYROU est candidat. Il représente une famille politique, le Centre, donc nous ne pouvons pas demander aujourd'hui à François BAYROU de se retirer de la compétition. Simplement je note qu’il a participé autrefois à des gouvernements où l’UMP avait le leadership. Je note que ce qu’il dit concernant le programme de la gauche est tout à fait sur la même ligne que la nôtre : ce sont des convergences qui me semblent importantes.
 
SONIA MABROUK Vous persistez ce matin.
 
CLAUDE GUEANT Je persiste, absolument.
 
Source : Premier ministre, Service d’Information du Gouvernement, le 7 février 2012?