Texte intégral
R. Arzt (...)
- "Il est vrai que l'on a utilisé le mot "clonage" assorti du mot "thérapeutique." Le clonage thérapeutique a d'ailleurs fait débat en France, vous le savez. Le Président Chirac était opposé ; L. Jospin, le Premier ministre, dans un premier temps favorable..."
Et puis il a changé...
- "Finalement, la disposition n'est pas retenue dans le texte qui sera présenté à l'Assemblée nationale. Mais je rejoins ceux qui pensent qu'il faut que l'Assemblée aborde le sujet."
C'est-à-dire que ce n'est pas parce que ce n'est pas dans le texte sur la bioéthique qui viendra au Parlement début 2002, qu'il ne faut pas que les députés en parlent ?
- "Il faut qu'on en parle car il faut clarifier le fond du sujet, notamment au regard de l'opinion publique. Ce n'est parce qu'il y a le mot "thérapeutique", qu'il faut absolument se lancer tête baissée. Il s'agit, dans le clonage thérapeutique, de fabriquer des cellules à caractère embryonnaire pour les utiliser afin de soigner, dans l'idéal, des leucémies en fabriquant des cellules sanguines..."
Sans avoir de risque de rejet ?
- "Sans avoir de risque de rejet. Il faut savoir que c'est la première étape du clonage reproductif, et quand on a ouvert une porte, il est rare qu'on n'en franchisse pas le seuil. De plus, cela ouvre surtout la nécessité d'un marché d'ovules chez les femmes, qui, recrutées par petites annonces ou Internet, accepteraient un traitement hormonal, une intervention pour que l'on prélève un grand nombre d'ovules..."
... vous êtes contre ?
- "Je suis opposé au clonage thérapeutique parce qu'il rentre dans la commercialisation du corps humain."
Autre question touchant au domaine de la médecine : il n'y a pas eu de grève des gynécologues et obstétriciens des cliniques, comme on pouvait le craindre. Considérez-vous que le Gouvernement a bien manoeuvré ?
- "Ce n'est pas l'arrêt d'une grève qui règle un problème de fond. Le monde de la naissance, à savoir les obstétriciens, les sages-femmes, les anesthésistes, les pédiatres est actuellement dans une passe extrêmement difficile. Leur métier est pénible, difficilement compatible avec une vie personnelle ; c'est un métier à risque, notamment au plan juridique et ils ne sont pas assez considérés. Nous avons une pénurie croissante et bientôt, on aura des difficultés à trouver les possibilités d'accoucher correctement dans le privé."
Le Gouvernement ne va-t-il pas dans le bon sens avec des financements supplémentaires ?
- "Pas assez, parce que nous avons besoin de mesures d'urgence si nous ne voulons pas connaître de graves problèmes au niveau de ces spécialités. Nous devons manifestement faire des efforts considérables et ce n'est pas ce qui a été fait."
Tout autre sujet qui s'adresse au président du groupe DL à l'Assemblée nationale : pensez-vous que le processus de Matignon est rompu du seul fait que les nationalistes ont revendiqué ce week-end l'amnistie pour ceux qu'ils appellent des "prisonniers politiques" ?
- "Je suis évidemment intéressé par le processus de Matignon et j'ai étudié les choses depuis le début. Nous n'avons pas voté ce texte, pour une très grande partie de notre groupe, parce que dans cette affaire corse qui date maintenant de très longtemps, chaque concession est suivie d'une nouvelle exigence vers l'indépendance. On ne peut pas me faire appeler "prisonnier politique" quelqu'un qui est responsable d'assassinats, de meurtres, y compris à l'égard d'un préfet de la République..."
D'après Matignon, les assassins du préfet Erignac seraient en dehors de toute amnistie.
- "Il ne peut pas avoir d'amnistie pour des gens qui ont provoqué des attentats, des morts ou des blessures humaines. Je n'appelle pas cela des "prisonniers politiques" ; la Corse n'est pas une cause politique au sens du terme. J'appelle cela du terrorisme."
Vous allez, à la fin des vacances, préparer la campagne présidentielle d'A. Madelin ?
- "A. Madelin se charge très bien de sa campagne, comme F. Bayrou de la sienne. Je pense qu'un certain nombre de personnes vont le suivre dans l'élaboration de sa campagne..."
...Vous aussi ?
- "Pour ce qui concerne les parlementaires, je me suis déjà prononcé : nous ferons notre choix au début 2002, en fonction des candidatures définitivement déclarées, en fonction des propositions qui seront faites, car l'élection présidentielle est une aventure individuelle, c'est un défi personnel qui, à mon sens, n'est pas une élection partisane. Donc, chacun des parlementaires, y compris du groupe DL - moi y compris - fera son choix le moment venu."
Chacun en fonction de sa personnalité, pas besoin de clonage ?
- "Non. De toute façon, c'est le propre du libéralisme de laisser la liberté à chacun...."
(source http://sig.premier-ministre.gouv.fr, le 7 août 2001)
- "Il est vrai que l'on a utilisé le mot "clonage" assorti du mot "thérapeutique." Le clonage thérapeutique a d'ailleurs fait débat en France, vous le savez. Le Président Chirac était opposé ; L. Jospin, le Premier ministre, dans un premier temps favorable..."
Et puis il a changé...
- "Finalement, la disposition n'est pas retenue dans le texte qui sera présenté à l'Assemblée nationale. Mais je rejoins ceux qui pensent qu'il faut que l'Assemblée aborde le sujet."
C'est-à-dire que ce n'est pas parce que ce n'est pas dans le texte sur la bioéthique qui viendra au Parlement début 2002, qu'il ne faut pas que les députés en parlent ?
- "Il faut qu'on en parle car il faut clarifier le fond du sujet, notamment au regard de l'opinion publique. Ce n'est parce qu'il y a le mot "thérapeutique", qu'il faut absolument se lancer tête baissée. Il s'agit, dans le clonage thérapeutique, de fabriquer des cellules à caractère embryonnaire pour les utiliser afin de soigner, dans l'idéal, des leucémies en fabriquant des cellules sanguines..."
Sans avoir de risque de rejet ?
- "Sans avoir de risque de rejet. Il faut savoir que c'est la première étape du clonage reproductif, et quand on a ouvert une porte, il est rare qu'on n'en franchisse pas le seuil. De plus, cela ouvre surtout la nécessité d'un marché d'ovules chez les femmes, qui, recrutées par petites annonces ou Internet, accepteraient un traitement hormonal, une intervention pour que l'on prélève un grand nombre d'ovules..."
... vous êtes contre ?
- "Je suis opposé au clonage thérapeutique parce qu'il rentre dans la commercialisation du corps humain."
Autre question touchant au domaine de la médecine : il n'y a pas eu de grève des gynécologues et obstétriciens des cliniques, comme on pouvait le craindre. Considérez-vous que le Gouvernement a bien manoeuvré ?
- "Ce n'est pas l'arrêt d'une grève qui règle un problème de fond. Le monde de la naissance, à savoir les obstétriciens, les sages-femmes, les anesthésistes, les pédiatres est actuellement dans une passe extrêmement difficile. Leur métier est pénible, difficilement compatible avec une vie personnelle ; c'est un métier à risque, notamment au plan juridique et ils ne sont pas assez considérés. Nous avons une pénurie croissante et bientôt, on aura des difficultés à trouver les possibilités d'accoucher correctement dans le privé."
Le Gouvernement ne va-t-il pas dans le bon sens avec des financements supplémentaires ?
- "Pas assez, parce que nous avons besoin de mesures d'urgence si nous ne voulons pas connaître de graves problèmes au niveau de ces spécialités. Nous devons manifestement faire des efforts considérables et ce n'est pas ce qui a été fait."
Tout autre sujet qui s'adresse au président du groupe DL à l'Assemblée nationale : pensez-vous que le processus de Matignon est rompu du seul fait que les nationalistes ont revendiqué ce week-end l'amnistie pour ceux qu'ils appellent des "prisonniers politiques" ?
- "Je suis évidemment intéressé par le processus de Matignon et j'ai étudié les choses depuis le début. Nous n'avons pas voté ce texte, pour une très grande partie de notre groupe, parce que dans cette affaire corse qui date maintenant de très longtemps, chaque concession est suivie d'une nouvelle exigence vers l'indépendance. On ne peut pas me faire appeler "prisonnier politique" quelqu'un qui est responsable d'assassinats, de meurtres, y compris à l'égard d'un préfet de la République..."
D'après Matignon, les assassins du préfet Erignac seraient en dehors de toute amnistie.
- "Il ne peut pas avoir d'amnistie pour des gens qui ont provoqué des attentats, des morts ou des blessures humaines. Je n'appelle pas cela des "prisonniers politiques" ; la Corse n'est pas une cause politique au sens du terme. J'appelle cela du terrorisme."
Vous allez, à la fin des vacances, préparer la campagne présidentielle d'A. Madelin ?
- "A. Madelin se charge très bien de sa campagne, comme F. Bayrou de la sienne. Je pense qu'un certain nombre de personnes vont le suivre dans l'élaboration de sa campagne..."
...Vous aussi ?
- "Pour ce qui concerne les parlementaires, je me suis déjà prononcé : nous ferons notre choix au début 2002, en fonction des candidatures définitivement déclarées, en fonction des propositions qui seront faites, car l'élection présidentielle est une aventure individuelle, c'est un défi personnel qui, à mon sens, n'est pas une élection partisane. Donc, chacun des parlementaires, y compris du groupe DL - moi y compris - fera son choix le moment venu."
Chacun en fonction de sa personnalité, pas besoin de clonage ?
- "Non. De toute façon, c'est le propre du libéralisme de laisser la liberté à chacun...."
(source http://sig.premier-ministre.gouv.fr, le 7 août 2001)