Texte intégral
Monsieur le chancelier,
Messieurs les Compagnons de la Libération,
Madame, Messieurs les ministres,
Messieurs les maires des communes Compagnons de la Libération,
Mesdames et Messieurs les parlementaires,
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames, Messieurs,
Au mois de novembre 1940, une profonde nuit sétait abattue sur la France et lEurope. Cinq mois plus tôt, la campagne de France sétait achevée par le honteux armistice de Rethondes. Les prisonniers de guerre français se comptaient par centaines de milliers. Larmée nazie occupait la moitié nord du pays.
Refusant le déshonneur, un maigre bataillon de trois mille hommes partis de rien avait rejoint le général de Gaulle à Londres. La plus grande partie de lAfrique équatoriale française et le Cameroun sétaient ralliés à lui mais la bataille de Dakar sétait soldée par un échec brutal.
Le 30 octobre, le maréchal Pétain engageait notre pays sur la voie de la collaboration avec lennemi. Le combat pour la libération du territoire sannonçait long et terrible. Cest alors que le chef de la France libre, lhomme du 18 juin, celui qui avait sauvé lhonneur de la République en refusant lhumiliation de la défaite et la soumission jetait les bases dune chevalerie exceptionnelle fondée sur le courage et la force de lengagement.
Il y a soixante-douze ans jour pour jour (le 16 novembre 1940), à Brazzaville, le général de Gaulle créait lOrdre de Libération. LOrdre de la Libération napporte ni privilèges ni avantages, il ne repose sur aucune hiérarchie, il distingue les héros de la France combattante qui ont donné tout pour la libération de notre patrie. Un seul grade et un seul titre, celui de Compagnon de la Libération. Un seul insigne, un écu de bronze frappé dun glaive et dune croix de Lorraine, un ruban qui affiche le noir du deuil et le vert de lespérance. Cest la croix de la Libération que ses détenteurs arborent avec la fierté du devoir accompli. Une seule devise : en servant la patrie, il a apporté la victoire.
La plupart des Compagnons avaient tout juste vingt ans. De toutes origines, de toutes conditions (officiers ou simples soldats, notables ou hommes du peuple, Français ou étrangers), venus des métropoles ou des colonies, ils étaient prêts à servir une cause plus grande queux-mêmes, prêts à pousser leur engagement jusquau sacrifice de leur propre vie. Souvenons-nous de tous ceux qui furent distingués à titre posthume. Un quart des Compagnons torturés à mort, fusillés, déportés, tombés au champ dhonneur. Ils nauront pas connu la joie immense de la Libération et de la victoire dont ils avaient été les artisans héroïques.
Souvenons-nous des noms glorieux qui constituèrent le premier Conseil de lOrdre : Georges Thierry dArgenlieu, capitaine de corvette et supérieur de la province des Carmes de Paris, qui rejoignit Londres déguisé en paysan pour devenir le chef détat-major des forces françaises navales libres et le premier chancelier de lOrdre ; Félix Éboué, fils dun orpailleur guyanais, gouverneur du Tchad et artisan du ralliement de lAfrique équatoriale à la France libre ; Emmanuel dHarcourt, lieutenant de cavalerie blessé par une bombe allemande et embarqué à Dunkerque malgré lamputation de sa jambe droite ; Edmond Popieul, officier de marine marchande chargé dévacuer des légionnaires de Norvège jusquen Angleterre et qui choisit dy rester après larmistice ; Henri Bouquillard, sous-officier de larmée de lair qui sembarqua en fraude à Casablanca sur un cargo anglais rapatriant des troupes polonaises ; vinrent ensuite René assin, Georges Catroux, les généraux Leclerc, de Lattre de Tassigny et Koenig, Jean Moulin, Pierre Brossollette, Henri Frenay, Georges Guingouin et bien dautres encore, célèbres ou anonymes.
Se souvenir des actions héroïques des Compagnons de la Libération, cest retracer la magnifique épopée de la France combattante, du serment de Koufra aux convois de lAtlantique, des sables brûlants de Bir Hakeim au péril de la clandestinité des maquis, des débarquements de Corse et de Provence à lécrasement du nazisme et au retour de la République victorieuse. Et cette victoire que nous célébrons chaque année avec ferveur, nous la devons aussi aux dix-huit unités combattantes, Compagnons de la Libération, qui ont affronté lennemi aux côtés des troupes alliées. Parmi elles, neuf unités de larmée de terre, trois unités des forces navales et six des forces aériennes.
Ces forces françaises libres qui ont mené des batailles héroïques sont lhonneur de larmée française. Je veux rappeler ici limmense fierté de nos compatriotes au moment de lentrée dans Paris de la division blindée du général Leclerc après tant de victoires remportées sur les champs de bataille. Par décret du 23 janvier 1946, le général de Gaulle mit fin à lattribution de la croix de la Libération. Il ny eut ensuite que deux exceptions, deux réouvertures à titre effectivement remarquable pour décerner cet ordre : pour Winston Churchill et pour George VI.
Sur les mille trente-huit hommes et femmes promus dans lOrdre de la Libération, vingt-trois Compagnons continuent de porter le témoignage de cette histoire glorieuse. Je veux leur adresser ici un salut fraternel au nom de la nation tout entière. Le général de GAULLE lui-même nimaginait pas que la flamme de la Libération puisse un jour séteindre. Si les individus sont destinés à disparaître, comme vous lavez rappelé Monsieur le chancelier, les collectivités telles que la ville de Paris continueront à témoigner dans lavenir de ce qua été lOrdre de la Libération car de 1941 à 1946, cinq communes ont acquis le statut de Compagnon de la Libération. Cinq communs héroïques qui se sont distinguées dans le combat pour la libération de la France. Cinq communes qui illustrent la diversité de la France combattante.
Cest la ville de Nantes où une résistance spontanée surgit dès le lendemain de larmistice, où se développèrent des réseaux de sabotage et de renseignement malgré la répression des forces doccupation et qui en a payé le prix du sang. Je pense avec émotion aux otages fusillés par les nazis le 22 octobre 1941 à Nantes, à Châteaubriant et au mont Valérien.
Cest la ville de Grenoble qui a été lun des symboles de la résistance mais aussi de la répression sauvage pendant ces années noires et qui a été le théâtre dune manifestation patriotique remarquable le 11 novembre 1943.
Cest la ville de Paris, bien sûr ! Capitale restée fidèle à elle-même et à la France selon les termes du décret de 1945 où salluma dès 1940 la flamme de la résistance et dont la population sest dressée pour chasser lennemi aux côtés des alliés et des forces françaises combattantes.
Cest la commune martyre de Vassieux-en-Vercors, centre de parachutage pour les armées alliées, qui apporta un soutien constant aux maquis voisins et dont soixante-treize habitants tombèrent aux côtés des résistants du Vercors en août 1944.
Cest enfin la commune de lîle de Sein dont tous les hommes en âge de se battre ont rejoint la France libre après lappel du 18 juin 1940. "Devant linvasion ennemie, disait le général de Gaulle, lîle de Sein sest refusée à abandonner le champ de bataille qui était le sien, la mer."
Ces cinq communes, Compagnons de la Libération, sont porteuses des valeurs de la résistance. Elles portent plus que dautres la mémoire héroïque de la France combattante à qui nous devons notre liberté.
En 1981, à linitiative de la ville de Nantes, un pacte damitié fut signé par les maires de ces cinq communes, conscients de la haute responsabilité qui serait un jour la leur. Ce pacte fut aussitôt salué par le général Jean Simon, alors chancelier de lOrdre de la Libération. "En renouvelant votre fidélité, déclarait-il, en resserrant vos liens fraternels, en marquant dun acte fort votre volonté de conserver la mémoire, vous êtes, Grenoble, Nantes, Paris, île de Sein, Vassieux-en-Vercors, notre espérance."
À ce pacte, a succédé le Conseil national des communes "Compagnon de la Libération". Institué par la loi du 26 mai 1999 adoptée à lunanimité par la représentation nationale, ce Conseil prend aujourdhui officiellement le relais du Conseil de lOrdre de la Libération.
Chancelier de lOrdre depuis le 11 octobre 2011, Monsieur le chancelier, le colonel Fred MOORE, que je salue particulièrement et chaleureusement, en devient le délégué national. Il coprésidera le Conseil avec les cinq maires qui se succèderont dans cette charge chaque année. Les vingt-trois Compagnons de la Libération siègent, quant à eux, au conseil dadministration.
La continuité de luvre entreprise est donc assurée. Il appartiendra désormais au Conseil national des communes "Compagnon de la Libération" dassurer la pérennité des traditions de lOrdre et dentretenir la mémoire des héros de la France libre. Cest lui qui organisera les cérémonies commémoratives et, dabord, la célébration annuelle au mont Valérien de lappel du 18 juin. Cest lui qui aura la responsabilité de gérer le musée et les archives de lOrdre de la Libération. Cest lui qui assurera le service de la médaille de la Résistance française. Cest lui enfin qui apportera aux Compagnons, aux médaillés de la Résistance française et à leurs familles laide morale et matérielle qui simpose en certaines circonstances.
Mesdames, Messieurs, cest pour donner une solennité particulière à ce passage de flambeau que nous sommes rassemblés aujourdhui en ce haut lieu de nos commémorations nationales. Par ma voix, la République rend hommage à la France combattante, elle rend hommage aux femmes et aux hommes courageux qui se sont engagés au péril de leur vie pour défendre notre indépendance et notre liberté. Elle rend hommage aux héros qui ont versé leur sang pour la France. Elle rend hommage aux Compagnons de la Libération qui ont résisté à loppression et permis la victoire.
Ici même, le 30 octobre, les honneurs militaires étaient rendus à Roland de la Poype, officier du régiment Normandie-Niémen, Compagnon de la Libération et héros de lUnion soviétique. Par ses qualités de cur et desprit, il incarnait tout lhéritage des Compagnons, celui que nous devons rappeler aux jeunes générations qui nont pas connu lhorreur de la guerre et des déportations, les privations et les souffrances.
Le devoir de mémoire simpose à tous. Il engage notre avenir commun. Grâce à laction vigilante du Conseil national des communes "Compagnon de la Libération", avec le soutien déterminé du gouvernement de la République, la flamme du souvenir ne séteindra pas.
Vive la République et vive la France !
Source http://www.gouvernement.fr, le 21 novembre 2012
Messieurs les Compagnons de la Libération,
Madame, Messieurs les ministres,
Messieurs les maires des communes Compagnons de la Libération,
Mesdames et Messieurs les parlementaires,
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames, Messieurs,
Au mois de novembre 1940, une profonde nuit sétait abattue sur la France et lEurope. Cinq mois plus tôt, la campagne de France sétait achevée par le honteux armistice de Rethondes. Les prisonniers de guerre français se comptaient par centaines de milliers. Larmée nazie occupait la moitié nord du pays.
Refusant le déshonneur, un maigre bataillon de trois mille hommes partis de rien avait rejoint le général de Gaulle à Londres. La plus grande partie de lAfrique équatoriale française et le Cameroun sétaient ralliés à lui mais la bataille de Dakar sétait soldée par un échec brutal.
Le 30 octobre, le maréchal Pétain engageait notre pays sur la voie de la collaboration avec lennemi. Le combat pour la libération du territoire sannonçait long et terrible. Cest alors que le chef de la France libre, lhomme du 18 juin, celui qui avait sauvé lhonneur de la République en refusant lhumiliation de la défaite et la soumission jetait les bases dune chevalerie exceptionnelle fondée sur le courage et la force de lengagement.
Il y a soixante-douze ans jour pour jour (le 16 novembre 1940), à Brazzaville, le général de Gaulle créait lOrdre de Libération. LOrdre de la Libération napporte ni privilèges ni avantages, il ne repose sur aucune hiérarchie, il distingue les héros de la France combattante qui ont donné tout pour la libération de notre patrie. Un seul grade et un seul titre, celui de Compagnon de la Libération. Un seul insigne, un écu de bronze frappé dun glaive et dune croix de Lorraine, un ruban qui affiche le noir du deuil et le vert de lespérance. Cest la croix de la Libération que ses détenteurs arborent avec la fierté du devoir accompli. Une seule devise : en servant la patrie, il a apporté la victoire.
La plupart des Compagnons avaient tout juste vingt ans. De toutes origines, de toutes conditions (officiers ou simples soldats, notables ou hommes du peuple, Français ou étrangers), venus des métropoles ou des colonies, ils étaient prêts à servir une cause plus grande queux-mêmes, prêts à pousser leur engagement jusquau sacrifice de leur propre vie. Souvenons-nous de tous ceux qui furent distingués à titre posthume. Un quart des Compagnons torturés à mort, fusillés, déportés, tombés au champ dhonneur. Ils nauront pas connu la joie immense de la Libération et de la victoire dont ils avaient été les artisans héroïques.
Souvenons-nous des noms glorieux qui constituèrent le premier Conseil de lOrdre : Georges Thierry dArgenlieu, capitaine de corvette et supérieur de la province des Carmes de Paris, qui rejoignit Londres déguisé en paysan pour devenir le chef détat-major des forces françaises navales libres et le premier chancelier de lOrdre ; Félix Éboué, fils dun orpailleur guyanais, gouverneur du Tchad et artisan du ralliement de lAfrique équatoriale à la France libre ; Emmanuel dHarcourt, lieutenant de cavalerie blessé par une bombe allemande et embarqué à Dunkerque malgré lamputation de sa jambe droite ; Edmond Popieul, officier de marine marchande chargé dévacuer des légionnaires de Norvège jusquen Angleterre et qui choisit dy rester après larmistice ; Henri Bouquillard, sous-officier de larmée de lair qui sembarqua en fraude à Casablanca sur un cargo anglais rapatriant des troupes polonaises ; vinrent ensuite René assin, Georges Catroux, les généraux Leclerc, de Lattre de Tassigny et Koenig, Jean Moulin, Pierre Brossollette, Henri Frenay, Georges Guingouin et bien dautres encore, célèbres ou anonymes.
Se souvenir des actions héroïques des Compagnons de la Libération, cest retracer la magnifique épopée de la France combattante, du serment de Koufra aux convois de lAtlantique, des sables brûlants de Bir Hakeim au péril de la clandestinité des maquis, des débarquements de Corse et de Provence à lécrasement du nazisme et au retour de la République victorieuse. Et cette victoire que nous célébrons chaque année avec ferveur, nous la devons aussi aux dix-huit unités combattantes, Compagnons de la Libération, qui ont affronté lennemi aux côtés des troupes alliées. Parmi elles, neuf unités de larmée de terre, trois unités des forces navales et six des forces aériennes.
Ces forces françaises libres qui ont mené des batailles héroïques sont lhonneur de larmée française. Je veux rappeler ici limmense fierté de nos compatriotes au moment de lentrée dans Paris de la division blindée du général Leclerc après tant de victoires remportées sur les champs de bataille. Par décret du 23 janvier 1946, le général de Gaulle mit fin à lattribution de la croix de la Libération. Il ny eut ensuite que deux exceptions, deux réouvertures à titre effectivement remarquable pour décerner cet ordre : pour Winston Churchill et pour George VI.
Sur les mille trente-huit hommes et femmes promus dans lOrdre de la Libération, vingt-trois Compagnons continuent de porter le témoignage de cette histoire glorieuse. Je veux leur adresser ici un salut fraternel au nom de la nation tout entière. Le général de GAULLE lui-même nimaginait pas que la flamme de la Libération puisse un jour séteindre. Si les individus sont destinés à disparaître, comme vous lavez rappelé Monsieur le chancelier, les collectivités telles que la ville de Paris continueront à témoigner dans lavenir de ce qua été lOrdre de la Libération car de 1941 à 1946, cinq communes ont acquis le statut de Compagnon de la Libération. Cinq communs héroïques qui se sont distinguées dans le combat pour la libération de la France. Cinq communes qui illustrent la diversité de la France combattante.
Cest la ville de Nantes où une résistance spontanée surgit dès le lendemain de larmistice, où se développèrent des réseaux de sabotage et de renseignement malgré la répression des forces doccupation et qui en a payé le prix du sang. Je pense avec émotion aux otages fusillés par les nazis le 22 octobre 1941 à Nantes, à Châteaubriant et au mont Valérien.
Cest la ville de Grenoble qui a été lun des symboles de la résistance mais aussi de la répression sauvage pendant ces années noires et qui a été le théâtre dune manifestation patriotique remarquable le 11 novembre 1943.
Cest la ville de Paris, bien sûr ! Capitale restée fidèle à elle-même et à la France selon les termes du décret de 1945 où salluma dès 1940 la flamme de la résistance et dont la population sest dressée pour chasser lennemi aux côtés des alliés et des forces françaises combattantes.
Cest la commune martyre de Vassieux-en-Vercors, centre de parachutage pour les armées alliées, qui apporta un soutien constant aux maquis voisins et dont soixante-treize habitants tombèrent aux côtés des résistants du Vercors en août 1944.
Cest enfin la commune de lîle de Sein dont tous les hommes en âge de se battre ont rejoint la France libre après lappel du 18 juin 1940. "Devant linvasion ennemie, disait le général de Gaulle, lîle de Sein sest refusée à abandonner le champ de bataille qui était le sien, la mer."
Ces cinq communes, Compagnons de la Libération, sont porteuses des valeurs de la résistance. Elles portent plus que dautres la mémoire héroïque de la France combattante à qui nous devons notre liberté.
En 1981, à linitiative de la ville de Nantes, un pacte damitié fut signé par les maires de ces cinq communes, conscients de la haute responsabilité qui serait un jour la leur. Ce pacte fut aussitôt salué par le général Jean Simon, alors chancelier de lOrdre de la Libération. "En renouvelant votre fidélité, déclarait-il, en resserrant vos liens fraternels, en marquant dun acte fort votre volonté de conserver la mémoire, vous êtes, Grenoble, Nantes, Paris, île de Sein, Vassieux-en-Vercors, notre espérance."
À ce pacte, a succédé le Conseil national des communes "Compagnon de la Libération". Institué par la loi du 26 mai 1999 adoptée à lunanimité par la représentation nationale, ce Conseil prend aujourdhui officiellement le relais du Conseil de lOrdre de la Libération.
Chancelier de lOrdre depuis le 11 octobre 2011, Monsieur le chancelier, le colonel Fred MOORE, que je salue particulièrement et chaleureusement, en devient le délégué national. Il coprésidera le Conseil avec les cinq maires qui se succèderont dans cette charge chaque année. Les vingt-trois Compagnons de la Libération siègent, quant à eux, au conseil dadministration.
La continuité de luvre entreprise est donc assurée. Il appartiendra désormais au Conseil national des communes "Compagnon de la Libération" dassurer la pérennité des traditions de lOrdre et dentretenir la mémoire des héros de la France libre. Cest lui qui organisera les cérémonies commémoratives et, dabord, la célébration annuelle au mont Valérien de lappel du 18 juin. Cest lui qui aura la responsabilité de gérer le musée et les archives de lOrdre de la Libération. Cest lui qui assurera le service de la médaille de la Résistance française. Cest lui enfin qui apportera aux Compagnons, aux médaillés de la Résistance française et à leurs familles laide morale et matérielle qui simpose en certaines circonstances.
Mesdames, Messieurs, cest pour donner une solennité particulière à ce passage de flambeau que nous sommes rassemblés aujourdhui en ce haut lieu de nos commémorations nationales. Par ma voix, la République rend hommage à la France combattante, elle rend hommage aux femmes et aux hommes courageux qui se sont engagés au péril de leur vie pour défendre notre indépendance et notre liberté. Elle rend hommage aux héros qui ont versé leur sang pour la France. Elle rend hommage aux Compagnons de la Libération qui ont résisté à loppression et permis la victoire.
Ici même, le 30 octobre, les honneurs militaires étaient rendus à Roland de la Poype, officier du régiment Normandie-Niémen, Compagnon de la Libération et héros de lUnion soviétique. Par ses qualités de cur et desprit, il incarnait tout lhéritage des Compagnons, celui que nous devons rappeler aux jeunes générations qui nont pas connu lhorreur de la guerre et des déportations, les privations et les souffrances.
Le devoir de mémoire simpose à tous. Il engage notre avenir commun. Grâce à laction vigilante du Conseil national des communes "Compagnon de la Libération", avec le soutien déterminé du gouvernement de la République, la flamme du souvenir ne séteindra pas.
Vive la République et vive la France !
Source http://www.gouvernement.fr, le 21 novembre 2012