Texte intégral
Ce matin, j'ai présenté le programme d'action du Gouvernement au Conseil des ministres. C'est un programme très chargé, qui s'inscrit dans la durée et qui est fidèle aux engagements pris par le président de la République devant les Français. Il est en cohérence avec tout ce qui a été engagé, depuis le début. L'objectif c'est bien le redressement du pays dans la justice. Et si je parle de redressement, c'est parce que tant au niveau économique de la production, de l'emploi, mais aussi de la qualité de notre service éducatif, de la situation de certains de nos quartiers, de nos régions, l'effort de redressement à faire est extrêmement important. Donc le Gouvernement est prêt à agir sur toutes les situations d'urgence et y faire face comme il a déjà fait. Je pense à la préparation de la rentrée scolaire, l'allocation de rentrée scolaire augmentée pour les familles, les 5 millions d'enfants concernés. Les mesures en faveur du pouvoir d'achat, eh bien, ça sera la même chose sur le prix des carburants. Des décisions vont être prises. Ce sera la même chose aussi, dans quelques semaines au Parlement, avec la proposition de loi sur la maîtrise des tarifs du gaz et de l'électricité. Des mesures concrètes, pour la vie quotidienne des Français et en même temps, des réformes de fond qui permettent au pays de préparer son avenir, d'assurer son redressement productif, de mettre l'emploi en priorité, et la jeunesse au cœur de toutes nos préoccupations.
Aujourd'hui, nous avons pris deux décisions. La première, c'est d'augmenter de 25 % le volume du Livret A. Mais nous avons également décidé, en Conseil des ministres de doubler le Livret de développement durable, dont la vocation est le financement des petites et moyennes entreprises. Ce n'est qu'un volet de l'action, mais ce sont des décisions, très fortes et qui vont engager d'autres réformes. Parce qu'il s'agit bien de mettre la finance au service de l'économie. C'est pour ça que d'ici la fin de l'année, sera présenté également un projet de loi de réforme bancaire, comme sera également décidée la mise en place de la Banque publique d'investissement. Alors nous avons aussi une autre communication, c'est celle du ministre de la Ville, nous avons bien vu, que dans certains de nos quartiers, de nos cités, de France et d'Outre-mer, des Français avaient le sentiment d'être abandonnés, et alors bien sûr, il faut que l'ordre républicain soit rétabli partout. Ça c'est le devoir de l'Etat d'y veiller. Mais en même temps, il faut donner des raisons d'espérer. C'est pour ça que le ministre de la Ville a proposé de nouvelles modalités de mise en œuvre de la politique de la ville, mais qui engagent tout le Gouvernement. Qui engagent tout le Gouvernement, comme tout le Gouvernement est engagé pour la mise en place des Zones prioritaires de sécurité. C'est-à-dire la mobilisation de tous les ministères, de l'Intérieur, de l'Education, de la Justice, mais aussi de l'Environnement, de la Santé, il faut redonner l'espoir. Nous travaillons effectivement, pour créer les conditions du redressement économique, avec la maîtrise de nos comptes publics, c'est déjà fait, avec la loi de finances 2012, ça sera encore le cas avec l'objectif des 3 % pour la loi de finances 2013, les lettres plafond que j'ai signées en août, début août, sont significatives de notre volonté de maîtrise de la dépense. Maintenant viendra le volet fiscal. Le Conseil des ministres adoptera la loi de finances 2013, le 24 septembre. Et d'ici là, nous aurons engagé la réforme de la fiscalité, pour qu'elle soit plus juste, concernant l'impôt sur le revenu, pour les hauts revenus, mais aussi qu'elle soit plus juste par rapport aux revenus du patrimoine et du capital qui devront être mis sur le même plan que la fiscalité sur le travail. Et puis d'autres chantiers sont engagés, qui devront se conclure par décision politique, dès cette année et au début de l'année prochaine. Je pense que... après le rapport Gallois, le coût du travail, la sécurisation de l'emploi, ce sont des décisions qui vont être prises à travers la négociation que nous avons lancée à la conférence sociale. Cette méthode, nous la rappelons et nous l'assumons, parce que c'est la garantie de la réussite. On ne réussira pas le redressement du pays, si on ne cherche pas les convergences entre tous les acteurs et en particulier les partenaires sociaux. Si on ne réussit pas la mobilisation des acteurs publics de nos territoires, les acteurs privés de nos territoires, les citoyens, les associations, les entreprises, c'est toute la cohérence de l'action du Gouvernement.
Le Gouvernement a pris aussi une autre décision, c'est d'ouvrir la session parlementaire plus tôt que prévu, par une session extraordinaire. Avec deux textes à l'ordre du jour : l'un pour la création de 150 000 emplois d'avenir, et l'autre, pour la création de 150 000 logements sociaux avec la mise à disposition gratuite de terrains. Ce sont des mesures très concrètes et surtout si on veut réussir, il faut les mettre en œuvre dès maintenant, car ensuite, il faudra agir sur le terrain pour que ces changements soient des changements en profondeur, qui montrent que la France a un avenir, que la France a des capacités de réussir, que la France peut voir son avenir avec confiance, à condition que nous expliquions sans cesse le sens de notre politique, et que nous nous fixions des priorités dans nos choix budgétaires, l'éducation, la jeunesse, mais aussi la sécurité, mais aussi la santé. Eh bien, c'est cette politique que nous menons, que nous mettons en œuvre et qui montrera semaine, après semaine, que la France, tout en restant engagée avec détermination dans l'Europe, est capable de réussir son avenir et redonner confiance aux Français. Beaucoup de problèmes ont été mis sous le tapis ces dernières années. Depuis 10 ans de gouvernement de droite ! Eh bien, aujourd'hui, le changement est en marche, et il ne va pas s'arrêter. Je vous remercie. [...] Ce que nous avons fait aujourd'hui, c'est la continuité de ce que nous avons entrepris. Le 1er août, à l'occasion du dernier Conseil des ministres avant les vacances, j'ai annoncé, en faisant le bilan de ce qui a déjà été fait, que je communiquerai, aujourd'hui, sur le programme d'action du Gouvernement. Donc j'insiste, nous mettons en œuvre de façon cohérente, heure après heure, jour après jour, semaine après semaine, mois après mois, le projet du président de la République, pour tenir les engagements qui ont été pris devant les Français. Donc c'est une marque, je dirais, de détermination mais aussi de confiance. Je répète confiance car sans la confiance, rien ne sera possible. La confiance, ça ne se décrète pas, ça se crée bien entendu, par des actes, par des paroles, par une capacité à mobiliser, mais c'est surtout pour dire aux Français, même si nous vivons dans un monde incertain, même si l'Europe connaît des menaces, même si la scène mondiale est également fragile que la France a des capacités : nous, les Français nous avons capacités, et nous allons réussir !
Source http://www.gouvernement.fr, le 13 septembre 2012