Déclaration de M. Pascal Canfin, ministre du développement, sur le partenariat entre la France et l'Union internationale pour la conservation de la nature, à Paris le 12 juin 2013.

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Circonstance : Signature du nouvel Accord cadre entre la France et l’Union internationale pour la conservation de la nature, à Paris le 12 juin 2013

Texte intégral

Madame la Ministre,
Monsieur le Ministre,
Mesdames les Directrices générales,
Mesdames, Messieurs,
Depuis sa création à Fontainebleau en 1948, l’Union internationale pour la conservation de la nature constitue un partenaire stratégique pour la France. Je suis donc particulièrement fier et heureux, aux côtés de l’ensemble des institutions parties prenantes, de pouvoir renouveler, aujourd’hui et pour la troisième fois, ce partenariat, qui nous lie depuis 2005, et qui mobilise, dans sa mise en œuvre, plus d’une trentaine d’institutions, françaises, étrangères, internationales, régionales, scientifiques, organisations non gouvernementales nationales et locales. Je veux aussi remercier ici toutes celles et ceux qui ont travaillé à sa mise en œuvre et à ses succès.
La nature n’est pas seulement un enjeu de conservation, elle constitue une clé à la solution des problèmes globaux de changement climatique, de sécurité alimentaire, et de développement économique et social.
Les pays pauvres sont les premières victimes de l’érosion de leur capital naturel. Plus de 1,3 milliard de personnes dépendent très directement de la biodiversité, de ses produits et des services rendus par les écosystèmes, fondamentaux pour leurs moyens de subsistance. Elle joue un rôle central dans les secteurs clés du développement que sont l’agriculture, l’élevage, la foresterie, la pêche ou le tourisme. La protection de la biodiversité et la lutte contre la pauvreté sont donc indissociables.
L’un des objectifs des accords cadres entre la France et l’UICN est de promouvoir la gestion durable de la biodiversité dans et avec les pays du Sud. Je me félicite que cet engagement, déjà au centre de l’Accord cadre 2009-2012, soit réaffirmé par la France dans le nouvel Accord cadre 2013-2016. Il correspond à un axe fort des stratégies françaises qui plaident depuis longtemps pour une réconciliation entre conservation et valorisation de la biodiversité.
En lien avec les engagements pris par la France lors de la dernière Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique en octobre dernier, je considère que la signature de l’Accord cadre constitue l’un des instruments de cette mobilisation financière française, dans laquelle l’Agence française de développement joue un rôle moteur et qui s’inscrira dans son futur Cadre d’intervention transversal « biodiversité ».
La France est convaincue du rôle des financements innovants dans la mobilisation de ressources supplémentaires en faveur du développement durable et promeut sur la scène internationale, en sa qualité de Secrétariat permanent du Groupe pilote sur les financements innovants pour le développement, un changement d’échelle des initiatives existantes.
Dans le domaine de la biodiversité, nous avons décidé de faire de la thématique des financements innovants un axe fort de l’Accord cadre et venons de lancer une étude sur les initiatives existantes. L’idée est d’identifier un ou des mécanismes à fort potentiel en termes de performance dans la levée de ressources et d’acceptabilité politique. En liaison avec l’UICN, la prochaine Présidence tournante du Groupe pilote, en 2014, aura donc un rôle clé à jouer dans l’exploitation des résultats de cette étude et leur promotion au niveau international.
A l’aune des enjeux environnementaux et de développement des prochaines années, cette collaboration renouvelée entre la France et l’UICN offre une formidable opportunité d’unir nos forces en faveur de la préservation de la biodiversité mondiale et de la gestion durable des ressources naturelles.
Je vous remercie.Source http://www.pascalcanfin.fr, le 17 juin 2013