Déclaration de M. Stéphane Le Foll, ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt, sur la hausse des cours des matières premières agricoles, à l'Assemblée nationale le 31 juillet 2012.

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Circonstance : Séance de question d'actualité à l'Assemblée nationale, Paris le 31 juillet 2012

Texte intégral

Monsieur le Député, il est au moins une chose que vous ne pourrez m'imputer, c'est la sécheresse aux États-Unis. Si vous en doutez, il faudra aller voir les météorologues pour leur expliquer.
La sécheresse a des conséquences à l'échelle mondiale. Une régulation à l'échelle mondiale est, effectivement, nécessaire. Des décisions ont été prises dans le cadre du G 20 ; mon prédécesseur, M. Le Maire, ici présent, avait participé à la mise en place d'un certain nombre d'outils que nous avons sollicités dès que nous avons su que ces problèmes allaient survenir.
Sachez cependant que, si cette sécheresse, qui aura des conséquences sur le prix des céréales et donc sur le coût de l'alimentation, en particulier pour l'élevage, nécessite des réformes dans le cadre de la Politique agricole commune, elle nécessite aussi que l'on réfléchisse ici, en France, aux relations que doivent entretenir la production céréalière, ou production de protéines végétales, et la production animale, voire que l'on réfléchisse au niveau de l'interprofession, en envisageant notamment les conséquences de tout cela dans la grande distribution. Tous ces éléments sont aujourd'hui pris en compte par le ministère pour trouver une solution qui limite l'impact négatif que pourra avoir l'augmentation du prix des céréales sur la production animale.
Les décisions sont en cours d'élaboration. Elles seront prêtes pour la rentrée des mois de septembre et octobre. La réforme de la politique agricole sera également un paramètre sur lequel jouer pour protéger l'élevage.
J'ai évoqué la mise en place antérieure d'un certain nombre d'outils. À l'échelle de l'Europe, sur la question de la spéculation financière, ce qui a été déposé est aujourd'hui en discussion au Parlement européen, et le gouvernement français soutiendra la limitation de la spéculation sur les marchés alimentaires et agro-alimentaires pour éviter que se renouvelle la situation que l'on connaît aujourd'hui.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 2 août 2012