Déclaration de M. David Douillet, ministre des sports, sur le sport comme facteur de développement dans les territoires et l'excellence sportive, Guyane le 29 février 2012.

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Circonstance : Pose de la première pierre de l'Institut de formation et d'aaccès au sport (IFAS) en Guyane le 29 février 2012

Texte intégral


Je suis très heureux d’être parmi vous aujourd’hui pour la pose de la première pierre de l’Institut guyanais de formation et d’accès au sport.
Il s’agit de mon premier déplacement en Outre-mer comme Ministre des sports. Et ce n’est pas par hasard si j’ai choisi de venir en Guyane.
Bien sûr, je suis venu pour suivre l’avancement du projet de Base avancée 2014-2016, qui est l’un des projets « phare » du ministère des sports.
Mais, au-delà de ce seul projet, la Guyane est un territoire au potentiel sportif énorme.
D’immenses champions ont grandi sur cette terre et sont venus enrichir nos équipes de France dans toutes les disciplines. Ne serait-ce qu’en judo, je pourrais citer Lucie DECOSSE qui est un de nos espoirs de médaille pour Londres.
La Guyane apporte beaucoup au sport français. Je crois que le sport lui apporte aussi énormément.
La Guyane est un territoire jeune. Plus de la moitié de la population a moins de 25 ans. C’est d’ailleurs la région avec le plus fort taux de croissance démographique de France.
Je vais vous dire, ce n’est pas un problème d’avoir une population jeune. Au contraire, c’est une chance. Notre jeunesse, c’est notre avenir.
Mais cela appelle une grande responsabilité de notre part. La responsabilité de guider nos jeunes vers l’autonomie. La responsabilité de leur donner les moyens de construire leur vie. Et nn ne peut construire sa vie que sur un roc, sur de solides fondations.
Moi-même, je me suis construit sur trois rocs :
Le premier, c’est ma grand-mère paysanne et les valeurs qu’elle m’a transmises. Je reste persuadé que, peu importent les évolutions qu’elle a pu connaître, la famille reste le noyau dur de notre société.
Le deuxième roc sur lequel je me suis construit, c’est mon sport. Il m’a structuré. Il m’a fait comprendre qu’on ne réussit rien sans travail et sans effort.
Le troisième, c’est la République et son idéal méritocratique. La vie m’a montré que tous les enfants de France peuvent réussir sous la bannière de la République, que l’on grandisse dans un petit village de Normandie comme moi ou dans les faubourgs de Cayenne.
Le sport et l’école sont les deux piliers éducatifs de notre République. C’est pour raison que, dans un territoire jeune, un projet sportif est à la fois un projet structurant et un projet d’avenir.
C’est une conviction que je partage avec le Président de la République et aussi, je sais, avec le Président du Conseil Régional, Monsieur Rodolphe ALEXANDRE. C’est pour cela que l’Etat s’est engagé dans un projet d’excellence pour le sport français et la population guyanaise.
Un projet d’excellence sportive, mais aussi d’aménagement du territoire, de développement touristique et de rayonnement international. Car, investir dans le sport, c’est investir dans l’avenir, ouvrir des multitudes de portes.
Au-delà du projet de base avancée, l’Institut de formation et d’accès au sport montre la volonté des élus guyanais de faire du sport un facteur majeur de développement de leur territoire.
Aujourd’hui, je tiens à vous féliciter d’avoir créé cet institut du sport, qui permettra à la fois de développer le haut niveau guyanais et de créer des emplois sportifs. Il me semble nécessaire que le mouvement sportif guyanais se structure davantage. J’attends aussi de l’IFAS qu’il les aide à le faire.
Mesdames et Messieurs, jusqu’à présent, on venait en Guyane pour découvrir sa nature sauvage, ses dédales de fleuve, sa biodiversité unique. On venait en Guyane pour sa mosaïque de cultures et son peuple métis chaleureux. On venait pour l’aventure spatiale. A l’avenir, je souhaite de tout cœur que l’on vienne en Guyane pour son excellence sportive et l’IFAS sera, j’en suis certain, l’une des pépites de cette excellence sportive.
Source http://www.sports.gouv.fr, le 2 mars 2012