Texte intégral
Monsieur le Président de lAssemblée nationale du Bénin,
Mesdames et messieurs les ministres,
Mesdames et messieurs les parlementaires,
Madame la Directrice exécutive adjointe de lUNICEF,
Madame la Présidente de lUNICEF France, chère Michèle Barsach,
Mesdames et messieurs,
Je suis heureux de me joindre à vous pour clôturer la première journée de cette conférence.
Je souhaite, au nom du gouvernement français, la bienvenue à tous les participants venus des quatre coins du monde pour cette importante réunion. Merci aux représentants de gouvernements et de Parlements africains davoir fait le déplacement, votre connaissance du terrain est précieuse.
Je voulais remercier les acteurs français. Tout particulièrement lUNICEF France, et sa présidente (Michèle Barzach) pour avoir pris linitiative de cette conférence. Je salue également les acteurs publics qui sont présents à cette conférence, notamment les experts de la Direction générale de la mondialisation du ministère des Affaires étrangères et ceux de lAgence française de développement.
Je veux également saluer ici les acteurs de la société civile qui sont venu très nombreux, avec une mention toute particulière pour Action contre la faim qui a eu un rôle particulier pour le succès de cette conférence.
Comme vous avez eu loccasion de lévoquer aujourdhui, la malnutrition est un drame qui a des conséquences très lourdes pour les pays en développement.
Faut-il rappeler les chiffres ?
52 millions denfants souffrent démaciation
165 millions denfants de moins de cinq ans sont atteints de retard de croissance.
Plus dun enfant sur deux dans beaucoup de pays africains.
Un milliards d'individus sur la planète connaissent des difficultés pour se nourrir, alors que nous produisons chaque année largement de quoi nourrir 7 milliards de personnes.
Nous devons en permanence nous interroger sur les moyens de lutter contre cette réalité quon ne peut pas accepter. Nous navons pas le droit de nous résigner.
Cest pourquoi je vais vous présenter la stratégie de la France, pour lutter contre la malnutrition. Cest une stratégie globale dont je vais plus particulièrement développer quatre piliers : la réponse aux situations durgence, lappui aux systèmes de santé, le développement des agricultures et la cohérence des politiques.
Le premier pilier, cest lurgence, pour répondre aux crises alimentaires. Notre outil pour cela cest laide alimentaire.
Cette aide alimentaire, nous avons décidé de la sanctuariser dans notre budget. Il était hors de question de faire peser leffort budgétaire sur le coeur de notre solidarité avec les plus pauvres.
Nous souhaitons axer les programmes financés dans ce cadre vers une meilleure prise en compte des aspects nutritionnels de laide alimentaire. Ainsi, en 2012, près de la moitié de nos financements a été affecté à la nutrition, soit près de 17 millions deuros. Nous avons par exemple financé un programme dappui nutritionnel pour des enfants souffrant de malnutrition ciblant également les femmes enceintes et allaitantes qui a touché plus de 150 000 personnes au Sahel.
Je suis le premier à le regretter, comme vous, cette action reste aujourdhui trop peu visible, trop peu transparente, aussi sur le plan des résultats. Je mengage donc à ce que nous améliorions la redevabilité de notre aide publique, y compris en matière de nutrition.
Cest une priorité qui dépasse la seule thématique de la nutrition. Cette traçabilité et cette transparence nous la devons aux contribuables. Cest une thématique qui a été beaucoup abordée pendant les assises françaises du développement et de la solidarité internationale. Nous allons y travailler dans le cadre de la préparation de la première loi dorientation sur le développement, qui a été annoncée par le Président de la République.
Le deuxième pilier de notre action pour lutter contre la malnutrition cest le soutien aux politiques sanitaires des pays du Sud.
La malnutrition aigüe sévère est une maladie. Elle doit donc être prise en charge par les systèmes de santé. Au Sahel, un enfant sur dix décède avant lâge de 5 ans à cause de la malnutrition.
Pourtant les traitements existent et sont peu coûteux. Là encore, nous ne pouvons pas nous résigner.
Cest pourquoi la France sest engagée, au-delà des alternances politiques, et contribue à linitiative en faveur de la santé maternelle et infantile lancée par le G8 à Muskoka en 2010. La lutte contre la malnutrition figure bien entendu au nombre des priorités pour ces financements. Cet engagement nous le conserverons.
Jai annoncé aujourdhui une initiative qui permettra douvrir laccès aux soins à 2 millions denfants du Sahel grâce à la taxe française sur les transactions financières.
Cette initiative aura un impact direct sur la prise en charge de malnutrition, qui touche plus de 60% des enfants dans certaines régions du Sahel. Cest pour moi un grand motif de fierté de permettre à ces centaines de milliers denfants de bénéficier de soins gratuits, daller chercher 30 millions deuros collectés sur les marchés financiers, pour les donner à ceux qui en ont le plus besoin.
Combattre la malnutrition implique non seulement des moyens supplémentaires, mais aussi de prendre en compte la réalité sociale des sociétés qui font face à cette problématique. Nous avons décidé de renforcer la place des femmes dans notre aide publique. Cest une question dégalité, mais aussi defficacité : laide qui passe par les femmes a souvent de meilleurs résultats. Cest pourquoi nous allons donc revoir notre stratégie sur le rôle des femmes pour le développement.
Lémancipation économique des femmes, le respect et le renforcement de leurs droits, peut avoir un impact direct sur la malnutrition. On sait en effet que les mères utiliseront toujours en priorité les ressources dont elles disposent pour apporter à leurs enfants lalimentation dont ils ont besoin.
Le troisième pilier de notre action, cest la question agricole. Il faut en effet en revenir aux causes sous-jacentes de cette malnutrition. Parce que dans beaucoup de pays en développement, la majorité des pauvres sont encore des ruraux.
Nous venons dadopter, il y a quelques jours la nouvelle stratégie de lAgence française de développement pour la sécurité alimentaire en Afrique subsaharienne. Cette stratégie consacre la priorité donnée à une agriculture familiale, durable et productive.
Une agriculture familiale, parce que cest le modèle socialement, économiquement et écologiquement le plus efficace. Cest ce modèle familial qui a permis le développement de lagriculture en Europe et en Asie.
Une agriculture durable, ensuite car lagriculture de demain, devra être à la fois respectueuse des hommes et de lenvironnement. Cette stratégie pose donc comme principe que les projets qui seront financés ne devront pas contribuer à la déforestation. Ils devront également respecter les directives volontaires sur la gestion foncières.
Jai également demandé à lAgence française de développement dintégrer la thématique de la nutrition comme objectif transversal de ce nouveau cadre dintervention sectoriel (CIS). Cela permettra de sassurer que, à chaque fois quun programme peut aller davantage dans le sens de la lutte contre la malnutrition, ce soit le cas.
Au-delà, lutter contre la malnutrition, il faut nous attaquer à tout ce qui accroît linsécurité alimentaire dans les pays en développement. Cest le quatrième pilier, celui de la cohérence des politiques. Je pense notamment à la régulation des marchés des produits agricoles et à la lutte contre le changement climatique. Ces thèmes pourraient apparaitre décalés, ils sont pourtant en phase avec les problématiques que vous soulevez aujourdhui.
Le premier défi, cest celui de la régulation financière. La volatilité des prix agricoles place des millions de personnes en insécurité alimentaire. Selon la FAO la dernière crise alimentaire a plongé dans la faim 200 millions de personnes de plus. La hausse des prix agricoles a conduit aux émeutes de la faim et obligé les populations à devoir choisir entre aller travailler et acheter des aliments.
Pour lutter contre cette spéculation, nous avons décidé dinterdire aux banques françaises dacheter ou de vendre, pour leur propre compte, des produits qui spéculeraient sur les matières premières agricoles.
Mais il faut aller plus loin. Doù limportance de soutenir, au niveau européen, lintroduction de règles ambitieuses pour encadrer les marchés de matières premières agricoles. Cest une directive qui sappelle MIF et je vous invite à vos intéresser à cette question car le lien est direct entre cette spéculation financière et les crises alimentaires.
Le second défi, cest celui de la lutte contre le changement climatique. Rappelez-vous du rapport de la Banque mondiale publié juste avant la conférence climat de Doha selon lequel le premier risques pour la pauvreté dans le monde cest le risque climatique Le réchauffement climatique apparaît aujourdhui comme une des menaces majeures pour les progrès réalisés ces dernières années en matière de mortalité infantile. Le Président de la République a proposé daccueillir la COP 2015. Cela donne à la France une responsabilité particulière dans cette négociation.
Mesdames et messieurs
La malnutrition nest pas une fatalité. Il est possible de faire reculer la malnutrition. Vous pouvez compter sur nous pour porter un objectif ambitieux de réduction de la pauvreté et déradication de la faim.
Nous sommes actuellement dans le début de la négociation sur lagenda post 2015. La position de la France cest de soutenir un agenda du développement qui intègre la durabilité et la lutte contre la pauvreté dans un agenda commun. Car quand les services produits par lécosystème se réduisent, la pauvreté progresse. Il ne sagit donc pas de mettre de côté les objectifs actuels, mais au contraire de les renforcer.
Notre position dans ce débat sur le poste 2015, cest de nous fixer lambition déradiquer lextrême pauvreté dici 2030.
Pour cela, nous devrons éradiquer la malnutrition. Cette ambition est immense. Elle est aujourdhui à notre portée. Il est de notre responsabilité de réussir à la transformer en acte pour construire, demain, un monde libéré de la faim.
Je vous remercie.
Source http://www.conference-malnutrition-infantile.fr, le 18 juin 2013
Mesdames et messieurs les ministres,
Mesdames et messieurs les parlementaires,
Madame la Directrice exécutive adjointe de lUNICEF,
Madame la Présidente de lUNICEF France, chère Michèle Barsach,
Mesdames et messieurs,
Je suis heureux de me joindre à vous pour clôturer la première journée de cette conférence.
Je souhaite, au nom du gouvernement français, la bienvenue à tous les participants venus des quatre coins du monde pour cette importante réunion. Merci aux représentants de gouvernements et de Parlements africains davoir fait le déplacement, votre connaissance du terrain est précieuse.
Je voulais remercier les acteurs français. Tout particulièrement lUNICEF France, et sa présidente (Michèle Barzach) pour avoir pris linitiative de cette conférence. Je salue également les acteurs publics qui sont présents à cette conférence, notamment les experts de la Direction générale de la mondialisation du ministère des Affaires étrangères et ceux de lAgence française de développement.
Je veux également saluer ici les acteurs de la société civile qui sont venu très nombreux, avec une mention toute particulière pour Action contre la faim qui a eu un rôle particulier pour le succès de cette conférence.
Comme vous avez eu loccasion de lévoquer aujourdhui, la malnutrition est un drame qui a des conséquences très lourdes pour les pays en développement.
Faut-il rappeler les chiffres ?
52 millions denfants souffrent démaciation
165 millions denfants de moins de cinq ans sont atteints de retard de croissance.
Plus dun enfant sur deux dans beaucoup de pays africains.
Un milliards d'individus sur la planète connaissent des difficultés pour se nourrir, alors que nous produisons chaque année largement de quoi nourrir 7 milliards de personnes.
Nous devons en permanence nous interroger sur les moyens de lutter contre cette réalité quon ne peut pas accepter. Nous navons pas le droit de nous résigner.
Cest pourquoi je vais vous présenter la stratégie de la France, pour lutter contre la malnutrition. Cest une stratégie globale dont je vais plus particulièrement développer quatre piliers : la réponse aux situations durgence, lappui aux systèmes de santé, le développement des agricultures et la cohérence des politiques.
Le premier pilier, cest lurgence, pour répondre aux crises alimentaires. Notre outil pour cela cest laide alimentaire.
Cette aide alimentaire, nous avons décidé de la sanctuariser dans notre budget. Il était hors de question de faire peser leffort budgétaire sur le coeur de notre solidarité avec les plus pauvres.
Nous souhaitons axer les programmes financés dans ce cadre vers une meilleure prise en compte des aspects nutritionnels de laide alimentaire. Ainsi, en 2012, près de la moitié de nos financements a été affecté à la nutrition, soit près de 17 millions deuros. Nous avons par exemple financé un programme dappui nutritionnel pour des enfants souffrant de malnutrition ciblant également les femmes enceintes et allaitantes qui a touché plus de 150 000 personnes au Sahel.
Je suis le premier à le regretter, comme vous, cette action reste aujourdhui trop peu visible, trop peu transparente, aussi sur le plan des résultats. Je mengage donc à ce que nous améliorions la redevabilité de notre aide publique, y compris en matière de nutrition.
Cest une priorité qui dépasse la seule thématique de la nutrition. Cette traçabilité et cette transparence nous la devons aux contribuables. Cest une thématique qui a été beaucoup abordée pendant les assises françaises du développement et de la solidarité internationale. Nous allons y travailler dans le cadre de la préparation de la première loi dorientation sur le développement, qui a été annoncée par le Président de la République.
Le deuxième pilier de notre action pour lutter contre la malnutrition cest le soutien aux politiques sanitaires des pays du Sud.
La malnutrition aigüe sévère est une maladie. Elle doit donc être prise en charge par les systèmes de santé. Au Sahel, un enfant sur dix décède avant lâge de 5 ans à cause de la malnutrition.
Pourtant les traitements existent et sont peu coûteux. Là encore, nous ne pouvons pas nous résigner.
Cest pourquoi la France sest engagée, au-delà des alternances politiques, et contribue à linitiative en faveur de la santé maternelle et infantile lancée par le G8 à Muskoka en 2010. La lutte contre la malnutrition figure bien entendu au nombre des priorités pour ces financements. Cet engagement nous le conserverons.
Jai annoncé aujourdhui une initiative qui permettra douvrir laccès aux soins à 2 millions denfants du Sahel grâce à la taxe française sur les transactions financières.
Cette initiative aura un impact direct sur la prise en charge de malnutrition, qui touche plus de 60% des enfants dans certaines régions du Sahel. Cest pour moi un grand motif de fierté de permettre à ces centaines de milliers denfants de bénéficier de soins gratuits, daller chercher 30 millions deuros collectés sur les marchés financiers, pour les donner à ceux qui en ont le plus besoin.
Combattre la malnutrition implique non seulement des moyens supplémentaires, mais aussi de prendre en compte la réalité sociale des sociétés qui font face à cette problématique. Nous avons décidé de renforcer la place des femmes dans notre aide publique. Cest une question dégalité, mais aussi defficacité : laide qui passe par les femmes a souvent de meilleurs résultats. Cest pourquoi nous allons donc revoir notre stratégie sur le rôle des femmes pour le développement.
Lémancipation économique des femmes, le respect et le renforcement de leurs droits, peut avoir un impact direct sur la malnutrition. On sait en effet que les mères utiliseront toujours en priorité les ressources dont elles disposent pour apporter à leurs enfants lalimentation dont ils ont besoin.
Le troisième pilier de notre action, cest la question agricole. Il faut en effet en revenir aux causes sous-jacentes de cette malnutrition. Parce que dans beaucoup de pays en développement, la majorité des pauvres sont encore des ruraux.
Nous venons dadopter, il y a quelques jours la nouvelle stratégie de lAgence française de développement pour la sécurité alimentaire en Afrique subsaharienne. Cette stratégie consacre la priorité donnée à une agriculture familiale, durable et productive.
Une agriculture familiale, parce que cest le modèle socialement, économiquement et écologiquement le plus efficace. Cest ce modèle familial qui a permis le développement de lagriculture en Europe et en Asie.
Une agriculture durable, ensuite car lagriculture de demain, devra être à la fois respectueuse des hommes et de lenvironnement. Cette stratégie pose donc comme principe que les projets qui seront financés ne devront pas contribuer à la déforestation. Ils devront également respecter les directives volontaires sur la gestion foncières.
Jai également demandé à lAgence française de développement dintégrer la thématique de la nutrition comme objectif transversal de ce nouveau cadre dintervention sectoriel (CIS). Cela permettra de sassurer que, à chaque fois quun programme peut aller davantage dans le sens de la lutte contre la malnutrition, ce soit le cas.
Au-delà, lutter contre la malnutrition, il faut nous attaquer à tout ce qui accroît linsécurité alimentaire dans les pays en développement. Cest le quatrième pilier, celui de la cohérence des politiques. Je pense notamment à la régulation des marchés des produits agricoles et à la lutte contre le changement climatique. Ces thèmes pourraient apparaitre décalés, ils sont pourtant en phase avec les problématiques que vous soulevez aujourdhui.
Le premier défi, cest celui de la régulation financière. La volatilité des prix agricoles place des millions de personnes en insécurité alimentaire. Selon la FAO la dernière crise alimentaire a plongé dans la faim 200 millions de personnes de plus. La hausse des prix agricoles a conduit aux émeutes de la faim et obligé les populations à devoir choisir entre aller travailler et acheter des aliments.
Pour lutter contre cette spéculation, nous avons décidé dinterdire aux banques françaises dacheter ou de vendre, pour leur propre compte, des produits qui spéculeraient sur les matières premières agricoles.
Mais il faut aller plus loin. Doù limportance de soutenir, au niveau européen, lintroduction de règles ambitieuses pour encadrer les marchés de matières premières agricoles. Cest une directive qui sappelle MIF et je vous invite à vos intéresser à cette question car le lien est direct entre cette spéculation financière et les crises alimentaires.
Le second défi, cest celui de la lutte contre le changement climatique. Rappelez-vous du rapport de la Banque mondiale publié juste avant la conférence climat de Doha selon lequel le premier risques pour la pauvreté dans le monde cest le risque climatique Le réchauffement climatique apparaît aujourdhui comme une des menaces majeures pour les progrès réalisés ces dernières années en matière de mortalité infantile. Le Président de la République a proposé daccueillir la COP 2015. Cela donne à la France une responsabilité particulière dans cette négociation.
Mesdames et messieurs
La malnutrition nest pas une fatalité. Il est possible de faire reculer la malnutrition. Vous pouvez compter sur nous pour porter un objectif ambitieux de réduction de la pauvreté et déradication de la faim.
Nous sommes actuellement dans le début de la négociation sur lagenda post 2015. La position de la France cest de soutenir un agenda du développement qui intègre la durabilité et la lutte contre la pauvreté dans un agenda commun. Car quand les services produits par lécosystème se réduisent, la pauvreté progresse. Il ne sagit donc pas de mettre de côté les objectifs actuels, mais au contraire de les renforcer.
Notre position dans ce débat sur le poste 2015, cest de nous fixer lambition déradiquer lextrême pauvreté dici 2030.
Pour cela, nous devrons éradiquer la malnutrition. Cette ambition est immense. Elle est aujourdhui à notre portée. Il est de notre responsabilité de réussir à la transformer en acte pour construire, demain, un monde libéré de la faim.
Je vous remercie.
Source http://www.conference-malnutrition-infantile.fr, le 18 juin 2013