Texte intégral
Mes Chers Amis, merci dêtre venus si nombreux.
La France a connu ces derniers jours des événements dramatiques, tragiques et devant la gravité de ces événements la France a été digne, a été rassemblée, elle a montré lexemple, elle a refusé lamalgame, elle a refusé la vengeance et elle a contenu sa colère, la France a donné lexemple dune grande démocratie.
Dans une démocratie, mes Chers Amis, il est normal quon pose toutes les questions que lon souhaite aux responsables mais, je le dis comme je le pense, il est indigne de mettre en cause les forces de lordre qui ont risqué leur vie pour protéger la nôtre, indigne !
Jassume toutes les décisions qui ont été prises par le ministre de lIntérieur et par les forces de lordre de police et je veux dire aux soi-disant experts et aux commentateurs qui parlent avec tant dautorité de ce quils ne connaissent pas que les forces de police et notamment les policiers du RAID ont des femmes, des enfants, des familles, que ces hommes ont risqué leur vie, je naccepterai pas quon mette en cause leur honnêteté, leur compétence et le travail quils ont conduit.
Que lon fasse venir sur le plateau de télévision des vieilles gloires davantage connues pour les écoutes quils ont réalisées à lépoque dun autre président de la République au cours des scandales quils se permettent de juger le travail des forces de lordre, cest une honte !
Mes Chers Compatriotes, vous pouvez être fiers de nos services de renseignements, des forces dintervention, des forces armées. Lassassin, le barbare, le criminel a commis des actes monstrueux, ces actes il a commencé à les commettre le 11 mars, 10 jours plus tard il était cerné par les forces de lordre et mis hors détat de nuire. Jai bien connu une époque où le gouvernement de la République était incapable de retrouver lassassin dun préfet de la République.
Dans la vie, il faut dire clairement de quel côté on est, moi je suis clairement du côté des forces de lordre, des forces de la République, de ceux qui ont protégé les victimes et mis hors détat de nuire un monstre qui avait commis des monstruosités sur le territoire de la République.
Il nous faudra tirer des conséquences de tout ce qui sest passé, parmi celles-ci nous ne pouvons pas continuer à tolérer que sur Internet on puisse consulter des sites en toute liberté qui font lapologie du terrorisme le plus abject. Ceux qui consulteront ces sites seront traités comme des délinquants et risqueront des peines de prison, voilà ce que la République dit aux apprentis terroristes !
Et à ceux qui prétendent que ce nest pas possible, cest pourtant ce que lon fait pour les sites pédophiles considérant que ceux qui consultent régulièrement des sites pédophiles sont des pédophiles, eh bien ceux qui consultent régulièrement des sites faisant lapologie du terrorisme seront considérés comme des complices des terroristes.
Quant à ceux qui iront dans les pays pour se former aux méthodes terroristes, pour connaitre ou faire lapologie du terrorisme, ils doivent considérer quils seront à leur retour frappés dun délit et traités en délinquants, nous ne voulons pas de cela sur le territoire de la République française. Jai vu que le candidat socialiste considérait que ces propositions étaient inutiles puisque les lois actuelles étaient suffisantes. Je rappelle quil na voté aucune des lois actuelles contre le terrorisme.
Mieux, il les a toutes combattues et il vient dire aux Français aujourdhui que sil combattait hier ces lois, hier elles étaient mauvaises, aujourdhui elles sont bonnes et suffisantes, comprenne qui pourra. Cest dailleurs le même homme et le même parti politique qui se sont courageusement abstenus quand le gouvernement de la République a proposé et fait voter linterdiction de la Burqa sur le territoire de la République française !
Et, enfin, pour que les choses soient claires, je refuse tout amalgame parce que lamalgame serait scandaleux, je rappelle que de nos compatriotes musulmans ont été assassinés par ce monstre parce quils portaient luniforme de larmée française. Nos compatriotes musulmans doivent savoir quils nont rien à craindre sur le territoire de la République française, que la France sait faire la différence de ce qui avec la même force quen fin de semaine il y aura un rassemblement dune association, jinterdirai que se rendent à ce rassemblement tout prédicateur qui tiendra des propos contraires à ceux des valeurs de la République française.
La liberté cest une des valeurs essentielles de la République mais cest la liberté des opinions, le terrorisme nest pas une opinion, cest une injure, cest un crime. Ceux qui prônent les différences et le non-respect de légalité entre lhomme et la femme ceux-là nont pas leur place sur le territoire de la République française.
Sur le territoire de la République française, nous voulons dans nos piscines municipales, désolé Madame AUBRY, les mêmes horaires pour les hommes et pour les femmes, dans les hôpitaux, les mêmes médecins pour les hommes et pour les femmes, et à la cantine nous voulons les mêmes menus pour nos enfants qui sont tous des enfants dune République laïque, voilà ce que nous voulons !
Et si certains au nom de la liberté veulent venir dans des congrès pour tenir des discours qui ne correspondent pas aux valeurs de la République, quil soit clair, ils ne rentreront pas sur le territoire de la République française ! Et sils y sont, ils seront raccompagnés aux frontières de la République française !
Mes Chers Amis, je suis venu ici à Ormes pour venir à la rencontre du peuple français. Ce peuple qui en a plus quassez quon parle en son nom, cette majorité silencieuse qui ne supporte plus quon veuille lui imposer des idées qui ne sont pas les siennes, ce peuple français qui ne veut pas quon lui vole la campagne électorale et lélection, ce peuple libre, ce peuple frondeur qui naccepte pas quon décide de ce que sera le résultat dune élection à laquelle il entend seul le peuple français donner une réponse le 6 mai !
Je suis venu ici à Ormes parce que jusquà ce que cette campagne électorale débute la politique énergétique de la France faisait lobjet dun consensus national.
Cette politique assure notre indépendance énergétique et sur ce consensus les gouvernements successifs parvenaient à réunir lensemble des syndicats, lensemble des organisations patronales, lensemble des partis politiques. Le consensus sur la politique nucléaire de la France est vieux de plus de 65 ans, il na jamais été remis en cause par personne.
Ce consensus est né de lunion sacrée du Conseil national de la résistance car dès la fin de la Seconde Guerre mondiale le général de GAULLE confiait à Raoul DAUTRY et à Frédéric JOLIOT-CURIE la tâche de mettre en place une organisation scientifique, technique, industrielle qui puisse donner à la France la possibilité de maîtriser par elle-même lénergie atomique.
Et en moins de trois ans, au lendemain de la guerre, des savants français exceptionnels mettaient en fonction la première pile atomique française. Depuis lors, mes Chers Amis, aucun gouvernement, même en proie aux plus grandes difficultés, na jamais remis en question cet immense travail de recherche scientifique. Il a fallu louverture de cette campagne pour que ce consensus soit brisé. Le président MITTERRAND lui-même dont certains voudraient imiter la gestuelle, enfin certains, ce nest pas moi, je choisis mes modèles.
Mais rendons grâce au président MITTERRAND qui a permis de raccorder durant ses deux septennats 40 des 58 réacteurs actuels et engagé la construction de 13 autres. Jenvoie ce souvenir à ceux qui ont été les collaborateurs de François MITTERRAND et qui sont en train de trahir sa pensée et son action au nom dune fidélité dévoyée.
Et voici quon nous annonce que 24 réacteurs nucléaires doivent être fermés. On se demande dailleurs pourquoi 24, on aurait pu faire 34, on aurait pu faire 14, on aurait pu tirer au sort et on cherche une raison parce que 24 cétait le chiffre magique pour calmer madame JOLY. Heureusement quelle était dans un bon jour parce quon aurait pu payer plus cher !
Je me suis rendu à Fessenheim, en Alsace, jai vu les ouvriers de Fessenheim, jai vu des femmes et des hommes qui avaient consacré leur vie à faciliter la nôtre que lon remerciait en tirant un trait de plume sur leur centrale sans même avoir le courage de leur dire, de venir, de les regarder droit dans les yeux en leur disant « je vous ai vendu pour un accord électoral misérable ».
Jai été à Saint-Laurent-des-Eaux qui serait la seconde centrale fermée, jai vu des femmes et des hommes qui sont inquiets pour leur emploi et qui mont dit « mais pourquoi veut-on nous fermer alors que nous sommes un atout pour la France ? Grâce au nucléaire, vous payez votre électricité 35% moins cher que nos voisins. Grâce au nucléaire, dans les autres filières industrielles, laccès à lénergie est 50% moins cher que chez nos voisins.
Pourquoi, pour un accord politicien, pour acheter les voix de madame JOLY qui se réduisent inversement proportionnelle de la longueur de ses discours ? (Inaudible) on les connait, moins on a envie ! Pour ça, on va donc casser la politique énergétique de la France, lindépendance énergétique de la France ? » Ah on me dit « oui mais, Monsieur le Président, il y a eu Fukushima ».
Certes, Fukushima cest un tsunami, je navais pas conscience avant de venir ici, Cher Eric, Cher Maurice, que la Loire était en risque de tsunami immédiat sur la centrale de Saint-Laurent-des-Eaux à moins que Fessenheim, en Alsace, soit sous le risque dun tsunami venant du Rhin. Voilà où nous en sommes, voilà ce quon veut faire des atouts de la France.
Jai voulu rassembler ces deux problèmes et un troisième pour vous dire quil sagit de lavenir de notre pays et voilà que sur une crise dune gravité extrême à Toulouse et à Montauban 24 heures ne sétaient pas passées que ceux qui prétendent à diriger la France critiquaient les forces de lordre, la République, la police, les services de renseignements, le RAID, 24 heures ne sétaient pas passées !
Cinq mois de campagne pour monsieur HOLLANDE et voilà la proposition qui est faite sur la politique nucléaire. Alors on me dit « oui mais il a changé depuis », cest vrai, cest vrai, cétait 24 réacteurs fermés tout de suite, maintenant cest un seul en cinq ans et les 23 autres plus tard !
Voilà un homme qui a de la constance dans les idées, qui a de la suite dans les idées, ça rassure !
Dans le monde tel quil est, on se sent vraiment rassuré de savoir que les affaires de lEtat sont dans des mains qui ne tremblent pas. Mais il y a une troisième chose que je voudrais vous dire et relier à cela. La semaine dernière, on a eu le droit à une proposition originale le candidat socialiste avait trouvé ce qui vous préoccupait. Si mais vous le saviez pas vous-mêmes.
Ce qui vous empêchait de dormir, ce qui vous angoissait et ce qui vous scandalisait, le mot « race » dans la Constitution française.
Et nous avons passé une semaine sur cette proposition essentielle, le chômage, non, sécurité, non, terrorisme, non, non, le mot « race ». Figurez-vous que si on prend une gomme et on gomme le mot « race » il ny a plus de racisme. On nous propose donc de faire une guerre acharnée au dictionnaire. Après le mot « race », il fallait supprimer le mot « zone » lui-même stigmatisant.
Donc je propose pour aider le candidat socialiste à son programme à supprimer le mot « pauvre », ce qui nous permettra déradiquer la pauvreté, à faire disparaitre le mot « chômeur », ce qui me permettra de répondre aux chômeurs de France que nous avons une proposition solide. Le mot « race » je veux quand même vous en dire un mot.
Il est dans le préambule de la Constitution de 1946, ce mot et son préambule je naccepterai pas quon y touche parce quen 46 nos parents et nos grands-parents ont écrit ce préambule avec leur sang, le sang des résistants, le sang des déportés, le sang des combattants qui avaient défendu la République face au nazisme, face aux crimes absolus de la Shoah et qui se sont retrouvés ensemble pour écrire les plus belles pages de notre histoire et dire plus jamais de distinction en fonction des races, toucher à ce texte cest un blasphème, cest une négation de ce quest lidentité de notre pays, lhistoire de notre pays, cest une insulte à ceux qui lont écrit, cest une insulte à lesprit de rassemblement du Conseil national de la résistance au lendemain de la guerre ! Voilà pourquoi cette proposition est inacceptable en plus dêtre ridicule !
Parce quil y a dans tout ceci le ridicule, lalliance avec Les Verts, le ridicule, la guerre au dictionnaire, et linacceptable, la remise en cause de notre indépendance énergétique, la remise en cause dun texte fondateur de notre République, et linacceptable, lambiguïté, lesquive, le refus de dire ce quon va faire, linterdiction qui nous serait faite de parler des sujets qui vous préoccupent.
Oh jai osé parler dimmigration, je revendique parce que si les républicains nen parlent pas, ne nous étonnons pas que ça soit les plus extrémistes qui se saisissent et qui profitent de labsence des républicains sur une question qui préoccupe les Français.
La France a toujours été un pays ouvert et je revendique cette ouverture et jamais je ne défendrai limmigration zéro parce que la fermeture nest pas dans notre histoire, nest pas dans notre tempérament, parce que nous tous dans nos familles nous venons dailleurs. Mais je dis aussi une chose avec la même force que cette ouverture est un atout pour la France mais ne pas voir que le refus de contrôler limmigration peut provoquer des grandes difficultés et générer des grandes catastrophes, cest être naïf et être irresponsable.
Si notre système dintégration, mes Chers Amis, est en panne et connait tant de difficultés, cest parce que nous navons pas assez maîtrisé les flux migratoires, quil y a trop détrangers à intégrer et que notre système narrive plus à intégrer ceux que nous accueillons.
Je demande aux Français de faire des efforts parce quil faut rembourser nos dettes et réduire nos déficits, je ne peux pas dans le même temps demander aux Français des efforts et accepter une immigration qui ne serait motivée que par lespoir dobtenir des prestations sociales sur le territoire de la République, ce nest pas possible !
Alors on me dit « mon Dieu, il va sur les territoires de lextrême-droite », ah, ah, le bel argument, le bel argument !
Dabord je conteste quil y ait des territoires de lextrême droite, des territoires qui appartiennent à quiconque. Je ne madresse pas à la droite, je ne madresse pas à la gauche, je ne madresse pas au centre, je madresse au peuple de France dans sa diversité et dans sa souffrance, donc à tout le monde !
Ils parlent des territoires dextrême droite comme ils parlaient des banlieues dans les années 90, où les socialistes ne faisaient rien, paupérisaient les banlieues et parlaient des territoires interdits et des territoires perdus de la République. Voilà la vérité !
Pour nous, il ny a pas de territoires perdus. En conséquence de quoi jai dit que je diviserai par deux le nombre détrangers que nous accueillerons sur notre territoire dans les cinq années qui viennent
(sonnerie) cest la manifestation dun accord
et que par ailleurs je considérais normal quavant de faire venir sa famille au titre du regroupement familial, on vérifie que lon ait un logement, un emploi et que ceux quon veut faire venir aient appris le français et les valeurs de la République avant de pénétrer sur le territoire de la République.
Jajoute, mes chers amis, que je demande que pour avoir le RSA, on ait dix années de présence en France et pour bénéficier de nos prestations, au moins cinq années de cotisation. Il nest pas normal que lon puisse bénéficier de prestations si lon na pas cotisé soi-même !
Jai par ailleurs, au nom de mon idéal européen, voulu parler de lEurope, parler de lEurope comme un Européen convaincu. Mais mes chers amis, si nous avons fait lEurope, cest pour être protégés, pas pour être exposés !
Si nous avons fait lEurope, cest pour être plus forts, pas pour être moins forts ! Et si nous avons fait lEurope, cest pour exercer notre souveraineté avec les autres, pas pour renoncer à lexercice de notre souveraineté. Jai demandé et jai prévenu : nous sommes daccord pour gérer avec nos partenaires européens nos frontières mais à la condition quils les gèrent vraiment.
Nous ne pouvons pas accepter que la frontière entre la Grèce et la Turquie, sur 115 kilomètres, soit ouverte à tous les vents, régulée et contrôlée par personne. Je demande donc que Schengen ne soit pas géré par des bureaucrates et par des technocrates mais par les ministres de lIntérieur avec un président stable de Schengen comme il y a maintenant un président stable du gouvernement économique de lEurope. Je demande lharmonisation du droit des étrangers pour quon ne puisse pas faire de la course aux prestations sociales à lintérieur de lEurope et je demande quon puisse exclure un pays qui ne respecterait pas les règles de garantie des frontières communes de lEurope comme on pourra sanctionner un pays qui ne respecterait pas la règle des déficits. Si tout ceci nest pas mis en oeuvre dans un an, la France quittera Schengen jusquà ce que Schengen se dote de règles véritablement appliquées.
Et je veux le dire à chacun dentre vous : cest parce que je suis Européen que je demande cela parce que je dénie à ceux qui nont jamais cru en lEurope le droit et la crédibilité de faire changer lEurope. Jajoute : quen sera-t-il demain lorsquon aura perdu toutes nos usines, quil y aura eu les délocalisations ? Que dirons-nous aux ouvriers ? Quil faut croire à lEurope ? LEurope doit se défendre.
LEurope a un projet de civilisation, lEurope a un projet humaniste ; lEurope ne peut pas être une passoire. LEurope ne peut pas continuer à imposer aux producteurs européens des règles et à continuer à importer des produits venant de pays à qui on nimpose aucune des règles quon impose à nos producteurs. Et je le dis avec plus de force encore pour nos agriculteurs : bien sûr le bien-être animal, bien sûr la traçabilité mais dans ce cas-là, on arrête de faire venir en Europe des produits délevage venant de pays où le mot « traçabilité » ne se traduit pas et nexiste pas ; cest lEurope que nous voulons ! LEurope de la réciprocité.
Mes chers amis, si les Américains depuis 1933 ont pu faire que les marchés publics ne sont attribués quaux entreprises fabriquant sur le territoire américain, pourquoi devrions-nous en Europe attribuer des marchés publics ?
Tous nos marchés publics sont ouverts à des entreprises venant de pays où aucun marché public nest ouvert ! Cette absence de réciprocité est parfaitement inacceptable. Cest une question de volonté, cest une question dengagement. Il y a six mois
(Parlant de la sonnerie ininterrompue ) Ah ! ça fait du bien quand ça sarrête ! Incontestablement Je pouvais continuer avec mais franchement ça fait du bien quand ça sarrête !
Il y a six mois, on me disait : le gouvernement économique, tu ne lauras pas. La présidence stable, tu ne lauras pas. La convergence, tu ne lauras pas. Je suis désolé, je crois à lEurope ; je pense quon est plus fort avec nos amis européens que sans.
Je crois au modèle européen, je crois à la civilisation européenne, je crois aux racines chrétiennes de la France. Il suffit de voir le long tissu de cathédrales et déglises qui parcourent notre pays pour comprendre quon a des racines, quon vient bien de quelque part et quand on tourne le dos à ses racines, quel avenir peut-on envisager, quand on ne sait pas doù on vient, on ne peut pas savoir où on va !
Jadresse ce message à tous ceux qui considèrent que parler de lidentité de la France, de la culture française, de notre mode de vie, de nos traditions, de ce quon aime, être ensemble et de notre ouverture mais on aime être ouvert parce que justement on veut faire partager notre mode de vie, notre civilisation, tout ce que nous sommes mais on ne veut pas quon nous change ce que nous sommes et ce que nos parents et nos grands-parents nous ont légué.
Oui pour louverture, oui pour la solidarité, oui pour la générosité ! Mais on ne veut pas que ça disparaisse, on ne veut pas que tout ce à quoi on croit, disparaisse, que tout ce quon aime, disparaisse, que les territoires qui ont façonné notre enfance, que les valeurs qui ont permis notre éducation on ne veut pas que tout ceci soit balayé.
Nous ici en France, on croit à la responsabilité, on croit à lautorité, on croit au respect.
Nous ici en France, demande que les élèves se lèvent dans les classes quand le maître rentre, nous ici en France, on veut que le ministre de lEducation nationale, suspende lenseignante qui a osé faire faire une minute de silence pour le tueur !
Nous en France, on est fier de ces élèves qui sont sortis de la classe pour ne pas avoir à sassocier à cette enseignante ! Nous en France, on aime nos enseignants quand devant la tragédie, ils ont expliqué ce quil en était à leurs enfants.
Nous en France, on aime ce qui est juste ; on a été très choqué par un certain nombre de rémunérations extravagantes dans la finance mais on naime pas non plus, avec le même sentiment de la justice, que quelquun qui na jamais travaillé et jamais payé ses cotisations, gagne davantage que quelquun qui travaille et qui paie ses cotisations ! Voilà ce quon aime en France !
Nous, en France, on veut savoir qui dirige ! On veut savoir à qui dire merci quand ça va bien et à qui se plaindre quand ça va mal !
Nous en France, on considère que le rôle du chef, cest de fixer une ligne, de sy tenir envers et contre tous et en cinq ans, ma grande fierté, cest de ne jamais avoir reculé y compris quand les manifestations étaient nombreuses.
Nous en France, on en avait plus quassez que les usagers soient pris en otages les jours de grève parce quil ny avait pas de service minimum ! Aujourdhui, il y a un service minimum !
Nous, en France, on apprécie le rôle des syndicats mais on ne veut pas que les syndicats fassent de politique et on considère que cest un dévoiement syndical quand la CGT se mêle de la campagne électorale, quelle envoie ses permanents pour casser, pour détruire et quelle demande lorsque je viens visiter une centrale fort heureusement écoutée par personne le boycott. Un syndicat ne sert pas à faire campagne dans une élection ; un syndicat défend les intérêts des syndiqués et des salariés !
Nous en France, on naime pas les gens qui ont peur, peur de dire la vérité, peur dassumer un certain nombre de choses.
Oui, je lassume, je suis Européen et je demande que lEurope défende ses frontières. Je lassume, je suis Européen et je demande au nom de mon idéal européen, la réciprocité dans les négociations commerciales.
Oui, en France, jen ai assez que lorsque les élus font des appels doffres, ils ne puissent pas réserver une part de ces appels doffres aux PME de leur territoire, que cest toujours le plus grand qui récupère au prix le plus bas et quand le petit a disparu, comme par hasard, cest les prix qui augmentent après ! Cela, nous nen voulons plus en France !
Nous en France, on veut que la mère de famille qui a voulu se consacrer à léducation des enfants, elle a le droit, et puis qui ensuite, les enfants devenus grands vous savez, cette période extraordinaire de la vie où les enfants sont tellement heureux quand vous allez les chercher à lécole et puis tout dun coup (ah ! Je pense quil y a dautres que moi qui lont vécu, ça) « Dis donc tu ne peux pas me déposer au bout de la rue » (Ah ! vous lavez vécu aussi ? Parfait !) eh bien cette femme qui a consacré quinze ans, vingt ans de sa vie à éduquer ses enfants, qui veut reprendre une activité professionnelle, elle doit avoir un droit à la formation professionnelle parce quelle ne pourra pas reprendre un emploi, seule, après avoir été à lextérieur du marché du travail pendant vingt ans !
Nous en France, on veut quun homme extrêmement jeune, par exemple un homme de 57 ans, dans la pleine force de lâge, qui est dans le textile ou dans un métier qui ne va pas ou qui disparaît, ait un droit à apprendre un nouveau métier, parce quon nest pas fichu parce quon a plus de cinquante ans, parce quon a encore quelque chose à donner et quon veut autre chose que dêtre bloqué chez soi à attendre lhypothétique appel qui ne vient jamais au 600e curriculum vitae quon a envoyé en pure perte ; cet homme-là, il a un droit à la formation professionnelle.
En France, on veut pour chacun de nos enfants un droit à apprendre un métier parce quon na pas tous des enfants qui sont faits pour faire des études longues ; on a aussi des enfants qui se réaliseront dans lalternance, dans lapprentissage, dans le commerce, dans des métiers manuels dont on a profondément besoin.
Mais il a le droit dapprendre un métier, ce jeune ! Jétais à Rungis lautre jour, cétait un long cortège où les gens me disaient : on cherche des jeunes, on nen trouve pas ! Jai été me promener à Valenciennes hier, le boulanger ma dit : on cherche des jeunes, on nen trouve pas !
Alors voilà ce quon va faire mes chers amis : chaque Français, quel que soit son âge, quel que soit son sexe, quelle que soit sa condition, sera reconnu comme ayant un droit à la formation professionnelle mais il ne pourra pas refuser la formation qualifiante quon lui proposera. Et à la fin de la formation qualifiante, il ne pourra pas refuser loffre demploi correspondant à la formation quon lui proposera. Des droits et des devoirs !
Alors bien sûr je parle sous le contrôle de mes amis parlementaires 35 milliards deuros, la formation professionnelle, nest-ce pas cher Gérard LARCHER ? Il y a les régions, il y a lEtat, il y a les syndicats, il y a les organisations patronales. Bien malin celui qui y comprend quelque chose parce quil y a la formation professionnelle et puis il y a également le financement des uns et des autres à lintérieur.
Jai dit que je ferai cette campagne en vérité ; personne ne mempêchera de dire ma part de vérité : si les corps intermédiaires devaient empêcher cette réforme, alors mes chers compatriotes, je me tournerai vers le peuple français et je linterrogerai par référendum pour quil dise quelle est sa vérité, à lui, le peuple français, avec deux questions très simples : êtes-vous daccord pour que quel que soit son âge, on ait un droit à la formation professionnelle ? Et êtes-vous daccord pour quune fois quon ait cette formation professionnelle, on soit obligé daccepter loffre demploi correspondant à la formation que lon vous propose ? Et le peuple décidera.
De la même façon, on ma dit : mon Dieu, vous voulez faire un référendum sur limmigration ! Pas du tout, pourquoi ? Je veux simplement que soit mis un terme à cette incongruité juridique. Le juge de lexpulsion nest pas le même que le juge de la détention administrative ; le juge judiciaire décide de qui doit rester dans un centre administratif.
Et le juge administratif décide de qui doit rester sur le sol français. Le juge judiciaire libère de la rétention administrative avant que le juge administratif ait décidé de qui avait le droit de rester ou pas sur le territoire de la République française. Imaginez, quand le juge administratif dit, cest non et que la personne est déjà partie, elle revient spontanément pour dire : dans ces conditions je men vais !
Eh bien je dirais quil faut un juge et un seul, le juge administratif, pour trancher ces questions. On me dit : mon Dieu, nen parle pas, cest trop compliqué ! Quest-ce qui est compliqué ?! Quand on conçoit les choses, les mots pour le dire viennent aisément. Cest un autre que moi qui la dit bien avant, mais cest surtout une volonté dune partie de nos élites de cacher la vérité au peuple français et considèrent que le peuple français nest pas digne dentendre la vérité, quil faut biaiser, quil faut mentir et quil faut trouver des arrangements.
Et naturellement cest une réforme de la Constitution. Si le Sénat dont on sait qui a la majorité, devait refuser, eh bien jirai au référendum pour demander aux Français quelle est leur opinion sur cette question.
Et mes chers amis, vous serez les garants de mes engagements. Cest vous qui déciderez. Lorsque jai fait cette proposition, mon Dieu, quel tollé !
Il y avait Jean-Marie LE PEN et puis moi à lextrême droite de Jean-Marie LE PEN ; le lendemain jai proposé que les exilés fiscaux, ceux qui sont bien contents davoir la nationalité française mais qui ne veulent pas payer la fiscalité française, soient obligés de payer leurs impôts en France. Là du jour au lendemain, jétais passé de lextrême droite à lextrême gauche de monsieur MELENCHON !
Jai juste fait remarquer aux observateurs que comme la terre est ronde, en tout cas à ma connaissance, je devais me trouver à un point extrêmement central de léchiquier politique.
Mais surtout je veux vous le dire comme je le pense et pour terminer : que peu mimporte ces commentaires, ils se trompent.
Je nai jamais senti, avec toute lexpérience qui est la mienne, le peuple français aussi disponible pour des idées nouvelles, aussi disponible pour un discours de vérité, aussi disponible pour oublier ses attaches politiques traditionnelles et épouser un projet pour peu quil soit crédible, quil soit fort et qui corresponde à ce quil est.
Vous savez, mes chers compatriotes, pendant les cinq dernières années, oh ! Je nai pas tout réussi mais jai donné le maximum de ce que je pouvais donner. Je vous le dis du fond de mon coeur, ici à Ormes, jai tout donné ; jai affronté quatre ans de crise comme jamais depuis la guerre notre pays ne les avait affrontés. Jai essayé de vous protéger le mieux possible.
Ça a mobilisé toute mon énergie - je vous avais dit à Toulon que vous ne perdriez pas un centime de vos économies parce que je sauverai le système bancaire français imaginez ici, au coeur de la France, au coeur de cette France profonde à laquelle je veux parler, imaginez, si nous navions pas sorti la Grèce, si leuro avait implosé, si je navais pas défendu nos banques !
Imaginez, les queues aux guichets pour aller chercher une épargne qui aurait disparu parce que vos banques auraient disparu ! Pas un seul dentre vous na perdu un centime deuro parce que notre système bancaire a tenu et ça na pas coûté un centime aux contribuables !
Imaginez, mes chers amis, la violence de la crise que nous avons affrontée, si leuro avait explosé, si on avait laissé tomber la Grèce, avec la réaction en cascade sur les autres pays, que se serait-il passé ? Jentends certains qui disent « il faut sortir de leuro », ah ! La belle affaire ! Comme notre dette est libellée en euros, monnaie forte, si nous sortions, on rembourserait une dette libellée en monnaie forte, avec une monnaie libellée en monnaie faible ; par le simple fait que nous sortirions de leuro, nous doublerions la dette de la France par cette seule décision. Quelle intelligence ! Quelle prescience ! Quelle proposition !!
Nous avons tout fait pour sauver leuro et si leuro avait explosé, cest lEurope qui aurait implosé. Et ici, on sait très bien pourquoi jai voulu lalliance avec lAllemagne, parce quil ny a pas de trésor plus important qui nous ait été légué par nos grands-parents et nos parents, que la réconciliation.
Cest un devoir national que la convergence avec lAllemagne. Cest un devoir national que de refuser toute germanophobie ! Cest un devoir national que de protéger la paix entre nos deux pays ! Ny a-t-il pas eu assez de morts dans vos familles ? Je sais parfaitement que mon grand-père que jadorais, appelait les Allemands, je sais ce quil avait dans le coeur, lui qui avait participé, connu, senti la Première guerre et eu peur à la Seconde guerre, plus jamais ça, cest notre génération qui a reçu cet héritage sacré de lentente entre lAllemagne et la France.
Oui, pendant ces quatre années de crise, je nai eu de cesse que de renforcer les liens avec Angela MERKEL, que de tenir ensemble, que de ne jamais nous opposer, que de ne pas nous lancer dans ce projet fou dune confrontation entre les Allemands et les Français !
Jajoute, mes chers amis, quattendait-on de moi ? Y en a-t-il un seul parmi vous qui souhaite que la France imitât la Grèce ou plutôt que nous nous inspirions de la réussite allemande ? Honte à ceux qui ont développé le thème de la germanophobie pour des raisons politiciennes parce que quand on nest pas capable de dominer ses sentiments alors même que cest lintérêt de lEtat, alors on doit se poser des questions sur ce quon a à faire à la tête de lEtat.
Lamitié entre la France et lAllemagne, elle est sacrée ; voilà le message.
Alors on me dit : ne le dis pas trop haut !
Parce quon na pas envie de vivre en Allemagne ! Mais bien sûr, moi je vis en France, mais moi je le dis parce que cest important mes chers compatriotes, que vous sachiez les choses, que vous compreniez ce qui sest passé, que vous compreniez la dureté du monde daujourdhui, la difficulté que nous avons eue à sortir de cette crise financière et pour les cinq années qui viennent, tout le potentiel de la France.
Je voudrais peut-être cest lidée la plus importune à mes yeux que vous compreniez quil ny a pas de possibilité de vous protéger si vous habitez dans un pays faible, que le destin de votre pays et le destin de votre famille sont intimement liés ; quune France forte protègera les Français, quune France faible exposera les Français. Voilà pourquoi il faut se battre pour que la France soit forte.
Et pour que la France soit forte, il ny a pas dautre solution, cest le travail, cest leffort, cest le mérite, cest linnovation, cest linvestissement. Voilà le projet qui est le mien. Voilà pourquoi je veux dans les cinq années qui viennent, conduire notre pays, faire en sorte que la France soit fidèle à son héritage, que vos enfants aient un avenir, quon garde nos emplois, quon redevienne un pays compétitif avec un message au monde entier.
Vous savez, pour moi, quand les avions français sont les premiers à arriver dans le ciel de Bengazi, pour éviter cette ville martyre, je me suis dit « la France est fidèle à sa tradition en faisant cela ».
Aujourdhui où nous avons eu les résultats de lélection présidentielle au Sénégal, je ne peux mempêcher de faire un lien entre le comportement exemplaire du président WADE et du nouveau président Macky SALL et ce qui sest passé en Côte-dIvoire où la France a soutenu le président élu, Alassane OUATTARA, contre le dictateur qui avait refusé de faire des élections depuis dix ans en Côte-dIvoire.
Cest la même France, cest la France forte ! Cest la même politique en dehors et en dedans !
Au fond, ce que je vous propose, mes chers compatriotes, cest de ne pas transiger avec nos valeurs, de ne pas transiger avec nos principes.
Nous voulons rester ce que nous sommes mais nous devons accepter le monde pour peser sur lui, pour le réguler, pour le modifier.
Nous devons avec nos partenaires européens, être des acteurs majeurs de la mondialisation. Nous en extraire, cest perdre toute forme dinfluence.
Nous inscrire, cest avoir la chance de peser et de faire un monde nouveau, une France forte, une Europe forte, pour un monde nouveau.
Et pour réussir cela, jai besoin de vous !
Jai besoin de vous, mes amis, jai besoin de vous, mes chers compatriotes !
Jai besoin de votre mobilisation !
Jai besoin de votre enthousiasme !
Jai besoin de votre idéal !
Jai besoin que vous disiez : cette campagne, cest la nôtre !
Jai besoin que vous croyiez que le 6 mai sera votre jour, si vous le voulez, alors ensemble nous réussirons.
Vive la République et vive la France !
Source http://www.lafranceforte.fr, le 28 mars 2012
La France a connu ces derniers jours des événements dramatiques, tragiques et devant la gravité de ces événements la France a été digne, a été rassemblée, elle a montré lexemple, elle a refusé lamalgame, elle a refusé la vengeance et elle a contenu sa colère, la France a donné lexemple dune grande démocratie.
Dans une démocratie, mes Chers Amis, il est normal quon pose toutes les questions que lon souhaite aux responsables mais, je le dis comme je le pense, il est indigne de mettre en cause les forces de lordre qui ont risqué leur vie pour protéger la nôtre, indigne !
Jassume toutes les décisions qui ont été prises par le ministre de lIntérieur et par les forces de lordre de police et je veux dire aux soi-disant experts et aux commentateurs qui parlent avec tant dautorité de ce quils ne connaissent pas que les forces de police et notamment les policiers du RAID ont des femmes, des enfants, des familles, que ces hommes ont risqué leur vie, je naccepterai pas quon mette en cause leur honnêteté, leur compétence et le travail quils ont conduit.
Que lon fasse venir sur le plateau de télévision des vieilles gloires davantage connues pour les écoutes quils ont réalisées à lépoque dun autre président de la République au cours des scandales quils se permettent de juger le travail des forces de lordre, cest une honte !
Mes Chers Compatriotes, vous pouvez être fiers de nos services de renseignements, des forces dintervention, des forces armées. Lassassin, le barbare, le criminel a commis des actes monstrueux, ces actes il a commencé à les commettre le 11 mars, 10 jours plus tard il était cerné par les forces de lordre et mis hors détat de nuire. Jai bien connu une époque où le gouvernement de la République était incapable de retrouver lassassin dun préfet de la République.
Dans la vie, il faut dire clairement de quel côté on est, moi je suis clairement du côté des forces de lordre, des forces de la République, de ceux qui ont protégé les victimes et mis hors détat de nuire un monstre qui avait commis des monstruosités sur le territoire de la République.
Il nous faudra tirer des conséquences de tout ce qui sest passé, parmi celles-ci nous ne pouvons pas continuer à tolérer que sur Internet on puisse consulter des sites en toute liberté qui font lapologie du terrorisme le plus abject. Ceux qui consulteront ces sites seront traités comme des délinquants et risqueront des peines de prison, voilà ce que la République dit aux apprentis terroristes !
Et à ceux qui prétendent que ce nest pas possible, cest pourtant ce que lon fait pour les sites pédophiles considérant que ceux qui consultent régulièrement des sites pédophiles sont des pédophiles, eh bien ceux qui consultent régulièrement des sites faisant lapologie du terrorisme seront considérés comme des complices des terroristes.
Quant à ceux qui iront dans les pays pour se former aux méthodes terroristes, pour connaitre ou faire lapologie du terrorisme, ils doivent considérer quils seront à leur retour frappés dun délit et traités en délinquants, nous ne voulons pas de cela sur le territoire de la République française. Jai vu que le candidat socialiste considérait que ces propositions étaient inutiles puisque les lois actuelles étaient suffisantes. Je rappelle quil na voté aucune des lois actuelles contre le terrorisme.
Mieux, il les a toutes combattues et il vient dire aux Français aujourdhui que sil combattait hier ces lois, hier elles étaient mauvaises, aujourdhui elles sont bonnes et suffisantes, comprenne qui pourra. Cest dailleurs le même homme et le même parti politique qui se sont courageusement abstenus quand le gouvernement de la République a proposé et fait voter linterdiction de la Burqa sur le territoire de la République française !
Et, enfin, pour que les choses soient claires, je refuse tout amalgame parce que lamalgame serait scandaleux, je rappelle que de nos compatriotes musulmans ont été assassinés par ce monstre parce quils portaient luniforme de larmée française. Nos compatriotes musulmans doivent savoir quils nont rien à craindre sur le territoire de la République française, que la France sait faire la différence de ce qui avec la même force quen fin de semaine il y aura un rassemblement dune association, jinterdirai que se rendent à ce rassemblement tout prédicateur qui tiendra des propos contraires à ceux des valeurs de la République française.
La liberté cest une des valeurs essentielles de la République mais cest la liberté des opinions, le terrorisme nest pas une opinion, cest une injure, cest un crime. Ceux qui prônent les différences et le non-respect de légalité entre lhomme et la femme ceux-là nont pas leur place sur le territoire de la République française.
Sur le territoire de la République française, nous voulons dans nos piscines municipales, désolé Madame AUBRY, les mêmes horaires pour les hommes et pour les femmes, dans les hôpitaux, les mêmes médecins pour les hommes et pour les femmes, et à la cantine nous voulons les mêmes menus pour nos enfants qui sont tous des enfants dune République laïque, voilà ce que nous voulons !
Et si certains au nom de la liberté veulent venir dans des congrès pour tenir des discours qui ne correspondent pas aux valeurs de la République, quil soit clair, ils ne rentreront pas sur le territoire de la République française ! Et sils y sont, ils seront raccompagnés aux frontières de la République française !
Mes Chers Amis, je suis venu ici à Ormes pour venir à la rencontre du peuple français. Ce peuple qui en a plus quassez quon parle en son nom, cette majorité silencieuse qui ne supporte plus quon veuille lui imposer des idées qui ne sont pas les siennes, ce peuple français qui ne veut pas quon lui vole la campagne électorale et lélection, ce peuple libre, ce peuple frondeur qui naccepte pas quon décide de ce que sera le résultat dune élection à laquelle il entend seul le peuple français donner une réponse le 6 mai !
Je suis venu ici à Ormes parce que jusquà ce que cette campagne électorale débute la politique énergétique de la France faisait lobjet dun consensus national.
Cette politique assure notre indépendance énergétique et sur ce consensus les gouvernements successifs parvenaient à réunir lensemble des syndicats, lensemble des organisations patronales, lensemble des partis politiques. Le consensus sur la politique nucléaire de la France est vieux de plus de 65 ans, il na jamais été remis en cause par personne.
Ce consensus est né de lunion sacrée du Conseil national de la résistance car dès la fin de la Seconde Guerre mondiale le général de GAULLE confiait à Raoul DAUTRY et à Frédéric JOLIOT-CURIE la tâche de mettre en place une organisation scientifique, technique, industrielle qui puisse donner à la France la possibilité de maîtriser par elle-même lénergie atomique.
Et en moins de trois ans, au lendemain de la guerre, des savants français exceptionnels mettaient en fonction la première pile atomique française. Depuis lors, mes Chers Amis, aucun gouvernement, même en proie aux plus grandes difficultés, na jamais remis en question cet immense travail de recherche scientifique. Il a fallu louverture de cette campagne pour que ce consensus soit brisé. Le président MITTERRAND lui-même dont certains voudraient imiter la gestuelle, enfin certains, ce nest pas moi, je choisis mes modèles.
Mais rendons grâce au président MITTERRAND qui a permis de raccorder durant ses deux septennats 40 des 58 réacteurs actuels et engagé la construction de 13 autres. Jenvoie ce souvenir à ceux qui ont été les collaborateurs de François MITTERRAND et qui sont en train de trahir sa pensée et son action au nom dune fidélité dévoyée.
Et voici quon nous annonce que 24 réacteurs nucléaires doivent être fermés. On se demande dailleurs pourquoi 24, on aurait pu faire 34, on aurait pu faire 14, on aurait pu tirer au sort et on cherche une raison parce que 24 cétait le chiffre magique pour calmer madame JOLY. Heureusement quelle était dans un bon jour parce quon aurait pu payer plus cher !
Je me suis rendu à Fessenheim, en Alsace, jai vu les ouvriers de Fessenheim, jai vu des femmes et des hommes qui avaient consacré leur vie à faciliter la nôtre que lon remerciait en tirant un trait de plume sur leur centrale sans même avoir le courage de leur dire, de venir, de les regarder droit dans les yeux en leur disant « je vous ai vendu pour un accord électoral misérable ».
Jai été à Saint-Laurent-des-Eaux qui serait la seconde centrale fermée, jai vu des femmes et des hommes qui sont inquiets pour leur emploi et qui mont dit « mais pourquoi veut-on nous fermer alors que nous sommes un atout pour la France ? Grâce au nucléaire, vous payez votre électricité 35% moins cher que nos voisins. Grâce au nucléaire, dans les autres filières industrielles, laccès à lénergie est 50% moins cher que chez nos voisins.
Pourquoi, pour un accord politicien, pour acheter les voix de madame JOLY qui se réduisent inversement proportionnelle de la longueur de ses discours ? (Inaudible) on les connait, moins on a envie ! Pour ça, on va donc casser la politique énergétique de la France, lindépendance énergétique de la France ? » Ah on me dit « oui mais, Monsieur le Président, il y a eu Fukushima ».
Certes, Fukushima cest un tsunami, je navais pas conscience avant de venir ici, Cher Eric, Cher Maurice, que la Loire était en risque de tsunami immédiat sur la centrale de Saint-Laurent-des-Eaux à moins que Fessenheim, en Alsace, soit sous le risque dun tsunami venant du Rhin. Voilà où nous en sommes, voilà ce quon veut faire des atouts de la France.
Jai voulu rassembler ces deux problèmes et un troisième pour vous dire quil sagit de lavenir de notre pays et voilà que sur une crise dune gravité extrême à Toulouse et à Montauban 24 heures ne sétaient pas passées que ceux qui prétendent à diriger la France critiquaient les forces de lordre, la République, la police, les services de renseignements, le RAID, 24 heures ne sétaient pas passées !
Cinq mois de campagne pour monsieur HOLLANDE et voilà la proposition qui est faite sur la politique nucléaire. Alors on me dit « oui mais il a changé depuis », cest vrai, cest vrai, cétait 24 réacteurs fermés tout de suite, maintenant cest un seul en cinq ans et les 23 autres plus tard !
Voilà un homme qui a de la constance dans les idées, qui a de la suite dans les idées, ça rassure !
Dans le monde tel quil est, on se sent vraiment rassuré de savoir que les affaires de lEtat sont dans des mains qui ne tremblent pas. Mais il y a une troisième chose que je voudrais vous dire et relier à cela. La semaine dernière, on a eu le droit à une proposition originale le candidat socialiste avait trouvé ce qui vous préoccupait. Si mais vous le saviez pas vous-mêmes.
Ce qui vous empêchait de dormir, ce qui vous angoissait et ce qui vous scandalisait, le mot « race » dans la Constitution française.
Et nous avons passé une semaine sur cette proposition essentielle, le chômage, non, sécurité, non, terrorisme, non, non, le mot « race ». Figurez-vous que si on prend une gomme et on gomme le mot « race » il ny a plus de racisme. On nous propose donc de faire une guerre acharnée au dictionnaire. Après le mot « race », il fallait supprimer le mot « zone » lui-même stigmatisant.
Donc je propose pour aider le candidat socialiste à son programme à supprimer le mot « pauvre », ce qui nous permettra déradiquer la pauvreté, à faire disparaitre le mot « chômeur », ce qui me permettra de répondre aux chômeurs de France que nous avons une proposition solide. Le mot « race » je veux quand même vous en dire un mot.
Il est dans le préambule de la Constitution de 1946, ce mot et son préambule je naccepterai pas quon y touche parce quen 46 nos parents et nos grands-parents ont écrit ce préambule avec leur sang, le sang des résistants, le sang des déportés, le sang des combattants qui avaient défendu la République face au nazisme, face aux crimes absolus de la Shoah et qui se sont retrouvés ensemble pour écrire les plus belles pages de notre histoire et dire plus jamais de distinction en fonction des races, toucher à ce texte cest un blasphème, cest une négation de ce quest lidentité de notre pays, lhistoire de notre pays, cest une insulte à ceux qui lont écrit, cest une insulte à lesprit de rassemblement du Conseil national de la résistance au lendemain de la guerre ! Voilà pourquoi cette proposition est inacceptable en plus dêtre ridicule !
Parce quil y a dans tout ceci le ridicule, lalliance avec Les Verts, le ridicule, la guerre au dictionnaire, et linacceptable, la remise en cause de notre indépendance énergétique, la remise en cause dun texte fondateur de notre République, et linacceptable, lambiguïté, lesquive, le refus de dire ce quon va faire, linterdiction qui nous serait faite de parler des sujets qui vous préoccupent.
Oh jai osé parler dimmigration, je revendique parce que si les républicains nen parlent pas, ne nous étonnons pas que ça soit les plus extrémistes qui se saisissent et qui profitent de labsence des républicains sur une question qui préoccupe les Français.
La France a toujours été un pays ouvert et je revendique cette ouverture et jamais je ne défendrai limmigration zéro parce que la fermeture nest pas dans notre histoire, nest pas dans notre tempérament, parce que nous tous dans nos familles nous venons dailleurs. Mais je dis aussi une chose avec la même force que cette ouverture est un atout pour la France mais ne pas voir que le refus de contrôler limmigration peut provoquer des grandes difficultés et générer des grandes catastrophes, cest être naïf et être irresponsable.
Si notre système dintégration, mes Chers Amis, est en panne et connait tant de difficultés, cest parce que nous navons pas assez maîtrisé les flux migratoires, quil y a trop détrangers à intégrer et que notre système narrive plus à intégrer ceux que nous accueillons.
Je demande aux Français de faire des efforts parce quil faut rembourser nos dettes et réduire nos déficits, je ne peux pas dans le même temps demander aux Français des efforts et accepter une immigration qui ne serait motivée que par lespoir dobtenir des prestations sociales sur le territoire de la République, ce nest pas possible !
Alors on me dit « mon Dieu, il va sur les territoires de lextrême-droite », ah, ah, le bel argument, le bel argument !
Dabord je conteste quil y ait des territoires de lextrême droite, des territoires qui appartiennent à quiconque. Je ne madresse pas à la droite, je ne madresse pas à la gauche, je ne madresse pas au centre, je madresse au peuple de France dans sa diversité et dans sa souffrance, donc à tout le monde !
Ils parlent des territoires dextrême droite comme ils parlaient des banlieues dans les années 90, où les socialistes ne faisaient rien, paupérisaient les banlieues et parlaient des territoires interdits et des territoires perdus de la République. Voilà la vérité !
Pour nous, il ny a pas de territoires perdus. En conséquence de quoi jai dit que je diviserai par deux le nombre détrangers que nous accueillerons sur notre territoire dans les cinq années qui viennent
(sonnerie) cest la manifestation dun accord
et que par ailleurs je considérais normal quavant de faire venir sa famille au titre du regroupement familial, on vérifie que lon ait un logement, un emploi et que ceux quon veut faire venir aient appris le français et les valeurs de la République avant de pénétrer sur le territoire de la République.
Jajoute, mes chers amis, que je demande que pour avoir le RSA, on ait dix années de présence en France et pour bénéficier de nos prestations, au moins cinq années de cotisation. Il nest pas normal que lon puisse bénéficier de prestations si lon na pas cotisé soi-même !
Jai par ailleurs, au nom de mon idéal européen, voulu parler de lEurope, parler de lEurope comme un Européen convaincu. Mais mes chers amis, si nous avons fait lEurope, cest pour être protégés, pas pour être exposés !
Si nous avons fait lEurope, cest pour être plus forts, pas pour être moins forts ! Et si nous avons fait lEurope, cest pour exercer notre souveraineté avec les autres, pas pour renoncer à lexercice de notre souveraineté. Jai demandé et jai prévenu : nous sommes daccord pour gérer avec nos partenaires européens nos frontières mais à la condition quils les gèrent vraiment.
Nous ne pouvons pas accepter que la frontière entre la Grèce et la Turquie, sur 115 kilomètres, soit ouverte à tous les vents, régulée et contrôlée par personne. Je demande donc que Schengen ne soit pas géré par des bureaucrates et par des technocrates mais par les ministres de lIntérieur avec un président stable de Schengen comme il y a maintenant un président stable du gouvernement économique de lEurope. Je demande lharmonisation du droit des étrangers pour quon ne puisse pas faire de la course aux prestations sociales à lintérieur de lEurope et je demande quon puisse exclure un pays qui ne respecterait pas les règles de garantie des frontières communes de lEurope comme on pourra sanctionner un pays qui ne respecterait pas la règle des déficits. Si tout ceci nest pas mis en oeuvre dans un an, la France quittera Schengen jusquà ce que Schengen se dote de règles véritablement appliquées.
Et je veux le dire à chacun dentre vous : cest parce que je suis Européen que je demande cela parce que je dénie à ceux qui nont jamais cru en lEurope le droit et la crédibilité de faire changer lEurope. Jajoute : quen sera-t-il demain lorsquon aura perdu toutes nos usines, quil y aura eu les délocalisations ? Que dirons-nous aux ouvriers ? Quil faut croire à lEurope ? LEurope doit se défendre.
LEurope a un projet de civilisation, lEurope a un projet humaniste ; lEurope ne peut pas être une passoire. LEurope ne peut pas continuer à imposer aux producteurs européens des règles et à continuer à importer des produits venant de pays à qui on nimpose aucune des règles quon impose à nos producteurs. Et je le dis avec plus de force encore pour nos agriculteurs : bien sûr le bien-être animal, bien sûr la traçabilité mais dans ce cas-là, on arrête de faire venir en Europe des produits délevage venant de pays où le mot « traçabilité » ne se traduit pas et nexiste pas ; cest lEurope que nous voulons ! LEurope de la réciprocité.
Mes chers amis, si les Américains depuis 1933 ont pu faire que les marchés publics ne sont attribués quaux entreprises fabriquant sur le territoire américain, pourquoi devrions-nous en Europe attribuer des marchés publics ?
Tous nos marchés publics sont ouverts à des entreprises venant de pays où aucun marché public nest ouvert ! Cette absence de réciprocité est parfaitement inacceptable. Cest une question de volonté, cest une question dengagement. Il y a six mois
(Parlant de la sonnerie ininterrompue ) Ah ! ça fait du bien quand ça sarrête ! Incontestablement Je pouvais continuer avec mais franchement ça fait du bien quand ça sarrête !
Il y a six mois, on me disait : le gouvernement économique, tu ne lauras pas. La présidence stable, tu ne lauras pas. La convergence, tu ne lauras pas. Je suis désolé, je crois à lEurope ; je pense quon est plus fort avec nos amis européens que sans.
Je crois au modèle européen, je crois à la civilisation européenne, je crois aux racines chrétiennes de la France. Il suffit de voir le long tissu de cathédrales et déglises qui parcourent notre pays pour comprendre quon a des racines, quon vient bien de quelque part et quand on tourne le dos à ses racines, quel avenir peut-on envisager, quand on ne sait pas doù on vient, on ne peut pas savoir où on va !
Jadresse ce message à tous ceux qui considèrent que parler de lidentité de la France, de la culture française, de notre mode de vie, de nos traditions, de ce quon aime, être ensemble et de notre ouverture mais on aime être ouvert parce que justement on veut faire partager notre mode de vie, notre civilisation, tout ce que nous sommes mais on ne veut pas quon nous change ce que nous sommes et ce que nos parents et nos grands-parents nous ont légué.
Oui pour louverture, oui pour la solidarité, oui pour la générosité ! Mais on ne veut pas que ça disparaisse, on ne veut pas que tout ce à quoi on croit, disparaisse, que tout ce quon aime, disparaisse, que les territoires qui ont façonné notre enfance, que les valeurs qui ont permis notre éducation on ne veut pas que tout ceci soit balayé.
Nous ici en France, on croit à la responsabilité, on croit à lautorité, on croit au respect.
Nous ici en France, demande que les élèves se lèvent dans les classes quand le maître rentre, nous ici en France, on veut que le ministre de lEducation nationale, suspende lenseignante qui a osé faire faire une minute de silence pour le tueur !
Nous en France, on est fier de ces élèves qui sont sortis de la classe pour ne pas avoir à sassocier à cette enseignante ! Nous en France, on aime nos enseignants quand devant la tragédie, ils ont expliqué ce quil en était à leurs enfants.
Nous en France, on aime ce qui est juste ; on a été très choqué par un certain nombre de rémunérations extravagantes dans la finance mais on naime pas non plus, avec le même sentiment de la justice, que quelquun qui na jamais travaillé et jamais payé ses cotisations, gagne davantage que quelquun qui travaille et qui paie ses cotisations ! Voilà ce quon aime en France !
Nous, en France, on veut savoir qui dirige ! On veut savoir à qui dire merci quand ça va bien et à qui se plaindre quand ça va mal !
Nous en France, on considère que le rôle du chef, cest de fixer une ligne, de sy tenir envers et contre tous et en cinq ans, ma grande fierté, cest de ne jamais avoir reculé y compris quand les manifestations étaient nombreuses.
Nous en France, on en avait plus quassez que les usagers soient pris en otages les jours de grève parce quil ny avait pas de service minimum ! Aujourdhui, il y a un service minimum !
Nous, en France, on apprécie le rôle des syndicats mais on ne veut pas que les syndicats fassent de politique et on considère que cest un dévoiement syndical quand la CGT se mêle de la campagne électorale, quelle envoie ses permanents pour casser, pour détruire et quelle demande lorsque je viens visiter une centrale fort heureusement écoutée par personne le boycott. Un syndicat ne sert pas à faire campagne dans une élection ; un syndicat défend les intérêts des syndiqués et des salariés !
Nous en France, on naime pas les gens qui ont peur, peur de dire la vérité, peur dassumer un certain nombre de choses.
Oui, je lassume, je suis Européen et je demande que lEurope défende ses frontières. Je lassume, je suis Européen et je demande au nom de mon idéal européen, la réciprocité dans les négociations commerciales.
Oui, en France, jen ai assez que lorsque les élus font des appels doffres, ils ne puissent pas réserver une part de ces appels doffres aux PME de leur territoire, que cest toujours le plus grand qui récupère au prix le plus bas et quand le petit a disparu, comme par hasard, cest les prix qui augmentent après ! Cela, nous nen voulons plus en France !
Nous en France, on veut que la mère de famille qui a voulu se consacrer à léducation des enfants, elle a le droit, et puis qui ensuite, les enfants devenus grands vous savez, cette période extraordinaire de la vie où les enfants sont tellement heureux quand vous allez les chercher à lécole et puis tout dun coup (ah ! Je pense quil y a dautres que moi qui lont vécu, ça) « Dis donc tu ne peux pas me déposer au bout de la rue » (Ah ! vous lavez vécu aussi ? Parfait !) eh bien cette femme qui a consacré quinze ans, vingt ans de sa vie à éduquer ses enfants, qui veut reprendre une activité professionnelle, elle doit avoir un droit à la formation professionnelle parce quelle ne pourra pas reprendre un emploi, seule, après avoir été à lextérieur du marché du travail pendant vingt ans !
Nous en France, on veut quun homme extrêmement jeune, par exemple un homme de 57 ans, dans la pleine force de lâge, qui est dans le textile ou dans un métier qui ne va pas ou qui disparaît, ait un droit à apprendre un nouveau métier, parce quon nest pas fichu parce quon a plus de cinquante ans, parce quon a encore quelque chose à donner et quon veut autre chose que dêtre bloqué chez soi à attendre lhypothétique appel qui ne vient jamais au 600e curriculum vitae quon a envoyé en pure perte ; cet homme-là, il a un droit à la formation professionnelle.
En France, on veut pour chacun de nos enfants un droit à apprendre un métier parce quon na pas tous des enfants qui sont faits pour faire des études longues ; on a aussi des enfants qui se réaliseront dans lalternance, dans lapprentissage, dans le commerce, dans des métiers manuels dont on a profondément besoin.
Mais il a le droit dapprendre un métier, ce jeune ! Jétais à Rungis lautre jour, cétait un long cortège où les gens me disaient : on cherche des jeunes, on nen trouve pas ! Jai été me promener à Valenciennes hier, le boulanger ma dit : on cherche des jeunes, on nen trouve pas !
Alors voilà ce quon va faire mes chers amis : chaque Français, quel que soit son âge, quel que soit son sexe, quelle que soit sa condition, sera reconnu comme ayant un droit à la formation professionnelle mais il ne pourra pas refuser la formation qualifiante quon lui proposera. Et à la fin de la formation qualifiante, il ne pourra pas refuser loffre demploi correspondant à la formation quon lui proposera. Des droits et des devoirs !
Alors bien sûr je parle sous le contrôle de mes amis parlementaires 35 milliards deuros, la formation professionnelle, nest-ce pas cher Gérard LARCHER ? Il y a les régions, il y a lEtat, il y a les syndicats, il y a les organisations patronales. Bien malin celui qui y comprend quelque chose parce quil y a la formation professionnelle et puis il y a également le financement des uns et des autres à lintérieur.
Jai dit que je ferai cette campagne en vérité ; personne ne mempêchera de dire ma part de vérité : si les corps intermédiaires devaient empêcher cette réforme, alors mes chers compatriotes, je me tournerai vers le peuple français et je linterrogerai par référendum pour quil dise quelle est sa vérité, à lui, le peuple français, avec deux questions très simples : êtes-vous daccord pour que quel que soit son âge, on ait un droit à la formation professionnelle ? Et êtes-vous daccord pour quune fois quon ait cette formation professionnelle, on soit obligé daccepter loffre demploi correspondant à la formation que lon vous propose ? Et le peuple décidera.
De la même façon, on ma dit : mon Dieu, vous voulez faire un référendum sur limmigration ! Pas du tout, pourquoi ? Je veux simplement que soit mis un terme à cette incongruité juridique. Le juge de lexpulsion nest pas le même que le juge de la détention administrative ; le juge judiciaire décide de qui doit rester dans un centre administratif.
Et le juge administratif décide de qui doit rester sur le sol français. Le juge judiciaire libère de la rétention administrative avant que le juge administratif ait décidé de qui avait le droit de rester ou pas sur le territoire de la République française. Imaginez, quand le juge administratif dit, cest non et que la personne est déjà partie, elle revient spontanément pour dire : dans ces conditions je men vais !
Eh bien je dirais quil faut un juge et un seul, le juge administratif, pour trancher ces questions. On me dit : mon Dieu, nen parle pas, cest trop compliqué ! Quest-ce qui est compliqué ?! Quand on conçoit les choses, les mots pour le dire viennent aisément. Cest un autre que moi qui la dit bien avant, mais cest surtout une volonté dune partie de nos élites de cacher la vérité au peuple français et considèrent que le peuple français nest pas digne dentendre la vérité, quil faut biaiser, quil faut mentir et quil faut trouver des arrangements.
Et naturellement cest une réforme de la Constitution. Si le Sénat dont on sait qui a la majorité, devait refuser, eh bien jirai au référendum pour demander aux Français quelle est leur opinion sur cette question.
Et mes chers amis, vous serez les garants de mes engagements. Cest vous qui déciderez. Lorsque jai fait cette proposition, mon Dieu, quel tollé !
Il y avait Jean-Marie LE PEN et puis moi à lextrême droite de Jean-Marie LE PEN ; le lendemain jai proposé que les exilés fiscaux, ceux qui sont bien contents davoir la nationalité française mais qui ne veulent pas payer la fiscalité française, soient obligés de payer leurs impôts en France. Là du jour au lendemain, jétais passé de lextrême droite à lextrême gauche de monsieur MELENCHON !
Jai juste fait remarquer aux observateurs que comme la terre est ronde, en tout cas à ma connaissance, je devais me trouver à un point extrêmement central de léchiquier politique.
Mais surtout je veux vous le dire comme je le pense et pour terminer : que peu mimporte ces commentaires, ils se trompent.
Je nai jamais senti, avec toute lexpérience qui est la mienne, le peuple français aussi disponible pour des idées nouvelles, aussi disponible pour un discours de vérité, aussi disponible pour oublier ses attaches politiques traditionnelles et épouser un projet pour peu quil soit crédible, quil soit fort et qui corresponde à ce quil est.
Vous savez, mes chers compatriotes, pendant les cinq dernières années, oh ! Je nai pas tout réussi mais jai donné le maximum de ce que je pouvais donner. Je vous le dis du fond de mon coeur, ici à Ormes, jai tout donné ; jai affronté quatre ans de crise comme jamais depuis la guerre notre pays ne les avait affrontés. Jai essayé de vous protéger le mieux possible.
Ça a mobilisé toute mon énergie - je vous avais dit à Toulon que vous ne perdriez pas un centime de vos économies parce que je sauverai le système bancaire français imaginez ici, au coeur de la France, au coeur de cette France profonde à laquelle je veux parler, imaginez, si nous navions pas sorti la Grèce, si leuro avait implosé, si je navais pas défendu nos banques !
Imaginez, les queues aux guichets pour aller chercher une épargne qui aurait disparu parce que vos banques auraient disparu ! Pas un seul dentre vous na perdu un centime deuro parce que notre système bancaire a tenu et ça na pas coûté un centime aux contribuables !
Imaginez, mes chers amis, la violence de la crise que nous avons affrontée, si leuro avait explosé, si on avait laissé tomber la Grèce, avec la réaction en cascade sur les autres pays, que se serait-il passé ? Jentends certains qui disent « il faut sortir de leuro », ah ! La belle affaire ! Comme notre dette est libellée en euros, monnaie forte, si nous sortions, on rembourserait une dette libellée en monnaie forte, avec une monnaie libellée en monnaie faible ; par le simple fait que nous sortirions de leuro, nous doublerions la dette de la France par cette seule décision. Quelle intelligence ! Quelle prescience ! Quelle proposition !!
Nous avons tout fait pour sauver leuro et si leuro avait explosé, cest lEurope qui aurait implosé. Et ici, on sait très bien pourquoi jai voulu lalliance avec lAllemagne, parce quil ny a pas de trésor plus important qui nous ait été légué par nos grands-parents et nos parents, que la réconciliation.
Cest un devoir national que la convergence avec lAllemagne. Cest un devoir national que de refuser toute germanophobie ! Cest un devoir national que de protéger la paix entre nos deux pays ! Ny a-t-il pas eu assez de morts dans vos familles ? Je sais parfaitement que mon grand-père que jadorais, appelait les Allemands, je sais ce quil avait dans le coeur, lui qui avait participé, connu, senti la Première guerre et eu peur à la Seconde guerre, plus jamais ça, cest notre génération qui a reçu cet héritage sacré de lentente entre lAllemagne et la France.
Oui, pendant ces quatre années de crise, je nai eu de cesse que de renforcer les liens avec Angela MERKEL, que de tenir ensemble, que de ne jamais nous opposer, que de ne pas nous lancer dans ce projet fou dune confrontation entre les Allemands et les Français !
Jajoute, mes chers amis, quattendait-on de moi ? Y en a-t-il un seul parmi vous qui souhaite que la France imitât la Grèce ou plutôt que nous nous inspirions de la réussite allemande ? Honte à ceux qui ont développé le thème de la germanophobie pour des raisons politiciennes parce que quand on nest pas capable de dominer ses sentiments alors même que cest lintérêt de lEtat, alors on doit se poser des questions sur ce quon a à faire à la tête de lEtat.
Lamitié entre la France et lAllemagne, elle est sacrée ; voilà le message.
Alors on me dit : ne le dis pas trop haut !
Parce quon na pas envie de vivre en Allemagne ! Mais bien sûr, moi je vis en France, mais moi je le dis parce que cest important mes chers compatriotes, que vous sachiez les choses, que vous compreniez ce qui sest passé, que vous compreniez la dureté du monde daujourdhui, la difficulté que nous avons eue à sortir de cette crise financière et pour les cinq années qui viennent, tout le potentiel de la France.
Je voudrais peut-être cest lidée la plus importune à mes yeux que vous compreniez quil ny a pas de possibilité de vous protéger si vous habitez dans un pays faible, que le destin de votre pays et le destin de votre famille sont intimement liés ; quune France forte protègera les Français, quune France faible exposera les Français. Voilà pourquoi il faut se battre pour que la France soit forte.
Et pour que la France soit forte, il ny a pas dautre solution, cest le travail, cest leffort, cest le mérite, cest linnovation, cest linvestissement. Voilà le projet qui est le mien. Voilà pourquoi je veux dans les cinq années qui viennent, conduire notre pays, faire en sorte que la France soit fidèle à son héritage, que vos enfants aient un avenir, quon garde nos emplois, quon redevienne un pays compétitif avec un message au monde entier.
Vous savez, pour moi, quand les avions français sont les premiers à arriver dans le ciel de Bengazi, pour éviter cette ville martyre, je me suis dit « la France est fidèle à sa tradition en faisant cela ».
Aujourdhui où nous avons eu les résultats de lélection présidentielle au Sénégal, je ne peux mempêcher de faire un lien entre le comportement exemplaire du président WADE et du nouveau président Macky SALL et ce qui sest passé en Côte-dIvoire où la France a soutenu le président élu, Alassane OUATTARA, contre le dictateur qui avait refusé de faire des élections depuis dix ans en Côte-dIvoire.
Cest la même France, cest la France forte ! Cest la même politique en dehors et en dedans !
Au fond, ce que je vous propose, mes chers compatriotes, cest de ne pas transiger avec nos valeurs, de ne pas transiger avec nos principes.
Nous voulons rester ce que nous sommes mais nous devons accepter le monde pour peser sur lui, pour le réguler, pour le modifier.
Nous devons avec nos partenaires européens, être des acteurs majeurs de la mondialisation. Nous en extraire, cest perdre toute forme dinfluence.
Nous inscrire, cest avoir la chance de peser et de faire un monde nouveau, une France forte, une Europe forte, pour un monde nouveau.
Et pour réussir cela, jai besoin de vous !
Jai besoin de vous, mes amis, jai besoin de vous, mes chers compatriotes !
Jai besoin de votre mobilisation !
Jai besoin de votre enthousiasme !
Jai besoin de votre idéal !
Jai besoin que vous disiez : cette campagne, cest la nôtre !
Jai besoin que vous croyiez que le 6 mai sera votre jour, si vous le voulez, alors ensemble nous réussirons.
Vive la République et vive la France !
Source http://www.lafranceforte.fr, le 28 mars 2012