Texte intégral
Monsieur le président,
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le député Philippe Martin,
Premier vice-président du groupe socialiste,
Vous avez parlé de volontarisme et vous avez raison. Nous avons besoin en effet pour redresser notre industrie, reconquérir une crédibilité, de beaucoup d’efforts, de volonté et de détermination. Le Gouvernement, soutenu par sa majorité, n’en manque pas. Mais cela est nécessaire, parce qu’il y a urgence.
Mesdames et Messieurs les députés, et en particulier de l’opposition, vous pouvez vociférer, vous pouvez crier, mais vous ne ferez pas oublier votre bilan. En dix ans, 750 000 emplois industriels détruits, un commerce extérieur en déficit abyssal, un chômage qui ne cesse de monter de mois en mois, des inégalités qui croissent, un dialogue social absent. C’est votre bilan mais c’est votre responsabilité. Et qu’avez-vous fait pour la compétitivité pendant cinq ans, les cinq dernières années passées ? Pendant cinq ans pour la compétitivité, vous n’avez rien fait, et continué à affaiblir notre industrie.
Alors en effet, il y a urgence. J’ai demandé à monsieur Louis Gallois, un grand industriel, auquel je veux rendre hommage cet après-midi, un rapport en effet, mais qui ne sera pas un rapport de plus, mais qui sera une contribution à la décision et à l’action, auxquels je vous invite.
Ce matin, je l’ai fait aussi à Toulouse, à l’occasion de l’inauguration de l’atelier de montage de l’A350, qui est une vraie réussite industrielle européenne, soutenue effectivement par les Etats. Et là j’ai constaté qu’en effet, sous la présidence de Louis Gallois avait été engagé ce que nous pouvons faire pour les autres filières industrielles : l’association entre les grands groupes avec les PME, le transfert de technologies, la montée en gamme, qui fait qu’aujourd’hui cette industrie est crédible non seulement en Europe, mais effectivement dans le monde entier, et aux Philippines comme à Singapour j’ai pu me féliciter de l’excellence de cette industrie.
Mais ce qui est fait là n’est pas suffisant. Lorsque je recevrai, le 5 novembre prochain, le rapport de monsieur Louis Gallois, que je rappelle
Mesdames et Messieurs les députés, on aurait l’impression à droite que vous souhaitez l’échec de la France. Moi je souhaite le succès de la France, je souhaite le succès de la France. J’ai demandé ce rapport à monsieur Gallois. C’est parce que je l’ai fait nommer par le Conseil des ministres Commissaire général à l’investissement.
Lorsque le rapport sera déposé le 5, mesdames et messieurs les députés, je l’annonce ici devant vous, le lendemain, le Conseil des ministres sera réuni en séminaire. Les premières décisions, les premières orientations, le lancement de la stratégie de la reconquête, de la compétitivité, c’est-à-dire de la bataille contre le chômage et pour l’emploi, sera lancée. Même si ça vous gêne, nous le ferons pour la France.
Source http://www.gouvernement.fr, le 25 octobre 2012