Texte intégral
Madame la préfète,
Monsieur le député, maire de Guéret,
Monsieur le sénateur, président du Conseil général,
Madame la sénatrice, maire de Felletin,
Monsieur le président du conseil d'administration du SDIS,
Mesdames et messieurs les élus,
Mon colonel, officiers, sous-officiers, caporaux et sapeurs du corps départemental des sapeurs-pompiers de la Creuse,
Mesdames et messieurs,
Cela fait maintenant quelques mois que, depuis ce nouveau centre de secours principal, vous, sapeurs-pompiers de Guéret, partez en intervention ; que vous « décalez » selon l'expression consacrée.
Ce nouveau centre de secours est comme tous les centres de secours de France : un lieu d'où des femmes et des hommes s'élancent, avec courage et dévouement, pour porter assistance, pour sauver des vies.
Ici, ce sont 26 000 habitants, répartis sur 20 communes, qui comptent sur vous. En tout, 1 900 sorties de secours ont lieu chaque année.
Guéret avait besoin d'une nouvelle caserne.
Et c'est une joie pour moi de l'inaugurer avec vous, aujourd'hui.
L'effort d'investissement consenti par les 20 communes et le SDIS, soutenu par le Conseil général, est conséquent. C'était un effort nécessaire, pour préparer l'avenir.
Ce nouveau centre de secours, positionné stratégiquement en périphérie immédiate de la ville, répond, en effet, aux dernières exigences opérationnelles. Il permet la polyvalence des matériels, comme la spécialisation des équipes.
C'est une évolution importante pour la collectivité, et je veux saluer la mobilisation et l'esprit de responsabilité des élus qui ont permis à ce projet d'aboutir.
Cette évolution change beaucoup de choses ; mais elle ne doit rien changer à l'essentiel : c'est-à-dire à cet esprit de cohésion qui anime les soldats du feu.
Une caserne de sapeurs-pompiers, c'est un groupe. Un groupe uni de professionnels et de volontaires qui partagent les mêmes valeurs ; qui ont la charge de faire perdurer des traditions et de les transmettre. De les transmettre vers ces jeunes qui, à la suite de leurs ainés, font ce choix de s'engager pour la collectivité.
Sapeurs-pompiers du SDIS de la Creuse, l'esprit de corps fait votre force ; il vous permet de faire face aux difficultés, de faire face à l'épreuve.
Cet esprit de corps était le vôtre quand j'étais avec vous, à Aubusson, en mai dernier, dans la douleur, pour rendre un dernier hommage au Major Christophe CHAUSSAT. Je veux ici rappeler sa mémoire.
Tout à l'heure, je serai à Aubusson, et à cette occasion, j'irai à la rencontre des sapeurs-pompiers, pour leur faire part de ma sympathie et de mon soutien.
Le centre de secours principal de Guéret porte désormais le nom de Maurice LEBON.
C'était l'un des vôtres.
Caporal de sapeur-pompier volontaire, il fut fusillé par l'occupant, le 9 juin 1944. Il rentrait à son domicile après avoir participé à l'extinction de feux d'habitations à la suite d'un bombardement.
Il a été fusillé parce qu'il portait l'uniforme des sapeurs-pompiers. Son uniforme représentait la France. Et cet uniforme, il est devenu le vôtre aujourd'hui.
Le nom de Maurice LEBON fait la fierté des sapeurs-pompiers. C'est dès lors le nom de votre caserne. Je sais combien vous aurez à coeur de vous en montrer digne.
Sapeurs-pompiers de Guéret, sapeurs-pompiers de la Creuse, vous assumez, chaque jour, des missions de sécurité civile dans vos communes, votre département et, parfois, à l'échelle du pays. Cette solidarité entre les territoires, comme celle qui a été mise en oeuvre dans les départements soumis, la semaine dernière, à des épisodes neigeux, est essentielle.
Une fois encore, démonstration a été faite que les sapeurs-pompiers assurent la sécurité du quotidien mais qu'ils ont également toute la capacité, et tous les savoir-faire, pour se mobiliser en cas de crise majeure, et prendre toute leur place dans les missions de sécurité civile.
Au coeur de la sécurité civile, il y a les sapeurs-pompiers. Il y a nos SDIS qui, mobilisés sous l'autorité des préfets, sont les garants de l'égalité entre nos territoires.
C'est ce modèle que nous devons défendre collectivement. Un modèle unique qui repose sur l'énergie du volontariat. Dans votre département, ce sont 830 sapeurs-pompiers, et en France 250 000 qui, chaque jour, sont prêts à être mobilisés.
C'est une véritable force.
Comme vous tous, je veux la défendre. Je veux en pérenniser et les moyens et les dispositifs.
Il s'agit notamment de promouvoir le développement du volontariat. Et je me félicite de la parution, il y a quelques jours, des décrets d'application de la loi de juillet 2011, adoptée à l'unanimité par le Parlement.
Les textes relatifs à la filière des sapeurs-pompiers professionnels permettent, aujourd'hui, l'adéquation entre le grade et l'emploi. C'est une bonne chose. Je souhaite que l'application de ces décrets respecte pleinement les règles d'un dialogue social abouti.
Je mène, avec vous, mesdames et messieurs les élus, dans le cadre de la conférence nationale des services d'incendie et de secours, une action continue pour la défense de notre modèle. En effet, la directive de 2003 sur le temps de travail doit être révisée. Nous devons donc expliquer, faire comprendre, ce que sont nos spécificités.
A ce titre, je salue l'initiative menée par la fédération nationale des sapeurs-pompiers de France, conjointement à nos voisins allemands, qui vise à expliciter auprès de la Commission européenne ce que sont l'esprit, l'engagement, et les conditions d'exercice du volontariat.
Cette démarche a, dans votre département, un écho tout particulier. Car, ici, le volontariat a, depuis toujours, une place importante. Et les jeunes sapeurs-pompiers présents en sont un exemple marquant. A Guéret, comme dans la Creuse, 95% des sapeurs-pompiers sont des volontaires. C'est l'un des plus hauts niveaux de France.
Sapeurs-pompiers, j'avais indiqué à Aubusson, en mai dernier, que je reviendrai. C'est ce que je fais, aujourd'hui, en signe de gratitude.
Je connais votre engagement et je sais combien les élus de la Creuse peuvent compter sur vous toutes et vous tous, sapeurs-pompiers volontaires comme professionnels.
Je sais aussi et ce nouveau bâtiment en est la preuve combien les sapeurs-pompiers peuvent compter sur l'engagement des maires, des conseillers généraux, des parlementaires. Un engagement qui permet au SDIS de mener une politique de service public, une politique de proximité.
Le centre de secours principal Maurice LEBON est le fruit de cette complémentarité entre l'engagement des élus et des sapeurs-pompiers. Il permettra de répondre aux situations de détresse de la population vivant dans ce territoire rural d'exception, où la présence de l'Etat, des services publics et l'engagement citoyen doivent être défendus.
Ils sont l'expression, les conditions, de notre solidarité, de notre cohésion.
Je vous remercie.
Source http://www.creuse.pref.gouv.fr, le 13 mai 2013
Monsieur le député, maire de Guéret,
Monsieur le sénateur, président du Conseil général,
Madame la sénatrice, maire de Felletin,
Monsieur le président du conseil d'administration du SDIS,
Mesdames et messieurs les élus,
Mon colonel, officiers, sous-officiers, caporaux et sapeurs du corps départemental des sapeurs-pompiers de la Creuse,
Mesdames et messieurs,
Cela fait maintenant quelques mois que, depuis ce nouveau centre de secours principal, vous, sapeurs-pompiers de Guéret, partez en intervention ; que vous « décalez » selon l'expression consacrée.
Ce nouveau centre de secours est comme tous les centres de secours de France : un lieu d'où des femmes et des hommes s'élancent, avec courage et dévouement, pour porter assistance, pour sauver des vies.
Ici, ce sont 26 000 habitants, répartis sur 20 communes, qui comptent sur vous. En tout, 1 900 sorties de secours ont lieu chaque année.
Guéret avait besoin d'une nouvelle caserne.
Et c'est une joie pour moi de l'inaugurer avec vous, aujourd'hui.
L'effort d'investissement consenti par les 20 communes et le SDIS, soutenu par le Conseil général, est conséquent. C'était un effort nécessaire, pour préparer l'avenir.
Ce nouveau centre de secours, positionné stratégiquement en périphérie immédiate de la ville, répond, en effet, aux dernières exigences opérationnelles. Il permet la polyvalence des matériels, comme la spécialisation des équipes.
C'est une évolution importante pour la collectivité, et je veux saluer la mobilisation et l'esprit de responsabilité des élus qui ont permis à ce projet d'aboutir.
Cette évolution change beaucoup de choses ; mais elle ne doit rien changer à l'essentiel : c'est-à-dire à cet esprit de cohésion qui anime les soldats du feu.
Une caserne de sapeurs-pompiers, c'est un groupe. Un groupe uni de professionnels et de volontaires qui partagent les mêmes valeurs ; qui ont la charge de faire perdurer des traditions et de les transmettre. De les transmettre vers ces jeunes qui, à la suite de leurs ainés, font ce choix de s'engager pour la collectivité.
Sapeurs-pompiers du SDIS de la Creuse, l'esprit de corps fait votre force ; il vous permet de faire face aux difficultés, de faire face à l'épreuve.
Cet esprit de corps était le vôtre quand j'étais avec vous, à Aubusson, en mai dernier, dans la douleur, pour rendre un dernier hommage au Major Christophe CHAUSSAT. Je veux ici rappeler sa mémoire.
Tout à l'heure, je serai à Aubusson, et à cette occasion, j'irai à la rencontre des sapeurs-pompiers, pour leur faire part de ma sympathie et de mon soutien.
Le centre de secours principal de Guéret porte désormais le nom de Maurice LEBON.
C'était l'un des vôtres.
Caporal de sapeur-pompier volontaire, il fut fusillé par l'occupant, le 9 juin 1944. Il rentrait à son domicile après avoir participé à l'extinction de feux d'habitations à la suite d'un bombardement.
Il a été fusillé parce qu'il portait l'uniforme des sapeurs-pompiers. Son uniforme représentait la France. Et cet uniforme, il est devenu le vôtre aujourd'hui.
Le nom de Maurice LEBON fait la fierté des sapeurs-pompiers. C'est dès lors le nom de votre caserne. Je sais combien vous aurez à coeur de vous en montrer digne.
Sapeurs-pompiers de Guéret, sapeurs-pompiers de la Creuse, vous assumez, chaque jour, des missions de sécurité civile dans vos communes, votre département et, parfois, à l'échelle du pays. Cette solidarité entre les territoires, comme celle qui a été mise en oeuvre dans les départements soumis, la semaine dernière, à des épisodes neigeux, est essentielle.
Une fois encore, démonstration a été faite que les sapeurs-pompiers assurent la sécurité du quotidien mais qu'ils ont également toute la capacité, et tous les savoir-faire, pour se mobiliser en cas de crise majeure, et prendre toute leur place dans les missions de sécurité civile.
Au coeur de la sécurité civile, il y a les sapeurs-pompiers. Il y a nos SDIS qui, mobilisés sous l'autorité des préfets, sont les garants de l'égalité entre nos territoires.
C'est ce modèle que nous devons défendre collectivement. Un modèle unique qui repose sur l'énergie du volontariat. Dans votre département, ce sont 830 sapeurs-pompiers, et en France 250 000 qui, chaque jour, sont prêts à être mobilisés.
C'est une véritable force.
Comme vous tous, je veux la défendre. Je veux en pérenniser et les moyens et les dispositifs.
Il s'agit notamment de promouvoir le développement du volontariat. Et je me félicite de la parution, il y a quelques jours, des décrets d'application de la loi de juillet 2011, adoptée à l'unanimité par le Parlement.
Les textes relatifs à la filière des sapeurs-pompiers professionnels permettent, aujourd'hui, l'adéquation entre le grade et l'emploi. C'est une bonne chose. Je souhaite que l'application de ces décrets respecte pleinement les règles d'un dialogue social abouti.
Je mène, avec vous, mesdames et messieurs les élus, dans le cadre de la conférence nationale des services d'incendie et de secours, une action continue pour la défense de notre modèle. En effet, la directive de 2003 sur le temps de travail doit être révisée. Nous devons donc expliquer, faire comprendre, ce que sont nos spécificités.
A ce titre, je salue l'initiative menée par la fédération nationale des sapeurs-pompiers de France, conjointement à nos voisins allemands, qui vise à expliciter auprès de la Commission européenne ce que sont l'esprit, l'engagement, et les conditions d'exercice du volontariat.
Cette démarche a, dans votre département, un écho tout particulier. Car, ici, le volontariat a, depuis toujours, une place importante. Et les jeunes sapeurs-pompiers présents en sont un exemple marquant. A Guéret, comme dans la Creuse, 95% des sapeurs-pompiers sont des volontaires. C'est l'un des plus hauts niveaux de France.
Sapeurs-pompiers, j'avais indiqué à Aubusson, en mai dernier, que je reviendrai. C'est ce que je fais, aujourd'hui, en signe de gratitude.
Je connais votre engagement et je sais combien les élus de la Creuse peuvent compter sur vous toutes et vous tous, sapeurs-pompiers volontaires comme professionnels.
Je sais aussi et ce nouveau bâtiment en est la preuve combien les sapeurs-pompiers peuvent compter sur l'engagement des maires, des conseillers généraux, des parlementaires. Un engagement qui permet au SDIS de mener une politique de service public, une politique de proximité.
Le centre de secours principal Maurice LEBON est le fruit de cette complémentarité entre l'engagement des élus et des sapeurs-pompiers. Il permettra de répondre aux situations de détresse de la population vivant dans ce territoire rural d'exception, où la présence de l'Etat, des services publics et l'engagement citoyen doivent être défendus.
Ils sont l'expression, les conditions, de notre solidarité, de notre cohésion.
Je vous remercie.
Source http://www.creuse.pref.gouv.fr, le 13 mai 2013