Texte intégral
Vos Excellences,
Mesdames et Messieurs les Parlementaires,
Mesdames et Messieurs les Elus,
Mesdames et Messieurs les chefs dentreprises et représentants des entreprises,
Mesdames, Messieurs,
Un an, cest lheure de la mobilisation, de laction, pas celle du bilan.
Beaucoup dentre vous mavez accompagnée à létranger, dautres mont rencontrée lors de mes déplacements en régions. Tous vous exportez et prospectez sur de nouveaux marchés. La réussite du commerce extérieur de la France dépend dabord et avant tout de ses entreprises. Cest vous qui êtes à la conquête et qui créez des richesses.
Le rôle de la puissance publique cest de vous fournir le meilleur cadre dintervention possible et de vous accompagner au mieux. Jai entendu votre message : vous avez besoin de dispositifs plus simples, plus lisibles, plus fluides, pour vous faire gagner du temps et vous permettre de vous consacrer au développement de votre activité et à vos clients.
Linternational commence en France. Dabord, il fallait organiser lexport dans les territoires. Cela part de la reconnaissance dun chef de file ; ce sont les Régions qui depuis septembre dernier ont complété leur schéma de développement économique par un PRIE. Ce rôle leur sera reconnu au terme de lexamen par le Parlement de la loi de décentralisation.
Elles ont agi de conserve avec les chambres consulaires et les acteurs de lexport, dans le respect des compétences et des savoir-faire. Repérer, sélectionner, porter les entreprises à lexport, les CCI savent le faire. Jétais hier en Bretagne pour « marrainer » la fusion de CCI International et de lopérateur régional à linternational, et pour la signature du Plan régional dinternationalisation des entreprises paraphé par 10 partenaires de lexport. La fédération des acteurs est le premier pas vers la réussite.
Il fallait simplifier et faciliter laccès aux financements. Avec Pierre Moscovici, Ministre de lEconomie et des Finances, nous nous y sommes attelés.
Ils sont aujourdhui réunis sous un seul label, Bpifrance export, et un catalogue commun.
Mais un financement sans accompagnement durable à linternational cela ne serait pas suffisant pour les PME et les ETI. Aussi, au fur et à mesure du déploiement de la BPI, des chargés daffaires internationaux issus dUBIFRANCE - 25 pour une première étape en 2013 et le nombre sera porté à 40 début 2014 - accompagneront de façon personnalisée les entreprises, à partir de leurs besoins spécifiques et en appui de leur stratégie entrepreneuriale. Dabord pour déterminer les marchés porteurs, ensuite pour les explorer, y tenter une première expérience et, enfin, implanter durablement lentreprise. Je veux que cette dernière soit comprise et accompagnée avec des réponses opérationnelles et professionnelles à chaque étape de son développement. La Phase pilote de déploiement, débuté en Mars 2013 a trouvé un accueil favorable auprès des entreprises. J'ai pu m'en rendre compte concrètement, par exemple au sein de la société EVOLIS , que nous avons visitée près dAngers avec le Premier Ministre.
Lobjectif est de favoriser la création de courants daffaires durables des entreprises qui sont accompagnées. Cela concerne en priorité les 1.000 du Pacte de Compétitivité.
Leur action internationale participe de leur avenir. Ce sont là les champions de demain dont la France a besoin.
Atteindre les objectifs fixés par le Président de la République passe par ma capacité et celle de mes équipes à disposer dune meilleure organisation du soutien de la France à linternationalisation des entreprises. Dans le cadre de la Modernisation de lAction Publique voulue par le Premier Ministre, et suite au rapport de Messieurs Desponts et Bentéjac, le CIMAP du 17 juillet prendra des décisions.
De quoi sagit-il ? De fédérer sous une bannière unique, « France International », et autour de choix précis les partenaires que sont UBIFRANCE, la BPI, CCI International, les Régions, les opérateurs de lagro-alimentaire Portail internet unifié, annuaire de lexport, maisons de linternational seront mis en place.
Des complémentarités sont évidentes entre UBIFRANCE et CCI international. Je souhaite leur rapprochement tout comme je plaide pour une plus grande proximité avec lAgence Française des Investissements Internationaux et les organismes sectoriels de lexport.
Cette fédération dacteurs que jespère, je lui ai assigné des cibles, 47 pays prioritaires. Je me suis déplacée seule mais aussi pour accompagner le Président de la République et le Premier Ministre. De mes voyages dans 27 pays (et 16 Régions), jai tiré quelques enseignements que je veux partager avec vous.
Dabord le Maghreb. Nous voulons avec les gouvernements du Maroc, de Tunisie et dAlgérie, développer la co-localisation.
Ces pays du sud de la Méditerranée ont lambition dêtre une plateforme pour lAfrique subsaharienne ; nous la partageons. Ils souhaitent que les entreprises françaises sinstallent dans la durée, créent des emplois, nouent des partenariats et partent à la conquête de nouveaux marchés, notamment en Afrique et au Moyen-Orient.
Il ne sagit pas de réserver à la France les segments les plus porteurs et dexporter au Maghreb les productions de base. Il sagit bien de nous répartir la valeur ajoutée avec le plus dintelligence possible en considérant que le succès dune entreprise française sur place, qui crée de lemploi et exporte depuis le Maghreb vers lAfrique, permet de créer des emplois chez nous, en France.
Je reviens de Tunisie, où j'accompagnais le Président de la République. A l'invitation du Ministre tunisien de l'Industrie, je me suis rendue sur le site d'Aerolia, filiale d'EADS spécialisé dans l'assemblage des "nez" des Airbus, mais qui travaille également pour Bombardier ou Embraer. Dans cette usine unique au monde, Aerolia a fait le choix de faire venir également un "cluster" de huit PME françaises. Lorsque l'entreprise a fait ce choix en 2009, une polémique dont nous avons le secret s'est faite jour, sur le sujet de la délocalisation. Je demande simplement à regarder les chiffres. En 4 ans, plus de 600 personnes, jeunes, ont été embauchées et formées en Tunisie, pendant que dans le même temps, 1000 personnes ont été recrutées en France. L'entreprise a gagné en réactivité, en compétitivité aussi. Cet exemple est reproductible. En Algérie, jai nommé avec Arnaud MONTEBOURG, Jean-Louis LEVET pour travailler sur ce sujet.
Jai beaucoup consacré de mes voyages à lAsie, cétait nécessaire car ce sont des marchés lointains mais qui comptent une partie notable de la demande mondiale. Je voudrais citer un exemple : la Chine et ses besoins en matière alimentaire.
La Chine a multiplié sa production agricole par 5 entre 1978 et 2011, mais sa dépendance alimentaire a été multipliée par deux (12,9% en 2012 contre 6,2 en 2001). Son déficit agricole se chiffre à -31 Mds de dollars en 2012. Autant dire que les besoins sont grands et que notre offre, si elle est bien organisée et conquérante peut aider la France à trouver sa place dans la mondialisation des échanges. Le comité Asie de lagro-alimentaire que jai lancé avec Guillaume GAROT, me remettra très prochainement ses propositions daction.
A partir de septembre, je me consacrerai à lAfrique (Ghana - Côte-dIvoire -Nigéria - Mali) et à lAmérique centrale et du Sud.
Je souhaite aussi que le volume daffaires progresse significativement dans des pays dAsie Centrale, en Russie et en Ukraine.
Je pratique la diplomatie économique de terrain. Elle se conçoit à Bercy, dans les services économiques à létranger et avec le travail dUBIFRANCE. Jai souhaité quelle ait aussi, dans ladministration, un nom et un visage. Un référent de haut niveau. Cest pourquoi le numéro 2 de la Direction Générale du Trésor sera institutionnellement en charge de linternational.
Jai également souhaité confier à 4 acteurs reconnus (Marie-Anne Cantin, David Sourdive, Michèle Pappalardo et Bruno Bonnell), la mission de fédérer loffre française.
Simplifier la vie des entreprises : cest établir un contact direct avec elles. Il nest pas rare que lors dun déplacement en région, je rencontre une entreprise qui me dit : « tel pays mintéresse » et si jy vais-je lemmène. En 27 voyages, 210 entreprises mont accompagnée, mais cest encore trop peu. Désormais elles disposent dun formulaire mis en ligne. Le premier test sera la Birmanie fin juillet. Simplifier la vie des entreprises, cest aussi permettre une meilleure fluidité avec leurs partenaires étrangers à lexport. Loctroi des visas peut être un facteur bloquant et jagis pour lever les contraintes auprès de mes collègues ministres des Affaires étrangères et de lIntérieur.
Cette journée, je lai voulue à votre service. Il sagit bien de partager nos expériences et découter vos remarques positives mais aussi vos critiques. Ne vous retenez pas : nous sommes là pour avancer ensemble. Je souhaite et jattends de vous une parole libre et franche.
Le pays souffre d'un manque de confiance en lui. Les Français ont, à tort, accepté l'idée qu'ils ne parviennent pas à s'intégrer à la mondialisation.
Or, vous faites la preuve du contraire. Notre pays a des atouts très importants: la démographie la plus dynamique en Europe qui fait qu'en 2030 la France sera aussi peuplée que l'Allemagne; le nombre d'entreprises exportatrices a augmenté de 3% en un an; la France est la troisième destination pour les investissements étrangers en Europe, la première pour le nombre d'implantations industrielles ; 13 investissements étrangers créateurs d'emploi en France sont décidés chaque semaine ; les filiales françaises de groupes étrangers sont plus de 20 000, elles emploient plus de 2 millions de salariés, elles réalisent un tiers de nos exportations, c'est une belle preuve de confiance dans l'avenir de notre pays qui est renouvelée chaque année. La France est au second rang européen pour le dépôt de brevets internationaux et 13 entreprises françaises sont dans le top 100 des entreprises les plus innovantes ; 6 d'entre-elles sont parmi les entreprises les plus profitables de la planète, là également c'est le troisième rang mondial et une belle preuve de notre esprit d'entreprendre. 43% des 25-34 ans ont un diplôme de l'enseignement supérieur en France, c'est 17 points de plus que l'Allemagne et plus du double de l'Italie. La réforme de la formation professionnelle est une priorité fixée par le Président de la République.
Oui, nous avons des atouts et des compétences. Jai intitulé cette journée « Avec vous à linternational ». Jaurais pu intituler, cette journée « Ensemble pour gagner ». Jai préféré un message plus modeste, car nous avons une marge de progrès à accomplir collectivement. Si acteurs privés et acteurs publics nous travaillons ensemble, on sera les meilleurs et nous ferons gagner la France et les Français.
Merci.
Source http://www.commerce-exterieur.gouv.fr, le 19 juillet 2013
Mesdames et Messieurs les Parlementaires,
Mesdames et Messieurs les Elus,
Mesdames et Messieurs les chefs dentreprises et représentants des entreprises,
Mesdames, Messieurs,
Un an, cest lheure de la mobilisation, de laction, pas celle du bilan.
Beaucoup dentre vous mavez accompagnée à létranger, dautres mont rencontrée lors de mes déplacements en régions. Tous vous exportez et prospectez sur de nouveaux marchés. La réussite du commerce extérieur de la France dépend dabord et avant tout de ses entreprises. Cest vous qui êtes à la conquête et qui créez des richesses.
Le rôle de la puissance publique cest de vous fournir le meilleur cadre dintervention possible et de vous accompagner au mieux. Jai entendu votre message : vous avez besoin de dispositifs plus simples, plus lisibles, plus fluides, pour vous faire gagner du temps et vous permettre de vous consacrer au développement de votre activité et à vos clients.
Linternational commence en France. Dabord, il fallait organiser lexport dans les territoires. Cela part de la reconnaissance dun chef de file ; ce sont les Régions qui depuis septembre dernier ont complété leur schéma de développement économique par un PRIE. Ce rôle leur sera reconnu au terme de lexamen par le Parlement de la loi de décentralisation.
Elles ont agi de conserve avec les chambres consulaires et les acteurs de lexport, dans le respect des compétences et des savoir-faire. Repérer, sélectionner, porter les entreprises à lexport, les CCI savent le faire. Jétais hier en Bretagne pour « marrainer » la fusion de CCI International et de lopérateur régional à linternational, et pour la signature du Plan régional dinternationalisation des entreprises paraphé par 10 partenaires de lexport. La fédération des acteurs est le premier pas vers la réussite.
Il fallait simplifier et faciliter laccès aux financements. Avec Pierre Moscovici, Ministre de lEconomie et des Finances, nous nous y sommes attelés.
Ils sont aujourdhui réunis sous un seul label, Bpifrance export, et un catalogue commun.
Mais un financement sans accompagnement durable à linternational cela ne serait pas suffisant pour les PME et les ETI. Aussi, au fur et à mesure du déploiement de la BPI, des chargés daffaires internationaux issus dUBIFRANCE - 25 pour une première étape en 2013 et le nombre sera porté à 40 début 2014 - accompagneront de façon personnalisée les entreprises, à partir de leurs besoins spécifiques et en appui de leur stratégie entrepreneuriale. Dabord pour déterminer les marchés porteurs, ensuite pour les explorer, y tenter une première expérience et, enfin, implanter durablement lentreprise. Je veux que cette dernière soit comprise et accompagnée avec des réponses opérationnelles et professionnelles à chaque étape de son développement. La Phase pilote de déploiement, débuté en Mars 2013 a trouvé un accueil favorable auprès des entreprises. J'ai pu m'en rendre compte concrètement, par exemple au sein de la société EVOLIS , que nous avons visitée près dAngers avec le Premier Ministre.
Lobjectif est de favoriser la création de courants daffaires durables des entreprises qui sont accompagnées. Cela concerne en priorité les 1.000 du Pacte de Compétitivité.
Leur action internationale participe de leur avenir. Ce sont là les champions de demain dont la France a besoin.
Atteindre les objectifs fixés par le Président de la République passe par ma capacité et celle de mes équipes à disposer dune meilleure organisation du soutien de la France à linternationalisation des entreprises. Dans le cadre de la Modernisation de lAction Publique voulue par le Premier Ministre, et suite au rapport de Messieurs Desponts et Bentéjac, le CIMAP du 17 juillet prendra des décisions.
De quoi sagit-il ? De fédérer sous une bannière unique, « France International », et autour de choix précis les partenaires que sont UBIFRANCE, la BPI, CCI International, les Régions, les opérateurs de lagro-alimentaire Portail internet unifié, annuaire de lexport, maisons de linternational seront mis en place.
Des complémentarités sont évidentes entre UBIFRANCE et CCI international. Je souhaite leur rapprochement tout comme je plaide pour une plus grande proximité avec lAgence Française des Investissements Internationaux et les organismes sectoriels de lexport.
Cette fédération dacteurs que jespère, je lui ai assigné des cibles, 47 pays prioritaires. Je me suis déplacée seule mais aussi pour accompagner le Président de la République et le Premier Ministre. De mes voyages dans 27 pays (et 16 Régions), jai tiré quelques enseignements que je veux partager avec vous.
Dabord le Maghreb. Nous voulons avec les gouvernements du Maroc, de Tunisie et dAlgérie, développer la co-localisation.
Ces pays du sud de la Méditerranée ont lambition dêtre une plateforme pour lAfrique subsaharienne ; nous la partageons. Ils souhaitent que les entreprises françaises sinstallent dans la durée, créent des emplois, nouent des partenariats et partent à la conquête de nouveaux marchés, notamment en Afrique et au Moyen-Orient.
Il ne sagit pas de réserver à la France les segments les plus porteurs et dexporter au Maghreb les productions de base. Il sagit bien de nous répartir la valeur ajoutée avec le plus dintelligence possible en considérant que le succès dune entreprise française sur place, qui crée de lemploi et exporte depuis le Maghreb vers lAfrique, permet de créer des emplois chez nous, en France.
Je reviens de Tunisie, où j'accompagnais le Président de la République. A l'invitation du Ministre tunisien de l'Industrie, je me suis rendue sur le site d'Aerolia, filiale d'EADS spécialisé dans l'assemblage des "nez" des Airbus, mais qui travaille également pour Bombardier ou Embraer. Dans cette usine unique au monde, Aerolia a fait le choix de faire venir également un "cluster" de huit PME françaises. Lorsque l'entreprise a fait ce choix en 2009, une polémique dont nous avons le secret s'est faite jour, sur le sujet de la délocalisation. Je demande simplement à regarder les chiffres. En 4 ans, plus de 600 personnes, jeunes, ont été embauchées et formées en Tunisie, pendant que dans le même temps, 1000 personnes ont été recrutées en France. L'entreprise a gagné en réactivité, en compétitivité aussi. Cet exemple est reproductible. En Algérie, jai nommé avec Arnaud MONTEBOURG, Jean-Louis LEVET pour travailler sur ce sujet.
Jai beaucoup consacré de mes voyages à lAsie, cétait nécessaire car ce sont des marchés lointains mais qui comptent une partie notable de la demande mondiale. Je voudrais citer un exemple : la Chine et ses besoins en matière alimentaire.
La Chine a multiplié sa production agricole par 5 entre 1978 et 2011, mais sa dépendance alimentaire a été multipliée par deux (12,9% en 2012 contre 6,2 en 2001). Son déficit agricole se chiffre à -31 Mds de dollars en 2012. Autant dire que les besoins sont grands et que notre offre, si elle est bien organisée et conquérante peut aider la France à trouver sa place dans la mondialisation des échanges. Le comité Asie de lagro-alimentaire que jai lancé avec Guillaume GAROT, me remettra très prochainement ses propositions daction.
A partir de septembre, je me consacrerai à lAfrique (Ghana - Côte-dIvoire -Nigéria - Mali) et à lAmérique centrale et du Sud.
Je souhaite aussi que le volume daffaires progresse significativement dans des pays dAsie Centrale, en Russie et en Ukraine.
Je pratique la diplomatie économique de terrain. Elle se conçoit à Bercy, dans les services économiques à létranger et avec le travail dUBIFRANCE. Jai souhaité quelle ait aussi, dans ladministration, un nom et un visage. Un référent de haut niveau. Cest pourquoi le numéro 2 de la Direction Générale du Trésor sera institutionnellement en charge de linternational.
Jai également souhaité confier à 4 acteurs reconnus (Marie-Anne Cantin, David Sourdive, Michèle Pappalardo et Bruno Bonnell), la mission de fédérer loffre française.
Simplifier la vie des entreprises : cest établir un contact direct avec elles. Il nest pas rare que lors dun déplacement en région, je rencontre une entreprise qui me dit : « tel pays mintéresse » et si jy vais-je lemmène. En 27 voyages, 210 entreprises mont accompagnée, mais cest encore trop peu. Désormais elles disposent dun formulaire mis en ligne. Le premier test sera la Birmanie fin juillet. Simplifier la vie des entreprises, cest aussi permettre une meilleure fluidité avec leurs partenaires étrangers à lexport. Loctroi des visas peut être un facteur bloquant et jagis pour lever les contraintes auprès de mes collègues ministres des Affaires étrangères et de lIntérieur.
Cette journée, je lai voulue à votre service. Il sagit bien de partager nos expériences et découter vos remarques positives mais aussi vos critiques. Ne vous retenez pas : nous sommes là pour avancer ensemble. Je souhaite et jattends de vous une parole libre et franche.
Le pays souffre d'un manque de confiance en lui. Les Français ont, à tort, accepté l'idée qu'ils ne parviennent pas à s'intégrer à la mondialisation.
Or, vous faites la preuve du contraire. Notre pays a des atouts très importants: la démographie la plus dynamique en Europe qui fait qu'en 2030 la France sera aussi peuplée que l'Allemagne; le nombre d'entreprises exportatrices a augmenté de 3% en un an; la France est la troisième destination pour les investissements étrangers en Europe, la première pour le nombre d'implantations industrielles ; 13 investissements étrangers créateurs d'emploi en France sont décidés chaque semaine ; les filiales françaises de groupes étrangers sont plus de 20 000, elles emploient plus de 2 millions de salariés, elles réalisent un tiers de nos exportations, c'est une belle preuve de confiance dans l'avenir de notre pays qui est renouvelée chaque année. La France est au second rang européen pour le dépôt de brevets internationaux et 13 entreprises françaises sont dans le top 100 des entreprises les plus innovantes ; 6 d'entre-elles sont parmi les entreprises les plus profitables de la planète, là également c'est le troisième rang mondial et une belle preuve de notre esprit d'entreprendre. 43% des 25-34 ans ont un diplôme de l'enseignement supérieur en France, c'est 17 points de plus que l'Allemagne et plus du double de l'Italie. La réforme de la formation professionnelle est une priorité fixée par le Président de la République.
Oui, nous avons des atouts et des compétences. Jai intitulé cette journée « Avec vous à linternational ». Jaurais pu intituler, cette journée « Ensemble pour gagner ». Jai préféré un message plus modeste, car nous avons une marge de progrès à accomplir collectivement. Si acteurs privés et acteurs publics nous travaillons ensemble, on sera les meilleurs et nous ferons gagner la France et les Français.
Merci.
Source http://www.commerce-exterieur.gouv.fr, le 19 juillet 2013