Texte intégral
Merci Monsieur le président,
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le président Jacob,
Je comprends votre embarras. Je comprends votre embarras parce que vous avez accepté de répondre à mon invitation avec, je ne sais pas, peut-être une délégation de votre groupe, c'est vous qui déciderez, députés et sénateurs, et vous serez les bienvenus. Mais je vous dis tout de suite puisque je recevrai tous les groupes parlementaires, de la majorité comme de l'opposition, que vous serez dans une situation tout à fait intéressante, parce que vous n'aurez pas qu'à poser des questions. J'attends de vous que vous apportiez aussi des réponses à un grand chantier que j'ai lancé, celui de la mise à plat de notre système fiscal.
Monsieur le président Jacob, ce sera un grand moment de clarification. J'ai commencé les consultations des partenaires sociaux, les représentants du patronat comme des salariés. Je dois dire que ce moment, du point de vue démocratique, est extrêmement apprécié, mais il n'aura de sens que s'il est complété par la consultation et la contribution des groupes parlementaires, je le répète encore une fois, de la majorité comme de l'opposition.
Alors vous m'interrogez sur le niveau de la fiscalité. Vous êtes bien placé pour en parler, puisque sous la majorité précédente, l'ancien Président s'était engagé à une baisse de 4 points des prélèvements obligatoires. Eh bien ils ont augmenté de 1,5 point de PIB. Donc vous voyez que vous aurez certainement un espace de clarification.
Quant à nous, le Gouvernement s'est engagé, à la stabilité des prélèvements obligatoires. Nous y sommes quasiment, et nous avons même l'objectif de les faire baisser d'ici la fin du quinquennat.
Mais je voudrais ajouter quelque chose, Monsieur le président Jacob, c'est que, quand je vous observe, vous demandez des baisses d'impôts, mais quand vous votez des amendements, vous augmentez la dépense. Où est la cohérence ? Que ça soit à l'Assemblée nationale ou au Sénat, encore en ce moment, sur la loi de finances, vous avez voté, et je suis désolé pour eux, avec les sénateurs communistes, 13 milliards d'augmentation des dépenses ! Alors où est votre cohérence, Monsieur le président Jacob ? Il ne suffit pas de demander des baisses de dépenses, il faut dire lesquelles, combien et comment ?
Voilà la réponse que j'attends, et que, bien sûr, je ne doute pas que vous m'apporterez lorsque nous nous rencontrerons lundi prochain.
Source http://www.gouvernement.fr, le 27 novembre 2013