Lettre de M. Nicolas Sarkozy, candidat à l'élection présidentielle, adressée aux Guyanais, sur les efforts en faveur du développement de la Guyane, le 1er avril 2012.

Prononcé le 1er avril 2012

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Texte intégral

Mes chers compatriotes de Guyane,

Dans quelques jours, vous aurez à choisir la direction que vous souhaitez donner à notre pays pour les cinq années qui viennent en exerçant le plus sacré de vos droits en démocratie : celui de voter. Mon programme pour l’ensemble des Français est connu. Il s’applique, naturellement, en Guyane. Je tiens toutefois à prendre un certain nombre d’engagements complémentaires à votre endroit, car je connais bien les situations spécifiques auxquelles vous êtes parfois confrontés.
Notre monde a bien changé depuis que les Français m’ont fait le grand honneur de m’accorder leur confiance en 2007. Que ce soit sur le plan financier, budgétaire, économique, monétaire, nous avons eu à faire face à une succession de crises sans précédent dans notre histoire. Et je n’oublie pas, ici, la grande crise sociale qui a traversé l’ensemble des Outre-mer en 2009.
Dans cette tourmente, les Français ont souffert. Et en Guyane, vous avez sans doute ressenti ces crises encore plus fortement que dans l’hexagone. J’en suis conscient. Mais tout au long de ces cinq années, j’ai essayé de vous protéger en donnant le meilleur de moi-même. J’ai vraiment fait de mon mieux, j’y ai mis tout ce que j’ai appris en trente ans de vie publique. Nous avons mieux résisté que les autres pays d’Europe. Certains pays ont mis un genou à terre, d’autres ont été balayés par les crises.
Durant cette période délicate, difficile, nous avons réalisé des choses que personne ne pensait possible. Dans un contexte de maîtrise indispensable de nos finances publiques, nous avons écrit ensemble une page nouvelle de l’histoire de la Guyane.
Ensemble, nous avons donné naissance à la plus grande consultation jamais organisée Outre-mer, les États généraux. Pour la première fois, on écoutait ce que les habitants d’Outre-mer avaient à dire. Pour la première fois, on se disait qu’au fond, vous étiez sans doute les mieux placés pour avoir des idées sur ce que vous vivez au quotidien. Pour la première fois, on a envisagé les Outre-mer comme des départements et des collectivités vivantes, réfléchies, imaginatives. Et cela a été une grande réussite. Lors du premier Conseil interministériel à l’Outre-mer, j’ai décidé la mise en oeuvre de 137 mesures à partir de vos travaux. Aujourd’hui, 80% d’entre elles sont appliquées. Vous pouvez en être fiers, car ces États généraux, ce sont les vôtres.
Ensemble, nous avons mené une politique de solidarité ambitieuse : nous avons augmenté de 25% les petites retraites ; nous avons fait un effort sans précédent pour le logement social, avec pour résultat 30 000 logements mis en chantier en outre-mer depuis 2007, dont 1 000 pour la seule année 2011 en Guyane, contre moins de 400 logements en 2006 ; nous avons été à vos côtés dans les situations d’urgence pour réparer le Pont du Larivot, pour réaliser l’usine d’eau potable de Matiti, pour construire la station d’épuration Leblond ou pour lancer les travaux de l’échangeur de Balata ; nous avons réorienté la continuité territoriale vers les publics les plus modestes et surtout vers les communes isolées de l’intérieur de votre département. Au final, les crédits consacrés par l’État aux Outre-mer ont augmenté de 500 millions d’euros sur l’ensemble de mon quinquennat, passant de 12,9 à 13,4 milliards d’euros.
Ensemble, nous avons permis aux Guyanais de vivre davantage de ce qu’ils produisent, en faisant confiance à nos agriculteurs et à nos entrepreneurs. Nous avons consacré 40 millions d’euros à la diversification de ce que vous produisez ici, pour réduire les importations de l’extérieur. Nous avons également créé les zones franches globales d’activité pour diminuer considérablement le niveau des charges qui pèsent sur les petites entreprises, en particulier sur les secteurs définis dans la stratégie régionale. Là encore, nous pouvons être fiers de ce que nous avons accompli : on crée aujourd’hui 20 % d’entreprises de plus qu’en 2007 en Outre-mer, et 6 000 emplois nouveaux tous les ans.
Ensemble, nous avons refait de l’Outre-mer une priorité en matière de sécurité. Lorsque je suis arrivé au Ministère de l’intérieur en 2002, les moyens humains et matériels donnés aux forces de l’ordre pour exercer leur métier Outre-mer étaient indignes. C’était l’héritage de 5 ans de gestion socialiste de ce dossier. La délinquance avait atteint des sommets vertigineux. Depuis près de 10 ans, nous avons remis beaucoup de moyens Outremer, dans un contexte de réductions budgétaires en métropole. En 10 ans, en Guyane, la délinquance de proximité a baissé de 19%, les violences physiques crapuleuses ont diminué de 9%, et les atteintes aux biens sont en repli de 3%. En Guyane tout particulièrement, j’ai décidé de lancer la plus vaste opération de lutte contre l’orpaillage illégal jamais organisée, l’opération « HARPIE », qui mobilise près de 1 000 hommes toute l’année. En cinq ans, ce sont 7 000 orpailleurs clandestins qui ont été interpellés, 6 fois moins de surfaces qui ont été déforestées ou de cours d’eau souillés. Je n’ai pas une vision angélique de ce dossier, et je sais qu’il reste encore beaucoup d’efforts à faire pour continuer à faire reculer l’insécurité en Guyane. Mais je ne laisserai personne caricaturer ce que nous avons fait ensemble.
Ensemble, nous avons permis à la Guyane d’adapter l’organisation de ses institutions ainsi que vous le souhaitiez avec la mise en place de la collectivité unique, demandée par 57% des électeurs. Le 24 janvier 2010, en décidant de la fusion entre le Conseil général et le Conseil régional, la Guyane a été, grâce à vous, au rendez-vous de son histoire.
Je pourrais continuer pendant longtemps la liste de ce que nous avons rendu possible : nous avons donné des responsabilités nouvelles et importantes à la Guyane en matière de coopération internationale notamment avec le Brésil ; nous avons changé le regard des métropolitains sur la Guyane grâce à l’Année des Outre-mer ; nous avons reconnu les blessures de l’esclavage, rendu hommage aux « dissidents », honoré Félix Eboué, nommé des personnalités issues d’Outre-mer à des postes de responsabilité de l’État ; nous avons accompagné votre projet de faire de la Guyane une base avancée pour les sportifs de haut-niveau dans la perspective des prochains jeux olympiques et de la coupe du monde de football ; nous avons créé le Parc Amazonien ; nous avons reconnu les populations amérindiennes et bushinenge, etc.
Nous pouvons être fiers de ce que nous avons réussi ensemble. C’est sur cette base que nous pourrons continuer à bâtir, dans les cinq ans qui viennent, une Guyane forte dans une France forte. Je connais la puissance des liens qui nous unissent. Vous le savez, j’appartiens à une famille politique qui n’a jamais entretenu la moindre ambiguïté sur le maintien des Outre-mer dans la France. Je ne suis allié à aucun parti indépendantiste, sur aucun de nos départements et aucune de nos collectivités d’Outre-mer. Ce n’est pas le cas, par exemple, du candidat socialiste.
Mes chers compatriotes de Guyane, j’ai beaucoup appris de la crise de 2009. J’ai entendu ceux de nos compatriotes qui disaient : « regardez nos emplois, regardez les prix qui sont pratiqués ici, regardez ce que devient notre jeunesse ». Nous avons fait les États généraux, nous avons pris et appliqué des mesures courageuses, très volontaristes. Et pourtant, ce sentiment d’injustice, voire de frustration, que beaucoup d’entre vous avaient en eux avant la crise, ce sentiment-là n’a pas complètement disparu.
En 2007, j’avais eu l’intuition que le développement endogène était une nécessité pour nos Outre-mer. Cinq ans plus tard, après 12 déplacements Outre-mer, j’ai désormais la certitude qu’il nous faut pousser à fond tous les curseurs en la matière au service de l’emploi, et tout particulièrement de l’emploi des jeunes, dans votre département où la moitié de la population a moins de 25 ans. Ce sera la priorité absolue de mon prochain quinquennat.
Je propose ainsi que les recrutements de jeunes de moins de 25 ans soient dispensés totalement de charges patronales, quel que soit le secteur d’activité concerné. C’est une mesure inédite, par sa puissance et sa durée. Je la mettrai en oeuvre dès le lendemain de mon élection. Je veux fixer un premier objectif avec les entreprises de 11 000 jeunes recrutés en CDI grâce à cette mesure spécifique aux départements d’Outre-mer.
Dans le même temps, nous allons considérablement augmenter le nombre de jeunes qui recevront une formation. Notre objectif est clair : que plus un jeune ne sorte du système scolaire sans que lui soit proposé une qualification, un stage professionnalisant ou un emploi. En partenariat avec le Conseil régional, nous utiliserons l’ensemble des moyens à notre disposition : l’Agence pour la mobilité Outre-mer (LADOM), les régiments du Service militaire adapté, l’ouverture de nouveaux CFA pour les porter au moins au niveau de la moyenne nationale, le développement du service civique pour le porter à 7 500 volontaires sur l’Outre-mer.
En parallèle, nous continuerons notre politique de contrats aidés pour ceux qui sont les plus éloignés de l’emploi. Je sais que ces contrats sont parfois utiles dans une vie, c’est pourquoi j’ai veillé à ce que les Outre-mer bénéficient de 9 à 10% de l’enveloppe totale de contrats aidés disponibles nationalement.
Je veux aller encore plus loin. Parce que la création d’emplois passe aussi par le dynamisme des secteurs porteurs d’activités nouvelles – je pense au tourisme, à l’industrie agroalimentaire, aux technologies de l’information et de la communication, aux énergies renouvelables notamment – je propose d’exonérer complètement de charges les entreprises de ces secteurs d’activité pour une durée que nous déterminerons ensemble. Désormais, ce sera zéro charge, avec une contrepartie : la signature de promesses d’embauches avec les fédérations professionnelles. Si les entreprises ne jouent pas le jeu, elles devront rembourser les aides indûment perçues.
Mes chers compatriotes de Guyane, je suis fermement décidé à mobiliser l’ensemble des outils disponibles pour libérer au maximum le potentiel économique extraordinaire qui existe Outre-mer, au service d’une seule chose : l’emploi.
Cela veut dire que, s’agissant de la défiscalisation, nous allons permettre aux services locaux de l’État de doubler leurs capacités d’engagement. Concrètement, tous les projets d’investissement jusqu’à 3 millions d’euros – contre 1,5 millions aujourd’hui – seront instruits localement, et non plus par le bureau des agréments à Paris.
Nous allons faciliter l’accès au crédit des petites et très petites entreprises, notamment pour les prêts compris entre 5 000 et 20 000 euros, que les banques n’accordent que rarement. Pour cela, un fonds dédié sera créé, qui sera géré par la Caisse des dépôts.
Je crois aussi à l’innovation pour la Guyane. C’est pourquoi je propose que chaque département d’Outre-mer choisisse un secteur d’avant-garde sur lequel il souhaite être à la pointe en France et en Europe. Sur ce secteur que vous choisirez, l’État s’engagera à mettre en place des outils juridiques et fiscaux plus incitatifs que ceux de l’hexagone pour permettre aux Outre-mer de devenir des têtes de pont de l’innovation française, européenne et pourquoi pas internationale.
S’agissant de l’emploi, je n’oublie pas qu’une part significative de ceux qui travaillent en Outre-mer relève de la fonction publique. Là aussi, il faut changer totalement la logique dans laquelle on s’était enfermé depuis des années. C’est pourquoi je souhaite proposer l’instauration d’une priorité régionale dans la fonction publique. Je veux que davantage d’Ultramarins accèdent à des responsabilités au sein des services de l’État, pour que la haute fonction publique soit plus représentative de vos territoires.
J’ouvrirai donc des concours spécifiques sur chaque département d’Outre-mer lorsque l’État aura besoin de recruter des nouveaux agents, y compris de catégorie A. Tous les postes soumis à concours seront concernés par cette « priorité de première affectation » : éducation nationale, police, santé, préfecture…
Mais il y a une étape de plus à franchir : je souhaite permettre un retour plus facile des fonctionnaires ultramarins en poste dans l’hexagone au « pays ». Pour cela, je propose que la moitié des postes de fonctionnaires qui doivent être pourvus par mutation le soient par la CAP locale, alors que l’autre moitié continuera à l’être par la CAP nationale.
Mes chers compatriotes, nous devons réinventer notre modèle économique pour le rendre plus générateur d’emplois, mais aussi davantage créateur de pouvoir d’achat. Le pouvoir d’achat, c’est d’abord le niveau des salaires. À cet égard, vous le savez, j’ai proposé que les salariés payés jusqu’à 1,3 Smic soient exonérés d’une partie de leurs charges salariales, et voient ainsi leur salaire net se rapprocher de leur salaire brut. Concrètement, cela signifie que les 70 000 salariés concernés par cette mesure Outre-mer percevront l’équivalent de 1 000 euros bruts en plus tous les ans au niveau du Smic. Voici une mesure simple, concrète, et qui pourra être opérationnelle d’ici quelques mois.
Mais je veux aller plus loin en menant une action résolue pour que le niveau des prix en Outre-mer se rapproche de celui de l’hexagone. Je sais que certains sont tentés par la réglementation des prix. Il s’agit certes d’une idée apparemment séduisante. Mais je veux vous dire la vérité : réglementer les prix, c’est en fait garantir les marges et les situations de monopole, et donc entretenir un mauvais système.
Ce qu’il faut faire, c’est amener les distributeurs à diminuer leurs marges lorsque celles-ci sont trop élevées. C’est pourquoi j’ai proposé une action forte sur les prix : si les Français me renouvellent leur confiance, nous allons mettre à plat, avec la grande distribution, l’ensemble des prix pratiqués Outre-mer dans les 6 mois qui suivront mon élection. L’Autorité de la concurrence viendra vérifier que les écarts de prix avec la métropole correspondent bien à une réalité, comme l’éloignement, le coût du transport ou les taxes locales, et pas à des marges substantiellement supérieures à ce qui est pratiqué dans l’hexagone. Si c’est le cas, la grande distribution devra revoir ses marges. Si elle refuse de le faire, alors je donnerai le pouvoir à l’Autorité de la concurrence d’introduire plus de concurrence, c’est-à-dire de permettre l’arrivée d’un nouvel acteur sur le territoire.
Concrètement, s’ils refusent de baisser leurs marges, alors il faudra que les acteurs cèdent un ou plusieurs de leurs magasins.
En ce qui concerne les carburants, nous avons beaucoup travaillé pour que le prix réglementé soit transparent. Je crois toutefois à la nécessité, là encore, d’aller plus loin, sans tabou. Le prix doit être fixé de manière transparente, c’est vrai, mais il doit être un prix juste pour le consommateur.
C’est pourquoi, je propose que les collectivités locales intéressées puissent entrer au capital des principales entreprises chargées, en outre-mer, de l’importation et du stockage des carburants. Ce sera une garantie supplémentaire pour vous de payer le juste prix.
En outre, la Guyane a la chance de pouvoir compter, si les premières estimations se confirment, sur une très grande quantité de pétrole au large de ses côtes. Devant cette opportunité historique, j’ai d’ores et déjà tenu à garantir à la Guyane des retombées fiscales très importantes, c’est désormais inscrit dans la loi. Il nous faut désormais élaborer, avec l’ensemble de vos élus et des acteurs du monde économique, une stratégie plus globale pour permettre à votre département de tirer parti de cette opportunité en termes d’emplois, de formation, d’activité économique ou d’infrastructures. Bien évidemment, je veillerai à ce que ce développement de la Guyane se fasse avec toutes les garanties de sécurité environnementale.
La question des normes des carburants doit aussi être examinée : si des pays voisins peuvent offrir un carburant moins cher et dont les caractéristiques sont compatibles avec le parc de véhicules, je souhaite vous puissiez en bénéficier. Et je m’engage, si c’est le souhait des collectivités concernées, à obtenir de l’Union européenne une modification des normes applicables aux départements d’Outre-mer.
De manière générale, je souhaite d’ailleurs que le fonctionnement des institutions européennes soit plus en phase avec la réalité de nos Outre-mer. L’Union européenne est une chance immense pour nous, et apporte son soutien à de nombreuses mesures d’accompagnement social, de dynamisme économique ou d’infrastructures publiques. Mais elle impose encore trop souvent aux Outre-mer les mêmes normes et les mêmes logiques qu’aux territoires d’Europe continentale, dont les problématiques sont parfois différentes. C’est la raison pour laquelle je souhaite négocier avec l’Union européenne l’adoption d’un règlement qui fixe une fois pour toutes les dérogations auxquelles ont droit les Outre-mer en Europe : cela pourrait concerner la protection des productions locales, les normes sur le carburant, ou encore l’octroi de mer.
Je poursuivrai bien sûr mon action résolue dans le domaine de la sécurité, de la lutte contre la petite délinquance du quotidien jusqu’à la répression des grands trafics. La lutte contre l’immigration clandestine continuera également à être au coeur des priorités assignées aux services de l’État. Je veux dire sur ce point mon opposition résolue à l’instauration du droit de vote des étrangers aux élections locales. Les équilibres sociaux sont fragiles en Guyane, il ne faudrait pas que votre département soit entraîné, par un bouleversement si important du paysage politique local, vers une crispation communautariste et une fragilisation de sa cohésion sociale.
Au fond, ce que je vous propose, c’est d’oser croire dans les Outre-mer. C’est de bâtir une Guyane forte et respectée, dans une France forte. La France a la mission de protéger vos territoires contre les soubresauts du monde. Dans le même temps, je veux que vous soyez les premiers acteurs de votre développement.
Je ne suis pas là pour vous dire ce que vous avez à faire, je suis là pour accompagner vos projets car je crois à la richesse de votre département et aux talents des hommes et des femmes qui y vivent. Je suis aussi là pour vous protéger lorsque vous en avez besoin. Je vous ai toujours dit la vérité car c’est ma manière de vous respecter et, pourquoi ne pas le dire, de vous aimer.
Je continuerai à me rendre parmi vous aussi souvent que je le pourrai, comme je l’ai fait au cours de mon premier mandat.
Ici, aux portes du continent Sud-Américain, vous incarnez la fabuleuse promesse de la République, qui permet de faire primer l’histoire sur la géographie, l’appartenance à notre grande Nation sur les milliers de kilomètres qui nous séparent. Vous savez que notre pays s’est construit sur des valeurs qui ont été inventées par de grands penseurs à la fin du XVIIIe siècle, et qui nous éclairent encore aujourd’hui. Ces valeurs permettent de se savoir français en Guyane comme n’importe où ailleurs sur le territoire.
Vive la Guyane, vive la République, et vive la France !

Source http://www.lafranceforte.fr, le 19 avril 2012