Texte intégral
Mesdames, Messieurs [
]
Merci au Club France Rio+20 davoir choisi de tenir ce colloque dans le lieu où la France sengageait, en 1992 avec François Mitterrand, aux côtés du Brésil dans la préparation du Sommet de la Terre.
Vingt ans après, la dynamique nest pas aussi favorable quen 1992, où soufflait le vent dun renouveau du système multilatéral. Le temps est à la crise notamment européenne. Cest précisément dans ces périodes quil faut faire preuve dune ambition de long terme. Rio est ainsi une occasion unique de relancer les négociations sur de nombreux sujets où ces dernières années, les avancées ont été insuffisantes.
Votre présence ici atteste de cette volonté. Ce forum fait dailleurs suite à de nombreux autres événements organisés à linitiative de nombre dentre vous. Je peux citer par exemple, depuis ma récente prise de fonctions, le séminaire « Rio+20, les autorités locales et régionales au coeur des ambitions » qui sest tenu au Sénat le 23 mai 2012, - je suis encore sénatrice jusquau 16 juin au soir ! -; ou encore le colloque qui a eu lieu, au Sénat encore, ce mardi 5 juin sur le thème « notre maison brûle toujours », et qui rassemblait élus, ONG et syndicats. Rio+20 ne sera certes pas un moment euphorique . Mais un résultat positif est possible, sous la forme dun agenda politique tirant au niveau mondial les leçons de lexpérience acquise et surtout, noublions pas, fixant le cap pour les années à venir.
* Un sommet des peuples.
Rio+20 doit être un sommet de la Terre et des peuples. Nos amis brésiliens lont bien compris ainsi. Lorganisation pratique de la Conférence en est la preuve. Elle nest pas simple, mais elle innove en prévoyant 4 journées officiellement dédiées aux acteurs non-étatiques justes avant le Sommet lui-même. Il sagit dun progrès par rapport aux expériences passées. Ces acteurs occupent désormais une place légitime, et vous en faites partie.
Le progrès tient aussi au contenu même des débats qui sont vifs et révélateurs de conceptions différentes selon les pays, mais qui montrent que lon peut enfin espérer la création dun pilier environnemental dans la gouvernance mondiale, et la transformation de lagenda mondial du développement en un véritable agenda de développement durable. Mon collègue et ami, Pascal Canfin, la rappelé dans son discours, et je le remercie de nous avoir inscrits dans cette longue marche.
Les négociations seront difficiles. Des blocages peuvent persister sur certains chapitres. Limportant est daboutir néanmoins à des décisions concrètes, sur la gouvernance et sur lagenda du développement. Et le Président de la République, qui a tenu à ouvrir ce forum, la rappelé.
* Réforme de la gouvernance.
Sur la gouvernance, tout dabord. La position de la France, partagée avec nos partenaires européens et africains, mais aussi par certains pays asiatiques et latino-américains, est de lancer la réforme qui permettra aux Nations unies doeuvrer, au-delà des grands sommets déclaratoires, à une transition accélérée vers le développement durable.
Ceci nécessite une double réforme :
La première réforme :
Il faudra créer une instance de coordination entre tous les acteurs multilatéraux du développement durable, si possible sous la forme dun Conseil ministériel du développement durable du Conseil Economique et Social des Nations Unies.
La seconde réforme :
Consiste à transformer le PNUE, Programme des Nations Unies pour lenvironnement en une organisation de plein droit, à vocation universelle et non plus restreinte à 58 membres comme aujourdhui. Ouvrir la perspective dune Organisation des Nations unies pour lEnvironnement ou, au moins, dun renforcement substantiel du PNUE, peut faire partie des engagements forts de Rio+20.
La perspective, quelle est-elle ? Il sagit daller vers une organisation oeuvrant, dans le cadre des Nations unies, à un programme daction universel pour une économie verte et solidaire. Cest ce qui est inscrit à lagenda de Rio+20. Cela répondra à une exigence de démocratie globale : un siège en Afrique, à Nairobi (ce qui en ferait la première organisation mondiale en Afrique) et une nouvelle forme de participation des acteurs non-étatiques. Le projet est darriver à cette ONUE en consolidant le multilatéralisme. En effet, sans une instance multilatérale forte, les tensions croissantes liées aux crises environnementales et aux pressions sur les ressources naturelles risquent de se résoudre dEtat à Etat, et ce au détriment des plus faibles.
Dans la négociation, il nous faudra être réalistes et ne pas utiliser des vocables qui contrarieraient les pays qui commencent tout juste à se rallier au projet de réforme de la gouvernance mondiale du développement durable.
* Nouvelle gouvernance / nouveaux droits.
Ces réformes doivent être loccasion de mettre en pratique notre volonté de mieux associer les acteurs de la société civile. Ainsi, les Etats-Unis se sont ralliés, lors de la toute dernière session de négociation, à la proposition européenne, visant, sous limpulsion de la France, à reconnaître un nouveau statut aux acteurs de la société civile et aux collectivités territoriales, - cher Ronan Dantec ! - dans les instances qui seront issues de Rio+20. Lenjeu est ici dobtenir que ces acteurs de la société civile naient plus un simple rôle dobservateurs mais deviennent de vraies parties prenantes aux négociations en obtenant des droits nouveaux : droit daccès à linformation, droit dintervenir, droit de proposer des amendements aux textes.
* Les OMD et au-delà.
Lautre résultat à attendre de Rio, cest la préparation des suites données aux Objectifs du millénaire pour le développement, qui arrivent à échéance,- nous lavons tous en tête-, en 2015. Là encore, il sagit de conjuguer des impératifs sociaux et environnementaux. Lidée dun socle universel de « protection sociale et environnementale » a été avancée. Cet élargissement de la notion de protection sociale ne sera pas consacré à Rio. Le débat nest sans doute pas mûr. Mais lenjeu est bien celui-là et nous le mesurons bien. Cest dans cette perspective que la France simplique pour apporter une dimension sociale aux engagements qui seront pris à Rio. Plusieurs rapports dont celui de lOrganisation Internationale du Travail ont souligné le potentiel de création demplois de qualité. La France montrera lexemple, notamment par les emplois davenir quelle souhaite créer sur son sol, engendrés notamment par la transition écologique dans un pays développé et en France cest la feuille de route fixée par le Président de la République mais aussi en ne se contentant pas de mettre une couche de peinture « verte » sur léconomie mais bien de sengager vers une économie qui mette en oeuvre réellement les trois dimensions du développement durable et engage la transformation du modèle de développement. Il faudra aussi que des pays moins avancés se reconnaissent dans ce message fort.
Dautres secteurs feront lobjet dune attention particulière. Sans les citer tous Rio ne sera pas une nouvelle négociation sur le climat - jen retiendrai trois : leau, lénergie et les océans.
* Eau, Energie, Océan :
Leau
Dans le domaine de leau, les défis sont immenses et les faits sont tenaces, comme vient de le rappeler le cinquième rapport sur lenvironnement mondial du PNUE : le nombre dêtres humains qui na pas accès à une eau salubre et à un assainissement simplifié se compte en milliards. 90% des eaux usées rejoignent les milieux naturels sans aucun traitement. Quatre millions de personnes décèdent chaque année de ce fait et, ceci, bien que le droit à leau et à lassainissement ait été reconnu par les Nations unies en 2010.
La Conférence de Rio+20 doit constituer une nouvelle étape dans ce domaine fondamental pour la communauté internationale. La France, qui possède une longue expérience pèsera de tout son poids dans lUnion européenne pour que la communauté internationale se fixe comme objectif celui de laccès universel à leau potable et à lassainissement en 2030. Par ailleurs, une véritable gouvernance mondiale de leau pourra trouver sa place dans la future Organisation des Nations unies pour lEnvironnement, que nous appelons tous de nos voeux.
Lénergie
La question de laccès à lénergie sera cruciale pour les pays du Sud. Grande absente des OMD, lénergie doit retrouver, grâce à Rio, la place qui lui revient dans les politiques de développement. De multiples initiatives existent, dont celle du Secrétaire général des Nations unies énergie durable pour tous. Il faut peut être les prioriser et surtout en suivre la mise en oeuvre.
Enfin, alors que nous célébrons aujourdhui la journée mondiale des océans, les enjeux marins seront débattus à Rio. Il est vital que les océans puissent continuer à garantir la sécurité alimentaire de millions de personnes qui en dépendent. Pour y parvenir, il nous faut pouvoir mettre en oeuvre rapidement des outils de protection et de gestion, en particulier les aires marines protégées, notamment dans cet immense espace qui couvre plus de 60% des océans : la haute mer. La France et lUnion européenne, en ont fait une priorité. Nous souhaitons que Rio donne limpulsion à la communauté internationale pour compléter le cadre global dont elle sest dotée il y a maintenant trente ans, en adoptant la Convention des Nations Unies sur le Droit de la Mer (Convention de Montego Bay) et permette de relever les nouveaux défis de protection et gestion durable de la biodiversité en haute mer.
* La mobilisation de tous.
Ces objectifs sont ambitieux et de long terme. Pour obtenir ce niveau dambition, la mobilisation de toutes les forces vives de la société civile et des territoires sera cruciale à Rio.
La France aura un pavillon à Rio. Il a été présenté tout à lheure. Cest excellent davoir un pavillon mais la France doit également peser et user de son influence sur le cours des négociations. Le gouvernement et le Président de la France ne se déroberont pas à leur devoir. Le Premier Ministre et tout ceux qui portent avec lui la responsabilité dagir, nous sommes dautant plus mobilisés que, sous limpulsion du Président de la République, la transition écologique est, ici, en France, maintenant et dans les cinq ans à venir, un objectif politique majeur.
L influence qua et quaura la France passe aussi par vous et par les messages que nous pouvons relayer collectivement. La présence proprement politique à Rio, au plus haut niveau de lEtat, et la place désormais acquise des Collectivités territoriales et des acteurs de la société civile dans la délégation française montrent bien limplication de la France dans la réussite de Rio pour construire le « futur que nous voulons » : celui dun monde plus juste.
La responsabilité est collective mais chacun dentre nous a la mission, de là où il agit, de peser de tout son poids. Il ne faut pas que Rio+20 ne soit quun résultat a minima.
Rio est bien le rendez vous de la relance de lespoir dans la longue marche de lhumanité vers la justice et la dignité. Marchons ensemble, debout.
Source http://www.developpement-durable.gouv.fr, le 11 juin 2012
Merci au Club France Rio+20 davoir choisi de tenir ce colloque dans le lieu où la France sengageait, en 1992 avec François Mitterrand, aux côtés du Brésil dans la préparation du Sommet de la Terre.
Vingt ans après, la dynamique nest pas aussi favorable quen 1992, où soufflait le vent dun renouveau du système multilatéral. Le temps est à la crise notamment européenne. Cest précisément dans ces périodes quil faut faire preuve dune ambition de long terme. Rio est ainsi une occasion unique de relancer les négociations sur de nombreux sujets où ces dernières années, les avancées ont été insuffisantes.
Votre présence ici atteste de cette volonté. Ce forum fait dailleurs suite à de nombreux autres événements organisés à linitiative de nombre dentre vous. Je peux citer par exemple, depuis ma récente prise de fonctions, le séminaire « Rio+20, les autorités locales et régionales au coeur des ambitions » qui sest tenu au Sénat le 23 mai 2012, - je suis encore sénatrice jusquau 16 juin au soir ! -; ou encore le colloque qui a eu lieu, au Sénat encore, ce mardi 5 juin sur le thème « notre maison brûle toujours », et qui rassemblait élus, ONG et syndicats. Rio+20 ne sera certes pas un moment euphorique . Mais un résultat positif est possible, sous la forme dun agenda politique tirant au niveau mondial les leçons de lexpérience acquise et surtout, noublions pas, fixant le cap pour les années à venir.
* Un sommet des peuples.
Rio+20 doit être un sommet de la Terre et des peuples. Nos amis brésiliens lont bien compris ainsi. Lorganisation pratique de la Conférence en est la preuve. Elle nest pas simple, mais elle innove en prévoyant 4 journées officiellement dédiées aux acteurs non-étatiques justes avant le Sommet lui-même. Il sagit dun progrès par rapport aux expériences passées. Ces acteurs occupent désormais une place légitime, et vous en faites partie.
Le progrès tient aussi au contenu même des débats qui sont vifs et révélateurs de conceptions différentes selon les pays, mais qui montrent que lon peut enfin espérer la création dun pilier environnemental dans la gouvernance mondiale, et la transformation de lagenda mondial du développement en un véritable agenda de développement durable. Mon collègue et ami, Pascal Canfin, la rappelé dans son discours, et je le remercie de nous avoir inscrits dans cette longue marche.
Les négociations seront difficiles. Des blocages peuvent persister sur certains chapitres. Limportant est daboutir néanmoins à des décisions concrètes, sur la gouvernance et sur lagenda du développement. Et le Président de la République, qui a tenu à ouvrir ce forum, la rappelé.
* Réforme de la gouvernance.
Sur la gouvernance, tout dabord. La position de la France, partagée avec nos partenaires européens et africains, mais aussi par certains pays asiatiques et latino-américains, est de lancer la réforme qui permettra aux Nations unies doeuvrer, au-delà des grands sommets déclaratoires, à une transition accélérée vers le développement durable.
Ceci nécessite une double réforme :
La première réforme :
Il faudra créer une instance de coordination entre tous les acteurs multilatéraux du développement durable, si possible sous la forme dun Conseil ministériel du développement durable du Conseil Economique et Social des Nations Unies.
La seconde réforme :
Consiste à transformer le PNUE, Programme des Nations Unies pour lenvironnement en une organisation de plein droit, à vocation universelle et non plus restreinte à 58 membres comme aujourdhui. Ouvrir la perspective dune Organisation des Nations unies pour lEnvironnement ou, au moins, dun renforcement substantiel du PNUE, peut faire partie des engagements forts de Rio+20.
La perspective, quelle est-elle ? Il sagit daller vers une organisation oeuvrant, dans le cadre des Nations unies, à un programme daction universel pour une économie verte et solidaire. Cest ce qui est inscrit à lagenda de Rio+20. Cela répondra à une exigence de démocratie globale : un siège en Afrique, à Nairobi (ce qui en ferait la première organisation mondiale en Afrique) et une nouvelle forme de participation des acteurs non-étatiques. Le projet est darriver à cette ONUE en consolidant le multilatéralisme. En effet, sans une instance multilatérale forte, les tensions croissantes liées aux crises environnementales et aux pressions sur les ressources naturelles risquent de se résoudre dEtat à Etat, et ce au détriment des plus faibles.
Dans la négociation, il nous faudra être réalistes et ne pas utiliser des vocables qui contrarieraient les pays qui commencent tout juste à se rallier au projet de réforme de la gouvernance mondiale du développement durable.
* Nouvelle gouvernance / nouveaux droits.
Ces réformes doivent être loccasion de mettre en pratique notre volonté de mieux associer les acteurs de la société civile. Ainsi, les Etats-Unis se sont ralliés, lors de la toute dernière session de négociation, à la proposition européenne, visant, sous limpulsion de la France, à reconnaître un nouveau statut aux acteurs de la société civile et aux collectivités territoriales, - cher Ronan Dantec ! - dans les instances qui seront issues de Rio+20. Lenjeu est ici dobtenir que ces acteurs de la société civile naient plus un simple rôle dobservateurs mais deviennent de vraies parties prenantes aux négociations en obtenant des droits nouveaux : droit daccès à linformation, droit dintervenir, droit de proposer des amendements aux textes.
* Les OMD et au-delà.
Lautre résultat à attendre de Rio, cest la préparation des suites données aux Objectifs du millénaire pour le développement, qui arrivent à échéance,- nous lavons tous en tête-, en 2015. Là encore, il sagit de conjuguer des impératifs sociaux et environnementaux. Lidée dun socle universel de « protection sociale et environnementale » a été avancée. Cet élargissement de la notion de protection sociale ne sera pas consacré à Rio. Le débat nest sans doute pas mûr. Mais lenjeu est bien celui-là et nous le mesurons bien. Cest dans cette perspective que la France simplique pour apporter une dimension sociale aux engagements qui seront pris à Rio. Plusieurs rapports dont celui de lOrganisation Internationale du Travail ont souligné le potentiel de création demplois de qualité. La France montrera lexemple, notamment par les emplois davenir quelle souhaite créer sur son sol, engendrés notamment par la transition écologique dans un pays développé et en France cest la feuille de route fixée par le Président de la République mais aussi en ne se contentant pas de mettre une couche de peinture « verte » sur léconomie mais bien de sengager vers une économie qui mette en oeuvre réellement les trois dimensions du développement durable et engage la transformation du modèle de développement. Il faudra aussi que des pays moins avancés se reconnaissent dans ce message fort.
Dautres secteurs feront lobjet dune attention particulière. Sans les citer tous Rio ne sera pas une nouvelle négociation sur le climat - jen retiendrai trois : leau, lénergie et les océans.
* Eau, Energie, Océan :
Leau
Dans le domaine de leau, les défis sont immenses et les faits sont tenaces, comme vient de le rappeler le cinquième rapport sur lenvironnement mondial du PNUE : le nombre dêtres humains qui na pas accès à une eau salubre et à un assainissement simplifié se compte en milliards. 90% des eaux usées rejoignent les milieux naturels sans aucun traitement. Quatre millions de personnes décèdent chaque année de ce fait et, ceci, bien que le droit à leau et à lassainissement ait été reconnu par les Nations unies en 2010.
La Conférence de Rio+20 doit constituer une nouvelle étape dans ce domaine fondamental pour la communauté internationale. La France, qui possède une longue expérience pèsera de tout son poids dans lUnion européenne pour que la communauté internationale se fixe comme objectif celui de laccès universel à leau potable et à lassainissement en 2030. Par ailleurs, une véritable gouvernance mondiale de leau pourra trouver sa place dans la future Organisation des Nations unies pour lEnvironnement, que nous appelons tous de nos voeux.
Lénergie
La question de laccès à lénergie sera cruciale pour les pays du Sud. Grande absente des OMD, lénergie doit retrouver, grâce à Rio, la place qui lui revient dans les politiques de développement. De multiples initiatives existent, dont celle du Secrétaire général des Nations unies énergie durable pour tous. Il faut peut être les prioriser et surtout en suivre la mise en oeuvre.
Enfin, alors que nous célébrons aujourdhui la journée mondiale des océans, les enjeux marins seront débattus à Rio. Il est vital que les océans puissent continuer à garantir la sécurité alimentaire de millions de personnes qui en dépendent. Pour y parvenir, il nous faut pouvoir mettre en oeuvre rapidement des outils de protection et de gestion, en particulier les aires marines protégées, notamment dans cet immense espace qui couvre plus de 60% des océans : la haute mer. La France et lUnion européenne, en ont fait une priorité. Nous souhaitons que Rio donne limpulsion à la communauté internationale pour compléter le cadre global dont elle sest dotée il y a maintenant trente ans, en adoptant la Convention des Nations Unies sur le Droit de la Mer (Convention de Montego Bay) et permette de relever les nouveaux défis de protection et gestion durable de la biodiversité en haute mer.
* La mobilisation de tous.
Ces objectifs sont ambitieux et de long terme. Pour obtenir ce niveau dambition, la mobilisation de toutes les forces vives de la société civile et des territoires sera cruciale à Rio.
La France aura un pavillon à Rio. Il a été présenté tout à lheure. Cest excellent davoir un pavillon mais la France doit également peser et user de son influence sur le cours des négociations. Le gouvernement et le Président de la France ne se déroberont pas à leur devoir. Le Premier Ministre et tout ceux qui portent avec lui la responsabilité dagir, nous sommes dautant plus mobilisés que, sous limpulsion du Président de la République, la transition écologique est, ici, en France, maintenant et dans les cinq ans à venir, un objectif politique majeur.
L influence qua et quaura la France passe aussi par vous et par les messages que nous pouvons relayer collectivement. La présence proprement politique à Rio, au plus haut niveau de lEtat, et la place désormais acquise des Collectivités territoriales et des acteurs de la société civile dans la délégation française montrent bien limplication de la France dans la réussite de Rio pour construire le « futur que nous voulons » : celui dun monde plus juste.
La responsabilité est collective mais chacun dentre nous a la mission, de là où il agit, de peser de tout son poids. Il ne faut pas que Rio+20 ne soit quun résultat a minima.
Rio est bien le rendez vous de la relance de lespoir dans la longue marche de lhumanité vers la justice et la dignité. Marchons ensemble, debout.
Source http://www.developpement-durable.gouv.fr, le 11 juin 2012