Texte intégral
Mes chers amis,
Mes chers amis, si vous saviez le bonheur de trouver tous les jours des salles combles, des amis, des compatriotes, le peuple de France qui a compris que le premier message de ma campagne, cest que moi, je ne veux pas parler à la droite, à la gauche, au centre, je veux parler au peuple de France dans son ensemble.
Je ne peux pas réduire les Français à ce que furent leurs votes avant les élections, lors des rendez-vous du 20ème siècle, nous sommes au 21ème siècle.
Je veux madresser à chacun dentre vous, je veux proposer un projet politique cohérent qui réconcilie et qui rassemble la France. Il y a un peuple, le peuple de France, et cest à ce peuple que je veux parler. Parce que les vieux clivages ne répondent pas aux questions daujourdhui.
Alors, réfléchissons ensemble à ce que fut depuis le début de ma campagne, ce que furent les commentaires. Il y a un peuple de France, il y a une majorité silencieuse qui en a plus quassez quon lui confisque la parole et quon refuse le débat. Et cest à ce peuple-là auquel je veux madresser. Cest lui et personne dautre. Mais regardez comme cest intéressant, jai commencé en disant si les corps intermédiaires empêchent la réforme, bloquent le débat, alors, je passerai par-dessus les corps intermédiaires et je madresserai à vous par le référendum et cest vous, peuple de France, qui serez les garants de mes engagements. On ma dit « populiste » !
Parce quil y a toujours une petite minorité parmi nos élites qui considère quil nest jamais bon de vous demander votre avis, qui préfère décider dans leur coin, ensemble. Il ne fallait pas parler du référendum, il ne fallait pas parler des corps intermédiaires.
Il y a certains corps intermédiaires qui se conduisent de façon inadmissible. Jétais hier à Nantes, javais donné un entretien au journal OUEST FRANCE, grand journal en France. Ça na pas plu à la CGT.
Vous savez ce qua fait la CGT ? Ils ont décidé de bloquer la diffusion de ce journal, pour le seul fait, pour le seul fait que le président de la République avait donné un entretien à ce journal. Voilà la conception de la démocratie des permanents de la CGT. Cela ne se faisait pas de le dire avant moi, eh bien moi, jai décidé de dire la vérité aux Français, de parler de ce quil y a sous les cartes et de dire ce que cest que la situation dans notre pays. Voilà la vérité ! Le scandale, empêcher la parution dun journal, parce que dans le journal, il y a un président de la République quon ne soutient pas, qui a eu limmense culot de prendre la parole !
Voilà leur conception de la politique. Imaginez, mes chers amis, que ce soit mes amis, ma famille politique qui aient fait ça, alors, il y aurait eu un défilé immense pour protester contre cette atteinte grave à la démocratie !
Jai voulu aider, tendre la main, soutenir les ouvriers de la sidérurgie française, à Florange, parce quils souffrent et parce que je crois dans lavenir de la sidérurgie. Jai obtenu de leurs actionnaires 17 millions deuros dinvestissement pour que les hauts fourneaux puissent recommencer.
Personne ne lavait obtenu. Je lai fait pour les ouvriers de la sidérurgie et jai dit plus à Villepinte. Jai dit que jamais nous ne laisserions tomber la sidérurgie, que je naccepterais pas que lon fasse à la sidérurgie française ce quon avait fait, comme abandon à propos de laluminium avec PECHINEY, qui reste une erreur dramatique.
Je veux faire pour la sidérurgie ce que jai fait, en dautres temps, pour ALSTOM. Qua fait la CGT ? Ils mont envoyé ses permanents, ses permanents pour manifester devant mon siège de campagne pour faire de la provocation. Ce nest pas de la démocratie. Parce que dans la démocratie, les syndicats défendent les intérêts des salariés et ils ne se mêlent pas de la politique. Parce que lorsque les syndicats se mêlent de la politique, alors, il ny a plus de dialogue social possible, voilà la vérité !
Dans cette campagne, moi, je prendrai mes responsabilités, jassume mes décisions, mais je veux que le dessous des cartes soit clair, quil ny ait pas dambiguïté, quil ny ait pas de mensonge. Vous allez avoir à faire un choix historique dans un peu moins dun mois, très important pour lavenir de notre pays. Vous devez avoir toutes les cartes en main.
Lorsque jai commencé à parler en disant la France a toujours été un pays ouvert et elle le restera, que nous navons rien à craindre de la diversité et de louverture, mais quil y a un moment, où nous devons dire, par souci de léquilibre de nos comptes sociaux et de la bonne marche de notre système dintégration, que nous ne pouvons pas accueillir tout le monde et que jai pris lengagement de diviser par deux le nombre dimmigrés que nous recevrons dans le prochain quinquennat, si vous me faites confiance. Cest un devoir de vérité, cest un devoir de transparence.
A ce moment-là, les mêmes ont protesté, il est de lextrême droite, il travaille sur les terres de lextrême droite ! Comme sil y avait des terres qui appartenaient à qui que ce soit ! Cest les mêmes qui parlent aujourdhui des terres de lextrême droite, qui, hier, parlaient des territoires perdus de la République parce quils avaient honteusement laissé tomber les quartiers et les banlieues !
La démission, le renoncement, labsence totale de volonté et de conviction, voilà le dessous des cartes et voilà la vérité ! Jamais, jamais je ne plaiderai pour la fermeture, jamais vous mentendez.
Jamais je ne plaiderai pour la fermeture de notre pays. Je sais doù je viens et je sais tout ce que peuvent nous apporter ces Français de la nouvelle génération. Mais je veux dire une chose tel que je le pense. Le discours des extrémistes, cest un discours de haine, cest un discours de peur, parce quils nont pas confiance dans la France.
Moi, jai confiance dans la France, je sais que la France est forte. Mais je veux dire aussi une chose, je ne demanderai pas des efforts aux Français, pour rétablir léquilibre de nos comptes et dans le même temps, je naccepterai pas quil y ait une immigration qui vienne en France que par lattrait de nos prestations sociales. Parce que notre modèle social ny résistera pas.
Dire cela cest parfaitement respectueux des valeurs humaines. Mais que navais-je dit, lorsque jai dit que le regroupement familial était un droit, que je ne le contestais nullement, que je le garantirais. Mais quon ne vienne pas mexpliquer quon doit pouvoir faire venir sa famille si on na pas un logement décent ; quon ne vienne pas me dire quon doit pouvoir faire venir sa famille si on na pas un salaire pour la faire vivre. Et que je naccepterai pas quon fasse venir sa famille si celle-ci na pas préalablement, à son entrée en France, pris la peine dapprendre le français et de comprendre les valeurs de la République.
Pensons à la femme cloitrée dans son appartement par un mari qui ne respecte aucune des valeurs de la République, parce quelle ne parle pas français. Pensons à son enfant, quelle image aura-t-il de sa mère si celle-ci ne comprend même pas le message que lui transmettra le professeur, linstituteur, dans son école. Jai dit cela parce que cétait la vérité. Jai dit également que nos prestations sociales il fallait dix ans de présence sur le territoire avant den profiter.
Je pense au Revenu Minimum Vieillesse, et quil fallait au moins cinq années de cotisations pour pouvoir bénéficier du RSA, parce que tout ceci est financé par le travail des Français et que la poche des Français nest pas inépuisable. Jai dit enfin, jai dit enfin que sur le territoire de la République on soignait tous ceux qui étaient malades, quils soient présents légalement ou illégalement parce que la couleur de peau ; on nest pas aux Etats-Unis dAmérique ou avant de vous opérer on vous demande si votre Carte Bleue est valide et si votre compte en banque est fourni. Ici on soigne les gens parce que, quelle que soit la couleur de peau, on respecte lêtre humain.
Mais je dis, de la même façon, que je garantirai lAME, que je garantirai la CMU, mais que je demande que la Carte VITALE soit biométrique, parce que je ne peux pas accepter que le pays qui a le système le plus généreux au monde, il y ait des fraudeurs qui volent largent de ceux qui travaillent dur.
Alors le lendemain où javais été catalogué dextrême droite, oubliant que lextrême droite me réserve ses flèches les plus fortes, voilà que jétais passé à lextrême gauche. Remarquez, comme la Terre est ronde, je vais finir par me retrouver au Centre, ça me pend au bout du nez comme le sifflet au cou de larbitre. Alors jétais à lextrême gauche, pourquoi ? Je veux men expliquer devant vous, parce que je ne supporte plus les donneurs de leçons, qui partent à létranger parce quils refusent la fiscalité française et qui sont bien contents de garder la nationalité française pour bénéficier des avantages de la France, et qui ne paient pas leurs impôts en France. Ceux-là, nous nen voulons plus.
Donneurs de leçons, ils trouvent quil ny a pas assez détrangers en France et quon nest pas assez généreux en France ; mais ils vivent à létranger. Eh bien désormais, celui qui vivra à létranger comme un exilé fiscal, celui-là, sera obligé de payer ses impôts en France, parce que je ferai un lien entre fiscalité et nationalité. Je ne le fais pas parce que cest lextrême gauche, je le fais parce que cest moral. Je le fais parce que cest Républicain. Je le fais parce que jy crois. Jajoute que jai voulu dire, nous sommes le pays le plus généreux au monde, mais jaccepte le débat sur ce qui est juste et ce qui ne lest pas.
Les Français détestent linjustice et ils ont raison. Mais je ne fuirai pas ce débat, pas plus ce débat-là que les autres ; je poserai la question de savoir ce qui est juste et ce qui est injuste. Juste : juste, cest daider celui qui en a le plus besoin. Mais cest injuste que celui qui na jamais travaillé, qui ne paie pas ses cotisations gagne davantage que celui qui a travaillé et qui paie ses cotisations. Voilà linjustice.
Oui, il y a des rémunérations, il y a des rémunérations exorbitantes, des rémunérations choquantes, dans la finance ou ailleurs. Je les combats, mais quon ne vienne pas me donner des leçons. Parce que dans les exemples récents, qui a voté les rémunérations dun grand patron ? Qui se trouve bien de voter des rémunérations faramineuses ? Ce sont des actionnaires. Ceux-là même qui ont le coeur à gauche, qui soutiennent le soir, Monsieur François HOLLANDE, et qui dans la journée votent pour le président dune grande entreprise, des rémunérations exorbitantes. Pas de leçons de morale, de lhonnêteté, de la droiture, de la sincérité et de la vérité. Voilà la campagne électorale que je souhaite.
Le matin, minsulter dans une radio cest facile, quand je ne suis pas là. Me rendre coupable ou responsable de rémunérations faramineuses alors que cest ses propres amis qui sont actionnaires de la société, qui viennent décider dune rémunération scandaleuse, qui choque les Français. Voilà la vérité. Cette vérité-là, cest le dessous des cartes. Dans cette campagne, on ne pourra pas fuir le débat. On ne pourra pas jouer lesquive, on ne pourra pas mentir ; on ne pourra pas tromper les Français parce que je ferai campagne en vérité, que cela plaise ou non. Parce que lheure est trop importante, les choix sont trop lourds pour quon masque le débat.
Alors continuons. Jai dit, moi que toute ma vie était européenne. Toute ma vie, jai été européen. Jai dit que si lEurope continuait comme cela, elle trahirait lidéal humaniste de ses fondateurs. Jai dit que lEurope nous ne lavions pas faite pour faire souffrir les peuples. Que lEurope nous ne lavions pas construite pour être moins forts, mais plus forts et jai voulu sacrilège poser la question dont on ne parlait plus depuis des années dans la vie politique française, la question centrale : celle des frontières. Les frontières, ce mot, ce nest pas un gros mot. Cette réalité cest une vraie réalité. Je ne veux pas le rétablissement des frontières entre les pays européens. Mais je pose comme condition que lEurope se dote de frontières quelle défende. Si nous avons décidé de nous doter dun Schengen, de frontières communes, cest pour que les autres fassent le travail que nous faisions avant. Je donne un an à lEurope, un an, pour que cesse le scandale de la frontière entre la Grèce et la Turquie, où cent quinze kilomètres ne sont défendus par personne, où on passe nimporte comment, et une fois quon est rentré par cet endroit, on vient en France parce que cest le pays le plus généreux.
Nous navons pas fait lEurope pour avoir une Europe passoire. Cest une vérité. Et cest justement parce que nous sommes Européens que nous pouvons dire cela. Je dénie le droit à ceux qui nous proposaient de sortir de lEuro, de rembourser notre dette en monnaie faible de façon à ce quon double notre dette, comme si on navait pas déjà assez de peser sur lavenir de lEurope. Je pose la question des frontières et je dis : cest très simple. Un an. Si au bout dun an il y a des progrès, nous restons. Si au bout dun an il ny a pas de progrès, nous partons. Cest ce qua fait le Général de GAULLE pour défendre la politique agricole commune. Ça sappelle le volontarisme, ça sappelle la politique et ça sappelle le leadership de la France, parce que la France que jaime, la France dans laquelle je crois elle montre le chemin.
Jai dit également que je croyais à léconomie de marché, au libre-échange, que je croyais à la concurrence, mais que je nacceptais pas que depuis 1994 la totalité de nos marchés publics soient ouverts et quen Asie la totalité des marchés publics soient fermés. Je demande la réciprocité. Et je dis : ne confions plus nos marchés publics à des entreprises venant de pays qui nouvrent pas leurs marchés publics. Alors, je donne un an, un an, pour quil y ait la réciprocité. Si au bout dun an il ny a pas la réciprocité, eh bien nous créerons un European Buy Act. Nous ferons ce que font les Américains depuis 1933. C'est-à-dire que les marchés publics commandés et payés avec de largent public seront réservés à des entreprises qui produisent en Europe et interdits à des entreprises venant de pays qui nouvrent pas par réciprocité, leurs marchés publics aux entreprises européennes. Cest être Européen que de dire cela.
Jai dit : il faut que lEurope se dote dun small business act, c'est-à-dire que nous défendions nos petites et moyennes entreprises. Parce que le processus est toujours le même. Il y a beaucoup délus, et je les en remercie, de ce département des Yvelines, notamment toi, Monsieur le Maire, qui me disent : on fait des appels doffres, on choisit lentreprise la moins disante, celle qui fait les prix les moins chers.
Cest toujours la plus grande. Les petites entreprises sont liquidées parce quelles ne peuvent pas accéder à ces marchés. Et une fois que la petite entreprise a disparu du marché, comme par hasard, on voit les prix remonter. Eh bien je donne un an, un an à lEurope, pour mettre le small busines act en oeuvre. Si ce nétait pas fait dans un an, je dirais aux élus : 20% des marchés publics seront réservés aux PME sur le territoire de la République française. Ce sont les vrais sujets. Ce sont des vraies questions et vous serez les garants de mon engagement.
Et jai continué en prenant un sujet extrêmement difficile qui est lié à lEurope. Cest une grave erreur que de construire lEurope simplement des consommateurs. Parce que le jour où le consommateur perd son emploi, quest-ce quil peut consommer ?
Moi je crois à lEurope des producteurs et à lEurope des travailleurs. Parce que le jour où les délocalisations auront fait partir toutes les usines, quest-ce quon dira aux ouvriers ? Quest-ce quon dira à nos enfants ? Et ils iront travailler où ? Jai voulu alléger le coût du travail en France, parce que le monde est ouvert, et jai voulu que lon fasse payer une partie de notre financement social sur la consommation et sur les importations. Oh, ce nest jamais populaire de dire quon va faire 1.6 de TVA. Mais quest-ce quils proposent ceux qui ont refusé cela pour éviter le cancer des délocalisations. Si le travail est plus cher en France, comment va-t-on garder nos emplois ? Cest pour cela que jai fait ce choix. Ce nétait pas le choix de la facilité. Mais pensez une chose, mes chers amis, on doit faire lEurope pour nos entreprises, pour nos agriculteurs, pour les travailleurs, pour les salariés et les consommateurs en tireront le bénéfice. Ne penser quaux consommateurs, choisir toujours le prix le plus bas produit dans lendroit où il y a le moins de droits, alors cest un marché de dupe. Parce quen Europe, nous lavons faite parce que nous croyons à la civilisation européenne. LEurope nous lavons construite parce que nous croyons à un modèle social européen. Si lEurope est ouverte à tous les vents, alors il ny aura plus de civilisation européenne et plus de modèle social européen. Cest cela que nous devons défendre. Si nous continuons à imposer à nos chefs dentreprise des règles environnementales, sociales, monétaires, en acceptant que viennent en Europe des produits qui ne respectent aucune des règles que nous imposons aux nôtres, comment on va sen sortir ?
Ce que je dis pour les chefs dentreprise est encore pire pour lagriculteur. Je crois au bien-être de la condition animale ; je crois à la traçabilité. Mais pourquoi imposer cela à nos agriculteurs et continuer à faire venir en Europe des biens produits dans des pays où on ne connait pas le mot traçabilité et où on se moque du bien-être et de la condition animale ? Cest être européen que de dire ça. Et au fond mon projet politique, je le dis ici pour vous, cest de réconcilier ces deux France la France du oui et la France du non .
La France, et nous en avons besoin, qui naspire quau grand large et la France et nous en avons besoin qui veut garder son mode de vie, qui veut garder ses traditions, qui veut garder ses paysages, ces deux France ne sont pas incompatibles. Ces deux France nous en avons besoin. Et le rôle dun homme politique qui se présente pour conduire le pays pendant cinq ans, cest de les réconcilier et cest de proposer une cohérence à ces deux France-là, et ça me parait beaucoup plus intéressant que de penser et de savoir si on est gauche, à droite, à lextrême gauche, au centre ou à lextrême droite.
Jai parlé de la République. Oh, que navais-je dit ! Parce que la République, ils en parlent dautant plus quils la connaissent si mal. La République, celle que nous voulons cest une République des droits et cest une République des devoirs. Et je pense quil est venu le temps de rappeler les devoirs et contrairement à ce que pense Madame AUBRY, nous, nous ne voulons pas , nous ne voulons pas des horaires séparés dans nos piscines municipales pour les femmes et pour les hommes. Nous ne voulons pas dans nos hôpitaux, nous ne voulons pas que les médecins soient différents pour les femmes et pour les hommes. Nous ne voulons pas que dans nos cantines les menus soient différents selon les origines et la religion de nos enfants. Et pour que les choses soient claires, nous ne voulons pas sur les trottoirs de la République, de femmes en burqa, parce que ce nest pas notre conception de légalité de la femme et de lhomme.
Je dis, en pensant aux évènements que nous avons vécus, je dis en pensant que nous avons vécus, je vous dis mes chers compatriotes, je naccepterai aucun amalgame, aucun, parce que ceux qui souffrent des amalgames ne le méritent pas. Parce que ce que nous avons subi nous, la France, notre Communauté nationale, est si douloureux quon ne doit pas ajouter linjustice à lignominie de ces crimes.
Et je défendrai tous nos compatriotes dorigine musulmane, qui ny sont pour rien et qui ne demandent quune seule chose : vivre dans la République, croire dans la République et respecter la République ; oui, je les défendrai parce que cest mon devoir de chef de lEtat. Mais je veux dire de la même façon, quils doivent maider à les défendre en séparant ce qui est de leur croyance et ce qui est de lextrémisme. Je naccepte pas quun grand congrès, une organisation invite sur notre territoire des Imams ou des prêcheurs qui tiennent des propos qui sont la honte de la République. Ils ne sont pas les bienvenus. Ils ne seront pas autorisés à rentrer en France. Nous nen voulons pas. Nous nen voulons pas.
Lorsque jai dit et que jai proposé au congrès en 2008 dinterdire la burqa sur le territoire de la République, cher Gérard, à lépoque président du Sénat, jai été étonné de voir que la quasi-totalité des élus du Parti socialiste nont pas pris part au vote. Y compris Monsieur HOLLANDE. Sans doute avait-il dautres occupations ce jour-là. Des occupations plus importantes que de décider si sur le territoire de la République on pouvait traiter une femme comme une esclave, emprisonnée derrière un morceau de tissu.
A moins quil nait pas eu envie de prendre part à un débat. A moins quil nait pas eu envie dassumer sa part de responsabilité. Vous êtes pour, ou vous êtes contre ? Moi je suis contre. Vous, dites votre avis. Parce que les Français doivent savoir ce que pense sur un sujet de cette importance un candidat à la présidence de la République.
Jai vu après les évènements de Toulouse et de Montauban, jai vu quil ne fallait pas voter les propositions que je faisais. Jy reviendrai. Parce quon disposait dun arsenal législatif excellent, aux dires de ces excellences. Le problème cest quils nont voté aucun des textes que jai proposés pour la sécurité des Français, depuis 2002. Imaginez la crédibilité de ce propos, quand on veut diriger la France. Sabriter derrière des textes que jai fait voter et quils ont combattus. Ne même pas avoir lhonnêteté de dire : on sest trompé, on aurait dû les voter. Et venir devant les Français pour dire : au fond, nos lois sont très bonnes ; pourquoi en faire dautres.
Mais si elles étaient très bonnes, pourquoi vous avez voté contre ? Le pire, ou le mieux, jai vu dans le programme du candidat socialiste, remarquez ça ne ma pas pris beaucoup de temps à lire, le programme est light, de ce côté-là cest très allégé ; une des propositions centrales pour faire face à la délinquance des mineurs cest le doublement des centres éducatifs fermés. Intéressant. Monsieur HOLLANDE a voté contre quand jai proposé la création des centres éducatifs fermés. Et maintenant il vous propose de les doubler ! il vaut mieux les tripler même, pendant quon y est.
Dans cette campagne, chacun peut défendre ce quil veut mais il doit le faire honnêtement. Il doit faire en vérité. Il ne doit pas biaiser. Il ne doit pas truquer. Il doit dire ce quil veut et comment il le pense. Moi je vous dis ce que je pense. Quand le père de lassassin prend la parole, cest indigne et cest indécent. Et je le dis, parce quen le disant, jévite les amalgames. Jévite lambigüité et je dis : ce propos est inacceptable et insupportable. Je dis également que la diffusion des images de ces assassinats monstrueux, serait une honte pour la mémoire des victimes et pour leur famille. Et jappelle tous les médias de France et du monde entier à refuser dêtre les complices de cette ignominie. Je dis de la même façon que la manifestation à Toulouse de femmes voilées en soutien du tueur est une honte. Que nous lavions interdite, et que la police a bien fait de la disperser.
Mais javoue que je ne comprends pas ; le premier de ces crimes a eu lieu le 11 mars ; le 21 le criminel était encerclé et mis hors détat de nuire. Dix jours, la police a fait un travail remarquable. Honte à ceux qui mettent en cause le travail des Forces de lOrdre. Honte à ceux-là. Mais vous croyez que les Français ont oublié le temps quil a fallu à ceux qui nous ont précédés, pour ne pas arrêter le tueur dun Préfet de la République lui aussi abattu à bout portant. Alors pas de leçons, pas de morale. Et quand on veut aspirer à diriger la France, on ne commence pas par insulter et par refuser sa confiance aux Forces de lOrdre. Dailleurs, jaimerais savoir où en est la proposition du candidat socialiste qui expliquait quil y a un mois il se voyait déjà élu, et que dans ce cas il mettrait dehors tout magistrat, tout policier, tout préfet qui auraient commis le crime davoir été proche de moi. Quand on voit le travail du Raid, le travail des Forces de Renseignement, le travail de la Police, est-ce que lavis de Monsieur HOLLANDE cest toujours de se séparer de gens qui ont fait un travail de cette qualité pour la sécurité des Français ? Cela aussi les Français veulent le savoir.
Enfin, enfin, mes chers amis, enfin, mes chers amis, jai dû faire face à une pression immense sur une question essentielle, dont on me dit : il ne faut pas en parler, ça nintéresse pas les gens, cette question de notre indépendance énergétique. La France a des atouts et des difficultés, mais mon Dieu, grâce au choix du Général De GAULLE, confirmé par tous les présidents de la République, François MITTERRAND compris, nous avons une électricité qui nous coûte 35% moins cher que chez nos voisins. Cest un atout de compétitivité pour nos industries et pour nos entreprises. Jai dit que si jétais élu, je continuerais à investir dans le nucléaire et dans le renouvelable, parce que le nucléaire, cest lindépendance de la France. Mais imaginez le candidat socialiste, le même jour, explique quil va bloquer les prix du pétrole, ça, je savais quil avait le sens de lhumour, mais à ce point, cest fantastique, aller bloquer les prix du pétrole, produit à des milliers de kilomètres du pays quil aspire à diriger.
Ça impressionne ! Cest-à-dire quil va signer un petit arrêté en disant : jinterdis aux Saoudiens daugmenter le prix du pétrole. Je suis sûr que ça va impressionner, et je les sens déjà trembler ; de qui se moque-t-on ? La vérité, cest que les énergies fossiles, le pétrole et le gaz, il y en aura de moins en moins. Et que la croissance mondiale fera quon aura besoin de plus en plus dénergies, ça, cest la vérité. Est-ce que vous croyez que cest le moment où les prix du pétrole et du gaz augmentent pour couper lénergie nucléaire ? Alors que 60 ans defforts de nos ingénieurs et de nos ouvriers nous ont permis davoir cette indépendance-là ? Alors pourquoi cela ? Pourquoi ? Ah, on me dit : parce que cest dangereux, et alors GREENPEACE commande un sondage, alors là, on est tranquille, on voit déjà le sondage, enfin, on voit dabord GREENPEACE, et ensuite, le sondage, pour dire : il faut faire peur, mais regardez comme cest intéressant, les mêmes qui maccusent matin, midi et soir dagiter des peurs et des fantasmes, quest-ce quils agitent sur le nucléaire, si ce nest la peur et le fantasme, alors voyons, Fukushima a tout changé, mais Fukushima, cest quoi ? Nous y avons été avec Nathalie, cest quoi ? Cest un tsunami.
Monsieur HOLLANDE dit : la première centrale nucléaire, je fermerai en urgence Fessenheim, bon. Javais quand même gardé quelques souvenirs de géographie de lécole, mais je regarde une carte, je dis : Fessenheim ? Cest lAlsace, et je lui dis : mais cest où la plage en Alsace ? Je pense quil nest pas fautif, cest madame JOLY qui la conseillé. Ensuite, la deuxième quils veulent fermer, cest Saint-Laurent-des-Eaux, je my précipite, je me dis : « des-Eaux », il y a peut-être un risque de tsunami, eh bien, cest la Loire.
Et ça veut diriger la France ! Voilà, voilà comment on traite, cher Eric BESSON, un sujet aussi sérieux que lindépendance énergétique, que la politique nucléaire, quand il y a eu lanniversaire de la mort de monsieur MITTERRAND, je les ai tous vus faire le pèlerinage, et ils ont eu raison, il faut être fidèle, mais permettez-moi de vous dire que pendant les deux septennats de monsieur MITTERRAND, quarante de nos réacteurs ont été ouverts sous sa présidence, ceux qui se réclament de sa fidélité et davoir été ses collaborateurs ne devraient pas oublier que François MITTERRAND, lui, au moins, a eu la grandeur de poursuivre lindépendance énergétique de la France !
Alors et je terminerai par-là voilà quil y a un nouveau reproche à me faire, tous les jours, il y en a un nouveau, jinstrumentalise la sécurité, grand débat, la sécurité ne vous intéresse pas, ni celle de vos enfants ni celle de vos familles, et cest moi qui ai tort den parler. Alors là, jai cru que cest JOSPIN qui revenait. Souvenez-vous, un homme de qualité, et quand vous lui disiez : Monsieur le Premier ministre, on a peur, il vous disait : pas du tout, vous avez le sentiment davoir peur. Et ça change tout. Là encore, je naurais pas le droit de parler du problème de sécurité, ni de sécurité contre le terrorisme, ni de sécurité contre la délinquance, je naurais pas le droit, ce serait en soi un crime.
On na le droit de parler que de ce que ces excellences acceptent de parler, mais comme ils ne parlent de rien, si on les suit, ça ne va pas bien être passionnant. Je comprends pourquoi ils ont des salles moins remplies que les nôtres. Remarquez, quand ils vont à la télévision, cest remarquable, ce nest pas à vous quils parlent, cest à eux, ils se mettent un petit miroir dans la main, et puis, ils se regardent : je nai pas envie de parler de sécurité, donc je nen parle pas, circulez, il ny a plus rien à voir, rentrez chez vous.
Mais moi, je veux en parler, je dis une chose : nous avons besoin davoir 20 000 places de prison supplémentaires, parce que je veux lexécution de la totalité des peines, y compris des petites peines.
Nous avons besoin des peines plancher, parce que je veux que les récidivistes soient davantage condamnés que les primo délinquants, et nous avons besoin de poser la question de la justice des mineurs, parce quun mineur daujourdhui na rien à voir avec un mineur de 1945 ; refuser de parler de ça, refuser dévoquer ces questions, cest ouvrir la porte aux extrémistes qui parleront de ces sujets à la place des républicains, mais qui en parleront mal, qui en parleront avec brutalité, qui en parleront pour opposer les uns et les autres.
Moi, je veux en parler pour trouver des solutions et pour rassembler un pays qui en a besoin. Mais mes chers amis, je ne sais pas si vous vous rendez compte de ce qui est en train de se passer, tout était prévu, il ny avait pas besoin de campagne, je me souviens encore des Unes des journaux, il est vrai, cétait il y a deux mois et demi, avec mon concurrent socialiste, qui disait : je suis le prochain président, moi, je nai rien dit, mais je me disais : il a tort de dire cela, parce que le peuple français, cest un peuple libre, un peuple frondeur, qui ne se laisse jamais dicter sa conduite par qui que cela soit.
Pourquoi je ferai campagne ? Pourquoi je ferai cette campagne ? Tous les jours, de plus en plus, dans tous les territoires de la République. Parce que je sais que cest vous qui déciderez, parce que je sais que le choix est dune importance capitale pour notre pays, et parce que je nai, pour me faire entendre, je nai pour y arriver que vous, que votre soutien, que votre mobilisation, que votre amitié. Si vous, qui êtes une véritable lame de fond, dites maintenant : ça suffit, cest nous qui avons la parole, cest nous qui ferons cette campagne, cest nous qui ferons la décision, alors oui, nous serons au rendez-vous du 6 mai, mais cest vous et personne dautre qui déciderez ! Et cette campagne, je la mènerai, comme je fais toujours les choses, jusquau bout, de toute mon énergie, de toute ma passion pour notre pays, de toutes les forces de mon amour pour la France ! Voilà pourquoi ! Parce que pour moi, rien nest acquis, rien nest gagné, parce que pour moi, il faudra convaincre jusquà la dernière minute, jusquà la dernière seconde, parce que pour moi, tout se jouera le 6 mai. Et le 6 mai, peuple de France, cest vous qui déciderez et personne dautre ! Vive la République ! Et vive la France !
Merci, merci Gérard, merci Jean-Michel, merci David, merci Christine.
Merci à tous les élus du département.
Merci Nathalie. Si vous saviez comme ça fait du bien.
Merci à tous !
Source http://www.lafranceforte.fr, le 29 mars 2012
Mes chers amis, si vous saviez le bonheur de trouver tous les jours des salles combles, des amis, des compatriotes, le peuple de France qui a compris que le premier message de ma campagne, cest que moi, je ne veux pas parler à la droite, à la gauche, au centre, je veux parler au peuple de France dans son ensemble.
Je ne peux pas réduire les Français à ce que furent leurs votes avant les élections, lors des rendez-vous du 20ème siècle, nous sommes au 21ème siècle.
Je veux madresser à chacun dentre vous, je veux proposer un projet politique cohérent qui réconcilie et qui rassemble la France. Il y a un peuple, le peuple de France, et cest à ce peuple que je veux parler. Parce que les vieux clivages ne répondent pas aux questions daujourdhui.
Alors, réfléchissons ensemble à ce que fut depuis le début de ma campagne, ce que furent les commentaires. Il y a un peuple de France, il y a une majorité silencieuse qui en a plus quassez quon lui confisque la parole et quon refuse le débat. Et cest à ce peuple-là auquel je veux madresser. Cest lui et personne dautre. Mais regardez comme cest intéressant, jai commencé en disant si les corps intermédiaires empêchent la réforme, bloquent le débat, alors, je passerai par-dessus les corps intermédiaires et je madresserai à vous par le référendum et cest vous, peuple de France, qui serez les garants de mes engagements. On ma dit « populiste » !
Parce quil y a toujours une petite minorité parmi nos élites qui considère quil nest jamais bon de vous demander votre avis, qui préfère décider dans leur coin, ensemble. Il ne fallait pas parler du référendum, il ne fallait pas parler des corps intermédiaires.
Il y a certains corps intermédiaires qui se conduisent de façon inadmissible. Jétais hier à Nantes, javais donné un entretien au journal OUEST FRANCE, grand journal en France. Ça na pas plu à la CGT.
Vous savez ce qua fait la CGT ? Ils ont décidé de bloquer la diffusion de ce journal, pour le seul fait, pour le seul fait que le président de la République avait donné un entretien à ce journal. Voilà la conception de la démocratie des permanents de la CGT. Cela ne se faisait pas de le dire avant moi, eh bien moi, jai décidé de dire la vérité aux Français, de parler de ce quil y a sous les cartes et de dire ce que cest que la situation dans notre pays. Voilà la vérité ! Le scandale, empêcher la parution dun journal, parce que dans le journal, il y a un président de la République quon ne soutient pas, qui a eu limmense culot de prendre la parole !
Voilà leur conception de la politique. Imaginez, mes chers amis, que ce soit mes amis, ma famille politique qui aient fait ça, alors, il y aurait eu un défilé immense pour protester contre cette atteinte grave à la démocratie !
Jai voulu aider, tendre la main, soutenir les ouvriers de la sidérurgie française, à Florange, parce quils souffrent et parce que je crois dans lavenir de la sidérurgie. Jai obtenu de leurs actionnaires 17 millions deuros dinvestissement pour que les hauts fourneaux puissent recommencer.
Personne ne lavait obtenu. Je lai fait pour les ouvriers de la sidérurgie et jai dit plus à Villepinte. Jai dit que jamais nous ne laisserions tomber la sidérurgie, que je naccepterais pas que lon fasse à la sidérurgie française ce quon avait fait, comme abandon à propos de laluminium avec PECHINEY, qui reste une erreur dramatique.
Je veux faire pour la sidérurgie ce que jai fait, en dautres temps, pour ALSTOM. Qua fait la CGT ? Ils mont envoyé ses permanents, ses permanents pour manifester devant mon siège de campagne pour faire de la provocation. Ce nest pas de la démocratie. Parce que dans la démocratie, les syndicats défendent les intérêts des salariés et ils ne se mêlent pas de la politique. Parce que lorsque les syndicats se mêlent de la politique, alors, il ny a plus de dialogue social possible, voilà la vérité !
Dans cette campagne, moi, je prendrai mes responsabilités, jassume mes décisions, mais je veux que le dessous des cartes soit clair, quil ny ait pas dambiguïté, quil ny ait pas de mensonge. Vous allez avoir à faire un choix historique dans un peu moins dun mois, très important pour lavenir de notre pays. Vous devez avoir toutes les cartes en main.
Lorsque jai commencé à parler en disant la France a toujours été un pays ouvert et elle le restera, que nous navons rien à craindre de la diversité et de louverture, mais quil y a un moment, où nous devons dire, par souci de léquilibre de nos comptes sociaux et de la bonne marche de notre système dintégration, que nous ne pouvons pas accueillir tout le monde et que jai pris lengagement de diviser par deux le nombre dimmigrés que nous recevrons dans le prochain quinquennat, si vous me faites confiance. Cest un devoir de vérité, cest un devoir de transparence.
A ce moment-là, les mêmes ont protesté, il est de lextrême droite, il travaille sur les terres de lextrême droite ! Comme sil y avait des terres qui appartenaient à qui que ce soit ! Cest les mêmes qui parlent aujourdhui des terres de lextrême droite, qui, hier, parlaient des territoires perdus de la République parce quils avaient honteusement laissé tomber les quartiers et les banlieues !
La démission, le renoncement, labsence totale de volonté et de conviction, voilà le dessous des cartes et voilà la vérité ! Jamais, jamais je ne plaiderai pour la fermeture, jamais vous mentendez.
Jamais je ne plaiderai pour la fermeture de notre pays. Je sais doù je viens et je sais tout ce que peuvent nous apporter ces Français de la nouvelle génération. Mais je veux dire une chose tel que je le pense. Le discours des extrémistes, cest un discours de haine, cest un discours de peur, parce quils nont pas confiance dans la France.
Moi, jai confiance dans la France, je sais que la France est forte. Mais je veux dire aussi une chose, je ne demanderai pas des efforts aux Français, pour rétablir léquilibre de nos comptes et dans le même temps, je naccepterai pas quil y ait une immigration qui vienne en France que par lattrait de nos prestations sociales. Parce que notre modèle social ny résistera pas.
Dire cela cest parfaitement respectueux des valeurs humaines. Mais que navais-je dit, lorsque jai dit que le regroupement familial était un droit, que je ne le contestais nullement, que je le garantirais. Mais quon ne vienne pas mexpliquer quon doit pouvoir faire venir sa famille si on na pas un logement décent ; quon ne vienne pas me dire quon doit pouvoir faire venir sa famille si on na pas un salaire pour la faire vivre. Et que je naccepterai pas quon fasse venir sa famille si celle-ci na pas préalablement, à son entrée en France, pris la peine dapprendre le français et de comprendre les valeurs de la République.
Pensons à la femme cloitrée dans son appartement par un mari qui ne respecte aucune des valeurs de la République, parce quelle ne parle pas français. Pensons à son enfant, quelle image aura-t-il de sa mère si celle-ci ne comprend même pas le message que lui transmettra le professeur, linstituteur, dans son école. Jai dit cela parce que cétait la vérité. Jai dit également que nos prestations sociales il fallait dix ans de présence sur le territoire avant den profiter.
Je pense au Revenu Minimum Vieillesse, et quil fallait au moins cinq années de cotisations pour pouvoir bénéficier du RSA, parce que tout ceci est financé par le travail des Français et que la poche des Français nest pas inépuisable. Jai dit enfin, jai dit enfin que sur le territoire de la République on soignait tous ceux qui étaient malades, quils soient présents légalement ou illégalement parce que la couleur de peau ; on nest pas aux Etats-Unis dAmérique ou avant de vous opérer on vous demande si votre Carte Bleue est valide et si votre compte en banque est fourni. Ici on soigne les gens parce que, quelle que soit la couleur de peau, on respecte lêtre humain.
Mais je dis, de la même façon, que je garantirai lAME, que je garantirai la CMU, mais que je demande que la Carte VITALE soit biométrique, parce que je ne peux pas accepter que le pays qui a le système le plus généreux au monde, il y ait des fraudeurs qui volent largent de ceux qui travaillent dur.
Alors le lendemain où javais été catalogué dextrême droite, oubliant que lextrême droite me réserve ses flèches les plus fortes, voilà que jétais passé à lextrême gauche. Remarquez, comme la Terre est ronde, je vais finir par me retrouver au Centre, ça me pend au bout du nez comme le sifflet au cou de larbitre. Alors jétais à lextrême gauche, pourquoi ? Je veux men expliquer devant vous, parce que je ne supporte plus les donneurs de leçons, qui partent à létranger parce quils refusent la fiscalité française et qui sont bien contents de garder la nationalité française pour bénéficier des avantages de la France, et qui ne paient pas leurs impôts en France. Ceux-là, nous nen voulons plus.
Donneurs de leçons, ils trouvent quil ny a pas assez détrangers en France et quon nest pas assez généreux en France ; mais ils vivent à létranger. Eh bien désormais, celui qui vivra à létranger comme un exilé fiscal, celui-là, sera obligé de payer ses impôts en France, parce que je ferai un lien entre fiscalité et nationalité. Je ne le fais pas parce que cest lextrême gauche, je le fais parce que cest moral. Je le fais parce que cest Républicain. Je le fais parce que jy crois. Jajoute que jai voulu dire, nous sommes le pays le plus généreux au monde, mais jaccepte le débat sur ce qui est juste et ce qui ne lest pas.
Les Français détestent linjustice et ils ont raison. Mais je ne fuirai pas ce débat, pas plus ce débat-là que les autres ; je poserai la question de savoir ce qui est juste et ce qui est injuste. Juste : juste, cest daider celui qui en a le plus besoin. Mais cest injuste que celui qui na jamais travaillé, qui ne paie pas ses cotisations gagne davantage que celui qui a travaillé et qui paie ses cotisations. Voilà linjustice.
Oui, il y a des rémunérations, il y a des rémunérations exorbitantes, des rémunérations choquantes, dans la finance ou ailleurs. Je les combats, mais quon ne vienne pas me donner des leçons. Parce que dans les exemples récents, qui a voté les rémunérations dun grand patron ? Qui se trouve bien de voter des rémunérations faramineuses ? Ce sont des actionnaires. Ceux-là même qui ont le coeur à gauche, qui soutiennent le soir, Monsieur François HOLLANDE, et qui dans la journée votent pour le président dune grande entreprise, des rémunérations exorbitantes. Pas de leçons de morale, de lhonnêteté, de la droiture, de la sincérité et de la vérité. Voilà la campagne électorale que je souhaite.
Le matin, minsulter dans une radio cest facile, quand je ne suis pas là. Me rendre coupable ou responsable de rémunérations faramineuses alors que cest ses propres amis qui sont actionnaires de la société, qui viennent décider dune rémunération scandaleuse, qui choque les Français. Voilà la vérité. Cette vérité-là, cest le dessous des cartes. Dans cette campagne, on ne pourra pas fuir le débat. On ne pourra pas jouer lesquive, on ne pourra pas mentir ; on ne pourra pas tromper les Français parce que je ferai campagne en vérité, que cela plaise ou non. Parce que lheure est trop importante, les choix sont trop lourds pour quon masque le débat.
Alors continuons. Jai dit, moi que toute ma vie était européenne. Toute ma vie, jai été européen. Jai dit que si lEurope continuait comme cela, elle trahirait lidéal humaniste de ses fondateurs. Jai dit que lEurope nous ne lavions pas faite pour faire souffrir les peuples. Que lEurope nous ne lavions pas construite pour être moins forts, mais plus forts et jai voulu sacrilège poser la question dont on ne parlait plus depuis des années dans la vie politique française, la question centrale : celle des frontières. Les frontières, ce mot, ce nest pas un gros mot. Cette réalité cest une vraie réalité. Je ne veux pas le rétablissement des frontières entre les pays européens. Mais je pose comme condition que lEurope se dote de frontières quelle défende. Si nous avons décidé de nous doter dun Schengen, de frontières communes, cest pour que les autres fassent le travail que nous faisions avant. Je donne un an à lEurope, un an, pour que cesse le scandale de la frontière entre la Grèce et la Turquie, où cent quinze kilomètres ne sont défendus par personne, où on passe nimporte comment, et une fois quon est rentré par cet endroit, on vient en France parce que cest le pays le plus généreux.
Nous navons pas fait lEurope pour avoir une Europe passoire. Cest une vérité. Et cest justement parce que nous sommes Européens que nous pouvons dire cela. Je dénie le droit à ceux qui nous proposaient de sortir de lEuro, de rembourser notre dette en monnaie faible de façon à ce quon double notre dette, comme si on navait pas déjà assez de peser sur lavenir de lEurope. Je pose la question des frontières et je dis : cest très simple. Un an. Si au bout dun an il y a des progrès, nous restons. Si au bout dun an il ny a pas de progrès, nous partons. Cest ce qua fait le Général de GAULLE pour défendre la politique agricole commune. Ça sappelle le volontarisme, ça sappelle la politique et ça sappelle le leadership de la France, parce que la France que jaime, la France dans laquelle je crois elle montre le chemin.
Jai dit également que je croyais à léconomie de marché, au libre-échange, que je croyais à la concurrence, mais que je nacceptais pas que depuis 1994 la totalité de nos marchés publics soient ouverts et quen Asie la totalité des marchés publics soient fermés. Je demande la réciprocité. Et je dis : ne confions plus nos marchés publics à des entreprises venant de pays qui nouvrent pas leurs marchés publics. Alors, je donne un an, un an, pour quil y ait la réciprocité. Si au bout dun an il ny a pas la réciprocité, eh bien nous créerons un European Buy Act. Nous ferons ce que font les Américains depuis 1933. C'est-à-dire que les marchés publics commandés et payés avec de largent public seront réservés à des entreprises qui produisent en Europe et interdits à des entreprises venant de pays qui nouvrent pas par réciprocité, leurs marchés publics aux entreprises européennes. Cest être Européen que de dire cela.
Jai dit : il faut que lEurope se dote dun small business act, c'est-à-dire que nous défendions nos petites et moyennes entreprises. Parce que le processus est toujours le même. Il y a beaucoup délus, et je les en remercie, de ce département des Yvelines, notamment toi, Monsieur le Maire, qui me disent : on fait des appels doffres, on choisit lentreprise la moins disante, celle qui fait les prix les moins chers.
Cest toujours la plus grande. Les petites entreprises sont liquidées parce quelles ne peuvent pas accéder à ces marchés. Et une fois que la petite entreprise a disparu du marché, comme par hasard, on voit les prix remonter. Eh bien je donne un an, un an à lEurope, pour mettre le small busines act en oeuvre. Si ce nétait pas fait dans un an, je dirais aux élus : 20% des marchés publics seront réservés aux PME sur le territoire de la République française. Ce sont les vrais sujets. Ce sont des vraies questions et vous serez les garants de mon engagement.
Et jai continué en prenant un sujet extrêmement difficile qui est lié à lEurope. Cest une grave erreur que de construire lEurope simplement des consommateurs. Parce que le jour où le consommateur perd son emploi, quest-ce quil peut consommer ?
Moi je crois à lEurope des producteurs et à lEurope des travailleurs. Parce que le jour où les délocalisations auront fait partir toutes les usines, quest-ce quon dira aux ouvriers ? Quest-ce quon dira à nos enfants ? Et ils iront travailler où ? Jai voulu alléger le coût du travail en France, parce que le monde est ouvert, et jai voulu que lon fasse payer une partie de notre financement social sur la consommation et sur les importations. Oh, ce nest jamais populaire de dire quon va faire 1.6 de TVA. Mais quest-ce quils proposent ceux qui ont refusé cela pour éviter le cancer des délocalisations. Si le travail est plus cher en France, comment va-t-on garder nos emplois ? Cest pour cela que jai fait ce choix. Ce nétait pas le choix de la facilité. Mais pensez une chose, mes chers amis, on doit faire lEurope pour nos entreprises, pour nos agriculteurs, pour les travailleurs, pour les salariés et les consommateurs en tireront le bénéfice. Ne penser quaux consommateurs, choisir toujours le prix le plus bas produit dans lendroit où il y a le moins de droits, alors cest un marché de dupe. Parce quen Europe, nous lavons faite parce que nous croyons à la civilisation européenne. LEurope nous lavons construite parce que nous croyons à un modèle social européen. Si lEurope est ouverte à tous les vents, alors il ny aura plus de civilisation européenne et plus de modèle social européen. Cest cela que nous devons défendre. Si nous continuons à imposer à nos chefs dentreprise des règles environnementales, sociales, monétaires, en acceptant que viennent en Europe des produits qui ne respectent aucune des règles que nous imposons aux nôtres, comment on va sen sortir ?
Ce que je dis pour les chefs dentreprise est encore pire pour lagriculteur. Je crois au bien-être de la condition animale ; je crois à la traçabilité. Mais pourquoi imposer cela à nos agriculteurs et continuer à faire venir en Europe des biens produits dans des pays où on ne connait pas le mot traçabilité et où on se moque du bien-être et de la condition animale ? Cest être européen que de dire ça. Et au fond mon projet politique, je le dis ici pour vous, cest de réconcilier ces deux France la France du oui et la France du non .
La France, et nous en avons besoin, qui naspire quau grand large et la France et nous en avons besoin qui veut garder son mode de vie, qui veut garder ses traditions, qui veut garder ses paysages, ces deux France ne sont pas incompatibles. Ces deux France nous en avons besoin. Et le rôle dun homme politique qui se présente pour conduire le pays pendant cinq ans, cest de les réconcilier et cest de proposer une cohérence à ces deux France-là, et ça me parait beaucoup plus intéressant que de penser et de savoir si on est gauche, à droite, à lextrême gauche, au centre ou à lextrême droite.
Jai parlé de la République. Oh, que navais-je dit ! Parce que la République, ils en parlent dautant plus quils la connaissent si mal. La République, celle que nous voulons cest une République des droits et cest une République des devoirs. Et je pense quil est venu le temps de rappeler les devoirs et contrairement à ce que pense Madame AUBRY, nous, nous ne voulons pas , nous ne voulons pas des horaires séparés dans nos piscines municipales pour les femmes et pour les hommes. Nous ne voulons pas dans nos hôpitaux, nous ne voulons pas que les médecins soient différents pour les femmes et pour les hommes. Nous ne voulons pas que dans nos cantines les menus soient différents selon les origines et la religion de nos enfants. Et pour que les choses soient claires, nous ne voulons pas sur les trottoirs de la République, de femmes en burqa, parce que ce nest pas notre conception de légalité de la femme et de lhomme.
Je dis, en pensant aux évènements que nous avons vécus, je dis en pensant que nous avons vécus, je vous dis mes chers compatriotes, je naccepterai aucun amalgame, aucun, parce que ceux qui souffrent des amalgames ne le méritent pas. Parce que ce que nous avons subi nous, la France, notre Communauté nationale, est si douloureux quon ne doit pas ajouter linjustice à lignominie de ces crimes.
Et je défendrai tous nos compatriotes dorigine musulmane, qui ny sont pour rien et qui ne demandent quune seule chose : vivre dans la République, croire dans la République et respecter la République ; oui, je les défendrai parce que cest mon devoir de chef de lEtat. Mais je veux dire de la même façon, quils doivent maider à les défendre en séparant ce qui est de leur croyance et ce qui est de lextrémisme. Je naccepte pas quun grand congrès, une organisation invite sur notre territoire des Imams ou des prêcheurs qui tiennent des propos qui sont la honte de la République. Ils ne sont pas les bienvenus. Ils ne seront pas autorisés à rentrer en France. Nous nen voulons pas. Nous nen voulons pas.
Lorsque jai dit et que jai proposé au congrès en 2008 dinterdire la burqa sur le territoire de la République, cher Gérard, à lépoque président du Sénat, jai été étonné de voir que la quasi-totalité des élus du Parti socialiste nont pas pris part au vote. Y compris Monsieur HOLLANDE. Sans doute avait-il dautres occupations ce jour-là. Des occupations plus importantes que de décider si sur le territoire de la République on pouvait traiter une femme comme une esclave, emprisonnée derrière un morceau de tissu.
A moins quil nait pas eu envie de prendre part à un débat. A moins quil nait pas eu envie dassumer sa part de responsabilité. Vous êtes pour, ou vous êtes contre ? Moi je suis contre. Vous, dites votre avis. Parce que les Français doivent savoir ce que pense sur un sujet de cette importance un candidat à la présidence de la République.
Jai vu après les évènements de Toulouse et de Montauban, jai vu quil ne fallait pas voter les propositions que je faisais. Jy reviendrai. Parce quon disposait dun arsenal législatif excellent, aux dires de ces excellences. Le problème cest quils nont voté aucun des textes que jai proposés pour la sécurité des Français, depuis 2002. Imaginez la crédibilité de ce propos, quand on veut diriger la France. Sabriter derrière des textes que jai fait voter et quils ont combattus. Ne même pas avoir lhonnêteté de dire : on sest trompé, on aurait dû les voter. Et venir devant les Français pour dire : au fond, nos lois sont très bonnes ; pourquoi en faire dautres.
Mais si elles étaient très bonnes, pourquoi vous avez voté contre ? Le pire, ou le mieux, jai vu dans le programme du candidat socialiste, remarquez ça ne ma pas pris beaucoup de temps à lire, le programme est light, de ce côté-là cest très allégé ; une des propositions centrales pour faire face à la délinquance des mineurs cest le doublement des centres éducatifs fermés. Intéressant. Monsieur HOLLANDE a voté contre quand jai proposé la création des centres éducatifs fermés. Et maintenant il vous propose de les doubler ! il vaut mieux les tripler même, pendant quon y est.
Dans cette campagne, chacun peut défendre ce quil veut mais il doit le faire honnêtement. Il doit faire en vérité. Il ne doit pas biaiser. Il ne doit pas truquer. Il doit dire ce quil veut et comment il le pense. Moi je vous dis ce que je pense. Quand le père de lassassin prend la parole, cest indigne et cest indécent. Et je le dis, parce quen le disant, jévite les amalgames. Jévite lambigüité et je dis : ce propos est inacceptable et insupportable. Je dis également que la diffusion des images de ces assassinats monstrueux, serait une honte pour la mémoire des victimes et pour leur famille. Et jappelle tous les médias de France et du monde entier à refuser dêtre les complices de cette ignominie. Je dis de la même façon que la manifestation à Toulouse de femmes voilées en soutien du tueur est une honte. Que nous lavions interdite, et que la police a bien fait de la disperser.
Mais javoue que je ne comprends pas ; le premier de ces crimes a eu lieu le 11 mars ; le 21 le criminel était encerclé et mis hors détat de nuire. Dix jours, la police a fait un travail remarquable. Honte à ceux qui mettent en cause le travail des Forces de lOrdre. Honte à ceux-là. Mais vous croyez que les Français ont oublié le temps quil a fallu à ceux qui nous ont précédés, pour ne pas arrêter le tueur dun Préfet de la République lui aussi abattu à bout portant. Alors pas de leçons, pas de morale. Et quand on veut aspirer à diriger la France, on ne commence pas par insulter et par refuser sa confiance aux Forces de lOrdre. Dailleurs, jaimerais savoir où en est la proposition du candidat socialiste qui expliquait quil y a un mois il se voyait déjà élu, et que dans ce cas il mettrait dehors tout magistrat, tout policier, tout préfet qui auraient commis le crime davoir été proche de moi. Quand on voit le travail du Raid, le travail des Forces de Renseignement, le travail de la Police, est-ce que lavis de Monsieur HOLLANDE cest toujours de se séparer de gens qui ont fait un travail de cette qualité pour la sécurité des Français ? Cela aussi les Français veulent le savoir.
Enfin, enfin, mes chers amis, enfin, mes chers amis, jai dû faire face à une pression immense sur une question essentielle, dont on me dit : il ne faut pas en parler, ça nintéresse pas les gens, cette question de notre indépendance énergétique. La France a des atouts et des difficultés, mais mon Dieu, grâce au choix du Général De GAULLE, confirmé par tous les présidents de la République, François MITTERRAND compris, nous avons une électricité qui nous coûte 35% moins cher que chez nos voisins. Cest un atout de compétitivité pour nos industries et pour nos entreprises. Jai dit que si jétais élu, je continuerais à investir dans le nucléaire et dans le renouvelable, parce que le nucléaire, cest lindépendance de la France. Mais imaginez le candidat socialiste, le même jour, explique quil va bloquer les prix du pétrole, ça, je savais quil avait le sens de lhumour, mais à ce point, cest fantastique, aller bloquer les prix du pétrole, produit à des milliers de kilomètres du pays quil aspire à diriger.
Ça impressionne ! Cest-à-dire quil va signer un petit arrêté en disant : jinterdis aux Saoudiens daugmenter le prix du pétrole. Je suis sûr que ça va impressionner, et je les sens déjà trembler ; de qui se moque-t-on ? La vérité, cest que les énergies fossiles, le pétrole et le gaz, il y en aura de moins en moins. Et que la croissance mondiale fera quon aura besoin de plus en plus dénergies, ça, cest la vérité. Est-ce que vous croyez que cest le moment où les prix du pétrole et du gaz augmentent pour couper lénergie nucléaire ? Alors que 60 ans defforts de nos ingénieurs et de nos ouvriers nous ont permis davoir cette indépendance-là ? Alors pourquoi cela ? Pourquoi ? Ah, on me dit : parce que cest dangereux, et alors GREENPEACE commande un sondage, alors là, on est tranquille, on voit déjà le sondage, enfin, on voit dabord GREENPEACE, et ensuite, le sondage, pour dire : il faut faire peur, mais regardez comme cest intéressant, les mêmes qui maccusent matin, midi et soir dagiter des peurs et des fantasmes, quest-ce quils agitent sur le nucléaire, si ce nest la peur et le fantasme, alors voyons, Fukushima a tout changé, mais Fukushima, cest quoi ? Nous y avons été avec Nathalie, cest quoi ? Cest un tsunami.
Monsieur HOLLANDE dit : la première centrale nucléaire, je fermerai en urgence Fessenheim, bon. Javais quand même gardé quelques souvenirs de géographie de lécole, mais je regarde une carte, je dis : Fessenheim ? Cest lAlsace, et je lui dis : mais cest où la plage en Alsace ? Je pense quil nest pas fautif, cest madame JOLY qui la conseillé. Ensuite, la deuxième quils veulent fermer, cest Saint-Laurent-des-Eaux, je my précipite, je me dis : « des-Eaux », il y a peut-être un risque de tsunami, eh bien, cest la Loire.
Et ça veut diriger la France ! Voilà, voilà comment on traite, cher Eric BESSON, un sujet aussi sérieux que lindépendance énergétique, que la politique nucléaire, quand il y a eu lanniversaire de la mort de monsieur MITTERRAND, je les ai tous vus faire le pèlerinage, et ils ont eu raison, il faut être fidèle, mais permettez-moi de vous dire que pendant les deux septennats de monsieur MITTERRAND, quarante de nos réacteurs ont été ouverts sous sa présidence, ceux qui se réclament de sa fidélité et davoir été ses collaborateurs ne devraient pas oublier que François MITTERRAND, lui, au moins, a eu la grandeur de poursuivre lindépendance énergétique de la France !
Alors et je terminerai par-là voilà quil y a un nouveau reproche à me faire, tous les jours, il y en a un nouveau, jinstrumentalise la sécurité, grand débat, la sécurité ne vous intéresse pas, ni celle de vos enfants ni celle de vos familles, et cest moi qui ai tort den parler. Alors là, jai cru que cest JOSPIN qui revenait. Souvenez-vous, un homme de qualité, et quand vous lui disiez : Monsieur le Premier ministre, on a peur, il vous disait : pas du tout, vous avez le sentiment davoir peur. Et ça change tout. Là encore, je naurais pas le droit de parler du problème de sécurité, ni de sécurité contre le terrorisme, ni de sécurité contre la délinquance, je naurais pas le droit, ce serait en soi un crime.
On na le droit de parler que de ce que ces excellences acceptent de parler, mais comme ils ne parlent de rien, si on les suit, ça ne va pas bien être passionnant. Je comprends pourquoi ils ont des salles moins remplies que les nôtres. Remarquez, quand ils vont à la télévision, cest remarquable, ce nest pas à vous quils parlent, cest à eux, ils se mettent un petit miroir dans la main, et puis, ils se regardent : je nai pas envie de parler de sécurité, donc je nen parle pas, circulez, il ny a plus rien à voir, rentrez chez vous.
Mais moi, je veux en parler, je dis une chose : nous avons besoin davoir 20 000 places de prison supplémentaires, parce que je veux lexécution de la totalité des peines, y compris des petites peines.
Nous avons besoin des peines plancher, parce que je veux que les récidivistes soient davantage condamnés que les primo délinquants, et nous avons besoin de poser la question de la justice des mineurs, parce quun mineur daujourdhui na rien à voir avec un mineur de 1945 ; refuser de parler de ça, refuser dévoquer ces questions, cest ouvrir la porte aux extrémistes qui parleront de ces sujets à la place des républicains, mais qui en parleront mal, qui en parleront avec brutalité, qui en parleront pour opposer les uns et les autres.
Moi, je veux en parler pour trouver des solutions et pour rassembler un pays qui en a besoin. Mais mes chers amis, je ne sais pas si vous vous rendez compte de ce qui est en train de se passer, tout était prévu, il ny avait pas besoin de campagne, je me souviens encore des Unes des journaux, il est vrai, cétait il y a deux mois et demi, avec mon concurrent socialiste, qui disait : je suis le prochain président, moi, je nai rien dit, mais je me disais : il a tort de dire cela, parce que le peuple français, cest un peuple libre, un peuple frondeur, qui ne se laisse jamais dicter sa conduite par qui que cela soit.
Pourquoi je ferai campagne ? Pourquoi je ferai cette campagne ? Tous les jours, de plus en plus, dans tous les territoires de la République. Parce que je sais que cest vous qui déciderez, parce que je sais que le choix est dune importance capitale pour notre pays, et parce que je nai, pour me faire entendre, je nai pour y arriver que vous, que votre soutien, que votre mobilisation, que votre amitié. Si vous, qui êtes une véritable lame de fond, dites maintenant : ça suffit, cest nous qui avons la parole, cest nous qui ferons cette campagne, cest nous qui ferons la décision, alors oui, nous serons au rendez-vous du 6 mai, mais cest vous et personne dautre qui déciderez ! Et cette campagne, je la mènerai, comme je fais toujours les choses, jusquau bout, de toute mon énergie, de toute ma passion pour notre pays, de toutes les forces de mon amour pour la France ! Voilà pourquoi ! Parce que pour moi, rien nest acquis, rien nest gagné, parce que pour moi, il faudra convaincre jusquà la dernière minute, jusquà la dernière seconde, parce que pour moi, tout se jouera le 6 mai. Et le 6 mai, peuple de France, cest vous qui déciderez et personne dautre ! Vive la République ! Et vive la France !
Merci, merci Gérard, merci Jean-Michel, merci David, merci Christine.
Merci à tous les élus du département.
Merci Nathalie. Si vous saviez comme ça fait du bien.
Merci à tous !
Source http://www.lafranceforte.fr, le 29 mars 2012