Texte intégral
Madame lAmbassadrice,
Mesdames et messieurs les élus, parlementaires, présidents dexécutifs territoriaux et présidents dassemblées territoriales,
Mesdames et messieurs les présidents dassociations,
Mesdames et messieurs les personnalités du monde de la culture,
Mesdames et messieurs les journalistes,
Mesdames et messieurs,
Je tiens dabord à vous remercier davoir répondu aussi nombreux à cette invitation à la traditionnelle cérémonie des vux du ministre des Outre-mer.
Merci. Oui, merci du fond du cur dêtre là, dans cette maison qui est la maison de tous les outre-mer. Sans exclusive et sans exception.
Nous avons choisi de réunir en cette unique occasion les élus, ceux des outre-mer, mais aussi ceux qui sans être élus de ces territoires ou sans en être originaires, manifestent avec une belle constance leur intérêt pour leur avenir.
Outre les élus, il y a aussi des responsables dassociations qui, dans lHexagone, contribuent à valoriser les outre-mer, leur patrimoine et leur culture.
Et nous avons aussi convié à ce rendez-vous les journalistes, ceux qui habituellement suivent lactualité des outre-mer, mais également les responsables de rédaction, ainsi que les dirigeants de ces médias qui, je le sais, sont quelques uns ici et je les remercie de leur présence.
Tous, chacun dans votre rôle, vous êtes des partenaires de ce ministère. Vous contribuez à faire de cette maison une maison ouverte. Tout au long de lannée, nous cheminons ensemble et sil est bien une occasion de vous dire combien cela compte à nos yeux, cest bien une cérémonie comme celle-ci.
Cette cérémonie de vux est dailleurs particulière à double titre.
Dabord, cest la première fois que je mexprime ainsi en tant que ministre des Outre-mer. Cest évidemment une émotion pour moi.
Mais, surtout, nous nous retrouvons ce soir dans des circonstances singulières.
La France, notre pays, est en effet engagée au Mali dans des opérations de lutte contre la menace terroriste. Cet engagement a été décidé par le Président de la République à la demande du président du Mali et dans le respect de la charte des Nations Unies.
Nos soldats, et parmi eux, des originaires des outre-mer, sont donc au combat au moment où je parle, dans des opérations délicates.
A cet instant, je pense à eux, à leurs familles et à leurs proches qui, forcément, sinquiètent, mais qui savent quils font leur devoir pour une cause juste.
Je pense aussi à ceux de nos soldats qui ont perdu la vie au Mali, mais aussi en Somalie pour libérer lun de nos otages.
Et je pense, précisément, à nos otages, parmi lesquels figurent deux originaires de nos territoires, et à leurs familles qui connaissent langoisse de lattente.
Cest un moment difficile pour notre pays, mais la France joue là pleinement son rôle et je tiens à saluer le remarquable consensus politique qui accompagne depuis vendredi les décisions du Président de la République.
Ces développements internationaux viennent à nouveau illustrer, si besoin en était, la dureté des temps que nous avons à affronter depuis la nomination du gouvernement en mai 2012.
La France traverse en effet une crise économique et sociale sans précédent.
Une crise aggravée par les déficits et la dette qui se sont envolés avant notre arrivée.
Une crise marquée par une augmentation continue du chômage depuis 2 ans.
Une crise qui fragilise notre modèle social.
Face a cette crise, le Président de la République a exhorté le pays à ne pas se résigner au déclin. Cétait le sens profond des engagements pris durant la campagne présidentielle.
Ne prônant ni la rupture, ni limmobilisme, cest une autre voie sur laquelle il a choisi dengager notre pays : celle de la refondation de notre modèle social, dans le respect des valeurs de notre République.
Toutes les décisions prises par le gouvernement depuis son installation sinscrivent précisément dans cette démarche.
Dabord le redressement dans la justice de nos équilibres financiers, ensuite la relance de la compétitivité de notre économie pour renouer avec la croissance et enfin la mobilisation de tous dans un grand combat en faveur de lemploi.
Outre-mer, cette politique a été déclinée dans tous les territoires et il mest revenu de la mettre en uvre dans le cadre dun ministère redevenu de plein exercice et en mesure, dès lors, de jouer pleinement son rôle dans linterministériel.
Je lai fait avec une méthode : lécoute, le respect et le lien avec tous les élus et l :ensemble des forces vives. Tous les élus ont été reçus au moins une fois dans ce ministère dont jai dit quil était la maison des élus des outre-mer.
Je lai fait aussi avec une exigence : celle daller sur le terrain, me confronter aux réalités, sans jamais fuir les difficultés. En moins dune année passée ici, je me serai fait fort dêtre allé au moins une fois dans chaque territoire.
Jai bousculé mon agenda pour me rendre à Wallis-et-Futuna après le cyclone Evan. 300 maisons détruites cétait considérable et je me devais dêtre présent. Si lon rapport ces dégâts à la population, cest comme si 12.000 maisons avaient été détruites dans un département de taille moyenne dans lHexagone.
La République se devait de répondre présent, tout comme elle est solidaire après les dégâts enregistrés après les cyclones Freda en Nouvelle-Calédonie et Dumile à La Réunion.
Je me rendrai dans quelques jours en Polynésie. Puis ce sera Saint-Pierre et Miquelon, au cur de lhiver. Cest cela aussi, se confronter aux réalités des territoires.
Et je me rendrai également à Saint-Martin et Saint-Barthélemy.
En 2012, je nhésite pas à le dire, beaucoup a été fait. De nombreux chantiers ont été ouverts. Et de nombreuses décisions sont venues confirmer à la fois le retour de lEtat dans les Outre-mer et le retour des Outre-mer au cur de la République, conformément aux engagements du chef de lEtat : les 60 engagements pour la France et les 30 engagements pour les Outre-mer.
La hausse du budget 2013 la plus importante de tous les ministères a confirmé que ce gouvernement a fait le choix de la justice dans ses efforts en faveur de nos territoires.
La loi contre la vie chère, qui a figuré par les premiers textes législatifs promulgués, a montré la détermination de lEtat à traiter en profondeur cette problématique commune à tous les territoires et qui est un véritable frein à leur développement.
Le premier cycle des Conférences économiques et sociales a mobilisé lensemble des forces vives autour des actions à mener pour développer nos territoires.
Les outre-mer ont obtenu une place renforcée dans la mise en place des nouvelles politiques de lemploi (emplois davenir et, bientôt, les contrats de génération).
Sans oublier les créations de postes dans lEducation nationale là où les besoins étaient les plus manifestes, ou le surplus demplois aidés accordés dans le cadre de leffort décidé au niveau national par le gouvernement.
On ne fait assurément pas de bilan à 6 ou 8 mois, mais je crois pouvoir dire que nous avons fixé un cap, imprimé un rythme et affiché un volontarisme sans lequel, nous le savons tous, rien de déterminant ne peut saccomplir.
2013 ne doit marquer aucune inflexion, ni dans le cap, ni dans le rythme, ni dans le volontarisme.
Et les chantiers à venir sont nombreux.
Il y aura la réforme, devenue plus quimpérative, des dispositifs incitatifs à linvestissement. En 2012, nous avons tenu lengagement du président de la République de pr??voir un plafonnement différencié pour les outre-mer. La décision du Conseil constitutionnel ne revient pas sur ce principe, même sil faut reconnaître quelle en limite la portée. La réforme, nous lavons dores et déjà engagée avec le ministère de lEconomie et des finances. Le président de la République et le Premier ministre en ont ainsi tracé le cadre : aucun euro ne sera économisé au détriment des outre-mer.
Plus largement, cest le financement des économies de nos territoires qui doit être repensé, notamment à la faveur de la mise en uvre de la Banque publique dinvestissement. Et je noublie pas le travail que nous avons à poursuivre autour de loctroi de mer, afin de formuler à lUnion européenne des propositions crédibles et efficaces pour nos économies.
Nous aurons à poursuivre lapplication de la loi de régulation économique outre-mer pour continuer la lutte que nous avons engagée contre la vie chère. Le bouclier qualité-prix entrera en vigueur le 1er mars et nous engagerons aussi la régulation des marchés de gros dans les secteurs clés de la chaîne logistique comme le fret maritime et le fret aérien, ou encore lInternet à haut débit, après les succès importants que nous avons enregistrés sur les tarifs de téléphonie mobile entre lHexagone et les DOM.
Nous aurons aussi à traduire dans les faits les engagements forts du président de la République pour valoriser les cultures et les patrimoines des outre-mer. Quil sagisse de la mise en uvre de la Cité des outre-mer ou quil sagisse encore et vous savez combien jy tiens de redonner à France Ô toute son identité « outre-mer » et son rôle dans la promotion et la valorisation de ce que sont nos territoires et les peuples qui les font vivre.
Le Salon du Livre, pour lequel nous accueillerons les éditeurs de nos territoires sur un espace dédié aux Outre-mer, sera également loccasion de rendre un hommage au grand Aimé Césaire, dont nous célébrons cette année le centenaire de la naissance.
Mais, au-delà de ces dossiers, chantiers et échéances, cest je lai dit un grand dessein que nous devons faire vivre pour nos territoires. Un grand dessein qui permette de briser les chaînes de la fatalité.
Fatalité du chômage de masse.
Fatalité des difficultés de logement.
Fatalité du mal-développement.
Fatalité de la dépendance aux importations.
Fatalité de la dépendance énergétique.
Ce grand dessein, nous vous proposons, en 2013, de le nourrir autour de trois grands axes :
* lemploi
* léducation
* et la transition énergétique.
Tous, ici, vous êtes des experts de nos territoires et nous devons poursuivre ensemble le travail que nous avons engagé.
La priorité absolue que nous nous fixons, pour 2013 et au-delà, cest évidemment lemploi. Cest un impératif, en particulier pour la jeunesse des outre-mer qui est lavenir de nos territoires.
Cette priorité nest pas différente de celle fixée par le président de la République et qui est mise en uvre par tout le gouvernement.
Si lobjectif est dinverser la courbe du chômage à la fin de cette année, comme la dit le chef de lEtat, les outre-mer doivent contribuer à cet effort et ils y contribueront.
Toutes nos politiques publiques seront encore davantage tendues vers cet objectif.
Nous y sommes dautant plus déterminés que nous connaissons les chiffres et les réalités de nos territoires. Nous savons combien il est urgent dagir et nous connaissons les risques de la désespérance.
Cest pourquoi 2013 doit être une année où lon ne laisse pas retomber lespérance soulevée en 2012 après lélection du président de la République. Cette « espérance lucide » quinvoque Césaire et que nous avons mise en exergue dans la très belle carte de vux de ce ministère.
Je formule donc le vu que tous, ensemble, nous puissions partager ces objectifs et réussir ensemble ces formidables défis qui sont devant nous.
Rarement un gouvernement aura accordé autant de place et autant dimportance aux outre-mer. Cest une occasion historique quil faut saisir pour réussir.
Je vous présente à toutes et à tous mes meilleurs vux pour cette année 2013.
Quelle soit riche de bonheurs personnels et daccomplissements professionnels.
Quelle vous donne à toutes et à tous des occasions de réaliser vos rêves.
Quelle vous apporte, aussi, lamour. Celui que lon reçoit et, mieux encore, celui que lon donne. Vivre sans amour, cest simplement survivre.
Prenez soin de vous. Prenez soin de ceux que vous aimez. Et prenez soin de ces outre-mer qui sont nos horizons et qui sont notre raison dagir. Ici et maintenant.
Je vous remercie.
Source http://www.outre-mer.gouv.fr, le 16 janvier 2013
Mesdames et messieurs les élus, parlementaires, présidents dexécutifs territoriaux et présidents dassemblées territoriales,
Mesdames et messieurs les présidents dassociations,
Mesdames et messieurs les personnalités du monde de la culture,
Mesdames et messieurs les journalistes,
Mesdames et messieurs,
Je tiens dabord à vous remercier davoir répondu aussi nombreux à cette invitation à la traditionnelle cérémonie des vux du ministre des Outre-mer.
Merci. Oui, merci du fond du cur dêtre là, dans cette maison qui est la maison de tous les outre-mer. Sans exclusive et sans exception.
Nous avons choisi de réunir en cette unique occasion les élus, ceux des outre-mer, mais aussi ceux qui sans être élus de ces territoires ou sans en être originaires, manifestent avec une belle constance leur intérêt pour leur avenir.
Outre les élus, il y a aussi des responsables dassociations qui, dans lHexagone, contribuent à valoriser les outre-mer, leur patrimoine et leur culture.
Et nous avons aussi convié à ce rendez-vous les journalistes, ceux qui habituellement suivent lactualité des outre-mer, mais également les responsables de rédaction, ainsi que les dirigeants de ces médias qui, je le sais, sont quelques uns ici et je les remercie de leur présence.
Tous, chacun dans votre rôle, vous êtes des partenaires de ce ministère. Vous contribuez à faire de cette maison une maison ouverte. Tout au long de lannée, nous cheminons ensemble et sil est bien une occasion de vous dire combien cela compte à nos yeux, cest bien une cérémonie comme celle-ci.
Cette cérémonie de vux est dailleurs particulière à double titre.
Dabord, cest la première fois que je mexprime ainsi en tant que ministre des Outre-mer. Cest évidemment une émotion pour moi.
Mais, surtout, nous nous retrouvons ce soir dans des circonstances singulières.
La France, notre pays, est en effet engagée au Mali dans des opérations de lutte contre la menace terroriste. Cet engagement a été décidé par le Président de la République à la demande du président du Mali et dans le respect de la charte des Nations Unies.
Nos soldats, et parmi eux, des originaires des outre-mer, sont donc au combat au moment où je parle, dans des opérations délicates.
A cet instant, je pense à eux, à leurs familles et à leurs proches qui, forcément, sinquiètent, mais qui savent quils font leur devoir pour une cause juste.
Je pense aussi à ceux de nos soldats qui ont perdu la vie au Mali, mais aussi en Somalie pour libérer lun de nos otages.
Et je pense, précisément, à nos otages, parmi lesquels figurent deux originaires de nos territoires, et à leurs familles qui connaissent langoisse de lattente.
Cest un moment difficile pour notre pays, mais la France joue là pleinement son rôle et je tiens à saluer le remarquable consensus politique qui accompagne depuis vendredi les décisions du Président de la République.
Ces développements internationaux viennent à nouveau illustrer, si besoin en était, la dureté des temps que nous avons à affronter depuis la nomination du gouvernement en mai 2012.
La France traverse en effet une crise économique et sociale sans précédent.
Une crise aggravée par les déficits et la dette qui se sont envolés avant notre arrivée.
Une crise marquée par une augmentation continue du chômage depuis 2 ans.
Une crise qui fragilise notre modèle social.
Face a cette crise, le Président de la République a exhorté le pays à ne pas se résigner au déclin. Cétait le sens profond des engagements pris durant la campagne présidentielle.
Ne prônant ni la rupture, ni limmobilisme, cest une autre voie sur laquelle il a choisi dengager notre pays : celle de la refondation de notre modèle social, dans le respect des valeurs de notre République.
Toutes les décisions prises par le gouvernement depuis son installation sinscrivent précisément dans cette démarche.
Dabord le redressement dans la justice de nos équilibres financiers, ensuite la relance de la compétitivité de notre économie pour renouer avec la croissance et enfin la mobilisation de tous dans un grand combat en faveur de lemploi.
Outre-mer, cette politique a été déclinée dans tous les territoires et il mest revenu de la mettre en uvre dans le cadre dun ministère redevenu de plein exercice et en mesure, dès lors, de jouer pleinement son rôle dans linterministériel.
Je lai fait avec une méthode : lécoute, le respect et le lien avec tous les élus et l :ensemble des forces vives. Tous les élus ont été reçus au moins une fois dans ce ministère dont jai dit quil était la maison des élus des outre-mer.
Je lai fait aussi avec une exigence : celle daller sur le terrain, me confronter aux réalités, sans jamais fuir les difficultés. En moins dune année passée ici, je me serai fait fort dêtre allé au moins une fois dans chaque territoire.
Jai bousculé mon agenda pour me rendre à Wallis-et-Futuna après le cyclone Evan. 300 maisons détruites cétait considérable et je me devais dêtre présent. Si lon rapport ces dégâts à la population, cest comme si 12.000 maisons avaient été détruites dans un département de taille moyenne dans lHexagone.
La République se devait de répondre présent, tout comme elle est solidaire après les dégâts enregistrés après les cyclones Freda en Nouvelle-Calédonie et Dumile à La Réunion.
Je me rendrai dans quelques jours en Polynésie. Puis ce sera Saint-Pierre et Miquelon, au cur de lhiver. Cest cela aussi, se confronter aux réalités des territoires.
Et je me rendrai également à Saint-Martin et Saint-Barthélemy.
En 2012, je nhésite pas à le dire, beaucoup a été fait. De nombreux chantiers ont été ouverts. Et de nombreuses décisions sont venues confirmer à la fois le retour de lEtat dans les Outre-mer et le retour des Outre-mer au cur de la République, conformément aux engagements du chef de lEtat : les 60 engagements pour la France et les 30 engagements pour les Outre-mer.
La hausse du budget 2013 la plus importante de tous les ministères a confirmé que ce gouvernement a fait le choix de la justice dans ses efforts en faveur de nos territoires.
La loi contre la vie chère, qui a figuré par les premiers textes législatifs promulgués, a montré la détermination de lEtat à traiter en profondeur cette problématique commune à tous les territoires et qui est un véritable frein à leur développement.
Le premier cycle des Conférences économiques et sociales a mobilisé lensemble des forces vives autour des actions à mener pour développer nos territoires.
Les outre-mer ont obtenu une place renforcée dans la mise en place des nouvelles politiques de lemploi (emplois davenir et, bientôt, les contrats de génération).
Sans oublier les créations de postes dans lEducation nationale là où les besoins étaient les plus manifestes, ou le surplus demplois aidés accordés dans le cadre de leffort décidé au niveau national par le gouvernement.
On ne fait assurément pas de bilan à 6 ou 8 mois, mais je crois pouvoir dire que nous avons fixé un cap, imprimé un rythme et affiché un volontarisme sans lequel, nous le savons tous, rien de déterminant ne peut saccomplir.
2013 ne doit marquer aucune inflexion, ni dans le cap, ni dans le rythme, ni dans le volontarisme.
Et les chantiers à venir sont nombreux.
Il y aura la réforme, devenue plus quimpérative, des dispositifs incitatifs à linvestissement. En 2012, nous avons tenu lengagement du président de la République de pr??voir un plafonnement différencié pour les outre-mer. La décision du Conseil constitutionnel ne revient pas sur ce principe, même sil faut reconnaître quelle en limite la portée. La réforme, nous lavons dores et déjà engagée avec le ministère de lEconomie et des finances. Le président de la République et le Premier ministre en ont ainsi tracé le cadre : aucun euro ne sera économisé au détriment des outre-mer.
Plus largement, cest le financement des économies de nos territoires qui doit être repensé, notamment à la faveur de la mise en uvre de la Banque publique dinvestissement. Et je noublie pas le travail que nous avons à poursuivre autour de loctroi de mer, afin de formuler à lUnion européenne des propositions crédibles et efficaces pour nos économies.
Nous aurons à poursuivre lapplication de la loi de régulation économique outre-mer pour continuer la lutte que nous avons engagée contre la vie chère. Le bouclier qualité-prix entrera en vigueur le 1er mars et nous engagerons aussi la régulation des marchés de gros dans les secteurs clés de la chaîne logistique comme le fret maritime et le fret aérien, ou encore lInternet à haut débit, après les succès importants que nous avons enregistrés sur les tarifs de téléphonie mobile entre lHexagone et les DOM.
Nous aurons aussi à traduire dans les faits les engagements forts du président de la République pour valoriser les cultures et les patrimoines des outre-mer. Quil sagisse de la mise en uvre de la Cité des outre-mer ou quil sagisse encore et vous savez combien jy tiens de redonner à France Ô toute son identité « outre-mer » et son rôle dans la promotion et la valorisation de ce que sont nos territoires et les peuples qui les font vivre.
Le Salon du Livre, pour lequel nous accueillerons les éditeurs de nos territoires sur un espace dédié aux Outre-mer, sera également loccasion de rendre un hommage au grand Aimé Césaire, dont nous célébrons cette année le centenaire de la naissance.
Mais, au-delà de ces dossiers, chantiers et échéances, cest je lai dit un grand dessein que nous devons faire vivre pour nos territoires. Un grand dessein qui permette de briser les chaînes de la fatalité.
Fatalité du chômage de masse.
Fatalité des difficultés de logement.
Fatalité du mal-développement.
Fatalité de la dépendance aux importations.
Fatalité de la dépendance énergétique.
Ce grand dessein, nous vous proposons, en 2013, de le nourrir autour de trois grands axes :
* lemploi
* léducation
* et la transition énergétique.
Tous, ici, vous êtes des experts de nos territoires et nous devons poursuivre ensemble le travail que nous avons engagé.
La priorité absolue que nous nous fixons, pour 2013 et au-delà, cest évidemment lemploi. Cest un impératif, en particulier pour la jeunesse des outre-mer qui est lavenir de nos territoires.
Cette priorité nest pas différente de celle fixée par le président de la République et qui est mise en uvre par tout le gouvernement.
Si lobjectif est dinverser la courbe du chômage à la fin de cette année, comme la dit le chef de lEtat, les outre-mer doivent contribuer à cet effort et ils y contribueront.
Toutes nos politiques publiques seront encore davantage tendues vers cet objectif.
Nous y sommes dautant plus déterminés que nous connaissons les chiffres et les réalités de nos territoires. Nous savons combien il est urgent dagir et nous connaissons les risques de la désespérance.
Cest pourquoi 2013 doit être une année où lon ne laisse pas retomber lespérance soulevée en 2012 après lélection du président de la République. Cette « espérance lucide » quinvoque Césaire et que nous avons mise en exergue dans la très belle carte de vux de ce ministère.
Je formule donc le vu que tous, ensemble, nous puissions partager ces objectifs et réussir ensemble ces formidables défis qui sont devant nous.
Rarement un gouvernement aura accordé autant de place et autant dimportance aux outre-mer. Cest une occasion historique quil faut saisir pour réussir.
Je vous présente à toutes et à tous mes meilleurs vux pour cette année 2013.
Quelle soit riche de bonheurs personnels et daccomplissements professionnels.
Quelle vous donne à toutes et à tous des occasions de réaliser vos rêves.
Quelle vous apporte, aussi, lamour. Celui que lon reçoit et, mieux encore, celui que lon donne. Vivre sans amour, cest simplement survivre.
Prenez soin de vous. Prenez soin de ceux que vous aimez. Et prenez soin de ces outre-mer qui sont nos horizons et qui sont notre raison dagir. Ici et maintenant.
Je vous remercie.
Source http://www.outre-mer.gouv.fr, le 16 janvier 2013