Déclaration de M. Jean-Marc Ayrault, Premier ministre, sur l'aboutissement des négociations entre les partenaires sociaux concernant l'emploi, la sécurisation des parcours professionnels et le renforcement des droits sociaux des salariés, à Paris le 12 janvier 2013.

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Circonstance : Accord entre le MEDEF et plusieurs organisations syndicales (sauf la CGT et FO) sur la sécurisation de l'emploi, à Paris le 11 janvier 2013

Texte intégral

En juillet dernier, le Gouvernement a, avec la grande conférence sociale, défini une nouvelle méthode pour traiter des grandes questions qui concernent l’avenir de notre pays, sur le plan économique et social. Et cette négociation, par son ampleur, en est le premier résultat.
Par son ampleur, parce que la question centrale de cette négociation, qui vient de se terminer, et qui a associé toutes les grandes organisations syndicales représentatives françaises, traite d’une question essentielle pour les Français : l’emploi. L’emploi, la sécurité des parcours professionnels, et des droits nouveaux pour les salariés. C’est au coeur même de cette grande négociation.
Elle est maintenant terminée, et elle se termine par un accord, et avec de nouveaux droits pour les salariés, en effet : pour ceux qui par exemple aujourd’hui n’ont pas de couverture santé, demain ce sera le cas, en tout cas pour la couverture santé complémentaire. S’agissant de la formation, le droit existe déjà, mais il accompagnera le salarié quelle que soit l’entreprise où il travaille ; et on sait que dans une carrière professionnelle, un salarié est amené à changer d’entreprise. Ça sera un plus très important. Il en sera de même pour la couverture chômage : en cas de perte d’emploi, ces droits qui accompagnent le salarié, l’accompagneront tout au long de sa carrière.
Et puis il y a quelque chose de très important aussi pour les Français : ce sont tous ces contrats précaires, de courte durée, ils sont désormais davantage taxés. Le CDI doit, dans les faits, devenir le contrat de référence. Et puis bien sûr, on le sait, dans cette période où le chômage continue de monter, où les Français voient se multiplier des plans sociaux, c’est la question centrale de la prévention de ces situations : comment peut-on aider davantage les entreprises à anticiper ces mutations, sans que les salariés soient victimes des licenciements ? Cet accord permet en effet d’éviter les licenciements, permet de trouver d’autres solutions, et permet surtout, je crois, de redonner davantage d’initiatives pour l’embauche, que ça soit pour les jeunes, que ça soit pour les seniors.
En tout cas, cet accord s’inscrit pleinement dans cette perspective de faire en sorte que notre pays gagne en compétitivité économique, sans que ça se traduise par une dégradation des droits sociaux, mais au contraire par leur renforcement.
Source http://www.gouvernement.fr, le 14 janvier 2013