Déclaration de Mme Hélène Conway-Mouret, ministre des français de l'étranger, en réponse à une question sur le siège du Parlement européen, à l'Assemblée nationale le 20 novembre 2013.

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Circonstance : Questions d'actualité à l'Assemblée nationale, le 20 novembre 2013

Texte intégral


Les députés européens viennent d'adopter un rapport d'initiative, qui propose de remettre en cause le siège du Parlement européen, situé à Strasbourg.
Au moment où l'Europe traverse une crise majeure, les attentes des citoyens européens se focalisent sur la capacité des institutions à trouver des solutions concrètes aux difficultés économiques et sociales. Nous nous étonnons donc que le Parlement européen ait jugé utile de consacrer son énergie à un combat de nature institutionnelle, juridiquement voué à l'échec et politiquement incompréhensible pour les opinions publiques.
La position de la France sur le siège du Parlement européen est constante et bien connue. Elle repose sur le respect des traités qui établissent sans aucune ambiguïté que le Parlement européen a son siège à Strasbourg, où se tiennent les douze périodes de sessions plénières mensuelles, et que les décisions relatives aux sièges des institutions se prennent à l'unanimité par les Etats membres.
La France est très attachée au respect de ces dispositions, qui traduisent la volonté des bâtisseurs de l'Europe de construire une Europe polycentrique.
Contrairement à ce que voudrait le laisser croire ce rapport, qui n'a aucune portée juridique, la question du siège du Parlement européen ne peut être traitée de façon isolée. La répartition des institutions au sein de l'Union européenne a fait l'objet de compromis délicats entre Etats membres. Demander la remise en cause du siège strasbourgeois du Parlement européen reviendrait donc à rouvrir l'ensemble des compromis sur les sièges des institutions, aventure dans laquelle les Etats membres n'entendent pas s'engager.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 22 novembre 2013